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ÞÏíã 30 Dec 2014, 05:36 PM
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ÇÝÊÑÇÖí Ibn le Qaïyim et le hukm bi ghaïr mâ anzala Allah

Ibn le Qaïyim et le hukm bi ghaïr mâ anzala Allah
(Partie 1)


Ibn Taïmiya : « Toute personne qui doit trancher entre deux parties prend la place de juge ; cela concerne aussi bien le militaire que l’administrateur des comptes, ou l’employé du service de la morale publique. Les Compagnons considéraient même les enseignants des enfants comme des responsables de l’autorité (hukkâm). »[1]


Louange à Allah le Seigneur de l’Univers ! Que les Prières et le Salut d’Allah soient sur notre Prophète Mohammed, ainsi que sur ses proches et tous ses Compagnons !


Introduction


Nous avons pour usage pour les questions touchant à la religion aussi subtiles soient-elles, d’y adhérer pleinement, sans les confronter les unes aux autres ni de faire de parti pris en faveur d’une tendance quelconque. Nous nous contentons de donner raison à chacune d’entre elles pour les points où elles sont conformes à la vérité, et de leur donner tort quand elles se trompent. Nous ne faisons exception dans ce principe à aucune tendance ni aucune opinion. Nous espérons qu’Allah nous maintienne sur cette voie à la vie à la mort, et jusqu’au jour où nous reviendrons vers Lui.[2]


Allah (I) révèle : [Si vous avez le moindre litige, alors ramenez-le à Allah et au Messager, si vraiment vous croyez en Allah et au Jour du jugement dernier ; cela vaut mieux et aura de meilleures conséquences pour vous].[3] Ibn el Qaïyim souligne par rapport à ce Verset : « S’il n’existait pas dans le Livre d’Allah et la Tradition de Son Messager des lois venant trancher entre les différents litiges, et si cela, en outre, n’était pas suffisant, il n’aurait pas été enjoint de s’y référer en cas de litige. Il est impossible qu’Allah (I) ordonne de ramener les litiges à des références non en mesure de les trancher. »[4]


Un autre texte corrobore cette règle : (Voici Mon Chemin droit alors empruntez-le, et ne suivez pas les sentiers qui vous en feront dévier).[5] Ibn el Qaïyim – qu’Allah lui fasse miséricorde – fait le commentaire suivant : « Un seul chemin mène à Allah. Il correspond à la Révélation et aux Livres qu’Il a descendus aux envoyés. Il n’est pas possible de parvenir à Lui par un autre chemin. Si les hommes affluaient de toutes les routes et s’ils frappaient à toutes les portes, elles leur seraient toutes obstruées et fermées, à l’exception d’une seule ; celle-ci est reliée et mène directement à Allah. »[6]
En outre, Allah nous a enjoints de nous contenter de suivre les traces des Compagnons, et de respecter fidèlement leurs principes. Il (I) révèle en effet : (Et suis le chemin de celui qui revient à Moi).[7]


L’Imâm Ibn el Qaïyim a dit : « Chaque Compagnon à la vertu de revenir à Allah, il incombe donc de suivre leur chemin. Leurs paroles et leurs croyances caractérisent le mieux leur chemin à suivre. »[8] Le Seigneur (I) a donné Son agrément aux Compagnons et à leurs fidèles successeurs en disant : (Les précurseurs et les premiers parmi les Émigrés, les Auxiliaires, et leurs fidèles successeurs, Allah les agrée et eux l’agréent. Il leur a préparé des jardins en dessous desquels coulent les rivières et où ils demeurent à jamais ; tel est le succès immense).[9]


En dehors des textes nulle parole n’est infaillible


« Ami de Platon, mais encore plus de la vérité. » [Son élève Aristote.] Ibn el Qaïyim aura des paroles de ce genre envers Sheïkh el Islâm… el Harawî.


Ibn el Qaïyim explique : « Il n’incombe nullement à la nation de suivre ou de s’en remettre au jugement de quiconque inaugure un discours et établit des règles en fonction de sa propre compréhension et interprétation. Il importe avant tout d’exposer son discours aux enseignements du Messager. S’il correspond et est conforme à ceux-ci, on peut dans ces conditions témoigner de sa véracité et l’approuver. Sinon, il est impératif de le réfuter et de le rejeter. Dans le cas où on ne peut ni y distinguer la conformité ni la non-conformité, il faudra le laisser en suspens. Quand bien même il serait légitimé de s’en servir comme loi ou comme fatwa, il le serait tout autant de le mettre de côté. »[10]


Le savoir, c’est Allah ou Son Prophète a dit
Puis, les Compagnons, l’indéniable autorité
Non, par insolence, en mettant sur le même rang,
L’opinion d’untel et les dires du Messager !


