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ÞÏíã 13 Apr 2010, 10:28 AM
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ÇÝÊÑÇÖí Ibn Taïmiya et le problème du calendrier islamique




Ibn Taïmiya et le problème du calendrier islamique

(Partie 1)



Que les Prières et les Salutations d’Allah soient sur notre Prophète Mohammed ainsi que sur sa famille et tous ses Compagnons !

Plus téméraire que son coreligionnaire Khalid Chraibi –pourtant apparemment plus savant –, Nidhal Guessoum tient absolument à nous faire passer pour des arriérés. Astrophysicien renommé, il a travaillé au Goddard Space Flight Center de la Nasa. Auteur avec Jamal Mimouni du livre « Histoire du Cosmos » édité en langue arabe, il est actuellement professeur à l’Université Américaine de Sharjah (Émirats Arabes Unis). Omma.com – pour ne pas changer – met en ligne l’un de ses articles composés en deux parties et ayant pour titre Le problème du calendrier islamique et la solution Kepler. L’auteur nous embarque dans une longue analyse pour le moins trompe-l’œil, pour finalement nous ramener à la case départ : le calendrier astronomique est aléatoire. Ce constat en lui-même est un signe de la prophétie. Mais tant pis, l’essentiel, c’est de prendre le train en route et ne pas passer pour ridicules devant l’Occident qui incarne la « civilisation ». Que devrions-nous faire le jour où ce fameux calendrier islamique universel qui montre déjà ses limites verra enfin le jour ? Faudra-t-il consigner notre patrimoine dans le registre des oubliettes ! D’ailleurs, notre astrophysicien n’est pas à une contradiction près, car, comme il l’avoue lui-même, malgré le niveau de développement que les hommes ont pu atteindre à l’orée du 21ème siècle, il n’est pas possible d’obtenir un calcul de la nouvelle lune fiable à 100 %. En fait, plus la science évolue plus elle se rend compte qu’elle est incapable de la définir avec exactitude. Sheïkh el Islam ibn Taïmiya disait déjà à son époque :[1]

Louange à Celui qui a révélé le Livre à Son serviteur et par lequel Il éclaircit toute chose ; Il est un rappel pour les gens doués de raison. Il nous a ordonné de s’y accrocher étant donné qu’il est Sa corde, le lien le plus solide qui soit. Il nous a guidés à travers lui sur la bonne voie et le chemin de la vérité. Il nous y informe qu’Il : [a fait du soleil un astre flamboyant et de la lune un astre lumineux et Il a déterminé ses phases afin que vous connaissiez le nombre d’années et le calcul].[2] J’atteste qu’il n’y a d’autre dieu (digne d’être adoré) en dehors d’Allah, Seul et sans associé, le Seigneur des seigneurs. Et j’atteste que Mohammed est Son serviteur et Son Messager dont la mission se caractérise pour être concise au niveau du discours, pour sa sagesse et pour trancher entre les hommes. Qu’Allah prie sur lui et sur sa famille en permanence et jusqu’au jour du grand rendez-vous !

Amma Bard ! Allah nous a parachevé notre religion, Il nous a parfait de Ses bienfaits, et nous a agréé l’Islam comme religion. Il nous a ordonné de suivre Sa voie droite et de ne pas se laisser dévier par les sentiers égarés qui risquent de nous écarter de Sa voie. Tel est le dernier des dix commandements ; ils sont un résumé des différentes lois équivalentes aux Paroles qu’Allah a révélé à Mûsa dans la Thora, bien que les Paroles qui nous furent consacrées sont plus parfaites et plus éloquentes. C’est pourquoi, e-Rabî’ ibn Khuthaïm déclare à ce sujet : « Celui qui désire lire le livre de Mohammed (e) qui est toujours en vigueur, qu’il lise les derniers versets de la sourate les bétails : [Dis : venez que je vous récite ce que Votre Seigneur vous a interdit]. » En parallèle, Il nous interdit de suivre les pas des peuples qui se sont divisés et qui ont divergé après avoir reçu les preuves évidentes. Il a informé à Son Messager qu’il n’a aucun lien avec ceux qui ont scindé leur religion en schisme. Il évoque également qu’il l’a placé sur le chemin de la loi. Il lui a ordonné de la suivre et de ne pas suivre le chemin de ceux qui ne savent pas. Il révèle en effet : (Nous avons descendu sur toi le Livre en toute vérité venant confirmer le Livre avant lui, et faisant autorité sur lui. Juge donc entre eux avec les Lois descendues d’Allah, et ne suis pas leurs passions aux dépens de la vérité qui t’est venue. Nous avons assigné à chacun une loi et une voie à suivre. Si Allah avait voulu, Il aurait fait de vous une seule communauté, mais Il veut vous éprouver sur les choses qu’Il vous donne. Rivalisez-vous donc dans les bonnes œuvres ; vers Allah se fera votre retour à tous. Il vous informera dès lors au sujet des choses sur lesquelles vous divergiez • Juge entre eux d’après la Loi qu’Allah a révélé et ne suis pas leurs passions. Attention à ne pas te laisser détourner de ce qu’Allah t’a révélé).[3]

Allah a ordonné à Son Prophète de ne pas suivre leurs passions aux dépens de la vérité qui lui est venue, quand bien même ils lui proposeraient des lois ou une voie que les prophètes suivaient avant lui. Allah a assigné à chaque prophète une tradition ou un chemin à suivre. Il le met ainsi en garde de ne pas se laisser détourner de la Révélation. Si cela concerne les lois antérieures, que dire des enseignements dont on ne connaît pas l’origine, à la manière des peuples qui ne détiennent aucun Livre. Allah a ordonné à Son Prophète et aux musulmans en général dans plusieurs endroits du Coran de suivre la Révélation sans se tourner vers tout ce qui s’y oppose. Il a dit notamment : [Alif-Lâm-Mîm-Sâd • Voici un Livre qui te fut révélé, il ne doit pas y avoir dans ta poitrine de gêne à son égard, afin qu’il te permette d’avertir et d’être un rappel pour les croyants • Suivez ce qui vous fut descendu de Votre Seigneur et ne suivez pas des élus en dehors de lui, mais vous vous rappelez que très peu].[4]

Puis, Il nous éclaire sur ceux qui se sont détournés du Livre après l’avoir hérité et ceux qui s’y sont attachés en disant : [Des générations qui ont hérité le Livre les précédèrent ensuite, mais ils penchèrent vers les bienfaits de ce bas monde. Ils disaient : « Il nous sera bien pardonné ! »].[5] Il a déclaré ensuite : [Quant à ceux qui s’attachent au Livre et qui observent la prière… Nous ne négligeons pas la récompense des bienfaiteurs].[6] Allah révèle également : [Voici un Livre bénit que Nous avons descendu, alors suivez-le et craignez Allah ainsi serez-vous atteints par la miséricorde • Nous n’allez pas dire : Le Livre fut uniquement révélé à deux communautés avant nous].[7] [Ô Prophète ! Crains Allah et n’obéis pas aux mécréants et aux hypocrites. Allah était certes Savant et Juge (ou Sage) • Et suis ce qui t’es révélé de la part de Ton Seigneur, Allah est parfaitement informé de ce que vous faites].[8] [Accrochez-vous tous ensemble à la corde d’Allah].[9] La corde d’Allah correspond à Son Livre comme l’a expliqué le Prophète (e). [Suis ce qui t’est révélé et patiente jusqu’à ce qu’Allah prononce Son jugement].[10] Il existe sur le sujet bon nombre de Versets et de Hadiths que les musulmans s’accordent à suivre et sur lesquels il n’y a dans l’ensemble aucune divergence.

Or, il peut y avoir un désaccord sur certains détails entre des savants de référence sur les questions qui permettent un effort d’interprétation (Masâil el Ijtihâd). Le désaccord peut provenir de personnes ignorantes en matière de religion, des hypocrites ou pour le moins de ceux qui sont à l’écoute des hypocrites. Allah nous informe en effet qu’il y en a parmi nous qui tendent l’oreille aux hypocrites et qui sont d’accord avec eux, comme en témoigne notamment le Verset suivant : [S’ils étaient sortis en campagne avec vous, ils auraient plus perturbé les rangs et auraient semé la discorde entre vous. Ils veulent uniquement que vous soyez éprouvés. Il y en a parmi vous qui les écoutent].[11] Cela sous-entend qu’ils les suivent et qu’ils leur obéissent comme Allah le fait dire à Son serviteur : « Allah entend celui qui le loue ! » c’est-à-dire qu’Il répond à celui qui le loue. Ainsi, il y en a au milieu des vôtres qui les écoutent et qui les suivent. Si telle était la situation à l’époque des Compagnons que dire des époques après la leur !

