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ÞÏíã 29 Aug 2013, 03:43 PM
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ÇÝÊÑÇÖí Le shirk




Le shirk

(Partie 1)

Louange à Allah le Seigneur de l’Univers ! Que les Prières et le Salut d’Allah soient sur notre Prophète Mohammed, ainsi que sur ses proches et tous ses Compagnons !

[Les Juifs ont dit : « ‘Uzaïr est le fils de Dieu », et les chrétiens ont dit : « Le Messie est le fils de Dieu » ; Voici ce que profère leur bouche ; ils disent la même chose que les nations impies les ayant précédées • Ils ont pris leurs moines et leurs prêtres pour des seigneurs en dehors d’Allah ainsi que Jésus, fils de Marie. Pourtant, il ne leur avait été ordonné de n’adorer qu’un seul dieu. Nulle divinité en dehors de Lui. Glorifié soit-Il au-dessus de leur association !][1]

Introduction

L’unicité (tawhid) consiste à unifier Allah dans les domaines qui lui sont propres, soit au niveau de la Seigneurie, des Noms et Attributs et de la Divinité.[2]

Certains savants font entrer les deux premières formes dans un même ensemble, auquel il donne le nom de tawhid el ma’rifa wa el ithbât, car il porte au niveau de la connaissance et des informations issues de la Révélation, et qui vont formées la croyance. Et le second, dans lequel ils font entrer l’unicité dans la Divinité, prend le nom de tawhid el qasd wa e-talab, car il touche aux réactions qu’aura l’individu par rapport à cette connaissance, qui va le pousser à faire les actes allant dans ce sens, et qui lui sont réclamés afin qu’il fournisse l’adoration exclusive du Seigneur.[3]

Il n’y a pas de contradiction entre ces deux classifications, car la première part du point de vue du Créateur qui se caractérise par l’exclusivité dans ces trois domaines, et la seconde s’intéresse aux devoirs de la créature par rapport à cette exclusivité.[4]

Si cela est clair, nous pouvons mieux comprendre l’importance de ces deux éléments qui composent la foi, et qui se concrétisent au niveau de la croyance et des actes ; l’un reposant sur l’autre, et la déficience de l’un entraine forcément la déficience de l’autre, car interdépendants, interactifs, et indissociables. Ainsi, le tawhid el qawlî est la plus noble, et la plus importante des sciences ; elle est une fin en soi, et l’une des plus grandes adorations qui soient. Elle est même la base de toutes les autres sciences et procure le bonheur ici bas et dans l’au-delà.[5] Quant au tawhid el ‘amalî, il en est la concrétisation ; le savoir précède les actes.

C'est pourquoi le savoir des anciens tournait autour de deux éléments :

Connaitre leur Bien-aimé en qui ils donnaient foi à travers Ses Noms et Attributs, ainsi que ses Lois.[6]
Et œuvrer pour ce Bien-aimé à travers les actions légiférées par Ses Lois.

Ils se distinguaient ainsi de deux catégories d’individus :

Ceux qui étaient portés vers la connaissance du Créateur, les discussions et la théorie (les mutakallimîns) ;
Ceux qui étaient portés vers l’amour du Seigneur, l’ascétisme et la pratique (les soufis).

Les premiers se concentraient sur le savoir aux dépens des actes, et les seconds se polarisaient sur les actes aux dépens du savoir. Chacun d’eux s’égarait par un côté et prenait ses distances avec la voie des anciens qui reposaient sur la bonne connaissance des Noms et Attributs divins, doublée des bonnes œuvres dont ils puisaient la légitimité dans les textes du Coran et de la sunna.[7] Les mutakallimîns tendent vers la voie des Juifs, et les soufis vers la voie des chrétiens.[8]

On comprend mieux désormais le fameux adage d’ibn ‘Uyaïna : « Ceux qui, parmi nos savants, s’égarent ressemblent aux Juifs et ceux qui, parmi nos adorateurs, s’égarent ressemblent aux chrétiens. »[9]

L’égarement est propre aux chrétiens, et l’animosité et l’injustice sont propres aux juifs, mais cela ne veut pas dire que les juifs ne sont pas égarés, ni que les chrétiens ne fassent pas preuve d’injustice, mais nous parlons ici de leur ascendant.[10]

