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ÅÖÇÝÉ ÑÏ
 
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  #1  
ÞÏíã 12 Aug 2014, 01:04 PM
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ÇÝÊÑÇÖí Les Sheïkh ibn Bâz et el Fawzân, font-ils partie des murjites contemporains de l’intérieur ? (Partie

Les Sheïkh ibn Bâz et el Fawzân, font-ils partie des murjites contemporains de l’intérieur ?

(Partie 1)

Il arrive à de fameux savants d’avoir deux positions contradictoires, en sachant que, comme nous allons le voir, nul n’est à l’abri de l’erreur, en dehors du Prophète (r). Cela dit, il est possible de conjuguer entre elles et de les orienter dans le bon sens, comme nous l’avons fait ailleurs, autant que faire se peut, mais jamais au détriment de la vérité ni de l’honneur des traditionalistes dont la viande est régulièrement jetée en pâture…

Sheïkh ‘Abd ‘Azîz ibn Bâz

Sheïkh ‘Abd ‘Azîz ibn Bâz – Allah lui fasse miséricorde – affirme : « Les sollicitations divines (tawwasul) sont ainsi de deux sortes :

Premièrement : solliciter Allah par l’intermédiaire du rang d’un tel ou du droit d’un tel. C’est une forme d’innovation sans atteindre le degré de mécréance.
Deuxièmement : interpeller directement cet untel dans les invocations en disant : Ô maître un tel ! Donne-moi la victoire sur un tel ou guéris notre malade. Ce cas relève de la grande association. Bien que les auteurs de telles pratiques qualifient ce procédé de sollicitation, il n’en demeure pas moins caractéristique à l’ère païenne.

La première sorte relève de l’innovation ; elle constitue un moyen de faire parvenir à l’association. Lorsqu’on lui a indiqué (à Sheïkh ibn ‘Abd el Wahhâb) : « Ils prétendent les invoquer, car ils sont des élus vertueux (ou des saints). Nous savons très bien que toute chose est entre les Mains d’Allah mais ils ne sont que des intermédiaires. » Il a répondu : « C’est exactement la façon dont se comportaient les premiers païens. En invoquant : à l’aide Ô Badawî ! Au secours Ô Husaïn ! Ils ne changent en rien des pratiques d’Abû Jahl et des gens de son espèce, ceux qui revendiquaient : (Nous les adorons uniquement pour qu’ils nous rapprochent d’Allah davantage).[1] (Ceux-là sont nos intercesseurs auprès d’Allah).[2] » Ces invocations sont de la pure mécréance et correspondent à associer quelqu’un au Tout-Puissant. Or, les savants divergent sur le statut de l’auteur d’une telle pratique : faut-il le considérer mécréant au premier abord ou bien attendre de lui faire comprendre son erreur à la lumière des Textes en s’assurant qu’il les a bien assimilés ? Il y a deux opinions sur la question.

La première : affirme que l’auteur d’une telle parole devient mécréant à partir du moment où il commet un acte de mécréance établi ; ce genre d’association est si clair que les Textes ne peuvent échapper à personne. La seconde : soutient que de tels individus peuvent être des ignorants, sans compter que leurs mauvais savants les ont induits à l’erreur. Le cas échéant, il est impératif de leur expliquer et de leur montrer la chose de sorte qu’ils comprennent leur faute. Allah révèle en effet : (Nous n’allons châtier personne avant d’envoyer un messager).[3] Après leur avoir fait comprendre en leur disant : telle chose n’est pas faisable, Allah a dit ceci, le Messager a dit cela, et leur avoir expliqué les Textes, s’ils restent sur leur position, cela est synonyme de mécréance.

Quoi qu’il en soit, l’acte en lui-même est un acte de mécréance et il relève de la grande association. Il demeure le statut de l’auteur d’un tel acte qui est sujet à discussion : faut-il le considérer mécréant ou bien remettre son sort à Allah ? Il est possible de le considérer comme les peuples pendant l’intervalle de la révélation qui se distinguent pour n’avoir reçu aucun message, aucune orientation. Son sort est donc entre les Mains d’Allah Tout-Puissant pour avoir mal été orienté de la part des mauvais savants. »[4]

Extrait du livre : sî’at Rahmat Rabbi el ‘Âlamîn lil juhhâl el mukhâlifîn li e-sharî’a min el muslimîn de Saïd ibn Sa’d e-Dîn el Ghabashi. La préface est une lettre de Sheïkh ‘Abd el ‘Aziz ibn Bâz –Allah lui fasse miséricorde – adressée à l’auteur, et datant du : 7/5/1403 h. à travers ce courrier, le Sheïkh exprime son approbation à l’égard de ce livre et donne son aval pour l’imprimer.