Dans cet ordre, Allah dévoile les intentions de ceux qui se soumettent en apparence à la sentence du Messager (e), lorsqu’Il dit : [Ne sois pas affecté par ceux qui se précipitent vers la mécréance, parmi ceux qui prétendent à la foi du bout des lèvres, mais qui ne croient pas du fond du cœur et parmi les juifs. Ils tendent l’oreille au mensonge et tendent l’oreille à d’autres gens qui ne te sont pas venus].[12] Il déclare un peu plus loin : [Ils tendent l’oreille au mensonge et mangent les gains impurs].[13] La bonne opinion consiste à dire que le Lâm dans l’expression sammâ’ûn lî el Kadhib (ils tendent l’oreille) est transitif au même titre que akkâlûn lî e-Sukht (ils mangent des gains impurs). Il signifie donc qu’ils pratiquent le mensonge et qu’ils le veulent ; ils entendent et se soumettent à certaines gens qui ne comptent pas parmi les tiens. Ils ne se soumettent pas exclusivement à l’obéissance d’Allah et de Son Messager. Il n’est pas pertinent de dire que ce fameux Lâm marque le but ou la cause, comme l’avancent certains, car ce ne serait pas conforme au contexte. La vérité s’égare souvent au milieu des ignorants, des illettrés et de ceux qui détournent le sens des mots et qui décèlent en eux une certaine hypocrisie. Allah nous informe en effet au sujet des détenteurs des anciennes écritures : [Voudriez-vous vraiment qu’ils vous croient alors qu’une partie d’entre eux écoutent la Parole d’Allah ! Puis, ils la transforment en toute conscience après l’avoir assimilée].[14] Il dit ensuite : [Parmi eux, il y a des illettrés qui ne connaissent du livre que la lecture (ou des conjectures), etc.][15]

Par ailleurs, le Prophète (e) a annoncé que cette communauté allait suivre pas à pas les traces des communautés précédentes à tel point que si leurs membres entraient dans le trou d’un lézard du désert, ils les suivraient. Certains membres affiliés à l’Islam devaient forcément détourner le sens des mots et transformer les injonctions (commandements) et les informations que les textes du Coran et de la Sunna formulent. Ils comptent dans leurs rangs des illettrés qui ne pénètrent pas la signification des textes. Ils peuvent même s’imaginer que leurs convoitises ou leurs conjectures qui consistent à simplement lire les textes sans en pénétrer le sens profond, constituent le summum de la religion. D’autre part, il est possible de les voir polémiquer avec les corrupteurs des textes parmi les hypocrites ou les mécréants en sachant que ces derniers détiennent un certain savoir que n’ont pas les illettrés. Dans ce cas, soit les deux antagonistes (adversaires) s’égarent de sorte que les paroles des uns troublent les autres en pensant que le discours des illettrés constitue le summum de la religion ; les uns s’opposent donc radicalement aux autres. Soit, les illettrés se mettent à suivre les corrupteurs des textes sur certains de leurs égarements. Voici l’une des causes à l’origine de la transformation des religions. Cependant, la dernière religion reste protégée par Allah, comme le révèle le Verset suivant : [Nous avons descendu le Rappel et il Nous revient de le garder].[16]

Il restera toujours au sein de cette communauté une partie qui se maintiendra sur la vérité. Ainsi, cette religion ne subira jamais l’altération que les livres anciens ont connue et la transformation des lois par les mains des adeptes des anciennes religions. Cela, car Allah offre à ses membres d’établir la vérité et de maintenir la preuve d’Allah à l’encontre de l’humanité. Ces derniers font revivre les morts par le Livre d’Allah et ils éclairent par sa lumière les aveugles. La terre ne sera jamais dépourvue d’hommes qui détiennent la vérité venant de Leur Seigneur, sans laquelle la preuve d’Allah contre l’humanité s’éteindrait.[17]

À suivre…








[1] Voir : Majmû’ el Fatâwâ (25/126-131).

[2] Yûnas ; 5

[3] Le Repas Céleste ; 48-49

[4] El A’râf ; 1-3

[5] El A’râf ; 169

[6] El A’râf ; 170

[7] Le bétail ; 156

[8] Les coalisés ; 1-2

[9] La famille de ‘Imrân ; 103

[10] Yûnas ; 109

[11] Le repentir ; 47

[12] Le repas céleste ; 41

[13] Le repas céleste ; 42

[14] La vache ; 75

[15] La vache ; 78

[16] El Hijr ; 9

[17] S’agirait-il de ces fameux « conservateurs» que se plait à dénigrer M. Chraibi dans certains de ces articles ; leurs péchés serait de ne pas suivre l’air du temps ?

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  #2  
ÞÏíã 13 Apr 2010, 11:34 PM
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  #3  
ÞÏíã 20 Apr 2010, 08:56 AM
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Ibn Taïmiya et le problème du calendrier islamique

(Partie 2)



Que les Prières et les Salutations d’Allah soient sur notre Prophète Mohammed ainsi que sur sa famille et tous ses Compagnons !


Après notamment avoir dessiné le portrait psychologique de ceux qui ne se satisfont pas de la lumière de la Révélation à la manière des juifs et des chrétiens, Sheïkh el Islam ibn Taïmiya entre dans le vif du sujet : [1]



Si j’ai entamé mon discours par cette « introduction », c’est pour avoir constaté à l’occasion du jeûne ou autre que certaines gens tendent l’oreille à des ignorants initiés au calcul. Ces derniers prétendent qu’il est possible à travers le calcul de voir ou de ne pas voir la lune. Ils fondent ainsi leurs jugements soit pour eux-mêmes soit ouvertement. On m’a même rapporté que certains juges refusent le témoignage d’un certain nombre de personnes crédibles en se fondant sur les paroles d’un faiseur de calcul ignorant qui prétend mensongèrement que la lune sera vue ou ne sera pas vue à tel moment. Il compte ainsi parmi ceux qui refusent la vérité après qu’elle leur soit venue. Il est même capable d’autoriser le témoignage de quelqu’un de non crédible. Ce responsable de l’autorité compte parmi ceux qui tendent l’oreille au mensonge. Le Verset en question concerne tout autant les mauvais gouverneurs comme en témoigne le contexte. Allah déclare en effet : [Ils tendent l’oreille au mensonge et mangent les gains impurs].[2] Les gouverneurs injustes croient aux mensonges de ceux dont il n’est pas permis de recevoir le témoignage ou la parole et ils mangent impunément l’argent de la corruption ; ces deux réalités vont bien souvent ensemble.



Certains certes ne se fient pas au jugement des astronomes ni pour eux-mêmes ni ouvertement, mais au fonds d’eux, ils sont fortement attirés par leurs calculs dans la mesure où la religion n’aborde pas ce problème en détail. Ces derniers se laissent d’autant plus influencer que ces gens-là maîtrisent relativement les calculs de la rotation du soleil et de la lune. Ils sont capables de mesurer la conjonction et la séparation des deux astres de plusieurs degrés. Ils connaissent parfaitement les causes de la nouvelle et de la pleine lune et le phénomène d’éclipse. Ils pensent dans leur ignorance que le calcul mensonger de la nouvelle lune est de cet ordre. Les calculs qui parlent de la forme et du mouvement des astres sont justes en eux-mêmes, bien qu’éventuellement certains ignorants parmi les dévots « illettrés » et même certains savants les contestent. Ils constatent qu’ils ne sont pas en accord avec la religion dans leurs calculs de la nouvelle lune et leurs prédictions basées sur l’influence positive ou négative de la rotation des astres. Ils condamnent dès lors toute forme de calcul astronomique, car ils sont incapables d’y distinguer entre la vérité que démontrent tant les textes que la raison et le faux que condamnent tant les textes que la raison. Toujours est-il que cette dernière catégorie d’individu est plus louable que la première, car ils réfutent une forme de vérité sans remettre en cause les fondements de l’Islam. Quant aux premiers, ils sont susceptibles de changer les lois de la religion.



