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ÞÏíã 18 Sep 2012, 09:15 AM
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ÇáãÔÇÑßÇÊ: n/a
ÇÝÊÑÇÖí Ancien congrès des grands savants d’Arabie Saoudite sur le thème des caricatures

La vie du Messager (r)
Son Éminence : Sheïkh ‘Abd el ‘Azîz ibn ‘Abd Allah Âl e-Sheïkh
Le grand Muftî d’Arabie Saoudite




Au nom d’Allah, le Très Miséricordieux, le Tout Miséricordieux !


Louange à Allah, Seigneur de l’Univers ! Que les Prières, le Salut, et la Bénédiction d’Allah soient sur le maître de la descendance d’Adam, notre maître Mohammed, le maître des premières et des dernières générations, l’Imam des vertueux ! Qu’Allah le salue et prie sur lui sans cesse jusqu’au Jour des Comptes, ainsi que sur ses proches, tous ses Compagnons, et leurs fidèles successeurs jusqu’au Jour des Comptes !


Wa ba’d ! Chers frères ! E-Salâm ‘alaïkom wa Rahmat Allah wa Barakâtuh ! J’aimerais au début de ce discours m’orienter vers Allah pour le remercier avant toute chose, d’avoir permis de mettre en place cette série de conférences prolifiques dans le domaine de la prédication et dont la trace est tangible au niveau de l’orientation de la communauté. Une communauté qu’elle prend par la main pour la conduire vers le droit chemin. La fondation muassasa e-da’wa el khaïriya a des activités bien connues. J’implore Allah de concéder la réussite à ses responsables et à ses parrains ! Je L’implore de leur concéder la réussite dans leur initiative et d’en faire une œuvre pieuse et vouée sincèrement à Son Noble Visage !


La mission des créatures


Chers frères ! Allah (Y) a créé les êtres doués de raison pour qu’ils L’adorent. La sagesse qui se cache derrière la création des djinns et des hommes, c’est de rendre le culte au Seigneur (Y). Cela consiste à Lui obéir, à Lui consacrer la religion exclusive, à prêcher Sa voie, à se soumettre aux obligations qu’Il impose, et à remplir la terre de Son obéissance, dans le but de devenir les vrais adorateurs du Seigneur. Allah (I) révèle à ce sujet : (J’ai créé les djinns et les hommes uniquement pour qu’ils m’adorent).[1] Allah dévoile ainsi la raison pour laquelle Il créa les êtres doués de raison. Autrement dit, pour recevoir Seul l’adoration en excluant toute association : (Je ne leur demande ni subsistance ni nourriture • Allah est Lui, le Pourvoyeur de tous les biens, le Détenteur de la Force, et l’Inébranlable).[2]


Le premier homme


Notre père Adam (u) est le première homme que le Seigneur créa d’argile comme le précise le Verset : (L’exemple de ‘Issa auprès d’Allah est comme celui d’Adam qu’Il créa de terre avant de dire : sois ! Et il fut).[3] Allah créa notre père. Puis, Il lui insuffla de Son esprit et commanda aux anges de se prosterner devant lui. Tous s’exécutèrent à l’exception d’Iblis qui fut motivé dans son refus par l’orgueil, en comptant désormais ainsi au nombre des mécréants.


Allah installa ensuite Son serviteur au Paradis dans les jardins duquel il pouvait jouir de tous les fruits à l’exception d’un arbre qu’il ne devait pas toucher. Allah désigna cet arbre au premier homme et lui interdit de s’en approcher. Cependant, dans son acharnement, Satan parvint à faire céder à la tentation Adam et son épouse qui goûtèrent au fruit défendu. Dès lors, Allah fit descendre notre père Adam sur terre dans le but qu’il adore Son Seigneur sans lui associer quoi que ce soit dans l’adoration, Lui qui lui a pardonné sa faute : (Puis, Son Seigneur l’a élu ; Il lui a pardonné et l’a guidé).[4]


Le Seigneur le fit descendre du Paradis afin que lui et sa progéniture peuplent la terre de Son obéissance et pour y établir Sa Législation. Adam vécut ainsi sur terre. Après sa mort, ses descendants gardèrent la nature saine. (La nature qu’Allah a insufflée à l’homme, rien ne peut changer les paroles d’Allah).[5] L’Unicité du culte se perpétua ainsi de génération en génération pendant environ dix siècles.