Par la suite, le Sheïkh associa sa voix à la lajna dâima (fatwa n° 11043) qui devait, entre autres, donner son avis sur ce fameux livre d’el Ghabashi. Cette fatwa, qui compte parmi ses signataires, ‘Abd e-Razzâq el ‘afîfî[5] explique notamment qu’après l’iqâma el hujja, l’invocation des morts excluent son auteur de la religion ; il perd donc ses droits de musulman sur terre et mérite l’Enfer éternel dans l’au-delà. Enfin, elle met en garde de kaffar ses frères muwahhidîn qui offrent des circonstances atténuantes aux quburites, étant donné qu’ils sont motivés par une shubha, qui contrairement aux allégations du Sheïkh Jarbû’, porte sur l’obligation d’établir contre eux la preuve céleste avant de porter sur eux tout jugement. En cela, ils n’ont pas la même approche avec les Juifs, les chrétiens et les communistes, considérés mécréants d’entrée. Nul doute qu’en s’abstenant de kaffar ces derniers, on commet une annulation de l’Islam. En définitive, le Comité permanent dit le contraire de ce que lui prête le Sheïkh ‘Abd Allah, faisant ainsi étrangement preuve d’une grande approximation…

Or, quand bien même, le grand Mufti condamnerait réellement les tenants du ‘udhr, cela signifierait purement et simplement qu’il se contredit en regard de son autre position sur le même ouvrage et de ses autres fatwâ comme nous allons le voir ; en sachant, comme le souligne ibn Taïmiya, qu’en dehors des Prophètes, personne parmi les savants n’échappe à la contradiction.[6]

Par ailleurs, ce même Sheïkh ibn Bâz n’a pas kaffar des auteurs du Golf, notamment saoudiens ayant publié dans les journaux ou ailleurs des vers vantant les vertus de pratiques païennes, comme l’istighâtha bi e-nabî. Il s’est contenté de les ramener à l’ordre et de les inviter à se repentir ; en voici trois d’entre exemples :

Le poète Mohammed Hasan Faqî auteur de la qasîda el masjidân,
Khâlid Mohammed Mohammed Salîm qui publia sa poésie dans le sharq el awsat,
L’auteur de vers ayant pour pseudonyme Amîna, et paru dans le quotidien koweïtien el mujtama’.[7]

Sheïkh ‘Abd el ‘Aziz fit le commentaire de taïsîr el ‘Azîz el Hamîd. Publié avec el fawâid el ‘ilmiya min e-durûs el bâziya, il fut préfacé par Sheïkh el Fawzân. Dans les questions, on l’interrogea notamment sur le statut de ceux qui commettent du shirk akbar. Il démontre dans un premier temps que l’acte en lui-même est clairement du shirk faisant sortir de l’Islam. Puis, il est plus évasif quand il s’agit de se prononcer sur un cas particulier, sous prétexte que la question d’iqama el hujja est sujette à un examen approfondi dans les milieux savants.[8]

Dans la question suivante, il est plus explicite. Si, aux yeux de certains érudits, le ‘udhr bi el jahl n’est pas attribué dans le shirk akbar, ce n’est pas l’avis, nous apprend-il en substance, d’autres de leurs confrères qui imposent l’iqâma el hujja, et qui font donc la distinction entre l’acte de shirk et son ism (dans le sens de wasf), et le statut de leur auteur et son hukm. Après quoi, si l’intéressé persiste dans son égarement, il sera mis à mort pour apostasie. Il doit donc comprendre qu’il est dans l’erreur et revenir à la vérité pour échapper aux sanctions prévues en conséquence.[9]