Nous savons conformément aux principes élémentaires de la religion musulmane qu’il est interdit de se fier au calcul pour déterminer la nouvelle lune concernant le jeûne, le pèlerinage, le délai de viduité (veuvage ou divorce), de fécondation (suite à des rapports sexuels), etc. Les nombreux textes prophétiques sur la question sont communément répandus et les musulmans s’accordent à l’unanimité sur ce principe.[3] Aucune divergence ancienne ou même actuelle n’est à recenser sur la question, si ce n’est l’opinion émise par un certain légiste des générations venues après le troisième siècle. Il serait autorisé pour l’astronome, selon lui, à déterminer à titre personnel la nouvelle lune. Autrement dit, s’il parvient à trouver par calcul le premier jour du ramadhan, il peut jeûner. Cette opinion – bien qu’elle concerne uniquement l’astronome et de surcroît lorsque le temps est nuageux – reste singulière. Elle ne pèse rien devant le consensus qui fut établi bien avant. Quant à avoir recourt au calcul en période de beau temps ou de vouloir l’appliquer à grande échelle, aucun musulman ne l’a jamais avancé !



Dans cet ordre, nous pouvons recenser la tendance ismaélite qui fixe le début du mois par calcul sans se tourner vers la vision de la nouvelle lune. Certains ismaéliens rapportent même que Ja’far e-Sâdiq utilisait sa propre table de calculs. Cette annale qui lui fut mensongèrement amputée est l’œuvre d‘Abd Allah ibn Mu’âwiya. Ce genre d’opinion n’a aucun lien avec la religion musulmane. Allah a épargné Ja’far ou d’autres d’avoir recours à de telles pratiques. Il va sans dire que personne se revendiquant musulman ne peut ouvertement s’en remettre à ce genre de choses. Il se peut toutefois que quelqu’un s’y fie intérieurement dans une affaire où il doit accepter ou refuser un témoignage. Il peut également s’attacher à un argument ambigu du fait que la législation n’a prévu aucune loi dans ce domaine. Cependant, nous allons in shâ Allah démontrer ce qu’il en est vraiment en s’inspirant des preuves textuelles et rationnelles… de la religion et de la raison !



Allah (I) révèle : [Ils t’interrogent au sujet des nouvelles lunes. Dis : elles servent de repères pour les hommes et pour le hadj].[4] Le Très-Haut nous informe qu’elles servent de repères pour les hommes. Cela concerne de façon générale toutes leurs affaires. Le pèlerinage fut notamment évoqué pour lui donner un aspect particulier étant donné que les anges et d’autres y participent et qu’il tombe le dernier mois de l’année. Il est donc l’indice que l’année se termine de la même manière que la nouvelle lune est l’indice du début du mois. C’est pourquoi, on parle en termes de hadj pour désigner le nombre d’années. On dit par exemple que quelqu’un a soixante-dix hadj ou que nous sommes installés ici depuis cinq hadj. Allah a donc donné aux nouvelles lunes la fonction de repères pour les hommes concernant certaines lois prescrites par la législation. Soit celles-ci sont établies directement soit sont-elles liées à un rituel quelconque. Elles servent également de repères aux conditions auxquelles sont liées les fidèles. Tout repère temporel fixé soit par une loi soit par une condition se réfère au hilâl (la nouvelle lune). Cela concerne le jeûne, le pèlerinage, les délais de fécondation, de viduité et le jeûne expiatoire. On retrouve ces cinq éléments dans le Coran.



Allah (I) révèle : [Le mois du ramadhân],[5] [Le pèlerinage a lieu au cours des mois déterminés],[6] [ceux qui font le serment de se priver de leurs femmes ne doivent pas les toucher pendant quatre mois],[7] [doivent jeûner deux mois consécutifs],[8] [errez quatre mois sur terre].[9]

Il y a également les jours de jeûnes consacrés pour s’acquitter d’un vœu ou autre. Il faut également compter dans le domaine des conditions, tous les actes de paiement comme les dettes (daïn e-silm), la zakât (l’aumône), le tribut, le prix du sang, el khiyâr, les serments, les dotes, les échéances (nujûm el Kitâba), les conciliations pour échapper à la loi du Talion ; tout en général ce qui concerne les délais au terme d’une dette, d’un contrat, ou autre.



Par ailleurs, Allah (I) révèle : [La lune, Nous lui avons déterminé des phases jusqu’à ce qu’elle devienne comme un vieux régime de dattes].[10] [Il est Celui qui a fait du soleil un astre flamboyant et de la lune un astre lumineux et Il a déterminé ses phases afin que vous connaissiez le nombre d’années et le calcul].[11] L’expression [afin que vous connaissiez] est liée, wa Allah a’lam, à [et Il a déterminé] non à [qui a fait] ; étant donné en effet qu’il n’y a aucune relation entre le fait que le soleil est un astre flamboyant et la lune un astre lumineux d’une part et la connaissance des années et du calcul d’autre part. Cette relation concerne plutôt le passage de ces deux astres d’une constellation à une autre. En outre, le soleil n’entre pas en compte pour le calcul des mois ni des années ; le seul indice de calcul étant la nouvelle lune comme en témoigne le dernier Verset cité. Un autre Verset nous apprend également : (Les mois auprès d’Allah sont au nombre de douze dans le Livre d’Allah, le jour où Il a créé les cieux et la terre ; quatre d’entre eux sont sacrés).[12] Ainsi, l’année se compose de douze mois ; il ne peut que s’agir des mois lunaires. Par conséquent, chaque mois est déterminé en fonction du hilâl.



On m’a rapporté que les civilisations anciennes se référaient également au calendrier lunaire. S’il y eut un changement, il le fut à l’initiative de leurs héritiers, à l’instar des juifs qui suivent désormais la conjonction entre le soleil et la lune. Ils établissent aussi leurs fêtes religieuses en fonction du calendrier solaire. Les chrétiens également déterminent leur carême en fonction de la conjonction proche du début de l’année solaire. Les autres fêtes religieuses dépendent du calendrier solaire. Celles-ci furent établies en vue de célébrer certains épisodes de la vie du Christ. Les sabéens, les mazdéens et d’autres païens s’inspirent tout autant de ce calendrier. Ils ont prescrit pour son fonctionnement un certain vocabulaire qui leur est propre. Certains d’entre eux utilisent uniquement le calendrier solaire. Ils ont leurs propres noms pour définir les mois. Or, bien que ces mois respectent un ordre naturel, la main humaine intervient pour les déterminer. D’autres s’en remettent certes au calendrier lunaire, mais ils considèrent également la conjonction entre le soleil et la lune. En définitive, la religion musulmane propose une meilleure méthode ; elle est plus complète, plus précise et le moins sujette à l’erreur.



Il est possible en effet de constater l’hilâl à l’œil nu ; la vue étant l’un des moyens du savoir les plus fiables. C’est la raison pour laquelle la nouvelle lune fut appelée hilâl qui exprime quelque chose de visible et d’annoncé ; il est possible de le savoir soit directement par la vision soit de bouches à oreilles. On dit par exemple qu’un tel ahalla (formule d’invocation) pour la ‘omra ou pour une offrande vouée à un autre qu’Allah dans le sens où il prononce sa formule à voix haute. Le son de la pluie est notamment appelé halal. Istahalla correspond au cri du nouveau-né et tahallala el wajh exprime l’épanouissement du visage.



Selon une certaine hypothèse, étymologiquement hallala signifie élever la voix. Par la suite, comme la vision de la nouvelle lune était annoncée à voix haute, l’événement fut appelé hilâl d’où le vers :



La caravane crie (yahillu) à la vue de farqad[13]

De la même manière que les cris des pèlerins



L’épanouissement du visage (tahallala el wajh) provient de l’éblouissement du hilâl.



