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  #1  
ÞÏíã 31 Jul 2011, 05:24 PM
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ÇÝÊÑÇÖí Site spécial ramadhan



Voici un site des grands savants d'Arabie Saoudite spécial ramadhan

http://ramadhan.af.org.sa/

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ÞÏíã 01 Aug 2011, 09:13 PM
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Voici la page française du site :



http://ramadhan.af.org.sa/france

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  #3  
ÞÏíã 02 Aug 2011, 12:26 AM
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ÊÇÑíÎ ÇáÊÓÌíá: Sep 2007
ÇáãÔÇÑßÇÊ: 1,898
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  #4  
ÞÏíã 02 Aug 2011, 10:53 AM
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Wa fik baraka Allah akhi Abû Na'îm
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  #5  
ÞÏíã 02 Aug 2011, 09:37 PM
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Les mérites du mois du Ramadhan

De l’Erudit ibn Rajab el Hanbalî

(Partie 1)




D’après Abû Huraïra (t), le Prophète a dit (r) : « Allah (U)révèle : « Le fils d’Adam aura pour ses bonnes œuvres une récompense qui en vaut dix et pouvant aller jusqu’à sept cent fois plus à part le Jeûne qui est à Moi, et dont la récompense M’appartient. Le jeûneur a délaissé pour Moi plaisir, nourriture, et boisson. Le jeûneur a deux joies : la joie de rompre son jeûne et la joie de rencontrer Son Seigneur. L’haleine d’un jeûneur est meilleure auprès d’Allah que l’odeur du musc. » »[1] Allah a fait exception du jeûne concernant les actions dont la récompense est multipliée : chaque œuvre est multipliée par dix et peut augmenter sept cents fois plus à l’exception du jeûne dont l’ampleur de la récompense n’est pas contenue dans ce nombre. Allah (U) n’a toutefois fixé aucune limite à l’énorme récompense qu’Il a réservée à cette adoration ; le jeûne est une forme d’endurance. Or, Allah (U) révèle : (Allah rétribue les patients sans compter).[2] C’est pourquoi, selon un Hadith, le Prophète (r) a qualifié le jeûne de patience. Dans un autre Propos, il a dit (r) : « le jeûne, c’est la moitié de la patience. »[3]




Il faut savoir que la patience se vérifie à trois niveaux : il faut endurer en effet les obligations du Seigneur, endurer face à Ses interdictions, et endurer face au destin. La patience à ses trois niveaux est contenue dans le Siyâm. Celui-ci requiert de supporter à la fois les obligations d’Allah, Ses interdictions qui s’incarnent dans les envies du jeûneur, la douleur de la faim et de la soif, et la faiblesse du corps et de l’esprit. Cette douleur est le fruit des œuvres pieuses à l’origine de la récompense du jeûneur.




Saches que certains moyens permettent de multiplier les œuvres. Ceux-ci sont parfois liés aux différents lieux où sont consacrées certaines œuvres à l’exemple des Lieux Saints. Ainsi, les prières sont multipliées dans les deux Mosquées de Médine et de la Mecque comme le Prophète (r) l’indique : « Une prière dans ma Mosquée vaut mieux que mille prières dans toute autre mosquée à l’exception de la Mosquée Sacrée. »[4] D’autres fois, ils sont liés à certaines périodes comme le mois de Ramadhan et les dix premiers jours de Dhû el Hidja comme le Prophète (r) le souligne : « Quiconque y consacre une action parmi les bonnes actions, il est comme celui qui s’adonne à une obligation les autres mois. Quiconque s’adonne à une obligation durant ses jours, il est comme celui qui s’adonne à soixante dix obligations les autres mois. »




Si l’on sait que le Siyâm en lui-même vaut plus au niveau de la récompense que les autres bonnes actions, il faut savoir que le mois de Ramadhan vaut bien plus à ce niveau que les autres jours de jeûne grâce aux vertus liées à sa période. D’autant plus que le jeûne de manière générale constitue l’un des piliers de l’Islam qu’Allah a prescrit à Ses serviteurs et sur lesquels cette religion est fondée.




Allah a affilié le jeûne à Lui-même indépendamment des autres adorations en ces termes : « à part le jeûne qui est à Moi » les légistes et d’autres savants ont fait de nombreux commentaires sur le sens de ces paroles et ont avancé un certain nombre d’hypothèses pour les orienter. Deux d’entre elles méritent toutefois une meilleure attention :

Premièrement : Le jeûne consiste à sacrifier les envies de l’âme et les passions originelles qui sont les penchants qu’Allah (U) a insufflés à l’homme. Aucune autre adoration n’est en mesure de remplir cette fonction. Il incombe durant l’état de sacralisation il est vrai de renoncer aux rapports sexuels et à ses prémices tels que les parfums, mais il n’est pas interdit pour autant de jouir des autres besoins naturels tels que boire et manger. Cela est aussi vrai pour l’I’tikâf (retraite spirituelle) bien qu’il soit malgré tout lié au Siyâm. Au moment de la prière notamment, le fidèle doit délaisser toutes ses envies naturelles, cependant cette période est tellement courte qu’elle ne peut engendrer la faim et la soif. Celui dont l’esprit est absorbé par un plat quelconque doit même satisfaire son envie avant d’entamer sa prière. C’est pourquoi, il faut manger avant de prier.




En revanche, comme le jeûne s’étend sur toute la journée il va forcément provoquer la faim. Dès lors, le jeûneur ressent le besoin impérieux de manger surtout en été où les journées sont longues et torrides. C’est pourquoi, comme le rapportent certaines annales, le jeûne en été fait partie intégrante de la foi. Le Messager d’Allah (r) faisait le jeûne du Ramadhan au cours de ses voyages sous la chaleur torride de l’été indépendamment de ses Compagnons comme le confirme Abû Dardâ. Arrivé à el ‘Arj en effet, il avait tellement chaud et tellement soif qu’il se versait de l’eau sur la tête (r), alors qu’il jeûnait. Se priver pour Allah (U) d’une chose qui est disponible, alors que personne n’est au courant en dehors du Seigneur, c’est la preuve formelle de la véracité de la foi. Le jeûneur a conscience d’avoir un Seigneur qui l’observe dans ses moments les plus intimes. Celui-ci lui interdit de succomber au cœur de l’intimité à ses désirs les plus naturels. Il prend sur lui d’obéir à Son Seigneur, de se soumettre à Ses ordres, et de s’éloigner de Ses interdits par crainte de subir Son châtiment, et par espoir de gagner Sa récompense. Allah (I) va donc le récompenser pour cette action qu’Il se réserve à Lui-même d’entre toutes les actions. C’est pourquoi, Il a déclaré ensuite : « Il a délaissé pour Moi plaisir, nourriture, et boisson. »




Lorsque le croyant en état de jeûne prend conscience que la satisfaction de Son Maître se confine dans la privation de ses plaisirs, il privilégie alors la satisfaction de Son Maître à ses propres plaisirs. Il trouve ainsi un plaisir à sacrifier ses plaisirs pour Lui plaire car il est fermement convaincu qu’Il l’observe à tout moment. Il sait pertinemment que Sa récompense et Son châtiment sont bien plus élevés que la simple jouissance de manger à l’insu des autres ; il sacrifie ainsi les passions de son âme pour plaire à Son Seigneur. Il serait plus pénible au croyant de trahir son engagement en cachette que de se voir cribler de coups. Tel est le signe révélateur de la foi. Autrement dit, le croyant déteste succomber aux jouissances qu’il affectionne pourtant s’il apprend qu’Allah les détestent. Ainsi, son plaisir dépend de l’agrément de Son Maître, même au dépend de ses passions. En parallèle, une certaine douleur l’éloigne des actes que Son Maître déteste quand bien même ses passions les lui commandent comme il est dit :




Son châtiment pour toi est velouté sa distance pour toi est proximité

Toi, tu es comme mon âme tu es même bien plus aimé

Il me suffit pour mon amour d’aimer ce que tu as aimé




Deuxièmement : le Siyâm est un secret entre le serviteur et Son Seigneur que nul ne peut percer car il est formé de l’intention intérieure que personne ne peut découvrir en dehors d’Allah. De plus, le jeûneur se prive de satisfaire certaines envies qui en général s’assouvissent à l’insu des gens. Cela explique pourquoi il est dit que les anges ne l’inscrivent pas. Il est dit aussi, ce qui peut revenir à la première hypothèse, que celui-ci n’est porté par aucune ostentation. Celui en effet qui délaisse les appétits de son âme pour Dieu (U) de sorte que personne ne le sache en dehors de Celui qui lui impose Ses Lois (à travers les interdictions et les obligations), aura véritablement éprouvé sa foi. Allah (I) aime que Ses serviteurs se comportent envers Lui avec discrétion. Les gens qui l’aiment, aiment également se comporter discrètement envers Lui de sorte que personne ne puisse avoir accès à leurs œuvres en dehors de Lui. Certains voudraient même avoir l’opportunité de Lui vouer une action sans que les anges scribes ne s’en rendent compte. Quelqu’un a avoué après avoir été trahi dans son intimité : « La vie m’importait lorsque nous avions des relations secrètes entre Lui et moi. » Il a ensuite souhaité de mourir, et il s’est vu exaucer son vœu.[5] Les bien-aimés d’Allah sont jaloux de faire découvrir aux jaloux les secrets qu’ils gardent entre eux et Lui, ceux qu’Il aime et qui L’aiment.