Plus loin, il souligne qu’une restriction au takfir comme l’ignorance peut faire obstacle au takfîr mu’ayyin, bien que l’acte en lui-même relève sans le moindre doute possible des pratiques préislamiques (je ne rentre pas dans les considérations de ne pas l’appeler mushrik pour des raisons de da’wa ; qu’on n’aille pas dire que je tronque ses paroles). Il fait donc toujours la distinction entre le hukm et le ism. La question suivante, il met en avant la position de certains savants sur l’obligation d’iqâma el hujja, même pour les questions de shirk akbar. Ces derniers supposent en effet qu’il peut être ignorant ou, pour une raison ou pour une autre, avoir été induits en erreur.[10]

Le site suivant a traduit les deux dernières fatwas en entier :

http://forum.daralhadith-sh.com/disc...is-mecreant/p1

À suivre…



[1] Le rassemblement ; 3

[2] Yûnas ; 18

[3] Le Voyage nocturne ; 15

[4] Extrait du livre : sî’at Rahmat Rabbi el ‘Âlamîn lil juhhâl el mukhâlifîn li e-sharî’a min el muslimîn de Saïd ibn Sa’d e-Dîn el Ghabashi.

[5] Ce dernier établit que les qubûriyins sont des apostats après iqâma el hujja, et avant cela, ils sont des ignorants comme les Compagnons qui avaient demandé au Prophète (r) de leur désigner un arbre sur lequel il suspendrait leurs armes (ashâb el anwât) ; voir : fatâwa wa rasâil samâhat Sheïkh ‘Abd e-Razzâq ‘Afifî (1/172).

[6] Majmû’ el fatâwâ (29/42).

[7] Pour les réponses du Sheïkh ibn Bâz : voir respectivement ses fatâwâ (2/406, 411, et 108-109).

[8] El fawâid el ‘ilmiya min e-durûs el bâziya (2/46).

[9] El fawâid el ‘ilmiya min e-durûs el bâziya (2/49).

[10] El fawâid el ‘ilmiya min e-durûs el bâziya (2/273-274).

ÑÏ ãÚ ÇÞÊÈÇÓ
  #2  
ÞÏíã 13 Aug 2014, 03:51 PM
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Les Sheïkh ibn Bâz et el Fawzân, font-ils partie des murjites contemporains de l’intérieur ?

(Partie 2)

Sheïkh el Fawzân

Bien qu’apparemment il ne voit pas le ‘udhr bi el jahl dans le shirk akbar (ne serait-ce que dans les faits), il tolère toutefois la divergence qui existe entre les savants. Il souligne en effet : « Quant à taxer d’apostat un cas particulier, la question est sujette à divergence entre les savants. Il incombe en effet de réunir les conditions et d’exclure toute restriction possible avant de sortir un individu de la religion. »[1]

Ailleurs, il explique que cette question qui touche à la Loi divine, revient aux vrais savants, non aux ignorants ou aux savants autoproclamés. Il existe deux sortes d’ignorance : une qu’il est possible de remédier en s’informant auprès des savants à sa disposition, et l’autre qu’il est impossible de remédier, car loin du monde et de tout contact extérieur. Ainsi, si la négligence du premier ne joue pas en sa faveur, ce n’est pas le cas pour l’incapacité du second. Pour toute la période où il n’a pas accès au savoir, il reste excusable.[2] Il peut certes très bien faire allusion aux non-musulmans, mais il est encore plus explicite ailleurs où il distingue entre l’annulation de l’Islam établie par consensus, et un fautif éventuel. Il ne faut pas se précipiter, à ses yeux, de le taxer de mécréant, car il peut très bien avoir été motivé par l’ignorance ou l’erreur d’interprétation. Il a pu également être induit en erreur par son suivisme (taqlîd).[3]

Dans el mukhtasar ‘alâ el ‘aqîda e-nûniya (p. 1329), il va jusqu’à donner des excuses au commun des gens parmi les shiites râfidhites, car ignorant des tenants et aboutissants de leur véritable croyance. Quoi qu’il en soit, cela ne veut pas dire que Sheïkh n’a pas un autre discours, mais les faits sont là.