Là où nous voulons en venir, c’est qu’il est possible de reconnaître les repères temporels (dont le verset fait mention ndt.) par des éléments tangibles que tout le monde est capable de constater. C’est le cas pour le hilâl. Cependant, au moment de la conjonction du soleil et de la lune qui correspond à leur alignement juste avant le hilâl, c’est un phénomène qui échappe à la vue et qui est uniquement vérifiable par le calcul. Non seulement, ce genre de calcul n’est pas à disposition de tout le monde, mais de surcroît il est épuisant et fait perdre un temps énorme. Il serait bien plus utile de réserver ses efforts pour des affaires plus importantes sans compter qu’il n’est pas à l’abri de l’erreur.


À suivre…





[1] Voir : majmû’ el fatâwâ (25/131-136).

[2] Le repas céleste ; 42

[3] Non M. Chraibi ! Il ne convient pas de bâtir son raisonnement sur une toile d’araignée ! Comme le souligne ibn Taïmiya dans certains ouvrages [voir notamment : e-Nubuwwât (p. 95], les gens qui suivent leurs passions recherchent désespérément dans les preuves scripturaires des éléments en accord avec leurs convictions, contrairement aux traditionalistes qui fondent leurs convictions sur les textes. Il n’est pas pertinent de s’accrocher à l’avis marginal de certains contemporains et d’abandonner le consensus des savants musulmans que recensent Bidâyat el Mujtahid d’el Qurtubî (1/669-670), Hâshiya ibn ‘Âbidîn (2/393), et Sharh el Kharshî ‘alâ el Khalîl (2/236-237). Voir l’excellente thèse ès magistère composée par le D. Ahmed Mawânî et ayant pour titre : el Jâmi’ li el Ikhtiyârât el Fiqhiya li Sheïkh el Islâm ibn Taïmiya (1/432-438).

[4] La vache ; 189

[5] La vache ; 185

[6] La vache ; 197

[7] La vache ; 226

[8] Les femmes ; 92 et la polémique ; 4

[9] Le repentir ; 2

[10] Yâ-sîn ; 39

[11] Yûnas ; 5

[12] Le repentir ; 36

[13] Une étoile.
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  #4  
ÞÏíã 27 Apr 2010, 02:35 PM
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Ibn Taïmiya et le problème du calendrier islamique

(Partie 3)


L’auteur poursuit :[1]



Par ailleurs, il n’est pas possible de vérifier à l’œil nu lorsque le soleil passe d’une constellation à une autre. Il est possible de le vérifier grâce à un calcul spécifique, subtil, problématique, et surtout sujet à l’erreur. Quoi qu’il est possible de le constater par les sens. À la fin de l’hiver et au début de la saison suivante – baptisé été par les Arabes et couramment appelé printemps –, le soleil parvient au point gamma (point vernal ou équinoxe de printemps ndt.) et qui correspond au awwal el haml. Il existe le même phénomène en automne. Il est donc facile de constater par les sens la venue de l’été et de l’hiver et plus ou moins des deux équinoxes. Quant au passage du soleil d’une constellation à une autre, il n’est possible de le voir qu’à travers le calcul. Celui-ci réclame de dépenser un temps précieux et certains efforts sans grandes utilités. Il devient évident que les repères dont il est question dans le Verset se définissent par un phénomène manifeste et accessible à tous, comme c’est le cas pour le hilâl.



Pour déterminer le mois et l’année, les différentes civilisations ont recours à la logique. On utilise en effet pour les déterminer soit la manière numérique soit la manière naturelle. Il est possible d’utiliser un mécanisme numérique pour l’un et un mécanisme naturel pour l’autre et inversement. Le mécanisme numérique consiste par exemple à fixer le mois à trente jours et l’année à douze mois. Le mécanisme naturel consiste par exemple à prendre la lune comme référence pour le mois et le soleil comme référence pour l’année à laquelle on ajoute un certain nombre de jours pour combler les écarts entre deux années. L’année lunaire en effet compte trois cent cinquante-quatre (354) jours auxquels il faut ajouter un cinquième ou un sixième d’une journée. On considère qu’elle a trois cent soixante (360) jours pour compenser ses jours manquants (autre traduction possible : pour obtenir un chiffre rond ndt.). Les Arabes ont pour usage d’arrondir (ou de compléter) les jours, les mois et l’année, lorsqu’ils fixent des dates.



Le calendrier solaire quant à lui, compte trois cent soixante-cinq (365) jours un quart. C’est pourquoi il existe un écart d’un peu moins d’onze jours entre les deux calendriers ; ils se retrouvent tous les trente-trois ans et un tiers. Le Verset dit : [Ils sont restés dans la grotte trois cents ans auxquels ils ajoutèrent neuf années].[2] Selon une hypothèse, cela voudrait dire qu’ils sont restés trois cents ans selon le calendrier solaire et neuf ans selon le calcul lunaire. Bon nombre de civilisations tiennent compte de ses deux modes de calculs, comme c’est le cas chez les détenteurs des Écritures. Je pense que c’était également l’usage chez les mazdéens. Certaines civilisations utilisent le mécanisme naturel pour l’année et le mécanisme numérique pour les mois. On retrouve ces deux mécanismes chez les Romains, les syriaques, les Coptes, et bien d’autres sabéens et païens. Ils fixent le mois de Kânûn et ceux qui suivent selon le calcul et l’année solaire qui respecte le mouvement du soleil.



La quatrième méthode consiste à utiliser le mécanisme naturel pour les mois et le mécanisme numérique pour l’année. C’est l’usage en vigueur chez les musulmans et ceux qui suivent leur système. En outre, ceux qui s’en remettent à l’année naturelle, ils ne se réfèrent pas à un phénomène apparent comme nous l’avons vu. Ils se tournent automatiquement vers le calcul et les nombres. Il en est de même pour le mois naturel qui se réfèrent à la conjonction de la lune et du soleil. Ce genre de calcul est subtil, seul un petit nombre d’individus peut y avoir accès, en sachant qu’il réclame des efforts contraignants et pénibles et qu’il n’est pas à l’abri de l’erreur.



Notre Législation propose le meilleur système qui soit étant donné qu’il est possible de déterminer le début du mois grâce à un phénomène visible à l’œil nu et accessible à tous. Personne ne peut ainsi s’égarer de sa religion. Il permet d’économiser un temps précieux et il épargne l’individu de s’initier dans des domaines qui ne le concernent pas. Il immunise surtout d’utiliser la religion à des fins personnelles comme le font certains savants juifs et chrétiens. En revanche, il n’existe aucun phénomène observable dans le ciel capable de déterminer la nouvelle année. Il incombe donc de se tourner ici vers le calcul et les nombres. Étant donné que le mois lunaire utilise un système facile, il nous évite de suivre le calcul de la rotation (ou du mouvement ndt.) du soleil. Ainsi, l’année et les mois coïncident. D’autre part, l’usage dans toutes les civilisations veut que l’on ait recours au calcul pour compter la succession des années. Aucun élément céleste ne permet de les dénombrer. Or, le nombre de mois correspond au nombre de constellations. L’année compte donc douze mois ; c’est le nombre de constellations par lesquelles le soleil passe pour effectuer son cycle, au terme d’une année solaire. La lune également effectue son cycle durant la même période.



Ainsi, il est possible de mieux comprendre le sens du Verset : [et Il a déterminé ses phases afin que vous connaissiez le nombre d’années et le calcul].[3] Il est possible de déterminer la succession des mois et des années à partir des phases de la lune. On utilise le même procédé pour le calcul. La nouvelle lune sert de référence pour repérer les délais fixés au terme de certains moins. Nous pouvons dire la même chose pour le Verset : [elles servent de repères pour les hommes et pour le hadj].[4] Il devient évident après toute cette analyse que le hilâl sert de repère pour déterminer le mois et l’année. Rien ne peut remplacer la nouvelle lune pour ce calcul étant donné qu’il est clair, constant (dans le sens où les nombres auxquels on se réfère sont connus à l’avance ndt.), simple et accessible à tous. Il procure d’autres intérêts et ne concède aucun inconvénient. Les juifs, les chrétiens, les sabéens, les mazdéens, etc. connaissent d’énormes difficultés pour déterminer leurs jours de fête, leurs rituels et leurs calendriers. Il suffit de se pencher sur ces multiples inconvénients pour remercier le Seigneur davantage et se rendre compte de la valeur de notre religion. Toutes les confessions s’accordent à dire que leurs prophètes n’ont jamais légiféré de tels procédés. Ce sont les philosophes sabéens qui, après avoir embrassé ces différentes religions, ont légiféré à leurs membres des lois sans n’avoir reçu aucun consentement préalable du Très-Haut.



