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ÞÏíã 29 Sep 2012, 08:19 AM
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Les questions

Question : votre Éminence pensez-vous que ces caricatures soient le signe d’un changement rapide des relations internationales ?

En réponse : comme nous l’avons mentionné, il me semble que, par une loi universelle, les prophètes ont depuis toujours été raillés par leurs ennemis. Le Prophète (r) a pendant toute sa vie été éprouvé par des railleries qui peuvent prendre des formes différentes (par des caricatures ou verbales). Il va sans dire que nous ne devons pas garder le silence. Il faut toujours garder à l’esprit qu’Allah nous avait prévenus qu’une telle chose allait arriver tant au cours de sa vie qu’après sa mort. Une chose est sûre, c’est qu’Allah donne toujours la victoire à ses envoyés. C’est une loi universelle qui s’abat contre tous les ennemis de la religion : [C’est ainsi que Nous avons infligé à chaque prophète un ennemi parmi les criminels, mais Allah te suffit comme guide et secoureur].[1]

Question : les nouvelles annoncent que le journal danois a été fermé. Est-ce que cette mesure est suffisante ?

En réponse : je pense que pour ce genre de décision il faille revenir aux personnes compétentes. Si nous devions suivre tout le monde, nous ne serions plus où mettre de la tête. Les musulmans – qu’Allah les récompense – réagissent à des degrés différents. Allah a insufflé à l’homme l’esprit de divergence. Certains sont prévisibles et prévoyants, d’autres voient sous un mauvais œil des solutions sur le long terme. C’est pourquoi, le mieux, selon moi, c’est de remettre la décision d’accepter des excuses aux institutions islamiques, qui représentent le discours officiel. Si, par exemple, l’organisation du Congrès islamique ou un État musulman prend la décision d’accepter des excuses, il incombe aux musulmans de s’y soumettre. En revanche, si chacun fait comme bon lui semble, c’est l’anarchie. Les uns prennent en considération les ruses de l’ennemi, les autres se concentrent plutôt sur leurs forces, et pensent qu’à long terme, nous serions les perdants dans de nombreux domaines. Chacun a son propre point de vue. Il incombe donc de remettre cette décision entre les mains des responsables musulmans et des organisations islamiques.

Question : de nombreux jeunes ont des réactions spontanées face aux événements de grande envergure, et s’imaginent qu’ils peuvent prendre les choses en main, ce qui perturbe bon nombre d’entre eux. Qu’en pensez-vous ? Et quels conseils pouvez-vous leur donner, qu’Allah vous couvre de Ses bienfaits ?

En réponse : je pense avoir évoqué certains critères à respecter au cours de mon discours. Il incombe de contrôler ses émotions, indépendamment du fait qu’elles engendrent d’énormes avantages. L’important, c’est de se maitriser. Le rôle de maitriser les foules revient en grande partie aux savants, qui leur font profiter de leurs orientations. Ils recommandent notamment aux jeunes de les suivre à la lettre. Ne pas en tenir compte est à l’origine de nombreux problèmes de la communauté. Les gens ne sont plus derrière les savants, et ce divorce a engendré de grands inconvénients. La discipline est de rigueur. Les savants eux-mêmes doivent tenir compte de ce phénomène, et mettre en place des solutions. Les gens, surtout les jeunes, doivent prendre conscience qu’ils doivent s’auto-discipliner.

Question : l’un de mes proches ne fait pas la prière. Je lui ai à maintes reprises donné des conseils, mais en vain. Est-il permis que je le traite de mécréant, dans le but de lui faire peur et de l’impressionner ?

En réponse : tout d’abord, il faut savoir que cette question revient souvent, sinon concernant le fait que le coupable refuse d’accepter les conseils qu’on lui prodigue. Ton devoir reste à l’étape de conseil, comme il est de ton devoir de simplement faire la prédication au non-musulman. Son consentement n’est pas entre tes mains, il ne faut donc pas perdre espoir. Des prophètes ont connu le même refus. Des hadîth nous apprennent qu’au jour de la Résurrection, des prophètes se présenteront tout seuls, d’autres seront suivis d’un ou deux adeptes.[2] Pourtant, ils sont assistés par des miracles et sont envoyés et immunisés par Allah.

Ton devoir est de garder les liens avec ton frère et de persévérer à lui donner conseil, même s’il les refuse. Tu dois garder en vue cet objectif pendant toute ta vie, en sachant que tu ne sais pas quand viendra le jour où Allah (U) lui ouvrira le cœur. Il ne convient pas de le traiter de mécréant, et cela, sous aucun prétexte, même pas pour l’impressionner. Ton devoir se résume à le prévenir en diversifiant les procédés, que ce soit par ton intermédiaire, par celui de quelqu’un d’autre, d’une cassette, ou de façon indirecte. Tu peux l’inviter d’une façon ou d’une autre à participer à une conférence, ou tu peux encore profiter d’un événement quelconque. Il y a beaucoup d’opportunités à saisir, alors il n’y a pas lieu de désespérer. Il ne te revient pas de le guider sur le droit chemin. Nûh lui-même ne pouvait rien pour son fils, comme le révèle le Verset : [Il ne fait pas partie des tiens, car il a commis des actes infâmes].[3]

C’est pourquoi, je conseille à mes frères, surtout les religieux parmi eux, en qui nous ne voyons que du bien, et que nous portons dans notre estime, de bien assimiler leur rôle. Celui-ci se confine dans l’orientation, la prédication, et les invocations en privé en faveur des autres.