Ne répand pas le secret gardé car moi je suis jaloux de citer mes bien-aimés aux amis




Se dévouer à Allah (Y) en délaissant les appétits de l’âme qui s’incarnent dans les boissons, les nourritures, et les relations sexuelles confère un certain nombre d’avantages :




Cette privation permet entre autre de brider son âme car en apaisant sa faim et sa soif, et en ayant des contacts avec les femmes, l’individu a tendance à s’oublier (ou à se laisser aller) et à devenir fougueux. Elle permet également au cœur de se recueillir dans la méditation et l’évocation d’Allah car en se soumettant à ses passions, l’individu risque de se durcir le cœur et de le rendre aveugle. Cette situation forme un rempart à la méditation et à l’évocation d’Allah sans compter qu’elle génère l’oubli. Quand le ventre se vide de boisson et de nourriture, le cœur s’illumine et s’attendrit inévitablement. Il se libère de sa dureté pour s’enfermer dans la méditation et l’invocation. Cette privation en outre permet aux riches de se rendre compte qu’Allah les a comblés de Ses faveurs en mettant à leur disposition ce qu’Il a privé à bon nombre de gens pauvres. Ils jouissent d’un excédant de boissons, de nourritures, et d’épouses auquel il leur est difficile de renoncer ne serait-ce qu’une courte période. Ce sacrifice leur rappelle forcément que certains en sont démunis en permanence. Ils ne peuvent que remercier leur Seigneur qui leur a fait la grâce de les avoir rendu riches. Cette expérience va également les porter à la clémence envers leurs frères indigents en compatissant à leur détresse dans la mesure du possible.

Le « carême » notamment réduit la circulation du sang qui sert de conduit à Satan dans le corps humain. Le diable coule en effet dans les veines de l’être humain tout comme le sang. Le Siyâm permet donc d’entraver les insufflations du diable. Il sert à briser les remparts des passions et de la colère. C’est pourquoi, le Prophète (r) a considéré le jeûne comme un rempart aux envies sexuelles.




Sache qu’il ne suffit pas pour se vouer entièrement à Allah (I) en état de jeûne, de se priver des plaisirs qui sont licites en temps normal, mais il faut de surcroît renoncer aux péchés qui sont interdits en permanence comme le fait de mentir, d’être injuste, de causer du tord à autrui au niveau du sang, de l’honneur et de l’argent. C’est pourquoi, le Prophète (r) affirme : «Allah n’a pas besoin que se prive de manger et de boire quiconque ne veut pas délaisser la calomnie, ses effets, et les mauvais comportements. »[6] Certain ancien assume : « Le plus bas degré du jeûne, c’est de se priver de boissons et de nourritures. » Dans ce registre Jâbir a dit : « Quand tu jeûnes, tes oreilles, tes yeux, et ta langue doivent jeûner (s’abstenir) de mentir, et de faire des péchés. Ne fais pas de mal au voisin, et sois serein et respectueux toute la journée. Fais en sorte que les jours où tu jeûnes soient différents de ceux où tu ne jeûnes pas. »




Si mon ouïe je n’ai pas retenu

Ni baissé la vue ou ma langue gardé

Je n’aurais de mon jeûne que la soif et la faim

Et aurait jeûner un jour sans n’avoir jeûné



Le secret de cette équation, c’est qu’il n’est pas possible de se dévouer à Allah (I) à travers la privation des plaisirs licites dans le but de parvenir à la plénitude, sans se priver avant tout des plaisirs interdits. À la fois commettre des péchés et s’abstenir des jouissances licites équivaut à se consacrer à des actions bénévoles au dépend de ses obligations. Le jeûne somme toute reste valable aux yeux de la majorité des savants si bien qu’il ne faut pas le refaire. Un péché quelconque ne peut en tout état de cause véritablement altérer un acte d’adoration dans la mesure où celui-ci n’est pas directement lié à l’adoration en question. Tel est donc l’argument sur lequel l’opinion de la majorité des savants est fondée.




D’après el Musnad de l’Imam Ahmed, à l’époque du Prophète (r), deux femmes en état de jeûne faillirent mourir de soif. Quand cette affaire fut soulevée au Prophète (r), il s’est détourné. Mais ces deux femmes furent à niveau évoquées en sa présence. Il décida alors de les faire demander et une fois devant lui, il leur ordonna de vomir. Celles-ci vomirent dans un pot du sang mélangé avec du pus, de la sanie, et de la chair fraîche. Le Prophète (r) s’est dès lors exclamé : « Ces deux femmes se sont abstenues de consommer des choses qu’Allah a rendues licites, mais elles se sont rassasiées de choses qu’Il a défendues de consommer ; l’une venait s’assoire chez l’autre pour manger la chair des gens. »

















[1]Rapporté par el Bukhârî et Muslim.
[2]Les groupes ; 10
[3]Rapporté par e-Tirmidhî.
[4]Rapporté par el Bukhârî et Muslim.
[5]On ne peut fonder aucune loi sur certaines expériences personnelles (N. du T.).
[6]Rapporté par el Bukhârî.

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ÞÏíã 03 Aug 2011, 09:07 PM
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Les mérites du mois du Ramadhan

De l’Erudit ibn Rajab el Hanbalî

(Partie 2)




Le jeûneur a deux joies : la joie de rompre son jeûne et la joie de rencontrer Son Seigneur. Concernant la première joie, l’homme par nature est attiré vers les éléments qui satisfont ses besoins naturels de nourriture, de boisson, et de rapports sexuels. S’il en fut privé à un moment donné, et qu’il puisse en jouir à nouveau ensuite, il éprouvera la joie de retrouver disponible ce qui lui fut momentanément interdit ; et cela d’autant plus que le besoin pressent se faisait ressentir. Le sentiment de joie se provoque ainsi naturellement. Si l’on sait qu’Allah aime ce sentiment, il devient évident qu’il est tout à fait légitime au regard de la Loi. Le jeûneur éprouve ce même sentiment au moment de mettre fin à son abstinence. Allah (I) interdit la journée aux fidèles de satisfaire certaines jouissances qu’Il autorise pendant la nuit. Le mieux, c’est de les satisfaire aux deux extrémités de la nuit. Allah aime que Ses serviteurs se précipitent à manger le soir, et Il prie Lui et Ses anges sur les fidèles qui prennent un repas juste avant l’aurore.




Le jeûneur sacrifie donc ses plaisirs la journée pour plaire au Seigneur à travers sa dévotion et son obéissance mais il se précipite de les retrouver la nuit, poussé par cette même dévotion et cette même obéissance. D’une part, il s’en prive pour obéir à Son Seigneur et d’autre part il les retrouve pour Lui obéir aussi. Manger devient ainsi une dévotion. C’est la raison pour laquelle il n’est pas permis de jeûner sans interruption. Le jeûneur qui se précipite à prendre son repas au cours duquel il mange, il boit, et remercie Son Maître, et tout cela par dévotion envers Lui, peut espérer le pardon et l’agrément d’Allah. Il est d’ailleurs plus à même de se voir exaucer ses vœux (dans le sens d’invocation) à ce moment précis comme le signifie le Hadith : « Au moment de manger, il est offert au jeûneur de faire un vœu qui ne peut être refusé. »




Si qui plus est, il voit dans la nourriture un moyen de reprendre des forces dans le but de prier la nuit et de poursuivre son jeûne le lendemain, il sera rétribué pour sa bonne intention. En outre, dormir la nuit ou faire la sieste la journée toujours dans le but d’être en forme pour affronter les bonnes œuvres, devient une véritable dévotion. En fait, le jeûneur est jour et nuit en état d’adoration et ses vœux lui sont sans cesse exaucés (aussi bien avant qu’après manger). Le jour, il patiente en jeûnant et la nuit il remercie en mangeant. Si l’on comprend ces subtilités, on se rendra compte que la joie du jeûneur n’est pas confinée dans quelques aliments. S’il garde à l’esprit les notions que nous avons indiquées, il se sentira toucher par la Grâce divine, et sera directement concerné par le Verset : (Dis : de la Grâce d’Allah et de Sa Miséricorde, qu’ils s’en réjouissent ; cela vaut mieux pour eux que leurs richesses accumulées).[1]