Notre discours n’a d’autre prétention que de préserver notre religion de la corruption, car c’est justement le genre de choses susceptibles de la transformer. Les Arabes de l’ère païenne ont transformé les lois d’Ibrahim, avec la pratique du Nasî qu’ils ont innovée. Elle consistait à augmenter l’année en lui intercalant à des fins personnelles, un mois de plus. Ils ont ainsi déréglé les saisons du pèlerinage et les mois sacrés avec leur système d’années bissextiles. Ainsi, le hadj tombait parfois en muharram et d’autres fois en safar pour revenir (tous les vingt ans) en dhû el hidja. Ces pratiques ont duré jusqu’à l’avènement de Mohammed (r) par l’intermédiaire duquel Allah rectifia la religion d’Ibrahim. Le Pèlerinage de l’Adieu en effet correspondit à dhû el hidja ; cette année-là, le temps a repris son cours initial. D’après el Bukhârî, Muslim et d’autres, le Messager d’Allah (e) déclara lors de son sermon, à l’occasion de ce fameux hadj : « Le temps a fait un tour pour revenir comme le jour où Allah créa les cieux et la terre ; une année correspond à douze mois parmi lesquels quatre sont sacrés. Trois d’entre eux se succèdent : dhû el qi’da, dhû el hidja, et muharram. Le dernier est rajab de (la tribu) Mudhar, celui qui se trouve entre jumâdâ et sha’bân. »[5] Avant cela, le hadj ne tombait jamais en dhû el hidja. Abû Bakr lui-même fit son pèlerinage en l’an neuf (de l’Hégire ndt.) en dhû el qi’da. C’est l’une des raisons pour laquelle le Prophète (e) entreprit si tardivement ce rite. Allah révèle à ce sujet : (Les mois auprès d’Allah sont au nombre de douze dans le Livre d’Allah, le jour où Il créa les cieux et la terre ; quatre d’entre eux sont sacrés. Telle est la religion droite).[6] Allah (I) nous informe que cette religion est droite pour nous faire savoir que les usages comme le nasî ou autre pratiqués par les autres confessions ne sont pas ainsi, car sujets à l’erreur et à la corruption.



Le discours concernant le mois et l’année est aussi valable pour le jour et la semaine.[7] Le jour en effet se détermine de façon naturelle du lever au coucher du soleil, mais la semaine se détermine de façon numérique, car elle contient les six jours au cours desquels Allah créa les cieux et la terre. Puis, Il s’établit sur Son Trône le septième jour. Il y a donc un ajustement entre le soleil et la lune basée sur le jour, tandis que la semaine dépend de la rotation du soleil. Quant au mois et à l’année, tous deux dépendent de la rotation de la lune. C’est à partir de ses deux astres que se fonde le calcul. Ainsi, il devient possible de faire revenir : [afin que vous connaissiez] à [qui a fait]. Cela voudrait dire qu’Allah donna notamment à ces deux astres de servir de calcul.[8]



Concernant les Deux Versets : (Il a fait de la nuit un repos et du soleil et la lune une mesure),[9] (Le soleil et la lune évoluent selon une mesure)[10] ; husbân (mesure) prend le sens de calcul (hisâb) selon une certaine opinion, bien qu’une autre opinion allègue qu’il s’agit de la mesure ou de la rotation d’un moulin pour exprimer que les astres sont ronds. Il n’existe aucune divergence sur la question. Je dirai même que le Coran, la Sunna et le consensus des savants musulmans arrivent aux mêmes conclusions que les astronomes et disant que la terre n’est pas plate, mais qu’elle est ronde ![11]










[1] Voir : majmû’ el fatâwâ (25/137-142).

[2] La caverne ; 25

[3] Yûnas ; 5

[4] La vache ; 189

[5] Rapporté par el Bukhârî (1741) et Muslim (1679). Ibn Rajab s’est certainement inspiré de ce passage dans Latâif el Ma’ârif fîmâ el ‘âm min el wazhâif dans le chapitre de rajab.

[6] Le repentir ; 36

[7] Il n’est donc pas pertinent de comparer entre le calendrier des prières quotidiennes qui se base sur le soleil et le calendrier mensuel qui se base sur la lune.

[8] La traduction de se paragraphe est très approximative !

[9] Le bétail ; 96

[10] Le Miséricordieux ; 5

[11] Voir pour cette question : majmû’ el fatâwa (25/193-198).

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ÞÏíã 04 May 2010, 02:13 PM
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voici l'article précédent celui-ci




Ibn Taïmiya et le calendrier astronomique

(Partie I)



Khalid Chraibi : Economiste (U. de Paris, France, et U. de Pittsburgh, USA), a occupé des fonctions de consultant économique à Washington D.C., puis de responsable à la Banque Mondiale, avant de se spécialiser dans le montage de nouveaux projets dans son pays est l’auteur de deux articles mis en ligne par le site Oumma.com : 1er Muharram calendrier lunaire ou Islamique ? (15/06/06) et La problématique du calendrier islamique (2/02/2007).

Vif défenseur du calendrier lunaire universel, il souligne notamment dans son premier article : « Quant au hadith du Prophète selon lequel les bédouins ne savent ni lire ni compter, et doivent donc éviter d’utiliser le calcul (astronomique), Ibn Taymiya observe que l’argument pouvait être fondé au début du 7è s. mais conteste qu’il puisse encore s’appliquer aux musulmans des siècles plus tard, après qu’ils aient été à l’avant-garde du développement de la connaissance scientifique, y compris en astronomie, pendant des siècles. Il souligne que les musulmans n’auraient pas de quoi s’enorgueillir s’ils étaient restés illettrés. »[1]



La question qui se pose d’elle-même, est la suivante : quand le Prophète (r) prescrit d’observer la lune pour déterminer le début et la fin du mois du Ramadhan, est-ce une prescription temporelle qui s’adresse à de « vulgaires » bédouins,[2] ou bien a-t-il posé les fondements d’une règle scientifique et astronomique immuable ? C’est cette question à laquelle Sheïkh el Islam ibn Taïmiya se propose de répondre à travers une longue analyse [voir : Majmû’ el Fatâwa (25/146-183)] :



Nul doute que certains rites à l’image du Ramadhan sont liés à la nouvelle lune. Cependant, la seule façon de la déterminer, c’est par la vue comme en conviennent tant les preuves textuelles que rationnelles.



Les preuves textuelles : selon ‘Omar (t), le Prophète (r) a déclaré : « Nous sommes une nation illettrée ; nous ne savons ni lire ni compter : [en montrant ses dix doigts, il s’est ensuite exclamé] : un mois correspond à tant plus tant plus tant de jours, en ramenant le pouce au cours de la troisième fois [pour dire vingt neuf jours], et tant plus tant plus tant plus tant de jours. » autrement dit trente jours. D’après Ahmed également, selon Nâfi’, selon ibn ‘Omar, le Messager d’Allah (r) a dit : « Un mois compte vingt neuf jours ; ne jeûnez pas avant de voir la nouvelle lune et ne terminez pas le jeûne avant de voir la lune suivante. Si le ciel est couvert, alors évaluez-la. » Selon Nâfi’, ce Même ‘Abd Allah envoyait quelqu’un observer la lune le 29 Sha’bân. Si ce dernier voyait la nouvelle lune, tout allait bien mais s’il ne voyait rien et qu’aucun nuage ou brouillard ne faisait rempart au ciel, il ne commençait pas le jeûne. Si des nuages ou le brouillard lui empêchaient de voir le ciel, il commençait le jeûne le lendemain. Ainsi, ibn ‘Omar ne se tournait pas vers le calcul. Selon Abû Huraïra (t), le Messager d’Allah (r) a précisé au sujet de la nouvelle lune de Shawwâl : « Si vous la voyez alors cessez le jeûne mais s’il y a des nuages, alors jeûnez trente jours. » La version d’el Bukhârî précise : « Finissez les trente jours. »