Par la suite, Iblis l’ennemi d’Allah s’acharna contre les descendants d’Adam dans le but d’assouvir son ambition que relate le Verset : (Vois-tu celui que Tu as préféré à moi, si Tu me laisses un délai jusqu’au Jour de la Résurrection, je vais m’emparer de sa descendance excepté un petit nombre d’entre eux).[6] Dans un autre Verset, il promet : (Il dit : Seigneur ! Comme tu m’as égaré, je vais me dresser sur Ton droit chemin • Puis, je vais les assaillir par devant, par derrière, par la droite, et par la gauche, de sorte que la plupart d’entre eux ne Te soient pas reconnaissants).[7]


Cependant, Allah immunise contre lui Ses serviteurs protégés qui Lui rendent la religion sincère ; ses ruses ne peuvent ainsi les atteindre. Satan l’ennemi d’Allah s’acharne à corrompre la descendance d’Adam. Sa première action fut de leur embellir l’idée de reproduire l’image des plus vertueux d’entre eux, ceux qui étaient connus pour leur piété. Il leur insuffla de faire leur portrait qu’ils érigèrent au milieu de leurs assemblées pour en faire des modèles, et pour animer le souvenir de leurs héros anciens et de leur glorieux passé.


Le but était de les imiter dans les œuvres. Ils rendirent ainsi hommage à leurs anciens en érigeant leur portrait dans leurs assemblés dans l’espoir de faire vivre leur mémoire, et de ne pas les oublier. Lorsque la première génération s’éteignit, l’ennemi d’Allah Iblis se présenta à leurs descendants pour leur insuffler qu’en façonnant les images de leurs vertueux, les anciens étaient motivés par une seule chose ; de s’attirer le bien grâce à eux et de repousser le mal. Ils en firent ainsi des intermédiaires entre eux et le Créateur afin qu’ils Lui transmettent leurs besoins, car ils avaient le privilège de jouir d’un certain rang auprès de Lui.


C’est ainsi que le peuple de Nûh voua le culte à ses vertueux. Ils encensèrent leurs tombeaux à outrance. Ils en firent des dieux auxquels ils vouaient l’adoration, qui pourtant est un droit exclusif du Seigneur, sous prétexte qu’ils étaient des intermédiaires entre eux et Lui. (Ils dirent : n’abandonnez pas vos dieux, n’abandonnez pas Wadd ni Suwâ’ ni Yaghûth ni Ya’ûq ni Nasra).[8] Allah affirme à leur sujet : (alors qu’ils en ont égaré beaucoup).[9] Lorsque l’Association se répandit au milieu d’eux, Allah leur envoya Nuh (u). Nuh, qui est le premier Messager et le premier Prophète ayant prêché pour la cause d’Allah et ayant mis en garde contre l’Association.


Pour cela, il expliqua à son peuple qu’il était primordial de s’orienter vers Allah uniquement, et que les vertueux ne pouvaient procurer aucun bien ; ni ils n’entendent l’invocation de ceux qui les implorent ni ils ne connaissent leur situation. Dès lors, les membres de son peuple le démentirent et ils s’opposèrent à lui. Il resta au milieu d’eux une période de neuf cent cinquante ans au cours de laquelle il leur prêcha la religion d’Allah. Mais, comme le Seigneur (Y) le dit bien : (personne n’a cru avec lui si ce n’est un groupe infime).[10] C’est alors que le Seigneur (Y) décima le peuple de Nuh sous les eaux. Il sauva Nuh et ses adeptes, et seule sa descendance fut conservée.


Puis, les messagers et les prophètes se succédèrent les uns à la suite des autres afin d’établir la Preuve venant d’Allah à l’encontre de Ses créatures. La mission des prophètes a certes pour rôle de prêcher la religion d’Allah, mais elle a aussi pour fonction d’établir la preuve céleste contre les hommes. (Des messagers annonciateurs et avertisseurs afin que les hommes ne puissent pas avancer un argument contre Allah après leur venue ).[11] (Nous avons ensuite envoyé nos messagers les uns après les autres).[12] Les messages célestes se succédèrent ainsi. Après la mort d’un envoyé, un autre venait le succéder auprès de son peuple. Cependant, dans l’ancienne prophétie, le prêche de chaque messager était uniquement orienté à son peuple de sorte que son message s’éteignait avec sa mort. La mission du prophète suivant se confinait également à son propre peuple comme nous l’informe le meilleur des hommes (r) : « Les Prophètes avant moi étaient envoyés à leur peuple uniquement tandis que moi je fus envoyé à tous les hommes. »[13]


Ainsi, les messagers se succédèrent jusqu’au tour de l’Ami d’Allah Ibrahim (u), le père des prophètes qui vinrent après lui. Allah (Y) lui confia de propager la religion fidèle (hanifiya) et tolérante (samha). Allah nous a relaté comment son peuple reçut sa mission ; Ibrahim fut sauvé et son peuple fut exterminé. Les prophètes parmi sa descendance se succédèrent après lui ; ils provenaient de la lignée de son fils Ishâq. Ce sont tous les prophètes et messagers des tribus d’Israël jusqu’à ‘Issa (u) qui est le dernier d’entre eux. Dans la descendance d’Isma’îl (u), est venu le maître des premières et des dernières générations, Mohammed ibn ‘Abd Allah (r) en l’occurrence.