Or, ce discours est valable dans un cadre licite. Rompre le jeûne avec des éléments interdits, équivaut à s’abstenir de consommer une nourriture licite pour en définitive se rassasier avec des éléments illicites ; ses invocations ne peuvent ainsi être exaucés comme le confirme le Prophète (r) en parlant de la personne ayant fait un long voyage : « Il tend ses mains au ciel en disant : « Seigneur ! Seigneur ! » Alors que sa nourriture est illicite, que sa boisson est illicite, que son habit est illicite, et qu’il se nourrit de choses illicites. Comment peut-il ainsi se voir exaucer ! »[2]

Quant à la joie de rencontrer Son Seigneur, elle correspond à la rétribution que le jeûneur conserve auprès d’Allah et qu’il retrouve au moment où il en a le plus besoin comme l’affirme le Très-Haut : (Tout bien que vous avancez pour vous-mêmes, vous le retrouverez auprès d’Allah ; Cela vaut mieux pour vous et aura de meilleures conséquences).[3] Sufiân ibn ‘Uaïyna a souligné à cet effet : « La récompense du jeûneur ne peut s’envoler en pure perte. Allah la conserve plutôt auprès de Lui jusqu’au jour où elle lui permettra de rentrer au Paradis. Les jours sont des réserves à la disposition des hommes, qu’ils remplissent de leurs bonnes et mauvaises actions en vue de les conserver. Ces réserves seront rouvertes le Jour de la Résurrection : les pieux y trouveront la fierté et l’honneur tandis que les pervers y découvriront leur perte et le regret. »




Les jeûneurs se répartissent en deux catégories :




Premièrement : une partie d’entre eux se prive des boissons, des nourritures, et des jouissances en vue de plaire à Allah (I) et dans l’espoir de trouver auprès de Lui en retour, le Paradis. Avec une telle transaction, la personne trouvera un Dieu qui ne néglige nullement la récompense des bonnes œuvres. Il ne peut décevoir quiconque ayant traité avec Lui, mais Il permet plutôt d’acquérir les gains les plus inespérés. Le Messager d’Allah (r) a fait savoir à quelqu’un à ce sujet : « Tu ne sacrifies pas une chose pour Allah par crainte envers Lui, sans qu’Il ne te le rende en mieux. »[4] Ainsi femmes, boissons, et nourritures seront autant disponibles au jeûneur au Paradis qu’Allah en aura décidé. Selon certain ancien : « le Jour des Comptes, il sera installé pour les grands jeûneurs une nappe sur laquelle ils se gaveront tandis que les autres hommes se feront juger. « Seigneur ! S’écrieront ces derniers, ils mangent tranquillement alors que nous sommes en train de rendre des comptes ?

- À chaque fois qu’ils jeûnaient le jour leur sera-t-il répondu, vous mangiez et à chaque fois qu’ils priaient la nuit, vous dormiez. » »




Deuxièmement : une partie d’entre eux font abstinence de toute chose sur terre exceptée Allah. Ils préservent leur tête et les membres qu’elle contient, comme ils préservent leur ventre et ce qu’il renferme, et ils se rappellent la mort et le malheur. Attirés par la vie future, ils se privent des beautés d’ici-bas. Voilà en quoi la rupture du jeûne est une fête qui aura lieu le jour où ils rencontreront leur Seigneur et où ils auront la joie de le contempler. Celui qui fait abstinence de ses plaisirs dans ce bas monde, il le récupérera demain au Paradis, et celui qui fait abstinence de toute chose en dehors d’Allah, Il va le lui rendre le jour de Sa rencontre.




Ô l’amour des cœurs qui ai-je d’autre que Toi

Soit clément le jour où un pécheur te viendrait

Je ne vois pas d’intérêt dans l’Eden, mon maître[5]

Sauf que pour te voir, hé bien je le voudrais




L’haleine du jeûneur provient des gaz qui remontent de l’estomac en raison de l’absence de liquide et de nourriture. L’odeur qu’elle dégage est répugnante pour le commun des mortels, mais celle-ci est pure auprès d’Allah. Elle est le fruit de la dévotion du serviteur en quête de la satisfaction divine tout comme le martyre qui le Jour de la Résurrection sera baigner dans son sang dont la couleur certes sera celle du sang mais dont l’odeur sera celle du musc.




La pureté de l’haleine du Sâim auprès d’Allah (U) comprend deux sens :




Premièrement : étant donné que le Siyâm est un secret entre le Serviteur et Son Seigneur sur terre, Allah le dévoile au grand jour dans l’Au-delà à la vue de l’humanité entière afin de rendre les jeûneurs célèbres au milieu des hommes. Ils seront reconnaissables pour avoir été discret sur terre en jeûnant.




Deuxièmement : le fidèle adore Allah et Lui obéit dans l’espoir de gagner Son agrément à travers certaines œuvres dans ce monde qui laisse certaines traces. Désagréables pour les terriens, ces traces ne le sont pas pour Allah qui les apprécie. Elles sont plutôt pures pour Lui car elle proviennent des bonnes actions qui engendrent la satisfaction divine. S’Il met au courant les fervents sur terre de cette particularité, c’est pour les consoler afin qu’ils ne soient pas repoussants aux yeux des autres.




Les jeûneurs ont donc une meilleure haleine que le musc. Avoir faim pour Lui c’est se rassasier, avoir soif en quête de Sa satisfaction c’est se désaltérer, et la fatigue de ceux qui redoublent d’efforts à Le servir, c’est un repos.




Que les prières d’Allah et Son Salut soient sur Mohammed, ainsi que sur ses proches,

et tous ses Compagnons !














[1]Yûnas ; 58
[2]Rapporté par Muslim.
[3]L’enveloppé sous son manteau ; 20
[4]Rapporté par Ahmed.
[5]Si la contemplation du Seigneur constitue la plus grande jouissance qui soit, il n’en demeure pas moins que le Paradis est la plus grande aspiration que le serviteur réclame à Son Seigneur après celle-ci. La Satisfaction d’Allah pour Sa créature se concrétise en effet à travers le Paradis alors comment ne pas y aspirer ! (N. du T.)

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ÞÏíã 06 Aug 2011, 08:50 PM
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Le mois de Ramadhan

De Sheïkh ibn Bâz




Au Nom d’Allah, le Très Miséricordieux, le Tout Miséricordieux,




De la part d’Abd el ‘Azîz ibn ‘Abd Allah ibn Bâz à tous les musulmans qui l’entend : qu’Allah nous fasse à tous emprunter le chemin des adeptes de la foi et qu’Il nous initie aux sciences de la Tradition et du Coran ! Amin ! Le Salem à vous ainsi que les Miséricordes d’Allah et Sa bénédiction !

Ensuite : voici une brève recommandation au sujet des mérites du mois et des nuits du Ramadhan ; elle encourage notamment à rivaliser dans les bonnes œuvres et elle met l’accent sur des lois importantes qui peuvent échapper à certains gens.




Ainsi, comme il est certifié,le Messager d’Allah (r)annonçait à ses Compagnons la venue du mois du Ramadhan. Il leur informait (r) qu’à l’occasion de ce mois, s’ouvrent les portes de la Miséricorde et les portes du Paradis tandis que se referment les portes de la Géhenne et que les démons sont enchaînés. Il a déclaré en effet : « À la première nuit du Ramadhan, s’ouvrent toutes les portes du Paradis sans qu’aucune ne se referme, et se ferment les portes de la Géhenne sans qu’aucune ne s’ouvre. Les démons sont enchaînés et un héraut s’écrie : Toi qui désires le bien approche-toi ! Et toi qui désires le mal, éloigne-toi ! Chaque nuit Allah affranchit des créatures de l’Enfer, et cela pendant tout le mois. »

Il a dit également (r) : « Le mois du Ramadhan vous est venu, un mois de bénédiction au cours duquel Allah vous enveloppe de Sa Miséricorde qu’il descend sur terre, Il efface les fautes, et répond aux invocations. Allah vous y observe en train de rivaliser à faire le bien et Il se vante de vous auprès de Ses anges. Faites alors voir à Allah le meilleur de vous-même. Le malheureux, c’est celui qui se prive de la Miséricorde d’Allah. »

Il a affirmé dans ce registre (r) : « Quiconque jeûne pendant le mois du Ramadhan avec foi et en aspirant à la récompense, se verra pardonner ses fautes passées. Quiconque prie les nuits du Ramadhan avec foi et en aspirant à la récompense, se verra pardonner ses fautes passées. Quiconque prie la nuit du Destin avec foi et en aspirant à la récompense, se verra pardonner ses fautes passées. »

Il a dit enfin (r) : « Allah (U)révèle : « Le fils d’Adam aura pour ses bonnes œuvres une récompense qui en vaut dix et pouvant aller jusqu’à sept cent fois plus à part le Jeûne qui est à Moi, et dont la récompense M’appartient. Le jeûneur a délaissé pour Moi plaisir, nourriture, et boisson. Le jeûneur a deux joies : la joie de rompre son jeûne et la joie de rencontrer Son Seigneur. L’haleine d’un jeûneur est meilleure auprès d’Allah que l’odeur du musc. » »




Les Propos prophétiques sur les mérites de jeûner les journées du Ramadhan, de prier pendant ses nuits, et de faire le jeûne en général sont nombreux. Ainsi, le croyant scrupuleux doit saisir l’occasion. Autrement dit, il doit profiter de la faveur qu’Allah lui concède en lui faisant accéder à ce mois bénit, pour rivaliser dans les bonnes œuvres et s’éloigner des péchés. Il doit donner une plus grande attention aux prières qui lui sont prescrites. Elles représentent le pilier de la religion et la plus grande obligation après l’attestation de foi. Il incombe ainsi à tout musulman et musulmane de les observer avec assiduité et de les faire à l’heure avec concentration et sérénité.