Tous ces Hadith communément reconnus mettent en lumière plusieurs éléments dont notamment :



Le Prophète (r) fait la description de la communauté musulmane. Nation médiane entre les autres nations, celle-ci a la caractéristique d’être illettrée et de ne pas lire ni écrire. Vouloir se distinguer de cette caractéristique, c’est sortir de ses limites et de ses principes. Les arabes étaient des illettrés avant l’avènement de l’Islam comme le confirme le Verset : (Il est celui qui a envoyé aux illettrés un Messager issu d’eux). Cela ne signifie pas cependant qu’ils ne maitrisaient ni le calcul ni l’écriture. Bon nombre de Compagnons en effet retranscrivaient le Coran, établissaient les pactes, rédigeaient les courriers du Prophètes (r) adressés aux rois de la terre et aux chefs de clans, se spécialisaient dans les sciences de l’héritage, et récoltaient la Zakât. Allah (I) enjoint même dans le Coran : (afin que vous connaissiez le nombre d’années et le calcul). En fait, le terme « illettré » (Ummî) provient de « Umma » qui a le sens de « commun des gens ». Un Ummî est donc quelqu’un qui ne se distingue pas de la masse des gens par une particularité telle que la lecture et l’écriture. Une autre hypothèse avance que « Ummî » proviendrait de « Umm » signifiant mère. Autrement dit un Ummî serait une personne restée à l’état primaire et qui s’en tiendrait à l’éducation maternelle, etc.



Cette particularité qui permet de sortir de la « masse » est tantôt une qualité parfaite en elle-même comme le fait de lire le Coran et d’en comprendre le sens, tantôt elle est un moyen qui permet de tendre vers cette perfection comme le fait d’apprendre à lire et à écrire. Elle est donc laudative quand elle est utilisée à bonne escient et péjorative quand elle est utilisée à mauvais escient ou quand elle ne permet pas de mettre le Coran en pratique. Par contre, étant un moyen, il est plus méritoire d’avoir de meilleurs résultats tout en pouvant s’en passer. Auquel cas, il est même bien plus pertinent de s’en passer. Les arabes furent le premier réceptacle du message de la nouvelle religion. Ils ont ensuite portés ses enseignements, dictés dans leur langue originelle, aux autres nations. Contrairement aux juifs et aux chrétiens, ils n’étaient pas détenteur d’un Livre révélé. Ils ne maitrisaient pas non plus le savoir déductif propre aux sabéens. Cependant, leur nature était saine, ils étaient ainsi une terre bien plus fertile que quiconque, mais personne ne leur avait ouvert le chemin du savoir. Ils jouissaient certes d’un patrimoine culturel élémentaire comme la connaissance du Créateur, des vertus, des étoiles, de la lignée, et de la poésie. Cette culture ne les permettait pas cependant de se distinguer des autres nations. Avec l’avènement de l’Islam, ils devinrent les détenteurs d’un Livre et ils n’étaient plus des illettrés dans le sens péjoratif du terme, alors qu’auparavant ils étaient illettrés à tous les niveaux.



Ainsi apprendre à lire et à écrire est un moyen de parvenir à la perfection de lire le Coran et de le mettre en pratique. Sans cela, la personne accuse un manque. Si par contre il est possible de s’en passer pour obtenir les mêmes résultats, c’est encore plus méritoire, étant donné que cet enseignement est un moyen de s’épanouir sans constituer pour autant la perfection en lui-même. Tel est le cas de notre Prophète (r). Ce dernier n’est pas illettré dans le sens où il ne garde pas le Coran dans sa poitrine, il était cependant Ummî dans le sens où il ne savait ni lire ni écrire. En cela, son savoir est beaucoup plus méritoire et sa mission beaucoup plus miraculeuse pour avoir acquis les enseignements du Seigneur qu’il a retransmis à sa communauté, sans avoir eu besoin d’apprendre à lire et à écrire. L’illettrisme dont il se particularisait devient dans son cas, une qualité. Le Seigneur révèle à ce sujet : (Tu ne lisais auparavant aucun livre et tu n’écrivais pas de ta main droite).



Or, ce dernier (r) s’adresse à la « nation illettrée » pour lui souligner qu’elle n’écrit pas et qu’elle n’a pas recours au calcul pour déterminer l’apparition de la nouvelle lune. Quand il affirme en effet que le mois varie entre vingt neuf et trente jours, il fait savoir que nous n’avons pas recours à l’écriture pour déterminer l’entrée du mois qui n’est pas constante ; la seule façon de distinguer entre un mois à vingt neuf jours et un mois à trente jours, c’est de s’en remettre à la vue. Les astronomes ne sont pas capables de fournir des calculs exacts de façon permanente. Leurs résultats sont approximatifs et par conséquent sujets à l’erreur.

Ainsi, l’illettrisme dont il est question dans le Hadith n’est pas péjoratif pour plusieurs raisons dont notamment :

- Il permet de se passer de l’outil de calcul pour s’en remettre à un outil beaucoup plus fiable, en se tournant vers l’œil.

- Le calcul est sujet à l’erreur.

- Le calcul réclame beaucoup d’efforts qui en définitive sont inutiles compte tenue de la marge d’erreur qu’il engendre. en cela, c’est une perte de temps car il n’est pas une fin en soi. Non seulement il est possible de s’en passer grâce à un outil beaucoup plus fiable, mais en plus il peut générer certains inconvénients, voir même conduire au péché.



Le Prophète (r) a ensuite prescrit de jeûner le mois de Ramadhan en s’en remettant pour déterminer la nouvelle lune à l’un des sens qui est la vision. Si personne ne voit ou ne s’assure de la nouvelle lune par lui-même ou par un autre, il n’est pas pertinent de s’en remettre au simple calcul qui contrairement à la vision est approximatif. Il suffit de jeûner le lendemain. La question de la nouvelle lune a soulevé des divergences énormes entre les anciens et génèrent d’énormes questions subsidiaires. Chaque savant fait son propre effort d’interprétation autour de ce cadre restreint comme pour n’importe quelle autre question de la religion où la divergence est aussi vive. S’en remettre au calendrier n’est pas un moyen de sortir de la divergence et de résoudre les problèmes, surtout si l’on sait que cette « nation illettrée » n’a nullement recourt au calcul pour déterminer la nouvelle lune, comme l’a souligné le Prophète illettré (r).



Ainsi, à travers les époques, les savants n’ont cessé de condamner les innovations religieuses. Comme pour les « gens du Livre » et les sabéens avant eux, certains innovateurs à l’image des ismaéliens affiliés au shiisme, se sont penchés vers les calendriers au détriment de la vision naturelle.[3] Cette innovation a vu le jour à Koufa. Parmi les procédés qu’ils utilisent, il y a le calcul des mois qui consiste à considérer le premier mois de l’année à trente jours, le deuxième mois à vingt neuf jours, et ainsi de suite. Au terme de l’année, on obtient trois cents cinquante quatre jours, auxquels ils incèrent un jour au bout de tant d’années, afin de réguler le cycle à trois cents cinquante cinq jours.[4]

Conforme à une loi naturelle quasi constante, ce calcul correspond la plupart du temps à la réalité, sans être toutefois immuable. Il est possible en effet de trouver à trente jours deux mois consécutifs voir trois, voir plus. Cela est aussi vrai pour les mois à vingt neuf jours. Leur calendrier ainsi déréglé va corrompre leur religion qu’ils ont fondée sur un principe erroné. Loin des principes de l’Islam, ces innovateurs fondent leur calcul du mois à venir sur leurs calculs des mois précédents.