L’histoire du Prophète (r)


Mes frères ! À l’occasion de cette conférence, nous allons parler de la vie de Mohammed (r) depuis sa naissance jusqu’à son avènement. Nous devons garder en mémoire le propos prophétique : « Allah a élu Kinâna parmi les enfants d’Ismaîl ; Il a élu Quraïsh parmi la tribu de Kinâna et Il a élu les Banu Hâshim parmi la tribu de Quraïsh ; et Il m’a élu parmi les Banu Hâshim. »[14] Qu’Allah le salue et prie sur lui !


La prophétie s’interrompit dans les tribus d’Israël avec l’élévation de ‘Issa (u). Dès lors, une nouvelle ère pouvait commencer, celle de la mission de Mohammed (r) qu’Allah envoya au milieu des Arabes. Il entama ainsi sa mission au sein d’un peuple illettré pour la répandre ensuite à tous les djinns et les hommes. Il est un bon signe d’apprendre, d’enseigner, et d’étudier l’histoire de Mohammed (r) depuis ses premiers instants jusqu’au jour où Allah lui a repris son âme. C’est l’histoire du plus parfait des hommes qu’Allah a qualifié ainsi : (Tu as un comportement illustre).[15] Il est le plus parfait et le meilleur des hommes. (Il ne parle pas sous l’effet des passions • mais il reçoit la révélation).[16]


Allah l’a éduqué de la meilleure manière et lui a offert le meilleur enseignement ; il est ainsi le meilleur élément que l’humanité ait connu depuis les débuts jusqu’à la fin du monde. Qu’Allah le salue et prie sur lui ! Les savants musulmans ont entièrement retranscrit la biographie de ce noble Prophète depuis sa plus tendre enfance jusqu’à son dernier jour. Les recueils de la sunna recensent de nombreux ouvrages plus ou moins longs concernant ses mœurs et sa biographie, ainsi que celle de ses nobles et illustres Compagnons. Leur but, est de nous encourager à imiter Mohammed (r). (Vous avez en la personne du Messager d’Allah un bon exemple pour celui qui espère en Allah et au jour du Jugement dernier et qui multiplie l’évocation d’Allah).[17]


L’arbre généalogique du Prophète (r)


Ce Prophète se nomme Mohammed fils de ‘Abd Allah, fils de ‘Abd el Muttalib, fils de Hâshim, fils de ‘Abd Manâf, fils de Qusaï, fils de Kilâb, fils de Murra, fils de Ka’b, fils de Luwaï, fils de Ghâlib, fils de Fihr, fils de Mâlik, fils de e-Nadhr, fils de Kinâna, fils de Khuzaïma, fils de Mudrika, fils d’Iliâs, fils de Mudhar, fils de Ma’add, fils de Nizâr, fils de ‘Adnân ; que les meilleures Prières et le meilleur Salut d’Allah soient sur lui et sur tous les autres prophètes. Sa mère s’appelle Âmîna fille de Wahb, fils de ‘Abd Manâf, fils de Zuhra, fils de Murra, fils de Kilâb.


Son père ‘Abd Allah est le fils de ‘Abd el Muttalib qui était le maître du wadî (vallée ndt.) à son époque. Il avait une place distinguée à La Mecque où il exerçait une influence et où sa parole était entendue. Il refit le puits de Zam Zam qui avait été enfoui et abandonné. L’approvisionnement en eau des pèlerins et l’entretien du Temple revenaient à son clan, autrement dit, il était le gardien du Temple.