Parmi ses obligations les plus importantes, c’est de les faire pour les hommes en assemblée dans les maisons d’Allah (U) qu’Il a légiféré d’élever pour y évoquer Son Nom comme nous l’apprend le Verset : (Observez la prière, versez l’aumône, et courbez-vous avec les prieurs).[1] (Soyez assidus aux prières et notamment à la prière Médiane et soyez fervent devant Allah).[2] (Les croyants sont bienheureux. Ceux qui sont dévoués dans leur prière)jusqu’à : (Ceux qui sont assidus à leur prière. Ceux-là sont les héritiers, ils ont hérité le Firdaws où ils demeurent éternellement).[3] Le prophète (r) a dit : « Le pacte qui existe entre eux et nous (c’est-à-dire les non musulmans ndt.), c’est la prière, quiconque la délaisse aura mécru. »




L’aumône est ensuite la plus importante des obligations après la prière comme nous l’informe le Seigneur (U) : (Il leur a seulement été commandé d’adorer Allah en Lui vouant fidèles, le culte exclusif, d’observer la prière, et de verser l’aumône ; telle est la religion droite).[4] (Observer la prière, versez l’aumône, et obéissez au Messager ; ainsi recevrez-vous la Miséricorde).[5] Quiconque selon le Livre d’Allah et la Tradition de Son noble Messager, ne verse pas une partie de ses biens en aumône, sera châtié par ces derniers le Jour de la Résurrection. Le jeûne du mois de Ramadhan constitue ensuite la plus importante des obligations après la Salât et la Zakât ; il représente l’un des cinq piliers de l’Islam que les paroles suivantes du Prophète (r) nous dénombrent : « L’Islam est fondé sur cinq (pilier) : il faut attester qu’il n’y a d’autre dieu en dehors d’Allah et que Mohammed est le Messager d’Allah, observer la prière, verser l’aumône, jeûner durant le mois du Ramadhan, et effectuer le pèlerinage. »[6]




Ainsi, tout musulman doit s’épargner de commettre des péchés les jours et les nuits de ce mois bénit que ce soit au niveau des paroles ou des actes. Le but du Siyâm, c’est d’obéir à Allah (I), de respecter Ses limites, de faire un effort sur soi-même afin de résister à ses passions à travers Son obéissance, et d’apprendre à patienter devant Ses interdits. Cela ne consiste pas seulement à se priver de boire, de manger ou de faire tout ce qui peut rompre le jeûne. C’est pourquoi, il est authentifié que le Messager d’Allah (r) a dit : « Le Jeûne est un rempart, le jour où l’un d’entre vous se met à jeûner, il ne doit ni avoir de mauvaises paroles ni crier. Si quelqu’un venait à l’insulter, il n’a qu’à dire : « Je jeûne ! » » Il a dit (r) également à travers un autre Hadith authentique : «Allah n’a pas besoin que se prive de boire et de manger quiconque ne veut pas délaisser la calomnie et ses effets, et le mauvais comportement. » Nous pouvons constater grâce à ces Textes et tant d’autres que le jeûneur doit absolument éviter de transgresser les interdictions d’Allah, et observer scrupuleusement les obligations qu’Il lui a prescrites. Il pourra ainsi non seulement se voir accepter son jeûne et ses prières nocturnes mais il pourra de surcroît recevoir le Pardon et se faire affranchir de l’Enfer.




Par ailleurs, certaines choses sont susceptibles d’échapper à certains gens dont notamment : tout musulman doit jeûner par conviction et en aspirant à la récompense non par ostentation, par prestige, ou pour tout bonnement suivre les autres sans réfléchir, ou encore pour se conformer aux traditions de son entourage ou de son pays. Il incombe plutôt en faisant le choix de jeûner, d’être stimulé par la foi qu’Allah l’a imposé, et d’espérer gagner la récompense qu’une telle action procure auprès du Seigneur. Il en est ainsi pour les prières nocturnes ; il incombe de s’y vouer avec foi et en aspirant à la récompense non pour toute autre raison. C’est pourquoi, le Prophète affirme (r) : « Quiconque jeûne pendant le mois du Ramadhan avec foi et en aspirant à la récompense, se verra pardonner ses fautes passées. Quiconque prie les nuit de Ramadhan avec foi et en aspirant à la récompense, se verra pardonner ses fautes passées. Quiconque prie la nuit du Destin avec foi et en aspirant à la récompense, se verra pardonner ses fautes passées. »




- Parmi les choses dont le statut peut échapper à certains gens, nous pouvons recenser : si quelqu’un se fait éventuellement une plaie, saigne du nez, vomit, ingurgite de l’eau ou de l’essence sans le faire exprès, cela n’altère en rien son jeûne. Néanmoins, si quelqu’un se force à vomir il se verra automatiquement annuler le jeûne conformément aux paroles du Prophète (r) : « Si quelqu’un venait à vomir malgré lui, il n’aura aucune compensation à faire, mais s’il se forçait à vomir, il devra récupérer son jour de jeûne. »

En outre, le jeûneur est susceptible de retarder la grande ablution jusqu’à l’aurore et pour certaines femmes de retarder la purification due aux menstrues ou à la période après l’accouchement. Or, s’il incombe à l’une d’entre elles de se purifier avant l’aube, elle doit par conséquent jeûner. Il n’y a pas d’inconvénient toutefois à retarder la grande ablution après l’aurore sans toutefois attendre le lever du soleil. Elle doit obligatoirement en effet effectuer la grande ablution et la prière du Fajr avant le lever du soleil. Pareillement, l’individu en état d’impureté ne doit pas retarder la grande ablution après le lever du soleil. Il doit plutôt la faire et faire la prière du Fajr avant que le jour se lève. L’homme doit d’autant plus se précipiter à la faire qu’il ne doit pas manquer la prière en assemblée.




Les prises de sang et les piqûres (non nutritives) notamment n’altèrent pas le jeûne bien qu’il vaille mieux faire cela le soir dans la mesure du possible, conformément aux paroles du Prophète (r) : « Évite ce qui t’inspire le doute en faveur de ce qui ne t’inspire pas le doute. » Le Messager d’Allah (r) a dit également : « Quiconque s’épargne des suspicions, aura préservé sa religion et son honneur. »




- Parmi les choses dont le statut échappe à certains gens, nous avons : certaines personnes ne sont pas sereines dans leur prière qu’elle soit prescrite ou facultative. Les Propos prophétiques authentiques expriment pourtant que la sérénité fait partie des piliers de la prière avec le recueillement. Il ne faut pas se précipiter en faisant bien revenir toutes les articulations à leur place. Bon nombre de gens font la prière du Tarawîh durant les nuits du Ramadhan sans aucune concentration ni sérénité. Ils ont plutôt tendance à picoter à la manière des poules. L’auteur d’une telle prière qui du reste n’est pas valable, est condamnable et il ne peut espérer aucune récompense.




- Parmi les choses dont le statut échappe à certains gens, nous avons : certains s’imaginent qu’il n’est pas permis de faire moins de vingt Rak’a pendant le Tarawîh. D’autres pensent qu’il n’est pas tolérable d’en faire plus que vingt et une ou vingt trois. Ces idées reçues n’ont pas lieu d’être, elles relèvent plutôt de l’erreur et vont à l’encontre des Textes. Les Hadith authentiques dénotent que le nombre de prières de la nuit est variable ; il n’est pas soumis à un chiffre fixe qu’il ne faudrait pas dépasser. Par contre, il est certifié que le Messager d’Allah (r) faisait onze prières la nuit ou éventuellement treize. Il pouvait du reste en faire moins que ce soit pendant ou en dehors du Ramadhan. Quand on lui posa la question au sujet des prières de la nuit, il a répondu (r) : « Faites-les deux par deux, et si quelqu’un parmi vous appréhende l’aurore, qu’il fasse une seule Rak’a pour clôturer ses prières avec un nombre impair. »[7]

Il n’a donc jamais fixé un nombre déterminé de prosternation (Rak’a) ni pendant le Ramadhan ni en dehors du mois bénit. C’est pourquoi les Compagnons (y) ont parfois fait à l’époque de ‘Omar (t) vingt trois Rak’a. D’autres fois, ils en ont prié onze. Ces deux pratiques faites par ‘Omar (t) et les Compagnons vivant sous son règne sont certifiées. En outre, certains anciens faisaient à l’occasion du Ramadhan, trente six Rak’a, auxquelles ils ajoutaient trois pour le Witr, comme la mentionné Sheïkh el Islam ibn Taïmiya –qu’Allah lui fasse miséricorde – et d’autres savants. Ce dernier a souligné également que la chose était souple en précisant toutefois qu’il valait mieux, pour quiconque voudrait prolonger la lecture, ses inclinations, et ses prosternations en diminuer le nombre, et pour quiconque voudrait abréger la lecture, ses inclinations, et ses prosternations en augmenter le nombre comme le dénote le sens de ses paroles.