Ailleurs, on l’interrogea sur l’istighâtha bi el djinns, et quand on lui demanda s’il incombe au fautif de refaire l’attestation de foi, voici quelle fut sa réponse : « Il doit se repentir à Allah ; dans la situation où il était ignorant, il se contente de se repentir, mais s’il l’a fait en toute connaissance de cause, alors il doit renouveler son adhésion à l’Islam. »[4]

Sheïkh el Fâwzân a également préfacé l’excellente recherche, que l’adversaire se targue de mettre en avant ‘âridh el jahl de Râshid e-Râshid et dans lequel il fait la synthèse de sa position en disant : « … Quant à celui qui commet du shirk, dans la mesure où il n’a pas accès à la science, comme ceux qui vivent dans les pays non-musulmans et dans les sociétés où il n’y a pas de prédicateurs qui appellent au tawhîd, de sorte qu’il ne peut remédier à son ignorance, dans ce cas, il est excusable, selon l’opinion la plus vraisemblable des savants. »[5]

Ensuite, je me suis paradoxalement aidé de son livre[6] pour faire la classification suivante :

En faisant en effet un résumé des paroles des savants des différentes tendances sur le sujet, on se rend compte paradoxalement que leur discours se rejoint.

• Les cas où l’ignorance n’est pas une excuse dans les questions évidentes, non dans les questions subtiles qui réclament de faire iqâma el hujja.

Celui qui vit en terres musulmanes ou dans un pays limitrophe.
Celui qui vit à une époque où le savoir est répandu et accessible à tous.
Celui qui a la possibilité de poser des questions aux savants sur les choses qu’il ignore.

• Les cas où l’ignorance est un facteur excusable dans les questions évidentes et à fortiori dans les questions subtiles

Celui qui vit dans les périodes de fatra (sans prophétie) ou dans celle où la lumière de la prophétie s’est estompée.
Celui qui vit en terre ennemi, étant donné qu’en principe, le savoir n’y est pas répandu.
Le Bédouin qui vit loin des villes.
Le nouveau converti.
Et, par analogie, tous ceux qui répondent au même signalement.

Ainsi, comme nous l’avons vu, l’état d’ignorance n’est pas une excuse en soi, mais il faut tenir compte d’un facteur qui est extérieur à l’individu et qui est indépendant de sa volonté, soit l’impossibilité d’avoir accès au savoir, pour une raison ou pour une autre. Wa Allah a’lam !

Ce même Sheïkh el Fâwzân est l’auteur de la préface à dahr iftirâât ahl e-zaïgh wa el irtiyâb ‘an da’wa el imâm Mohammed ibn ‘Abd el Wahhâb de Sheïkh Rabî’ el Madkhalî, et qui est une réfutation à el Hasan ibn Farhân el Mâlikî. L’auteur s’inspire de plusieurs citations des savants de aimmat e-da’wa pour légitimer le principe du ‘udhr bi el jahl.

Ainsi, les passages du Sheïkh el Fawzân laissant entendre que les tenants du ‘udhr bi el jahl aient sombré dans l’irja contredisent son autre discours que nous venons de mentionner. Nous avons vu plus haut qu’aucun savant n’est à l’abri de la contradiction, et notre doyen, aussi éminent soit-il, n’échappe pas à la règle. Quoi qu’il est possible de les orienter dans le bon sens, en disant qu’il fait allusion aux détracteurs de la da’wa najdite, qui, depuis l’époque de l’Imam Mohammed, à l’instar de Sulaïmân ibn ‘Abd el Wahhâb, Dâwûd ibn Jarjîs, ‘Uthmân ibn Mansûr, et ibn ‘Ajlân, véhiculent des arguments fallacieux contre les traditionalistes. en voici quelques-uns :