Le shirk

Le shirk étant le miroir inversé du tawhîd, il a lieu à ses trois niveaux.[11] Il consiste à donner un rival, un semblable, un égal à Dieu dans les domaines qui lui sont propres, soit au niveau de la Seigneurie, des Noms et Attributs et de la Divinité.[12]

Ibn el Qaïyim souligne que la véritable association consiste soit à faire ressembler le Créateur à la créature soit à faire ressembler la créature au Créateur.[13] Cette comparaison revient à deux facteurs essentiels :

Surestimer la créature,[14]
Sous-estimer le Créateur.[15]

El Maqrîzî souligne par rapport au second point que l’égarement de toutes les sectes égarées et hérétiques revient à deux facteurs :

Ils se font une mauvaise opinion de leur Seigneur.
Ils ne Le considèrent pas à Sa juste Valeur.[16]

Par rapport au premier point, ibn Taïmiya fait remarquer, pour sa part, que la plupart des pratiques polythéistes s’expriment de deux façons : par le culte des tombeaux et des idoles du monde inférieur comme ce fut le cas à l’époque de Noé, et le culte des astres du monde supérieur et la pratique de la magie comme à l’époque d’Ibrahim dont la mission fut destinée aux Chaldéens qui s’adonnaient à la plus grande forme de sorcellerie (l’astrologie).[17]

Les formes d’association

Il existe deux sortes d’association : l’une concerne le domaine de la Divinité (qui touche au tawhid el ‘amalî) et l’autre celui de la Seigneurie (qui touche au tawhid el qawlî). L’association dans le domaine de la divinité et l’adoration est la forme la plus courante dans l’histoire de l’Humanité avec les adorateurs des idoles, des anges, des démons, des vertueux et des « saints » parmi les morts et les vivants. En d’autres termes, l’une est liée au Créateur, à Ses Noms, à Ses Attributs et à Ses actions. L’autre se situe au niveau de l’adoration et de la relation qui lie l’adorateur à Son Seigneur. L’adorateur qui commet l’association à ce niveau peut tout aussi bien être convaincu qu’Allah ne détient aucun associé au niveau de Sa « Personne », de Ses Noms, de Ses Attributs, et de Ses actions.

Quant à la première forme d’association, il en existe deux sortes :

1- Le shirk ta’tîl

L’une consiste à renier l’existence de la divinité (shirk ta’tîl) ; c’est la plus ignoble des deux. Elle concerne notamment Pharaon, l’auteur de ces paroles : (Qui est-Il ce Seigneur de l’univers).[18] (Hé Hâmân ! Construis-moi une tour pour me faire atteindre les voies • Celles des cieux, et ainsi, je verrais le Dieu de Moussa, bien que je soupçonne ce dernier de mentir).[19] (Vous, mes dignitaires ! Je ne vous connais pas de dieu en dehors de moi, alors Hâmân ! Fais-moi cuire des briques et construis-moi une tour pour que je monte jusqu’au dieu de Moussa, bien que je soupçonne ce dernier d’être un menteur).[20] Si cette forme de mécréance est désignée sous le terme de shikr, c’est que l’athéisme (ta’tîl) et l’association sont liés l’un à l’autre, car tout païen est athée comme tout athée est païen. Cependant, il n’est pas besoin de renier complètement la divinité pour être un païen. Un païen peut très bien reconnaître le Créateur (I) et Ses Attributs, bien qu’au même moment il renie les principes de l’Unicité.

Les différentes catégories du shirk ta’tîl (négation)

L’association à l’origine consiste à renier le Créateur à trois niveaux :

Renier l’existence absolue du Créateur du monde ; à l’instar des athéistes (el malâhida) qui prétendent que le monde est ancien et prééternel. Ils assument également que tous les accidents sont liés à des causes par lesquelles ils existent et qu’ils nomment « intellects » et « âmes ».
Renier la perfection par laquelle Il se caractérise ; l’association des « négateurs » des Noms et des Attributs divins à l’instar des jahmites, des bâtinites (qarmates, ismaéliens) et des mu’tazilites ultra.
Renier l’unicité qui incombe à la créature au niveau de l’adoration ; l’association des monistes (ahl wihdat el wûjûd).