Dans ce registre, nous pouvons recenser une autre tendance chez certains légistes de Bassora. Ils s’inspirent des paroles du Prophètes (r) : « évaluez-la » pour évaluer les diverses positions de la lune. Mohammed ibn Sîrîn raconte à ce sujet : « À la veille du Ramadhan, J’ai fais un tour dehors alors que nous étions le jour du « doute ». Je ne suis pas entré chez un savant, sans que celui-ci ne mange à l’exception d’un homme qui se fiait à ses propres calculs ; s’il n’avait pas appris ce genre de choses, cela aurait mieux valu pour lui ! » Ces gens-là utilisent diverses formes de calcules toutes aussi approximatives les unes que les autres étant donné qu’Allah n’a pas fixé à la rotation de la lune, un système fixe. Il n’y a pas d’autre moyen à la foi efficace et régulier pour constater le début et la fin du mois en dehors de l’observation visuelle. Non seulement leur méthode n’est pas conforme à celle des anciens, mais en plus d’être approximative, elle réclame sans cesse d’être réajuster. Ils fondent leur calcul sur le fait que la lune reste ni plus ni moins que « 6/7ème d’une heure » dans sa position. La septième nuit du mois, elle se cache la moitié de la nuit tandis qu’à la quatorzième nuit, elle se lève du coucher jusqu’au lever du soleil. La vingt et unième nuit, elle se lève à partir de minuit et la vingtième nuit, elle devient totalement ou quasiment invisible. Cette rotation est la plus classique mais elle peut prendre d’autres formes plus ou moins longues.
À suivre…

















[1] L’auteur ne fait pas mention de la référence en question, mais il est possible qu’elle provienne du Texte que nous proposons.

[2] Faut-il compter parmi ses bédouins : Abû Bakr, ‘Omar, ‘Othmân, ‘Ali, et le reste des Muhâjirîns, ainsi que les Ansârs ?

[3] L’auteur souligne dans un autre passage [voir : Majmû’ el Fatâwa (6/590)] : « Les astronomes les plus sages sont unanimes à dire que le calcul n’est nullement fiable pour déterminer la nouvelle lune. C’est pourquoi, les plus grands spécialistes parmi eux n’ont pas abordé ce sujet à l’exception de certains d’entre eux parmi les nouvelles générations ; ils se sont égarés à la façon des juifs et des chrétiens qui se sont tourner vers le calendrier solaire, contrairement à leurs enseignements qui leur prônaient les mois lunaires, etc. » il a dit également [voir : Majmû’ el Fatâwa (17/436)] : « Le Prophète a dit « nous ne savons ni lire ni compter », il n’a pas dit nous ne savons ni apprendre ni réciter le Coran. Notre religion n’a pas besoin de l’écriture et du calcul que les « gens du livre » utilisent pour déterminer le début et la fin de leur jeûne. Leur religion qui tient sur de vulgaires calculs s’écrouleraient certainement s’ils n’avaient plus les moyens de les faire. Ainsi, la plupart des traditionalistes connaissent le Coran et le Hadith par cœur contrairement aux innovateurs (Ahl el Bida’) qui sous certains aspects ressemblent aux juifs et aux chrétiens. »

[4] Comme pour l’année bissextile.

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ÞÏíã 11 May 2010, 01:37 PM
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Ibn Taïmiya et le calendrier astronomique

(Partie II)

Pour le moins téméraire, l’auteur avance dans son deuxième article : « Le Coran n’interdit pas l’usage du calcul astronomique. Cependant, au temps de la Révélation, quand les Bédouins interrogèrent le Prophète sur la procédure à suivre pour déterminer le début et la fin du mois de jeûne, il leur recommanda de commencer le jeûne du mois du ramadan avec l’observation de la naissance de la nouvelle lune [au soir du 29è j du mois] et d’arrêter le jeûne avec la naissance de la nouvelle lune (du mois de shawal). « Si le croissant n’est pas visible (à cause des nuages) comptez jusqu’à 30 j. ».

Sheïkh el Islam ibn Taïmiya poursuit donc son analyse en disant [voir : Majmû’ el Fatâwa (25/183-189)] :



Les preuves rationnelles : les grands spécialistes astronomes sont unanimes à dire qu’il n’est pas possible d’annoncer de façon formelle la nouvelle lune sans risque d’erreur. Leurs prévisions peuvent s’avérer exactes comme elles peuvent s’avérer fausses. Le calcul est uniquement capable de déterminer l’apparition et l’évolution du soleil et de la lune, et de savoir à quel moment du jour ou de la nuit, ces deux astres vont-ils s’aligner au niveau de telle constellation, et qui correspond avec l’alignement de tel endroit sur la terre. Cet alignement a lieu entre la période de la disparition de la lune et celle de la pleine lune. La lune en effet connaît au cours du mois vingt huit « positions » différentes établies par Allah. Elle se rapproche ensuite du soleil pour disparaître une ou deux nuits, en raison de son alignement avec le soleil. Dès que la lune passe en-dessous du soleil, Allah lui donne de la lumière qui va en grandissant au fur et à mesure que la lune s’éloigne du soleil, jusqu’à remplir cette astre au milieu du mois. Puis, les croissants de lune diminuent à fur et à mesure qu’elle se rapproche du soleil dans la deuxième partie du mois, jusqu’à un point de rencontre. C’est pourquoi, les astronomes parlent de « rencontre » et de « séparation » entre la lune et le soleil. Cependant, ils sont incapables de déterminer à quel moment apparaît la nouvelle lune lors du déclanchement de la « séparation ». Ils se contentent de dire que le point de rencontre culminant a lieu au moment de la disparition de la lune tandis que le point de séparation culminant a lieu au moment de la pleine lune.



Les astronomes sont donc capables de déterminer avec exactitude la disparition de la lune lors de sa « rencontre » avec le soleil et la pleine lune lors de leur « séparation ». Par contre, il ne leur est pas possible de déterminer par calcul l’apparition de la nouvelle lune contrairement à l’éclipse de lune ou à l’éclipse de soleil dont il est possible de prévoir la période. Selon une loi universelle en effet, le soleil s’éclipse uniquement au moment de la rencontre culminante entre le soleil et la lune, lorsque la lune s’interpose entre le soleil et la terre selon un alignement bien précis et donc facilement calculable. Pareillement, l’éclipse de lune a lieu la nuit de pleine lune au moment culminant de la « séparation », lorsque la terre s’interpose entre la lune et le soleil. Il est donc aussi facile pour celui qui fait des bons calculs de prévoir une éclipse que de savoir qu’au bout de la trente et unième nuit du mois, la nouvelle lune doit apparaître. Les calculs par contre restent très flous, lorsqu’il s’agit de la trentième nuit. Avec des bons calculs, l’astronome peut au mieux savoir à quel moment la lune et le soleil se rencontrent à leur point culminant. Il peut en outre savoir qu’au coucher du soleil, la « séparation » aura déjà été entamée de plus ou moins dix degrés par exemple ; un degré correspondant à une unité faisant partie des trois cents soixante degrés de l’orbite céleste que les astronomes ont divisé en douze partie ; chaque constellation ayant douze degrés. La seule chose qu’ils sont capables de savoir, c’est d’évaluer les distances entre les deux astres à un moment donné, qui correspond à un endroit précis de la terre. Quand à la nouvelle lune, il est possible de la constater uniquement par la vue qui est un outil naturel, non par le calcul et les mathématiques. Ils assument tout au plus que l’observation permet de souligner à partir de tel degré il est possible ou impossible de visionner la lune, ce qui est une erreur foncière ! Ce cycle en effet, ne respecte pas un ordre précis et immuable. À vingt degrés certes, il est possible de voir la lune si rien ne l’empêche et à un degré il est impossible de la voir. Néanmoins, autour de dix degré il existe certains paramètres aléatoires pouvant empêcher de la voir, dont notamment :



Premièrement : cela dépend de la plus ou moins bonne vue de celui qui observe la lune.

Deuxièmement : cela dépend du nombre d’observateurs car plus leur nombre est grand plus il sera susceptible à l’un d’entre eux de voir la lune.

Troisièmement : cela dépend de l’endroit où est installé l’observateur ; se mettre sur le toit d’une maison ou en haut d’une montagne ce n’est pas comme être installé au cœur d’une vallée ou gêner par des obstacles.

Quatrièmement : cela dépend du moment où l’on choisi l’observation. Au moment du coucher du soleil, la lune est très loin de la terre et plus proche du soleil. Sa lumière est donc infime sans compter que la rougeur du soleil empêche relativement de l’observer. Ensuite, plus la lune descend à l’horion, plus elle s’éloigne du soleil, ce qui offre de meilleures conditions d’observation étant donné que sa lumière commence à prendre de l’ampleur à mesure qu’elle s’éloigne de la lumière du soleil. Si quelqu’un pense ne pas la voir au moment ou après le coucher du soleil, il lui sera possible de la voir plus tard quitte à attendre le moment où elle descend à l’Ouest.