Or, en se penchant de près sur la Tradition prophétique (Sunna), on se rend compte qu’il vaut mieux malgré tout, faire onze voir treize Rak’a que ce soit au cours du Ramadhan ou en dehors de ce mois. Cette pratique correspond en effet à celle que le Prophète (r) faisait la plupart du temps. Elle est plus indulgente pour les fidèles, et plus propice au recueillement et à la sérénité. Il n’y a pas d’inconvénient somme toute à en faire plus et cela n’est pas déconseillé comme nous l’avons déjà vu. Le mieux pour la personne qui se trouve derrière l’Imam pendant la prière les nuits du Ramadhan, c’est de ne pas se retirer avant l’Imam conformément aux paroles du Prophète (r) : « Allah écrira la récompense d’une nuit en prière à quiconque prie la nuit avec l’Imam jusqu’à ce qu’il se retire. »




Il est légiféré pour tous les musulmans de redoubler d’efforts dans toutes les formes de rituels au cours de ce mois illustre : prières bénévoles, lecture du Coran avec attention et réflexion. Il est également recommandé de multiplier les formules :Subhâna Allah, La Ilâh Illa Allah, el Hamdu li Allah, Allah Akbar, sans oublier la formule de repentir et les invocations légiférées. Il faut notamment répandre la morale (recommander le bien et interdire le mal), prêcher la religion d’Allah, aider les pauvres et les miséreux, redoubler d’efforts pour contenter les parents et entretenir les liens de sang, respecter les voisins, et se rendre au chevet des malades ; bref, il faut se vouer à toute sorte de bien possible comme nous l’apprend le Hadith cité précédemment : « Allah vous y observe en train de rivaliser à faire le bien et Il se vante de vous auprès de Ses anges. Faites alors voir à Allah le meilleur de vous-même. Le malheureux, c’est celui qui se prive de la Miséricorde d’Allah. »

Dans ce registre, le Prophète (r) a préconisé : « Quiconque y consacre une action parmi les bonnes actions, il est comme celui qui s’adonne à une obligation les autres mois. Quiconque s’adonne à une obligation durant ses jours, il est comme celui qui s’adonne à soixante dix obligations les autres mois. » Il a assuré (r) également dans un Hadith authentique : « La ‘Umra pendant le Ramadhan équivaut à un pèlerinage » ou bien a-t-il dit : « à un pèlerinage avec moi. » Les Propos prophétiques et les anecdotes concernant la légitimité de se rivaliser à faire toute sorte de bonnes œuvres au cours de ce généreux mois, sont nombreux.




Allah est celui à qui nous implorons de nous concéder à nous-mêmes et à tous les musulmans, tout ce qui engendre Sa satisfaction ; qu’Il accepte notre jeûne et nos prières nocturnes, et qu’Il améliore notre situation ! Qu’Il nous épargne à tous les troubles aveugles ! Nous l’implorons (I) de réformer les responsables musulmans, et qu’Il unisse leur parole sur la vérité ! Il est certes Capable et le Garant d’une telle chose !




Le Salem à vous ainsi que les Miséricordes d’Allah et Sa bénédiction !




Le Recteur Général du Centre de Recherche Théologique, de la Fatwa, du Prêche, et de l’Orientation.








[1]La vache ; 43
[2]La vache ; 238
[3]Les croyants ; 1-11
[4]La preuve évidente ; 5
[5]La lumière ; 56
[6]Rapporté par el Bukhârî et Muslim.
[7]Rapporté par el Bukhârî et Muslim.

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  #8  
ÞÏíã 07 Aug 2011, 10:12 PM
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Les leçons à puiser du Ramadhan

(Partie 1)




Au Nom d’Allah, le Très Miséricordieux, le Tout Miséricordieux,




Que les Prières d’Allah et Son Salut soient sur notre prophète Mohammed ainsi que sur sa famille et tous ses Compagnons !




La vie d’ici-bas est une épreuve




Allah a créé les êtres humains dans le but qu’ils Lui rendent l’adoration à Lui Seul et sans Lui vouer aucun Associer. Il révèle à ce sujet dans Son Noble Livre : [J’ai créé les djinns et les hommes uniquement pour qu’ils M’adorent].[1] Il envoya donc Ses nobles messagers aux hommes afin qu’ils leur tracent le chemin de l’adoration. Il révèle : [Nous avons envoyé à chaque communauté un messager leur disant : adorez Allah et détournez-vous du Tâghût].[2] Il fit de leur vie sur terre une épreuve pour distinguer lequel d’entre eux s’adonne aux meilleures œuvres. [Celui qui créa la mort et la vie en vue d’éprouver lequel d’entre vous fait les meilleures oeuvres].[3] Il annonce ensuite : [Il est le Puissant et l’Absoluteur]pour nous montrer que deux catégories d’individus résultent de cette épreuve. Il y a ceux qu’Il récompense pour avoir fourni les bonnes œuvres, comme le requiert Son Nom d’Absoluteur et il y a ceux qui encourt Son Châtiment pour avoir fait des mauvaises œuvres comme le requiert Son Nom de Puissant. Ce Verset est du même ordre que Son autre Parole : [Annonce à Mes créatures que Je suis l’Absoluteur et le Tout Miséricordieux • Et que Mon châtiment est un châtiment terrible].[4]




Le Ramadhan est une occasion spirituelle




De la même façon qu’Allah a privilégié certaines créatures et certains endroits sur d’autres, il en est de même pour les différentes périodes de l’année. Le Ramadhan qui est un mois bénit concède plus de valeur et fut choisit par Dieu afin que les hommes y consacrent le jeûne. [Ton Seigneur crée et élit ce qu’Il veut].[5] Allah a donné prédilection à ce mois pour en faire une « saison spirituelle » au cours de laquelle Ses serviteurs se rivalisent à faire les bonnes œuvres. Ils se concurrencent à cette occasion en vue d’acquérir le succès et de se rapprocher d’avantage de leur Seigneur. Ils se rapprochent de Lui la journée à travers le jeûne et la nuit à travers la prière et la lecture du Coran –contre lequel le faux ne peut parvenir ni par devant ni par derrière car Il est révélé par un Dieu Sage et Digne des louanges –. Ils se dévouent à toute sorte d’adoration tout en s’éloignant des péchés. Ils espèrent ainsi à travers cette transaction impérissable qu’Allah leur offre leur récompense en entière et une plus grande faveur. Il est certes Absoluteur et Reconnaissant.







Il permet d’acquérir plus de bien




Quand Allah prescrivit à Ses serviteurs de consacrer le Ramadhan au jeûne, le Messager d’Allah les encouragea après avoir rempli leur devoir de jeûner six jours au cours de Shawwâl. Le but était de leur faire bénéficier d’une plus grande récompense et qu’ils aient les mêmes mérites que le fait de jeûner toute l’année. Selon Abû Ayyûb el Ansârî (t), le Messager d’Allah (e) a dit : « Quiconque jeûne le Ramadhan auquel il fait suivre six jours de Shawwâl, c’est comme s’il jeûnait toute l’année. » le Hâfizh el Mundhirî a fait le commentaire suivant : « Ce Hadith est rapporté par Muslim, Abû Dâwûd, e-Thirmidhî, e-Nasâî, e-Tabarânî qui ajouta : « Chaque jour valant dix jours demandai-je ?

- Oui, répondit-il. » Les éléments de sa chaîne narrative comptent parmi les rapporteurs du recueil e-Sahîh. » » Fin de citation.




L’année lunaire compte trois cents soixante jours au maximum. Si on additionne les trente jours du Ramadhan aux six jours deShawwâl, on obtient un résultat qu’il faut multiplier par dix étant donné que chaque récompense en vaut dix. Ainsi, c’est comme si le musulman jeûnait toute l’année, comme le dénote les paroles du Prophète (e) précédemment citées. C’est une faveur extraordinaire qu’Allah fait jouir à Ses serviteurs. Il méritait donc de recevoir les louanges et les remerciements pour Ses bienfaits innombrables.