Question : comment peut-on conjuguer entre le fait de se taire pendant le sermon du vendredi et l’obligation de prier sur le Prophète (r) lorsque son nom est évoqué à cette occasion ?

En réponse : il me semble que lorsque l’Imam demande de prier sur le Prophète (r) au cours de son sermon, il s’adresse aux fidèles. Ces derniers doivent alors lui répondre. Il n’y a pas de mal à le faire à cette occasion précise.

Question : certaines maladies contagieuses sont-elles une excuse pour prier à la maison ? En sachant que le pronostic vient du médecin, et que la présence du malade à la mosquée peut porter préjudice aux autres fidèles.

En réponse : quoi qu’il en soit, toute maladie qui constitue un inconvénient pour la personne, et qui l’empêche de se présenter à la mosquée est considérée comme une excuse. Concernant la contagion, il faut l’appréhender sous deux angles : l’un à travers les paroles du Prophète (r) : « Il n’y a ni contagion ni mauvais présage. »[4] Dans le sens où Allah est Celui qui insuffle la maladie. D’un autre côté, le Prophète (r) dit également : « Une personne atteinte ne doit pas rester en présence d’une personne saine. »[5] Il faut appréhender la chose sous deux angles. D’une part, la cause. Un hadîth préconise au sujet de la peste : « N’entrez pas dans une terre où elle sévit, et n’en sortez pas si vous vous y trouvez. »[6] C’est ce que nous appelons aujourd’hui, la mise en quarantaine. La contagion est une cause. Ainsi, si c’est vraiment le cas, il est donc excusable de ne pas se présenter à la mosquée, in shâ Allah !

Question : pourquoi n’y a-t-il pas d’autorité compétente à laquelle se référer afin que notre discours soit homogène et loin des divisions ?

En réponse : qu’Allah soit loué, dans notre pays, il y a une référence qui n’est autre que le Comité des grands savants. Le grand Mufti en est une, ainsi que les grands savants. Il est important de bien comprendre ce point et de bien l’ancrer dans les cœurs. Nos savants sont crédibles et leurs opinions sont fiables. J’aimerais qu’il n’y ait aucune hésitation sur la chose. Il existe certes des questions où l’opinion personnelle est tolérée sans passer par une référence officielle, comme certaines fatwas. Par exemple : concernant les actions boursières, je ne pense pas que cela pose un grand problème au niveau de la référence. Il suffit d’avoir une société commerciale, une entreprise, une banque, etc. On peut parler ici de décision autonome. Si une société décide de mettre ses actions sur le marché de la bourse, elle peut exposer son plan d’action à une référence officielle qui va statuer sur son cas.
Cependant, dans la situation où elle n’expose pas son affaire au Comité des grands savants, au Comité permanent de la fatwa, ou au grand Mufti, ce dernier ne pourra se la représenter. On ne peut réclamer à toutes les sociétés d’exposer ses projets aux savants. C’est elles qui en prennent la décision pour les choses qui leur sont confuses.

Or, si elle propose des actions sur le marché, et qu’ensuite un savant donne son avis pour l’interdire par exemple, tu peux le suivre dans la mesure où ce dernier est crédible à tes yeux. Le contraire est aussi vrai, dans le sens où s’il l’autorise, tu peux le suivre. C’est la même chose que pour les affaires où la prononciation de divorce est ambigüe. Le mari est confronté à l’avis de deux savants l’un pour et l’autre contre le divorce. Dans ce cas, il n’est pas besoin de faire intervenir le Comité des grands savants. Un jour, un homme voulait une fatwa de l’Imam Ahmed sur une prononciation de divorce. L’Imam voyait que la séparation était effective, mais il se rendit compte que son opinion contrariait l’homme en question. C’est alors qu’il lui recommanda de se rendre à tel bâb, où il trouverait un mufti ayant un avis contraire.

Il faut donc se fier à l’avis du savant qui à nos yeux est crédible. Dans ce cas, il ne faut pas se tourner vers un autre. Le but, c’est de se décharger de sa responsabilité. En prenant son avis, on se décharge de sa responsabilité in shâ Allah !

Question : est-il permis d’offrir un Coran de l’imprimerie du Roi Fahd traduit en anglais à des non-musulmans dans un but de prédication ?