Sulaïmân ibn ‘Abd el Wahhâb, cherchait à atténuer les méfaits de l’association.[7]
Pour reprendre les paroles d’Abd e-Rahmân ibn Hasan (le petit-fils de l’Imam), ibn Jarjîs autorisait l’istighâthâ bi ghaïr Allah (invoquer le secours à une créature),[8] ou pour reprendre celles de son fils ‘Abd e-Latîf, ibn Jarjîs considérait que cette pratique relevait du shirk asghar, pour ne pas dire qu’elle était recommandée.[9]
Ibn Jarjîs et ‘Uthmân ibn Mansûr, qui malheureusement reçut sa mauvaise influence, prétendaient, en s’appuyant sur des textes d’ibn Taïmiya et d’ibn el Qaïyim, que tous les ignorants sans détail étaient excusables. Or, l’ignorance n’est pas une excuse en elle-même, mais l’incapacité d’avoir accès à la vérité, à condition, bien sûr, de la rechercher.
Dâwûd ibn Jarjîs et ibn ‘Ajlân prétendaient aussi que l’erreur d’interprétation rapportait systématiquement une récompense en plus du fait qu’elle était excusable. Ils imputaient cette opinion à ibn Taïmiya et son élève ibn el Qaïyim comme nous l’avons vu. Ils voulaient faire passer l’idée que seul un obstiné pouvait sortir de l’Islam. Le suivisme aveugle et l’ignorance seraient, à leurs yeux, dans tous les cas excusables.
Dâwûd ibn Jarjîs ne pénètre pas certaines nuances. Il attribue à ibn Taïmiya et à son élève un discours erroné. Il s’imagine qu’ils ne condamnent pas ces pratiques païennes. Pire, il s’imagine que l’erreur dans ces domaines rapporte une récompense dans l’absolu à celui qui n’en a pas connaissance. Or, il incombe de distinguer entre l’acte auquel le Législateur donne le statut d’« association », de « mécréance » ou de « perversité » et la personne. Le fait qu’une personne peut être excusable, cela ne rend en aucun cas son acte louable. Il y a une différence entre le statut d’un acte et le statut de son auteur.[10]
‘Abd e-Latîf reproche à ibn Jarjîs d’accorder de façon formelle l’excuse de l’ignorance aux quburites, et, par rapport à cela, de stigmatiser les savants de aimmat e-da’wa.[11]

Selon Ziâd ibn Hudaïr (t), ibn ‘Omar m’a dit : « Sais-tu qui peut ruiner l’Islam ?

Non, répondis-je !

Un savant qui commet une erreur, un hypocrite qui se sert du Coran pour polémiquer, et des émirs égarés au pouvoir. »[12]

En commentaire à ce hadîth, Sheïkh el Fawzân souligne : « Ibn ‘Omar, le fils du Prince des croyants ibn el Khattâb (t), est l’auteur d’une annale dans laquelle il met en lumière les facteurs qui font du mal à la religion musulmane et à ses adeptes, et pouvant même la ruiner.

« Un savant qui commet une erreur » : une mauvaise fatwa, par exemple risque, d’égarer les gens qui la prendront pour argent comptant, car venant du savant un tel. En faisant des fatwas, on s’aventure dans une pente très glissante ; le savant a une lourde responsabilité. C'est pourquoi il doit bien réfléchir avant de se prononcer, peser les conséquences de ses paroles, et ne pas sortir du cadre des textes religieux. Sa fatwa n’aura pas le même impact que si elle venait d’une personne quelconque, et qui d’entrée n’est pas crédible. L’erreur du savant de notoriété publique est lourde de conséquences. En gardant cela à l’esprit, il prendra doublement ses précautions, et n’avancera rien avant de s’en assurer…. »[13]






[1] Voir : satta mawâdhi’ min e-sîra dans silsila sharh e-rasâil (p. 117).

[2] Voir : e-liqâ el usbû’î (n° 32) en date du 14/1/1423.

[3] Voir : sharh e-dalâil fî hukm muwâlât ahl el ishrâk (p. 212) ; voir également : el ijâbât el muhimma fi el mashâkir el mullimma (p. 139).

[4] Audio : burûgh el marâm en date du 29/07/1433 h.

[5] ‘âridh el jahl (p. 224).

[6] ‘âridh el jahl (p. 213).

[7] Sulh el ikhwan mi ahl al-imam (p. 121).

[8] Voir : Kashb ma alqâhu iblîs (p. 54).

[9] Voir : manhâj e-ta-sîs wa e-taqdîs (p. 268-269).

[10] Idem.

[11] Voir : manhâj e-ta-sîs wa e-taqdîs (p. 266-267).

[12] Rapporté par e-Dârimî dans e-sunna (99).

[13] Sharh usûl el îmân.
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