Le serviteur passe d’un bienfait à un autre




Allah permet à Ses serviteurs par Sa Faveur de s’élever en degré en leur donnant les moyens de rester constamment en liaison avec l’adoration. Après avoir passé ses nuits et ses jours en adoration au cours du Ramadhan, lui permettant de se purifier de ses péchés et de s’élever en degré, l’individu s’oriente vers un nouveau rite. Tout de suite après le mois bénit, il est confronté à la période du Hadj. En effet, le jour de l’Aïd qui tombe le premierShawwâl correspond au premier jour des mois sacrés du pèlerinage au sujet desquels Allah révèle : (Le pèlerinage à lieu durant des mois déterminés, pour la personne s'y étant prescrit le Hadj, elle ne doit pas avoir de relation charnelle (ou de faire simplement ses prémices)ni être pervers ni faire de querelle pendant sa période. Tout bien que vous faites, Allah en est informé, faites dès lors vos provisions, mais la meilleure des provisions que vous pouvez faire, c'est bien de vous armer de piété. Craignez-moi donc, Ô ! Gens doués de raison).[6]




Le Ramadhanest le mois au cours duquel le Coran bénit fut révélé, s’ouvrent les portes du Paradis, se ferment les portes de l’Enfer, et sont enchaînés les démons. C’est le mois au sujet duquel le Très-Haut déclare à travers un Hadith Qudusî (divin) : « Toutes les œuvres du fils d’Adam lui appartiennent ; chacune d’entre elles en vaut dix à part le jeûne qui M’appartient et dont Je Me réserve la récompense. » Toute de suite après, vient la saison du Hadj à propos duquel le Messager d’Allah (e) dit : « Quiconque accomplit le pèlerinage au cours duquel il s’abstient de faire toute avance à sa femme ou d’être pervers, il en revient comme le jour où sa mère le mit au monde. »[7] Le Prophète (e) affirme également : « D’une ‘Omra à une autre les péchés sont expiés et le « pieux pèlerinage » n’a d’autre récompense que le Paradis. »[8] Le musulman passe ainsi d’une saison spirituelle à une autre de façon quasi constante. Elles lui sont des opportunités lui permettant de rester en relation constante avec l’adoration de Son Créateur et Façonneur. Lui qui l’a sorti du néant et qui l’a comblé de Ses bienfaits apparents et cachés.

Les leçons tirées de ce mois bénit




Bienheureux est celui qui a su profiter de cette occasion bénite pour se consacrer aux bonnes œuvres et malheureux est celui qui l’a gaspillé à suivre la volonté du Diable et les mauvais penchants. Pourtant, cette occasion nous rapporte des profits immenses. Elle nous donne des leçons qui nous attirent vers le bien avec plus d’entrain et avec plus de constance. Comme elle nous éloigne des péchés et de toute chose qui enclenche la Colère divine.




Que les Prières et les Salutations d’Allah soient sur notre Prophète Mohammed ainsi que sur sa famille et tous ses Compagnons !













[1]E-Dhâriyât ; 56
[2]Les abeilles ; 36
[3]La royauté ; 2
[4]El Hijr ; 49-50
[5]Les récits ; 68
[6]La vache; 197
[7]Rapporté par el Bukhârî, Muslim et d’autres.
[8]Rapporté par el Bukhârî, Muslim et d’autres.

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  #9  
ÞÏíã 09 Aug 2011, 09:13 PM
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Les dix dernières nuits du Ramadhan
De l’Erudit ibn Rajab el Hanbalî





Au Nom d’Allah, le Très Miséricordieux, le Tout Miséricordieux




Selon ‘Âicha –qu’Allah l’agrée – : « Arrivé au dix derniers jours, le Messager d’Allah (r)serrait son Izâr[1], faisait vivre ses nuits, et réveillait sa famille. » Dans une version, il est précisé : « il faisait vivre ses nuits, réveillait sa famille, redoublait d’efforts, et serrait son Izâr. »[2] Les dix derniers jours du Ramadhan, le Prophète (r) privilégiait de faire certaines œuvres qu’il ne faisait pas le reste du mois. Entre autre, il faisait vivre ses nuits. Il est possible que cela signifie qu’il restait éveillé la nuit entière. Dans un Hadith de ‘Âisha en effet, celle-ci explique : « Le Prophète (r)alternait les vingt premiers jours entre la prière et le sommeil, mais s’il venait les dix –autrement dit les dix derniers jours –, il ‘’relevait les manches’’ et serrait son Izâr. »[3] Cela peut vouloir dire également qu’il faisait vivre la plus grande partie de la nuit. Cette hypothèse se fonde sur le Propos que nous rapporte Muslim dans son recueil e-Sahîh, selon lequel ‘Âisha déclare : « Je ne pense pas qu’il ait passé (r)la nuit en prière jusqu’à l’aube. » Par ailleurs, le Prophète (r) veillait à lever sa famille au cours des dix dernières nuits indépendamment des autres jours. Sufiân e-Thawrî affirme : « Quand vient les dix derniers jours, je préfère que quelqu’un prit la nuit, qu’il redouble d’effort, qu’il lève sa famille (sa femme) et ses enfants pour la prière s’ils se sentent capables de le faire. » Il est certifié à cet effet que le Prophète (r) frappait à la porte de Fatima et de ‘Ali pour leur dire : « Ne devriez-vous pas vous lever pour prier ! »[4]




Il avait pour habitude de réveiller ‘Âisha avant de faire le Witr, au terme de sa veillée qu’il consacrait à la prière. Les Textes encouragent les époux à se réveiller mutuellement la nuit pour se vouer à la prière et éventuellement de faire gicler de l’eau sur le visage du conjoint dont le sommeil serait trop lourd. D’après el Mawatta, ‘Omar ibn el Khattab priait la nuit la durée qu’Allah voulait. Au milieu de la nuit, il réveillait sa famille en s’écriant : « La prière ! La prière ! » Il récitait notamment ce Verset : (Ordonne la prière à ta famille et endure-la).[5] La femme d’Abû Mohammed Habîb el Fârisî lui répétait la nuit : « La nuit est partie alors qu’entre nos mains le chemin est long et nos provisions sont bien maigres. La caravane des pieux est passée devant nous et nous sommes restés sur place. »




Ô dormeur de la nuit ! Combien dors-tu !

Lève-toi mon amour[6] ! Le rendez-vous est proche

Prend de la nuit et de ses instants

Un passage quand le dormeur a prit sa couche

Qui dort au terme de la nuit

N’atteint aucun rang ni s’en approche




À cette occasion, le Prophète (r) serrait notamment son Izâr. Les avis sont partagés pour expliquer le sens de cette expression. Certains savants prétendent que c’est une façon d’exprimer les efforts intensifs et intenses qu’il consacrait à l’adoration, mais cette hypothèse est sujette à discussion. En réalité, elle signifie qu’il s’isolait de ses femmes ; c’est ainsi que les prédécesseurs et les références anciennes comme Sufiân e-Tawrî l’ont interprété. Une autre hypothèse avance qu’il ne se mettait plus au lit jusqu’à la fin du Ramadhan. Dans le Hadith d’Anas en effet, il est précisé : « Il pliait son lit et s’isolait de ses femmes. »




Certains anciens assument concernant l’exégèse du Verset suivant : (maintenant vous pouvez les approcher, et recherchez ce qu’Allah vous a écrit)[7]que cela correspond à rechercher la Nuit du Destin. Cela voudrait dire qu’Allah (I) a autorisé d’approcher les femmes pendant les nuits du Ramadhan jusqu’au moment de distinguer entre un fils blanc et un fils noir. Il a enjoint avec cela de rechercher la Nuit du Destin afin que les musulmans ne passent pas toutes les nuits du mois à profiter des relations licites avec leurs femmes au risque de laisser échapper la Nuit du Destin. En outre, Il a ordonné de rechercher cette fameuse nuit à travers la prière nocturne, surtout lors des nuits où il est plus propice de coïncider avec celle-ci. À partir de là, on peut comprendre pourquoi le Prophète (r) voyait ses femmes les vingt premiers jours pour ensuite s’isoler d’elles afin de se concentrer à sa quête de la Nuit du Destin les dix derniers jours.




En outre, le Messager d’Allah (r) prenait son repas du matin juste avant l’aurore. Selon ‘Âisha et Anas, les dix derniers jours, il prenait son repas du soir avant l’aurore (r). Les termes de ‘Âisha sont les suivants : « Le Messager d’Allah (r)dormait et priait pendant le Ramadhan. Les dix derniers jours, il serrait son Izâr, s’éloignait de ses femmes, se douchait entre les deux Edhân, et prenait avant l’aube son repas du soir. »[8] Selon Abû Sa’îd el Khudrî, le Prophète a dit (r) : « Ne jeûnez pas sans interruption ; quiconque voudrait le faire sans interruption doit s’arrêter au moins juste avant l’aurore.