Sa naissance


Notre Prophète Mohammed (r) vit le jour l’année de l’éléphant. Les Arabes connaissaient bien cette année-là au cours de laquelle il se produisit un événement que le Coran relate : (Ne vois-tu pas ce que Ton Seigneur a fait des gens de l’éléphant • N’a-t-Il pas détourné leur ruse • Il leur a envoyé des oiseaux en fil • qui leur ont lancé des pierres en argile • pour les réduire comme du foin broyé).[18]


C’est la fameuse année où Abraha entreprit de détruire la Maison Sacrée d’Allah dans le but de transférer son prestige au Yémen. Cependant, Allah en décida autrement. Il extermina les armées des tyrans et des criminels avec Abraha à leur tête et son éléphant qu’il avait emmené pour détruire le Temple sacré d’Allah. Les Arabes savaient très bien qu’ils ne pouvaient repousser un tel danger. C’est ce qui poussa ‘Abd el Muttalib à prononcer sa parole célèbre : « Moi, je suis le seigneur de mes chameaux tandis que le Temple a Son propre Seigneur qui le protège. » Dès lors, Allah descendit Sa colère, Son châtiment, et Sa vengeance contre ces intrus en mettant un terme à leur projet.
Ainsi, cette année-là, Allah fit don de Sa grâce aux habitants de La Mecque en leur épargnant un danger et un malheur terrible. Mohammed naquit dans ce contexte ; sa naissance exprimait aux Arabes qu’un grand destin les attendait et qu’ils allaient connaître la lumière. Sa naissance fut une miséricorde et un grand bienfait pour l’humanité ; il vint au monde en effet l’année où Allah protégea Sa Maison contre le complot des tyrans.


Ce Prophète vit le jour à La Mecque. Son père ‘Abd Allah devait épouser une autre femme que sa mère Âmina bint Wahb, mais c’est elle qu’Allah (Y) avait choisie pour le mettre au monde. Les annales racontent qu‘Abd Allah ibn ‘Abd el Muttalib passa devant une femme de Quraïsh qui s’offrit à lui en mariage, mais ce dernier refusa. Après s’être marié avec Âmina bint Wahb, il repassa devant cette même femme qui s’écria : « Maintenant, je ne veux plus !
  • Pourquoi cela, demanda-t-il ?
  • Avant ton mariage avec la fille de Wahb, je voyais une lumière sur ton visage, expliqua-t-elle, mais maintenant que tu es marié avec elle, je ne la vois plus. Je ne peux désormais obtenir ce dont j’espérais. »


Le père du nourrisson mourut pendant la grossesse et sa mère rendit l’âme alors qu’il avait moins de sept ans. À sa naissance, sa mère lui chercha une nourrice, car elle ne pouvait dès lors assurer l’allaitement. Un groupe de nourrices venant de Tâif se rendit à La Mecque en quête d’un nouveau-né, dont elles pourraient tirer un salaire. Tous les enfants eurent droit à leur nourrice à l’exception de Mohammed ibn ‘Abd Allah. Ces femmes ne voulaient pas s’encombrer d’un orphelin qui ne pouvait rien leur rapporter.


Or, Halîma e-Sa’diya se jura de prendre cet orphelin dans l’espoir qu’Allah le rende bénéfique, lorsqu’elle se rendit compte que tous les autres enfants avaient leur nourrice. Après l’avoir emmené, elle expliqua à son mari qu’Allah pouvait bien apporter la bénédiction avec cet enfant. En venant à La Mecque, elle montait une ânesse qui était l’animal le plus lent de la caravane. Elle ne faisait que retarder le cheminement. Halîma avait aussi emmené une chamelle, qui n’était montée par personne. Mais au retour, Allah donna à l’ânesse sur laquelle l’orphelin était monté, une vitesse vertigineuse. Le sein de Halîma offrait du lait en abondance de sorte qu’elle put allaiter à la fois son fils et Mohammed. Auparavant, elle avait très peu de lait à tel point qu’elle s’éloignait des cris de ses bébés qu’elle ne pouvait contenter. Même sa chamelle, le Seigneur l’avait rendu bénéfique.


De retour à son village, le Très-Haut enveloppa son pré de la bénédiction qui s’étendait jusqu’aux pâturages. Le troupeau de moutons partait le matin le ventre vide et revenait le soir le ventre plein et les mamelles remplies de lait grâce à la Baraka due à la présence de Mohammed (r). On demanda au Prophète (r) comment sa mission avait-elle eu lieu ? « Grâce à l’invocation de mon père Ibrahim répondit-il, à l’annonce de ‘Issa, et au songe que ma mère a fait de moi, comme toutes les mères des prophètes avant elle. »[19]


« l’invocation de mon père Ibrahim » : au sujet duquel Allah relate les paroles qu’il prononça le jour où il construisit le Temple : (Seigneur ! Envoie parmi eux un messager pour qu’il leur récite Tes Versets, leur apprenne le Livre et la Sagesse, et les élève ; Tu es certes le Fort et le Sage).[20]
« à l’annonce de ‘Issa » : les Prophètes des tribus d’Israël ont en effet annoncé la venue de ‘Issa (u) comme le confirme le Verset : (Lorsque ‘Issa fils de Mariam a dit : Ô fils d’Israël ! Je suis le Messager d’Allah venu à vous pour confirmer la Thora avant moi et pour annoncer un messager venant après moi et qui s’appellera Ahmed).[21]
« et au songe que ma mère a fait de moi » : sa mère en effet vit en songe la nuit de sa naissance comme une lumière qui était sortie d’elle pour allumer les palais de Basra dans le Shâm. Le feu de Kisra, qui était l’objet d’un rite mazdéen, s’éteignit la même nuit.