Cinquièmement : le temps doit être pur. Je ne parle pas des nuages, du brouillard, ou de la fumée, mais je parle de certains climats qui sont plus propices que d’autres. Par exemple, le ciel est plus net en hiver après qu’il ait plu sur une terre déserte et sans brume. Par contre, en été, certaines vapeurs qui s’évaporent du sol empêchent de bien voir la lune.



Ainsi, tous ses paramètres aléatoires que les calculs ne peuvent considérer, réfutent l’idée selon laquelle il serait obligatoire de voir la lune lorsqu’elle atteint sept, huit, ou neuf degré et qu’il serait impossible de la voir dès qu’elle atteint par exemple neuf ou dix degré. C’est pourquoi, les astronomes ont des avis différents pour fixer à quelle degré correspond le point culminant de la lune, est-ce 9.5, etc. sans compter qu’ils doivent différencier la période d’été et celle d’hiver ; entre la période où le soleil se trouve très haut dans la constellation du nord et celle où il est très bas dans la constellation du sud…













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  #7  
ÞÏíã 22 Aug 2010, 01:18 PM
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Les moyens de connaitre le début du ramadhân

De Sheïkh Sâlih el Fawzân

Louange à Allah, le Seigneur de l’Univers ! Que les Prières et le Salut d’Allah soient sur notre Prophète Mohammed, ainsi que sur ses proches et ses Compagnons !

Allah () révèle : Celui qui voit la nouvelle lune doit jeûne. Il nous ordonne de jeûner pendant tout le mois du ramadhân, du début à la fin. Or, il y a deux façons de connaitre l’entrée du mois.

Premièrement : la vision de la nouvelle lune (hilâl). D’après plusieurs auteurs de recueils de hadîth dont el Bukhârî et Muslim, selon ibn ‘Omar – qu’Allah les agrée son père et lui –, le Messager d’Allah () a prescrit : « Ne faites pas le jeûne avant d’avoir vu la nouvelle lune et ne le finissez pas avant d’avoir vu la lune suivante. »
D’après e-Tabarânî, selon Talq ibn ‘Alî () : « Allah a fait des variations de la lune des repères ; faites donc le jeûne si vous voyez la nouvelle lune et finissez-le si vous voyez la lune suivante. »
D’après el Hâkim, selon ibn ‘Omar – qu’Allah les agrée son père et lui – : « Allah a fait des variations de la lune des repères pour les hommes ; faites donc le jeûne à la vue de la nouvelle lune et finissez-le à la vue de la lune suivante. »

Ces nobles hadîth nous enseignent que le début du ramadhân dépend de la vision du hilâl. Il n’est donc pas permis de jeûner sans l’avoir vu. Les variations de la lune servent de repères pour les adorations et les affaires temporels. Allah () révèle : Ils t’interrogent sur les variations de la lune, dis-leur qu’elles servent de repères pour les hommes et le pèlerinage. Dans Son infinie Miséricorde, Allah veut la facilité pour Ses serviteurs. L’obligation de jeûner dépend en effet d’un élément clair et palpable. N’importe qui est capable de le voir. Ce n’est pas une condition que tout le monde le voit ; le témoignage d’une partie d’entre eux est suffisant. La vision d’une seule personne peut à elle seule astreinte tous les musulmans à arrêter de manger.

Jâbir a dit : « Un bédouin est venu voir le Prophète () pour lui annoncer : « J’ai vu la nouvelle lune – en parlant du ramadhân –.
- Est-ce que tu attestes qu’il n’y a d’autre dieu digne d’être adoré en dehors d’Allah, interrogea le Messager d’Allah ?
- Oui.
- Est-ce que tu attestes que Mohammed est le Messager d’Allah ?
- Oui.
- Bilâl ! Annonce aux gens de jeûner demain. » Rapporté par Abû Dâwûd.

Selon également ibn ‘Omar – qu’Allah les agrée son père et lui – : « Les gens ont vu ensemble la nouvelle lune. J’ai moi-même informé le Messager d’Allah () que je l’avais vu. Dès lors, il jeûna et ordonna aux gens de faire la même chose. »

Deuxièmement : terminer les trente jours de sha’bân dans la situation où personne n’a vu le hilâl. Le Prophète () prescrit à ce sujet : « Si le ciel est couvert, alors évaluez-la. » Rapporté par el Bukhârî et Muslim. « « Si le ciel est couvert » : c’est-à-dire si quelque chose empêche de voir le hilâl, comme les nuages ou la pluie. Dans ce cas, il faut évaluer la fin du mois en comptant trente jours, comme nous l’apprend un autre hadîth disant : « Si le ciel est couvert, alors finissez les trente jours. » Rapporté par el Bukhârî et Muslim.

Cela signifie qu’il est interdit de jeûner le jour de doute (shakk). ‘Ammâr ibn Yâsir () est clair sur la chose : « En jeûnant le jour où règne le doute, on désobéit à Abû el Qâsim ().» Le musulman a le devoir de se soumettre à Allah et à Son Messager dans sa façon de jeûner et d’accomplir ses rites en règle générale. Les textes déterminent le début du ramadhân par le biais de deux moyens qui sont clairs et à la portée de tout le monde, même des gens simples ; soit la vision du hilâl ou la fin du mois de sha’bân évalué à trente jours. Tout autre moyen pour déterminer la nouvelle lune s’oppose à Allah et à Son Messager. Malheureusement, certains imposent le recours au calcul pour déterminer l’entrée du mois. En plus du fait que les calculs sont sujets à l’erreur, subtils, ils ne sont pas à la portée de tout le monde.

Sheïkh el Islâm ibn Taïmiya – qu’Allah lui fasse miséricorde – souligne : «… c’est pour avoir constaté à l’occasion du jeûne ou autre que certaines gens tendent l’oreille à des ignorants initiés au calcul. Ces derniers prétendent qu’il est possible à travers le calcul de voir ou de ne pas voir la lune. Ils fondent ainsi leurs jugements soit pour eux-mêmes soit ouvertement. On m’a même rapporté que certains juges refusent le témoignage d’un certain nombre de personnes crédibles en se fondant sur les paroles d’un faiseur de calcul ignorant [qui prétend mensongèrement que la lune sera vue ou ne sera pas vue à tel moment.]

(…) Nous savons conformément aux principes élémentaires de la religion musulmane qu’il est interdit de se fier au calcul pour déterminer la nouvelle lune concernant le jeûne, le pèlerinage, le délai de viduité (veuvage ou divorce), de fécondation (suite à des rapports sexuels), etc. Les nombreux textes prophétiques sur la question sont communément répandus et les musulmans s’accordent à l’unanimité sur ce principe. » Fin de citation.

Sans compter que ces fameux calculs engendrent une grande difficulté pour la communauté. Pourtant, comme le dit le Verset : Il ne vous a imposé aucune gêne dans la religion. Les musulmans doivent se contenter de la Législation d’Allah et de Son Messager, comme ils doivent donner une attention particulière à l’observation du hilâl, en s’entraidant dans le bien et la piété. Certes, Allah est Celui qui nous concède la réussite !

Que les Prières et le Salut d’Allah soient sur notre Prophète Mohammed, ainsi que sur ses proches et ses Compagnons !

Extrait du livre : ittihâf ahl el îmân de Sheïkh Sâlih el Fawzân.



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  #8  
ÞÏíã 22 Aug 2010, 06:11 PM
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Mon frère rémunéré pour vos efforts, je demande à Dieu d'être utilitaire et que Dieu bénisse Cheikh al-Islam
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  #9  
ÞÏíã 23 Aug 2010, 10:57 AM
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Mon frère rémunéré pour vos efforts, je demande à Dieu d'être utilitaire et que Dieu bénisse Cheikh al-Islam
amin baraka Allah fik
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  #10  
ÞÏíã 03 Jul 2011, 06:43 AM
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ramadhan approche
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