En réponse : je pense qu’il n’y a pas de mal à cela, surtout que ce n’est qu’une traduction, que l’on peut comparer aux commentaires (tafsîr). C’est comme si on offrait un tafsîr du Coran. Il n’y a donc pas de mal à cela à mon sens. Surtout dans la mesure où c’est un grand moyen de faire adhérer les non-musulmans à l’Islam in shâ Allah. Le mieux, si c’est possible, c’est de le prêter, afin qu’il soir rendu après lecture. Dans ce cas, il n’y a encore moins d’inconvénients à le faire in shâ Allah.

Question : certaines personnes zélées revendiquent d’instituer une loi qui incriminerait toute attaque contre les religions. Ma question, c’est, si vous ne pensez pas qu’une telle loi serait adressée contre les prédicateurs musulmans ? Surtout sur des sujets comme l’unicité et les notions d’alliance (l’amour et la haine et Dieu) ?

En réponse : je ne le pense pas, car nous vivons à une époque où le monde est devenu aussi petit qu’un village, comme on dit, voire qu’un appartement. Le but à travers ce genre de loi, c’est d’interdire de se moquer des religions des autres, non de faire la prédication. Personne ne peut dire que c’est un moyen de faire obstacle à la prédication.

Question : nous avons appris que le premier congrès de l’union islamique aura lieu à La Mecque. Les dirigeants des pays musulmans y seront invités aux côtés des savants. Au programme est prévu un discours acerbe contre les auteurs des attentats. Les débats prévoient également une loi internationale qui vise à protéger les musulmans et tous les prophètes, avec à leur tête le dernier d’entre eux. Qu’en pensez-vous, Votre Éminence, qu’Allah vous récompense ?

En réponse : tout d’abord, il faut savoir que le serviteur des Lieux saints, le Roi ‘Abd Allah – qu’Allah le préserve – a instauré une tradition. Le premier projet, qui fut effectivement mis en place, était de réunir les savants. Ces derniers ont avancé des propositions qui furent soulevées au sommet de La Mecque. La première rencontre eut lieu à la Râbita, où les propositions sur le sujet furent consignées. Ces propositions furent prises en considération dans les décisions finales conclues à La Mecque et celles concernant le plan décennale. Il va sans dire que cette orientation est louable en elle-même.

Question : quel conseil pouvez-vous donner au citoyen de ce pays (l’Arabie Saoudite ndt.) qui traite ses frères musulmans d’étrangers. Cette désignation est-elle permise ?

En réponse : ce genre de vocabulaire pose un problème. Dans les ouvrages de figh, le terme étranger (ajnabî) n’a pas le même sens qu’aujourd’hui. Par exemple, tout homme qui n’est pas interdit pour la femme est désigné comme un ajnabî. Le cousin lui-même entre sous cette appellation. Les propriétés foncières léguées en don entrent dans ce registre, lorsque les dispositions testamentaires stipulent qu’aucun ajnabî ne doit pas y habiter. Ici, il désigne celui qui ne remplit pas les conditions le faisant bénéficier du don. Dans certains pays musulmans, il est synonyme de mécréant, et chez nous (en Arabie Saoudite ndt.), il signifie « étranger ». Il n’a aucune connotation péjorative et chauviniste. Un étranger est quelqu’un qui vient d’un autre pays. Malgré cela, si ce terme risque d’effleurer certaines sensibilités, il vaut mieux l’éviter.

Question : il y a une salle de prière où les cinq offices sont observés, mais qui, pour être loué, n’est pas la propriété des musulmans. A-t-elle le statut de mosquée dans le sens où elle serait soumise aux mêmes lois que celle-ci ? En sachant que certains frères ne sont pas d’accord, sous prétexte que les autres mosquées prévoient le sermon du vendredi. Est-ce qu’il est permis de faire dans cette salle la prière du vendredi ?

En réponse : si je m’en tiens aux éléments évoqués dans la question, celle-ci n’a pas le statut de mosquée selon moi. Une salle de prière (musallâ) ou de location n’est pas soumise aux mêmes lois que les mosquées. Or, il n’y a pas de mal à y faire le sermon du vendredi si le besoin s’en fait sentir. Cependant, ce n’est pas une mosquée pour autant. Il est donc permis à la personne en état d’impureté et la femme ayant les menstrues d’y entrer, etc.


[1] Le Furqân ; 31

[2] Voir : el Bukhârî (5752) et Muslim (220), selon ibn ‘Abbâs – qu’Allah les agrée son père et lui –.

[3] Hûd ; 46

[4] Rapporté par el Bukhârî (5753) et Muslim (2225), selon ‘Abd Allah ibn ‘Amr – qu’Allah les agrée son père et lui –.

[5] Rapporté par el Bukhârî (5771) et Muslim (2221), selon Abû Huraïra (t).

[6] Rapporté par el Bukhârî (5728) et Muslim (2218), selon Usâma ibn Zaïd – qu’Allah les agrée son père et lui –.
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