Tous ses événements répondent à une sagesse extraordinaire venant d’Allah. Les prémices à l’avènement de ce noble Prophète comme nous l’avons dit proviennent des invocations d’Ibrahim, de l’annonce de ‘Issa, et de la vision de sa mère lorsqu’elle vit en rêve que les palais de Basra dans le Shâm furent comme illuminés ou bien qu’une lumière les avait illuminées. Celle-ci annonçait que son prêche allait s’étendre et parvenir à des horizons lointains.


L’engagement de tous les prophètes


Ce noble Prophète (r) a reçu l’engagement de la part de tous les messagers et prophètes de croire en lui et de le suivre s’ils venaient à le rencontrer. Chaque messager a pris l’engagement à son peuple de croire en Mohammed et de le suivre pour celui d’entre eux qui viendrait à le rencontrer. Allah (I) révèle à ce sujet : (Quand Allah a pris le pacte des prophètes ; vous à qui J’ai offert le Livre et la Sagesse. Puis, un Messager vous est venu afin de confirmer les enseignements que vous avez reçus : croyez en lui et soutenez-le. Le reconnaissez-vous et avez-vous pris Mon alliance ? Ils dirent : Nous le reconnaissons. Il dit : alors, soyez témoins et Moi, Je compte avec vous parmi les témoins).[22]


Les gens du Livre connaissent très bien ce noble Prophète ; ils le connaissent aussi bien que leurs propres enfants. (Ceux à qui Nous avons donné le Livre le connaissent aussi bien que leurs propres fils).[23] Ils le connaissent à travers la description que la Thora et l’Évangile en font et dans lesquelles est mentionné son nom, son signalement, et le signalement de sa communauté : (Ceux qui suivent le Messager Prophète et illettré, celui qu’ils trouvent inscrit dans leurs écritures, la Thora et l’Évangile ; celui qui leur ordonne le bien et qui leur interdit le mal, qui leur autorise les bonnes choses et qui leur en interdit les mauvaises, qui les libère des chaînes et des carcans qu’ils portaient).[24]


Son enfance


L’enfance de ce noble Prophète fut bénite et pure. En cela, il se distinguait de ses compatriotes de La Mecque. Il avait les meilleures mœurs, il était le mieux éduqué, le plus loyal, le plus sage, le plus sincère, et il avait la lignée la plus noble. Sa jeunesse fut ornée des plus belles qualités. Ces nobles qualités étaient tellement imprégnées en lui que son peuple l’avait surnommé le loyal, car il était connu pour son honnêteté et sa loyauté. Il n’était pas soupçonné du moindre mensonge ni de la moindre trahison ; il avait la réputation d’être loyal, sincère, pur, et chaste. Ses antécédents et son comportement étaient nobles, qu’Allah prie sur lui et le salue sans cesse jusqu’au Jour des Comptes !


Ses voyages avant son avènement


Ce noble Prophète partit en voyage avec son oncle Abû Tâlib dans la région du Shâm. En route, la caravane fit une halte près d’un monastère appartenant à un moine qui portait le nom de Bahîra. En examinant les arrivants installés sous un arbre, Buhaïra sentit que l’avènement de Mohammed (r) était proche. Il savait que cette caravane appartenait à Quraïsh et que Mohammed était forcément au milieu des voyageurs ou tout au moins le connaissaient-ils ; il pouvait ainsi se renseigner à son sujet. Les va-et-vient des mecquois le laissaient indifférent d’habitude, mais dès qu’ils firent halte près de son monastère, il les fit inviter. Il insista pour qu’aucun de ses invités ne se désiste. Une fois réuni autour de lui, il scruta tous leurs visages. « Manque-t-il quelqu’un s’écria-t-il ?
  • Non ! Lui répondit-on. Mais quelqu’un s’écria : Attendez ! Il manque un enfant du nom de Mohammed fils de ‘Abd Allah.
  • Faites-le venir ! Ne vous approchez pas de la nourriture tant qu’il ne s’est pas présenté ici. »