Ibn el Qaïyim et le ‘udhr bi el jahl


Ibn el Qaïyim souligne que l’iqâma el hujja varie en fonction des époques, des lieux et des personnes.[11]


Malheureusement, le fameux passage de Tarîq el hijrataïn est parfois mal interprété. Ibn el Qaïyim, pourtant, y dévoile ses intentions. Son texte parle d’ahl el fatra, non des musulmans. Texte que je remets ici : « L’Islam, c’est l’unicité d’Allah et Son adoration unique sans lui vouer d’associé ; il consiste également à croire en Allah et à Son Messager (r) et à suivre ses enseignements. Quiconque ne fournit pas cela n’est pas un musulman. Si, certes, il n’est pas un mécréant renieur (kâfir jâhîd), c’est un mécréant ignorant (kâfir jâhil). »[12]


Qu’entend ibn el Qaïyim par kâfir jâhil ? La réponse se trouve deux pages plus loin où l’auteur nous y dévoile ses intentions en ces termes : « Allah (U) ne châtie personne avant l’iqâma el hujja, comme le formule les Versets : [Nous n’allions châtier personne avant d’envoyer un messager],[13] [Des messagers avertisseurs et annonciateurs afin que les hommes ne puissent opposer à Allah aucun argument après leur venue].[14] Nombreux sont les exemples de ce genre dans le Coran qui nous informe que seul celui qui a reçu le message d’un prophète mérite le châtiment dans la mesure où la preuve divine est appliquée contre lui, et qui correspond au pécheur qui reconnait sa faute. »[15]


La page suivante, il explique encore plus en détail : « Deux individus méritent le châtiment : le premier consiste à se détourner de la preuve d’Allah par négligence et à ne pas la vouloir ni la mettre en pratique ni mettre en pratique ce qu’elle implique. Le deuxième consiste à s’en détourner par orgueil après l’avoir reçue et à délaisser ses implications.
Le premier c’est du kufr i’râdh,
Et le second, c’est du kufr ‘inâd.
Quant au kufr el jahl sans que la preuve d’Allah ne soit venue et sans n’avoir la possibilité d’y avoir accès, c’est ce genre de kufr au sujet duquel Allah n’applique pas le châtiment, pas avant que la preuve prophétique ne soit établie. »[16]


Il n’est donc pas question du kufr juhûd, mais du kufr jahl. Dans ce même raisonnement, l’adversaire se sert de certaines paroles de ce même ibn el Qaïyim pour dire que le muqallid (suiveur) ignorant n’est pas excusé par son ignorance. Mais, en réalité, ce même ibn el Qaïyim relativise son discours. Il précise ailleurs en effet, en parlant des adeptes des sectes (khawârij, mu’tazila, murjiya, etc.) qu’ils sont plusieurs catégories d’individus. L’un d’entre eux est un muqallid ignorant qui n’a aucune clairvoyance ; dans son cas, il ne devient ni kâfir, ni fâsiq (pervers), et on ne doit pas refuser son témoignage, étant donné qu’il n’est pas en mesure d’étudier la vérité.[17] Il n’est donc pas question d’une manzila baïna el manzilataïn !


Il distingue donc entre le muqallid ignorant de l’époque de la fatra qui est un kâfir jâhil et le muqallid ignorant parmi les musulmans. Et quand bien même son discours engloberait également les muqallid musulmans, il fait allusion à une catégorie bien déterminée, qui est soit de se détourner de la vérité par négligence comme nous l’avons vu avec le kufr i’râdh et tafrît soit de s’en détourner par orgueil, comme nous l’avons vu avec le kufr ‘inâd. L’élève d’ibn Taïmiya nous met en garde de confondre entre les deux formes de muqallid ; entre celui qui a la possibilité d’apprendre et celui qui n’en a pas la possibilité, ce qui rejoint notre raisonnement.
Il explique que ces deux catégories d’individus existent bel et bien et que le premier n’est en aucun cas excusable.[18] Il explique ailleurs que la deuxième catégorie d’individu a un autre statut.[19] Si c’est un muqallid jâhil, il est effectivement un mécréant qui est excusable dans le sens où le Jour de la résurrection il sera éprouvé pour rejoindre ensuite soit le Paradis soit l’Enfer. Et si c’est un muqallid musulman, il est excusable dans le sens où il ne perd pas son affiliation à la religion (ism) et son statut d’adepte de l’Islam (hukm), wa Allah a’lam !


À suivre…







[1] Majmû’ el fatâwa (18/170).

[2] Ibn el Qaïyim dans el tarîq el hijrataïn (p. 393).

[3] Les femmes ; 59

[4] I’lâm el mawqi’în (1/49).

[5] Le bétail ; 153

[6] E-tafsîr el qaïyim (14-15).

[7] Luqmân ; 15

[8] I’lâm el mawqi’în (4/12).

[9] Le repentir ; 100

[10] Zâd el ma’âd (1/38).

[11] Tarîq el hijrataïn (p. 414).

[12] Tarîq el hijrataïn (p. 411). Mithat ibn el Hasan Âl el farrâj est l’auteur de la recension du livre kitâb mufîd el mustafîd fî kufr târik e-tawhîd de Mohammed ibn ‘Abd el Wahhâb. Mu par un certain zèle, ce qui peut être compréhensible, il reproduit les paroles d’ibn el Qaïyim que nous venons de citer, mais il ne fait pas l’effort de tourner les deux pages suivantes, où il aurait découvert pourtant les vraies intentions de l’auteur.

[13] Le voyage nocturne ; 15 voir les tafsîr d’e-Tabarî et d’ibn Kathîr.

[14] Les femmes ; 165 voir les tafsîr d’el Baghawî et de Shanqîtî.

[15] Tarîq el hijrataïn (p. 413).

[16] Tarîq el hijrataïn (p. 414).

[17] El Qâsimî a rapporté ses paroles dans son tafsîr (5/1309).

[18] Tarîq el hijrataïn (p. 412).

[19] E-tafsîr el qaïyim (p. 359-360).
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