2- Le shirk tamthîl (l’assimilation)

L’autre association, qui n’implique pas de renier la divinité, consiste à assimiler Dieu à la création (shirk tamthîl). Elle concerne le fait de vouer le culte à une créature comme le font les chrétiens envers Jésus, les juifs envers ‘Uzaïr, les mazdéens qui affilient la création du bien à la lumière et celle du mal aux ténèbres. L’association des qadarites (les partisans du libre-arbitre) mazdéens est un dérivé de celle des païens mazdéens.

Ces différentes tendances sont les plus répandues sur terre. Elles se divisent en différentes confessions ; les unes adorent les idoles du monde supérieur (du ciel) et les autres du monde inférieur (de la terre). Certaines assument qu’ils vouent le culte à la grande divinité tandis que d’autres assument qu’ils adorent une divinité parmi tant d’autres. Certaines prétendent également qu’en se consacrant à l’adoration de leur idole, ils gagnent son attention particulière. Certaines avancent que la divinité inférieure est à même de les rapprocher de celle qui se trouve au-dessus et ainsi de suite jusqu’à parvenir à la divinité supérieure qui serait Dieu. Ainsi, il y a plus ou moins d’intermédiaires d’une tendance à une autre.[21]

Le shirk ta’tîl est donc la pire forme de shirk qui soit, mais ce qui nous intéresse ici, c’est le deuxième niveau de shirk ta’tîl, et qui consiste à renier la perfection par laquelle Allah se caractérise.

À suivre…




[1] Le repentir ; 30-31 En s’inspirant de ce Verset, ibn Taïmiya souligne : « Beaucoup d’adeptes mystiques se plient à la volonté de personnes encensées à leurs yeux dans tout ce qu’elles ordonnent, même si elles rendent licite un interdit ou illicite les bonnes choses. » Iqtidâ e-sirât el mustaqîm (1/90). Dans bughya el murtâd (p. 496-497), il renchérit : « Dans ce registre, l’égarement a gagné certaines tendances à la manière des chrétiens. »

[2] El qawl el mufîd de Sheïkh el ‘Uthaïmîn (1/8).

[3] Voir : mu’taqad ahl e-sunna wa el jamâ’a fî e-tawhîd el asmâ wa e-sifât du D. Mohammed Tamîmî (38-40).

[4] Idem. (p. 38).

[5] Miftâh dâr e-sa’âda d’ibn el Qaïyim (1/86).

[6] Majmû’ el fatâwâ d’ibn Taïmiya (3/333).

[7] Majmû’ el fatâwâ d’ibn Taïmiya (2/41).

[8] Majmû’ el fatâwâ d’ibn Taïmiya (2/43).

[9] Voir notamment : tafsîr ibn Kathîr (2/351).

[10] Majmû’ el fatâwâ d’ibn Taïmiya (22/307).

[11] Shubuhât el mubtadi’a fî tawhîd el ‘ibâda (1/248-249) qui à l’origine est une thèse universitaire ès Doctorat du D. ‘Abd Allah ibn ‘Abd e-Rahmân el Hadhaïl.

[12] Voir : e-shirk fî el qadîm wa el hadîth (1/113-141) qui à l’origine est une thèse universitaire ès Magistère d’Abû Bakr Mohammed Zakariya.

[13] El jawâb el kâfî (p. 326).

[14] Ighâthat e-lahfân d’ibn el Qaïyim (2/640) ; ibn Taïmiya fait remarquer que l’encensement des vertueux à outrance fut la première cause à l’origine du culte des tombeaux à l’époque de Noé (voir : el jawâb el bâhir fî zawwâr el maqâbir avec la recension du D. Ibrahim el Mukhlif p. 182).

[15] El jawâb el kâfî (p. 330-335).

[16] Tajrîd e-tawhîd el mufîd d’el Maqrîzî

[17] E-radd ‘alâ el mantiqyîn (p. 334).

[18] Les poètes ; 23

[19] L’Absoluteur ; 36-37

[20] Les récits ; 38

[21] Tajrîd e-tawhîd el mufîd d’el Maqrîzî qui s’inspire d’el Jawâb el Kâfî d’ibn el Qaïyam (p. 191-194).


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