Une fois Mohammed devant lui, le moine le dévisagea. Dès lors, il sut qu’il avait à faire au Prophète de la vérité et que son avènement était proche. Son signalement répondait exactement à celui dont les écritures anciennes faisaient mention. Il remarqua en outre, le sceau de la prophétie dont son épaule était marquée. Cela lui confirmait le pressentiment que ce garçon était le Prophète de la vérité. Il se mit alors à lui poser certaines questions dont Mohammed connaissait les réponses. Le moine conseilla à son oncle de bien le protéger et de, surtout, se méfier des juifs, car son neveu allait connaître un grand destin. Pour ramener le plus vite possible son neveu à La Mecque, Abû Tâlib écourta son voyage d’affaires en Syrie.
‘Abd el Muttalib préférait Mohammed d’entre tous ses petits-fils et il aimait le voir près de lui en raison de sa noblesse de caractère et de son intelligence précoce. Après sa mort, Abû Tâlib prit son neveu sous sa tutelle étant donné qu’il était le frère germain de son père, ‘Abd Allah.


Le vœu d’Abd el Muttalib


Ce même ‘Abd Allah fut à l’origine d’un événement dont son père ‘Abd el Muttalib fut l’acteur principal. ‘Abd el Muttalib en effet fit le vœu à Allah de sacrifier l’un de ses enfants mâles ou bien le plus jeune d’entre eux, s’Il lui offrait dix garçons qui renforceraient son clan. Pour être fidèle à son vœu, il devait égorger ‘Abd Allah le père de Mohammed. La chose lui était tellement pénible qu’il consulta le sort, mais à chaque fois, c’était le nom de ‘Abd Allah qui revenait. Pour le dissuader de réaliser son projet, les Quraïshites lui proposèrent de se rendre chez une prêtresse à Khaïbar. Celle-ci pourrait bien lui trouver une solution ou autre. Lors de la première rencontre, la prêtresse ajourna la séance. Le lendemain, le sort fut consulté, mais il désignait à chaque fois ‘Abd Allah. « Ton fils est quelqu’un d’important s’exclama-t-elle, combien vaut le prix du sang de l’un d’entre vous ? Demanda-t-elle à ses visiteurs.
  • Dix chameaux, répondirent-ils.
  • Consulte les flèches divinatoires jusqu’à ce que tu parviennes à cent chameaux, et vois quel sera le résultat. »


De retour à La Mecque, le père de ‘Abd Allah consulta le sort avec les flèches divinatoires pour désigner qui devra être sacrifié entre son fils et dix chameaux. Le sort désignait ‘Abd Allah. Il réitéra l’opération à chaque fois. À la dixième fois, les dix chameaux furent désignés. Cela faisait un total de cent chameaux qu‘Abd el Muttalib immola en rachat de la vie de son fils. ‘Abd Allah devait vivre, car un destin l’attendait ; Allah voulut qu’il soit le père du maître des premières et des dernières générations.


Ses mœurs avant son avènement


Ainsi, après son voyage en Syrie, Mohammed resta à La Mecque où il vécut au summum de la chasteté et de l’honorabilité. Il eut une belle éducation au milieu des siens. Il avait une belle allure, il était noble au niveau du comportement et vertueux au niveau des œuvres. Dans sa jeunesse, il assista à la guerre d’el Fujjâr au cours de laquelle il préparait les flèches des siens. Il participa également au pacte el Fudhûl dans lequel les Quraïshites convinrent d’assister les personnes victimes d’une injustice, et les démunis. Le Prophète (r) a dit à ce sujet : « Si on m’avait invité à contribuer à ce genre de pacte après l’avènement de l’islam, j’aurais dit oui. »[25]


Son mariage avec Khadîja


Mohammed (r) était réputé pour sa loyauté, son honnêteté, ses belles initiatives, et son optimisme. C’est pourquoi, khadîja bint khuwaïlid la choisit pour mener son commerce au Shâm. Il partit ainsi en compagnie de Maïsara qui était le captif de khadîja. Après ce voyage d’affaires qui fut énormément prospère, Maïsara rapporta à sa maîtresse la loyauté, le bon comportement, et le bon conseil qu’il put remarquer chez Mohammed au cours du voyage. « Je voyais parfois assura-t-il, un nuage le couvrir de la canicule qui régnait en plein désert. » Les détails de ce récit cultivèrent chez Khadîja des sentiments à l’égard de Mohammed. Elle s’offrit à lui en mariage.