- Toi, tu jeûnes bien sans interruption lui a-t-on fait remarquer !

- Je ne suis pas comme vous a-t-il répliqué, quelqu’un la nuit me nourrit et m’abreuve. »[9]




Visiblement, il (r) continuait de jeûner toute la nuit. Il le faisait probablement pour mieux affronter les dix dernières nuits. Il n’en était pas plus affaibli étant donné qu’Allah le nourrissait et l’abreuvait.




De plus, le Prophète (r) se douchait entre les deux prières de la nuit. Comme nous l’avons déjà vu avec leHadith de ‘Âisha, il se douchait entre les deux Edhân ; Autrement dit entre l’Edhân du Maghreb et celui du ‘Ishâ. Ibn Jarîr a souligné : « Les anciens appréciaient se doucher toutes les nuits des dix derniers jours. E-Nakha’î s’y douchait toutes les nuits. Certains se douchaient et se parfumaient les nuits les plus propices à la Nuit du Destin. Ayyûb e-Sikhtiyânî consacrait sa douche la nuit du vingt-trois et celle du vingt-quatre. Il revêtait deux vêtements neufs, se parfumait à l’encens, et disait : « La vingt-troisième nuit, c’est la nuit des gens de Médine, et la suivante c’est la notre », il entendait par-là les habitants de Bassora. »




Il devient clair à travers cela qu’il est recommandé les nuits où l’on espère coïncider avec la Nuit du Destin de se laver et de se faire beau. Cela consiste à se faire propre en se douchant, se parfumant, et en portant des beaux vêtements comme il est légiféré de le faire le vendredi et les jours de fête. Il est légiféré également de se faire beau pour les prières en général. On ne peut embellir pleinement son extérieur sans embellir par-là même son intérieur à travers le repentir et le retour à Dieu (I) en se purifiant le cœur des souillures des péchés. Il ne sert à rien d’entretenir son aspect extérieur et de laisser l’intérieur complètement délabré.

Il n’est pas décent de s’entretenir avec les rois en privé sans peaufiner et purifier le corps et l’esprit en même temps. Que dire des relations avec le Roi des rois, Lui qui connaît les secrets les plus cachés. Il ne se contente pas de regarder vos aspects extérieurs, mais Il considère vos cœurs et vos actes. Quiconque se tient devant Lui doit embellir son corps par sa tenue et son cœur par le manteau de la piété.




Si quelqu’un ne revêt pas l’habit de la piété il devient nu même s’il est tout habillé



















[1]Morceau de vêtement qui se porte à la taille(N. du T.)
[2]Rapporté par el Bukhârî et Muslim.
[3]Rapporté par Ahmed.
[4]Rapporté par el Bukhârî et Muslim.
[5]Tâ-Ha ; 132
[6]Le terme Habîb signifie amoureux en arabe, ici en l’occurrence c’est le nom de son mari mais il sous-entend certainement les deux sens (N. du T.)
[7]La vache ; 187
[8]Rapporté par ibn abî ‘Âsim.
[9]Rapporté par el Bukhârî.

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  #10  
ÞÏíã 10 Aug 2011, 09:34 PM
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Les dix dernières nuits du Ramadhan
De l’Erudit ibn Rajab el Hanbalî


(Partie 2)




Il est propice à l’occasion des dix derniers jours de faire l’I’tikâf (retraite spirituelle). D’après el Bukhârî et Muslim, selon ‘Âisha –qu’Allah l’agrée – le Prophète (r) faisait l’I’tikâf les dix derniers jours du Ramadhan, et cela jusqu’à sa mort. D’après Sahîh el Bukhârî, selon Abou Huraïra (t) : « Tous les Ramadhan, le Prophète faisait une retraite de dix jours. L’année où il est mort, il a fait une retraite de vingt jours. » S’il faisait une retraite ces dix fameux jours au cours desquels chacun est à l’affût de la Nuit du Destin, c’est pour se couper de toute occupation mondaine. Il en profitait pour se vider l’esprit, pour s’entretenir en privé avec Son Seigneur afin de l’invoquer et de l’évoquer.




La personne en retraite s’enferme pour mieux se plier à Allah et se consacrer au Dhikr (l’évocation d’Allah). Elle décide de couper tout lien avec le monde extérieur susceptible de lui perturber l’esprit. Elle se tourne corps et âme vers Son Seigneur, et se penche sur Sa dévotion. La seule préoccupation qui lui reste, c’est celle de Son Seigneur et la recherche de Son agrément. Une fois que les liens, les sentiments, et une certaine familiarité se sont renforcés entre elle et Lui, elle peut dès lors s’abandonner pleinement à Sa Divinité dans toutes les autres situations.




Allah (I) révèle : (Nous l’avons descendu la Nuit du Destin. Et toi tu ne peux savoir ce qu’est la Nuit du Destin. La Nuit du Destin vaut mieux que mille mois).[1] Selon Abû Huraïra (t), le Prophète (r) a déclaré au sujet du mois du Ramadhan : « Il y a une nuit qui vaut mieux que mille mois, quiconque est privé de ses bienfaits, sera démuni. »[2] Mâlik a confié : « On m’a rapporté qu’il fut montré au Messager d’Allah (r)les œuvres des générations passées, ou ce qu’Allah a voulu lui montrer. Il eut l’impression que celles de sa communauté étaient trop justes et qu’elles ne pouvaient rivaliser avec celles des prédécesseurs dont la durée de vie était plus longue. Allah lui offrit donc la Nuit du Destin qui est meilleure que mille mois. »




Concernant les œuvres liées à cette fameuse nuit, il est certifié que le Prophète (r) a dit : « Quiconque se lève la nuit du Destin avec foi et en aspirant à la récompense, il se verra pardonné ses péchés passés. » Se lever consiste ici à l’animer par l’adoration et la prière nocturne. En outre, il a recommandé à ‘Âisha de se consacrer aux invocations. Sufiân e-Thawrî a dit : « Cette nuit-là, les invocations sont meilleures à mes yeux que la prière. » Il veut dire par-là qu’il vaut mieux multiplier les invocations que de faire des prières comportant peu d’invocations. Néanmoins, si l’adorateur alternait entre les invocations et la lecture cela reste une bonne initiative. Le Prophète (r) se consacrait à l’adoration les nuits du Ramadhan et psalmodiait le Coran. Il ne lisait pas un Verset évoquant la Miséricorde sans la solliciter ni un Verset évoquant le châtiment sans se réfugier sous la protection divine. Il mêlait ainsi entre la prière et la récitation, entre l’invocation et la méditation. Voici la meilleure combinaison à faire au cours des dix dernières nuits ou autre. ‘Âisha –qu’Allah l’agrée – a demandé au Prophète (r) : « Vois-tu, si je coïncidais avec la Nuit du Destin, quelle invocation dois-je y consacrer ?

- Tu n’as qu’à dire : Ô Allah ! Tu es Absoluteur et tu aimes le pardon, alors pardonnes-moi ! »

L’Absoluteur fait partie des Noms d’Allah, il signifie qu’Allah passe outre les péchés de Ses serviteurs et qu’Il en efface les traces. Il aime qu’on sollicite Son Pardon et aime pardonner à Ses Serviteurs comme Il aime de la part de Ses Serviteurs qu’ils se pardonnent les uns les autres. S’ils venaient à se pardonner entre eux, Il usera de Son Pardon envers eux. Son Pardon a un ascendant sur à Son Châtiment. Le Prophète disait à cet effet (r) : « Je cherche protection auprès de Ton Agrément contre Ta Colère et de Ton Pardon contre Ton châtiment. »[3]



Il est donc enjoint de demander pardon la Nuit du Destin après avoir redoubler d’efforts dans les bonnes œuvres au cours de cette nuit en question et des dix dernières nuits en général. Cela, parce que les initiés s’évertuent dans les actes sans pour autant se voir dans une situation privilégiée ni à travers les paroles ni à travers les actes. Ils s’en remettent alors à Son Pardon à la manière des pécheurs et des insouciants.




Selon Abû Huraïra (t), le Prophète a dit (r) : « Quiconque jeûne pendant le mois du Ramadhan avec foi et en aspirant à la récompense, se verra pardonner ses fautes passées. Quiconque prie la nuit du Destin avec foi et en aspirant à la récompense, se verra pardonner ses fautes passées. » Toujours selon Abû Huraïra (t), ce dernier a dit (r) : « Quiconque prie les nuit du Ramadhan avec foi et en aspirant à la récompense se verra pardonné ses péchés passés. »[4]

Ce Hadith recense trois moyens de se faire pardonner les péchés commis dans le passé. Autrement dit, il faut jeûner le mois du Ramadhan, prier durant ses nuits, et durant la Nuit du Destin en particulier. À elle seule, la Nuit du Destin efface les fautes qui ont pu se produire au début, au milieu, ou à la fin des dix derniers jours. Que la personne s’en rende compte ou non, l’absolution des péchés n’attend pas la fin du mois pour se voir effective ; contrairement au Ramadhan et à la prière nocturne pour lesquels il faut attendre la fin du mois pour en savourer les fruits. Dès que le mois se termine en effet, le fidèle achève le jeûne et les veillées spirituelles. L’absolution des péchés a lieu tout de suite après l’interruption des deux moyens qui ont permis de l’obtenir. Ces deux moyens sont le jeûne pour les journées et la prière pour les nuits du mois du Ramadhan.