C’était une femme respectée au milieu des siens. Son rang était noble et sa richesse était convoitée par tous les prétendants. Cependant, Allah voulut que ce soit ce noble Prophète qui devienne son mari. Lors de sa demande en mariage, elle avait quarante ans alors que le Prophète en avait vingt-cinq. Ils se marièrent et eurent des enfants (e-Tâhir, e-Taïyib, el Qâsim, Um Kalthûm, Ruqiya, Zaïnab, et Fâtima). Quant à son fils Ibrahim, il avait pour mère Mâriya la Copte. Mohammed vécut avec Khadîja dans la meilleure entente et la plus grande harmonie. Chacun respectait son conjoint. L’un d’eux qui allait devenir le maître des premières et des dernières générations avait le meilleur comportement et les meilleurs rapports conjugaux de tous les hommes, l’autre comptait aussi parmi les nobles et était certainement la meilleure des femmes.


L’événement de la Ka’aba


Lorsque Mohammed eut trente-cinq ans, la Ka’ba fut endommagé par les inondations. Les mecquois voulurent la reconstruire, car elle risquait de s’écrouler en raison des dégâts que ses fondations avaient subis. La Ka’ba représentait aux yeux des Quraïshites un symbole capable de les unir, c’est pourquoi ils se devaient de la reconstruire.


Néanmoins, ces derniers prirent l’engagement de financer le projet uniquement avec de l’argent honnête. L’argent sale était refusé (prostitution, jeu, intérêt, dole). Il devait être propre et provenir des meilleurs capitaux. La collecte était insuffisante pour couvrir tous les travaux, c’est pourquoi il fut projeté de raccourcir une partie du Hijr ; cela avait eu pour conséquence de diminuer la Ka’ba de sept coudées. Son coin nord ne comprenait pas toutes les fondations d’Ibrahim. Après la rénovation, il fallait y déposer la Pierre noire. Chaque clan de Quraïsh estimait que cet honneur lui revenait en raison de son rang et de sa dignité. Cette polémique souleva une telle tension qu’on faillit en arriver aux mains.


Pour éviter les conflits, les mecquois conclurent de remettre cette affaire à la première personne qui entrerait au Temple. Ce fut Mohammed (r), à la joie de tout le monde qui s’écria : « C’est le loyal ! Nous acceptons le jugement du loyal ! » Il préconisa de poser la Pierre noire sur un vêtement qui sera porté par un représentant de chaque clan, pour se charger lui-même de l’installer à sa place. Tout le monde fut satisfait de la proposition. Il lui fut donc soulevé le vêtement sur lequel était posée la Pierre noire afin qu’il puisse la prendre et l’installer à sa place. Il parvint ainsi (r) à éviter tout conflit.


La révélation à la grotte de Hirâ


Peu avant la Révélation, il avait l’habitude de se retirer dans la grotte de Hira pour s’éloigner des vices de son peuple et de leurs pratiques païennes. Il éprouvait un dégoût pour toutes ces corruptions. Dans sa jeunesse, il (r) n’adora aucune idole, il n’avait jamais bu d’alcool ni enfreint aucun interdit. Il était plutôt au summum de la fierté, de la chasteté, et de la pureté, et cela, dans toutes les situations. Il se retirait donc dans la grotte de Hira pour se consacrer à la dévotion et pour s’éloigner de l’association et du culte des idoles que pratiquait son peuple, jusqu’au jour où cette grotte devint le lieu de la Révélation.


La vie de ce noble Prophète avant son avènement est un exemple extraordinaire pour celui qui réfléchit, qui médite, et qui se rend compte que l’honnêteté et la vertu procurent la gloire sur terre et dans l'au-delà. C'est pourquoi Khadhîja lui déclara le jour où il revint chez lui effrayé après avoir reçu pour la première fois la révélation : « Non ! Par Allah ! Allah ne t’abandonnera jamais ! Tu honores l’invité, tu entretiens les liens de sang, tu soutiens le démuni, et tu secoures les personnes en détresse. »[26]


Son élection


Allah sait à qui Il donne la Révélation, Il (Y) choisit ce noble Prophète car Il savait dans Son Savoir antérieur que Mohammed était capable de la recevoir, de la transmettre à l’humanité entière, et de mener à bien sa mission : (Nous ne t’avons envoyé si ce n’est à l’humanité entière afin que tu sois un annonciateur et un avertisseur).[27] Les quraïshites savaient pertinemment qu’il ne mentait pas, c’est pourquoi le Seigneur les blâma en disant : (Ils ne disent pas que tu es un menteur, mais les injustes renient seulement les Versets d’Allah).[28] Certes, ils le traitaient de menteur, de poète, de sorcier, ou de fabulateur, mais ils ne pensaient pas au fond d’eux-mêmes ce qu’ils disaient du bout des lèvres. Ils connaissaient parfaitement la vie de cet homme comme Allah nous l’apprend : (Un messager issu des vôtres vous est venu).[29]


Autrement dit, ils connaissaient sa lignée, ses mœurs, et son histoire. À ce sujet, le Seigneur a dit : (Dis : Si Allah l’avait voulu, je ne vous l’aurais jamais récité et je ne vous l’aurais jamais dévoilé. J’ai d’ailleurs vécu une longue période au milieu des vôtres, n’allez-vous donc pas réfléchir !)[30] Cela fait quarante ans que je vis parmi vous, avez-vous constaté que j’ai menti une seule fois ? Ai-je déjà trahi quelqu’un ? Me suis-je déjà donné à la bassesse ? Avez-vous déjà vu chez moi un défaut ou un vice ?
Non, par mon Seigneur ! Ils avaient à faire à un homme qui était parfait tant physiquement que moralement. Il se caractérisait par ses hautes vertus et sa grande volonté. Loin de sombrer dans la bassesse, il avait plutôt des qualités aimées et agrées d’Allah. À l’ère païenne et avant la Révélation, il avait un noble comportement. Allah (Y) en effet, remet la Révélation aux meilleurs hommes dont Mohammed fait partie ; c’est pourquoi Allah l’a choisi pour remplir une mission illustre.


Les gens du Livre connaissaient bien son signalement, il leur était tellement familier que rien le concernant ne pouvait leur échapper. Les annales révèlent même que la nuit de sa naissance, un moine parmi les juifs de Médine se hissa sur un monticule pour s’écrier : « Vous les Arabes ! Ahmed le prophète illettré vient de naître ! » Cela démontre qu’ils connaissaient le moment exact de son avènement et celui de sa naissance, rien de ces événements ne pouvait leur échapper.


Les anciennes Écritures parlent de ce noble Prophète en faisant référence à son nom ainsi qu’à son signalement et à celui de sa communauté : [mais les injustes ont renié les Versets d’Allah].[31] Ils ont changé le sens de Ses Paroles et les ont falsifiées. S’ils avaient été vraiment sincères, ils auraient dévoilé la vérité. ‘Abd Allah ibn Sallâm qui était un savant juif converti à l’Islam avertit le Prophète que les juifs voulurent effacer ou falsifier certaines vérités dans les écritures ; il était bien placé pour le savoir, car il comptait parmi leurs docteurs. Ainsi, Allah (Y) a dit : (et qu’un témoin parmi les fils d’Israël a témoigné de la même chose).[32]


Ce colloque qui traite de la vie du Prophète depuis sa naissance jusqu’à sa mort en relatant ses faits et gestes et son comportement nous annonce in Shâ Allah qu’il relève d’une bonne initiative et qu’il portera ses fruits grâce à Dieu ! J’implore Allah de saluer et de prier sur son serviteur et Messager Mohammed, ainsi que sur ses proches et tous ses Compagnons !


Salâm ‘alaïkom wa Rahmat Allah wa Barakâtuh !


[1] E-dhâriyât ; 56

[2] E-dhâriyât ; 57-58

[3] La famille d’Imrân ; 59

[4] Tâ-hâ ; 122

[5] Les Romains ; 30

[6] Le voyage nocturne ; 62

[7] El Ar’âf ; 16-17

[8] h ; 23

[9] h ; 24

[10] Hûd ; 40

[11] Les femmes ; 165

[12] Les croyants ; 44

[13] Rapporté par el Bukhârî (335) et Muslim (521), selon Jâbir ibn ‘Abd Allah (t).

[14] Rapporté par Muslim (2276), selon Wâthila ibn el Asqa’ (t).

[15] La plume ; 4

[16] Les étoiles ; 3-4

[17] Les coalisés ; 21

[18] L’éléphant

[19] Rapporté par Ahmed (22261), selon Abû Umâma el Bâhilî (t).

[20] La vache ; 129

[21] Les rangs ; 6

[22] La famille d’Imrân ; 81

[23] La vache ; 146

[24] El A’râf ; 157

[25] Rapporté par ibn Ishâq dans e-sîra (1/141), avec une chaîne narrative interrompue au niveau des successeurs des Compagnons (mursal) ; il est rapporté également par Ahmed (1655) avec un énoncé proche, selon ‘Abd e-Rahmân ibn ‘Awf (t), et ibn Hibbân (4374), selon Abû Huraïra (t).

[26] Rapporté par el Bukhârî.

[27] Saba ; 28

[28] Le bétail ; 33

[29] Le repentir ; 128

[30] Yûnâs ; 16

[31] Le bétail ; 33

[32] El Ahqâf ; 10
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