Une fois les limites du mois franchies, les jeûneurs ont rempli leur devoir. Ils n’ont plus qu’à attendre la récompense qui se traduit par le pardon. En allant à la prière de l’Aïd, leurs récompenses leur sont distribuées. Quand ils rentrent chez eux, ils ont déjà perçu leur dû en entier. La récompense est proportionnelle à l’effort requis ; celui qui n’a pas rempli correctement son devoir devra s’en prendre à lui-même. Salmân affirme à ce sujet : « La prière est une balance, celui qui donne la bonne mesure sera pleinement rétribué, et pour celui qui voudrait tricher vous connaissez pertinemment le sort des tricheurs. » Le jeûne et les bonnes œuvres en général sont de cet ordre. Celui qui s’acquitte de sa dette compte parmi les serviteurs d’Allah les plus loyaux tandis que celui qui veut tricher alors malheur aux tricheurs ! Honte à celui qui rempli avec soin la mesure de ses passions alors qu’il néglige injustement la balance de son jeûne et de sa prière !




Demain les âmes seront gratifiées de leurs œuvres

Et les laboureurs auront le fruit de leur labeur

S’ils font du bien, ils le font pour eux-mêmes

Et s’ils font du mal alors quel mauvais labeur




Les pieux prédécesseurs faisaient en sorte d’achever leur labeur avec soin et perfection. Se voir accepter les œuvres étant leur second souci, ils avaient la peur au ventre à l’idée de se les voir refuser, et ils (font ce qu’ils font le cœur rempli de crainte).[5] ‘Ali (t) aurait dit : « Soyez plus préoccupés de vous voir accepter les œuvres que de les accomplir. N’avez-vous pas entendu les Paroles d’Allah (U) : (Allah accepte les œuvres des gens pieux).[6] »




Selon el Hasan : « Allah a fait du Ramadhan une arène pour Sa création où ils rivalisent dans Son obéissance pour atteindre Sa satisfaction. Les premiers ont eu la victoire tandis que les retardataires ont tout perdu. » Comment peut-on avoir le sourire aux lèvres le jour où les bienfaiteurs sont les vainqueurs et où les paresseux sont les perdants !




Parmi les moyens permettant également de gagner le pardon divin, nous avons le fait de nourrir les jeûneurs et d’alléger la tâche aux esclaves. Il y a de surcroît l’évocation d’Allah et le repentir qui consiste à demander pardon au Seigneur. Les invocations du jeûneur lui sont acceptées aussi bien la journée qu’au moment où il entame son repas. En outre, les anges invoquent le pardon en faveur des jeûneurs jusqu’au soir. Ainsi, il existe de multiples façons de se faire pardonner à l’occasion de ce mois bénit. C’est pourquoi, ne pas obtenir à cette occasion le pardon, c’est vraiment être le plus démuni du monde ! Quand sera-t-il absout les péchés à celui qui n’aura pas profité de l’opportunité ? Quand ses oeuvres lui seront-elles acceptées, si elles ne l’ont pas été au cours de ce mois ? Quand va-t-il se corriger si le Ramadhan ne l’a pas fait ? Quand va-t-il guérir de son ignorance et de sa négligence ? Toutes les branches qui ne donnent pas de fruits à l’heure de la cueillette sont coupées pour servir de brasier au feu. Si la terre est mal semée à la saison des graines, il y n’aura d’autre labeur le jour de la récolte que la déchéance et le remord.




Concernant la fin du mois, les personnes inondées par la faute et dont les grands péchés leur font mériter l’Enfer, sont affranchies de ses flammes. Le jour de l’Aïd, Allah affranchit de la Géhenne, les grands pécheurs parmi les jeûneurs ; les pervers peuvent rejoindre ainsi les dévots. Etant donné que le pardon et l’affranchissement du feu était le fruit du Siyâm et des veillées pieuses, le Seigneur a ordonné au serviteur d’achever cette période en exprimant sa reconnaissance et en proclamant Sa Grandeur en disant : (afin que finissiez ses jours et que vous proclamiez la Grandeur d’Allah qui vous a guidé, ainsi serez-vous reconnaissants).[7] La façon d’être reconnaissant envers Celui qui de Sa Faveur a permis à Ses serviteurs de jeûner le mois de Ramadhan tout en les soutenant dans leur besogne, c’est de l’évoquer et de le remercier tout en Le craignant comme il se doit ; Lui qui leur a pardonné et qui les a affranchis de l’Enfer.




Ô toi dont le Maître a affranchi des flammes ! Méfie-toi de ne pas retomber dans les chaînes de la faute après t’en être délivré. Ton Maître t’éloignerait-Il de l’Enfer vers lequel tu es attiré ? À quoi bon t’en sauver si toi tu y replonges sans y manquer ! Il incombe à quiconque veut délivrer son âme du feu à l’occasion du Ramadhan de se donner les moyens de le faire, en sachant qu’à cette occasion, ils sont plus que disponibles. Dans e-Sahîh d’ibn Khuzaïma, il est dit : « Faites en sorte d’abonder de ces quatre choses : deux d’entre elles servent à satisfaire Votre Seigneur, et vous ne pouvez vous passer des deux autres. Celles dont vous vous servez pour satisfaire Votre Seigneur, ce sont : l’attestation qu’il n’y de dieu en dehors d’Allah et le repentir. Et celles dont vous ne pouvez vous passer, ce sont : quand vous demandez à Allah le Paradis, et quand vous chercher Sa protection contre l’Enfer. »

Chacune des quatre particularités mentionnées dans ce Hadith constituent en elle-même une raison d’être affranchi et pardonné. La parole d’unicité pulvérise et efface les péchés. Elle n’omet aucune faute et rien parmi les œuvres ne peut la devancer en mérite. Elle équivaut à l’affranchissement d’un esclave qui implique l’affranchissement du feu. La parole du repentir quant à elle, constitue l’un des plus grands moyens pour se faire pardonner. Si l’on sait que le repentir consiste à invoquer Allah d’absoudre les péchés, il faut alors garder à l’esprit que l’invocation du jeûneur est exaucée quand il est à jain et juste au moment de casser son jeûne. Au demeurant, Le plus efficace des repentirs s’avère quand celui-ci est accompagné d’un regret sincère. Quiconque demande pardon du bout des lèvres, avec le cœur à la faute attaché, et la ferme intention à la fin du mois de la retrouver, verra son abstinence lui retournée, et les portes de l’acceptation lui fermées. Quant au fait d’implorer l’entrée au Paradis et d’être protégé de l’Enfer, ce sont les invocations les plus essentielles et au sujet desquelles le Prophète (r) a déclaré : « C’est autour de cela que nous tournons. »[8]




Serviteur d’Allah ! Ramadhan a pris l’initiative de partir, il n’en reste pratiquement plus rien. Celui qui parmi vous en a profité pour faire le bien, doit finir ainsi, mais celui qui a gaspillé ses heures peut encore finir bien. Les œuvres ne valent que par la dernière d’entre elles. Jouissez donc du peu de jours et de nuits qui vous restent et quittez-le sur une bonne action ; elle pourra témoigner en votre faveur auprès du Roi Omniscient. Faites-lui vos adieux au moment du départ avec les meilleures salutations.




Ô Ramadhan ! Compatis ! Les larmes des bien-aimés affluent et leur cœur devant la douleur du départ se fend. Un instant au moment des adieux peut étouffer ce que les flammes du désir ont brûlé. Un instant de pardon et de regret peut récupérer des empans entiers de jeûne détruits par le feu. Un cavalier parmi les admis isolé peut très bien récupérer la caravane. L’individu enchaîné dans ses fautes peut tout aussi se libérer. Un individu méritant le feu peut autant en être délivré et un rebelle peut certainement être atteint par la Miséricorde du Maître.




Que les prières d’Allah et Son Salut soient sur notre maître Mohammed, ainsi que sur ses proches, et tous ses Compagnons !



















[1]Le Destin ; 1-3
[2]Rapporté par Ahmed et e-Nasâî.
[3]Rapporté par Muslim.
[4]Rapporté par el Bukhârî et Muslim.
[5]Les croyants ; 60
[6]Le Repas Céleste ; 27
[7]La vache ; 185
[8]Rapporté par Abou Dawûd et ibn Mâja.

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