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ÞÏíã 18 Nov 2012, 05:24 PM
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ÇÝÊÑÇÖí L’histoire de David et Goliath (Partie 1)




L’histoire de David et Goliath

(Partie 1)



… [Dieu] fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et tomber la pluie sur les justes et les injustes. (La Bible : Mathieu 5.45).



Voir : e-Siyâsa fî el Cor-ân de l’historien Mohammed Râghib e-Tabbâgh (m. 1370 h.) ; les bas de notes sont de l’auteur de la recension Sheïkh Mashhûr Hasan Âl Salmân.



Allah (I) révèle : (N’as-tu pas vu les notables parmi les enfants d’Israël qui vinrent après Moussa, lorsqu’ils dirent à l’un de leurs prophètes : « Envoies-nous un roi afin que nous combattions sur le sentier d’Allah. » Il dit : « Et s’il vous est prescrit la guerre et que vous renonciez à combattre ! » Ils répondirent : « Qu’aurions-nous à ne pas combattre alors que vous fûmes arrachés à nos maisons et à nos enfants ? » Mais quand la guerre leur fut prescrite, ils tournèrent le dos à l’exception d’un petit nombre d’entre eux, mais Allah connaît parfaitement les injustes.).[1]



Après l’exode, Moïse conduisit son peuple aux portes de la Terre Promise. Il mourut au cours de la période où les Juifs errèrent dans le désert du Sinaï et qui dura quarante ans.[2] À sa mort, Yûsha’ ibn Nûn (Josué fils de Noun) le succéda à la tête des tribus d’Israël. Après trois jours au pouvoir, Josué les fit sortir de l’errance qui les enchaîna au désert pendant quarante ans.[3] Il prit la route de la Terre Sainte et fit halte devant Arîha (Jéricho) qu’il conquit. Il se rendit ensuite à Naplouse qu’il s’empara également. Il fit ainsi la conquête des terres du Shâm,[4] et il devint le premier fondateur de l’État d’Israël. Il offrit à son peuple la gloire qu’il n’avait jamais connue et son règne dura vingt-huit ans. Il mourut à l’âge de cent vingt ans,[5] et fut enseveli à Timnath-Sérah.[6]



Ensuite, les tribus d’Israël furent gouvernées par des prophètes qu’Allah leur envoyait pour leur rappeler les lois de la Thora et pour les sommer de les mettre en pratique. Ils avaient la particularité de suivre le droit chemin pendant un certain temps, mais leur zèle ne durait pas longtemps. Ils se laissaient vite tenter par la rébellion, la corruption et le culte des idoles. Ils avaient la particularité également de tuer leurs prophètes. Leur situation se dégradait alors et Allah leur faisait goûter à la persécution et à la servilité par les mains de leurs ennemis et dans une moindre mesure par leurs gouverneurs tyrans. Quatre cents quatre vingt deux ans exactement après la mort de Moïse, la décadence avait atteint son apogée. Ils subirent alors la domination d’un ennemi puissant. Les Philistins dont Goliath est issu, vivaient sur le littoral méditerranéen entre l’Égypte et la Palestine. Les ‘Amâliqa (les amorites) qui sont les Philistins,[7] s’emparèrent d’une bonne partie des terres israélites. Ils mirent les femmes et les enfants sous captivité. Ils firent prisonniers quatre cents quarante individus parmi les fils des rois qui devaient leur verser un tribut. Ils s’emparèrent de la Thora et persécutèrent ses adeptes qui à cette époque, comme des moutons perdus, ne jouissaient pas de l’autorité d’un prophète.[8] Samuel est né au cours de cette période. Issu d’une lignée prophétique, son avènement eut lieu à l’âge de quarante ans. Il géra les affaires de son peuple pendant onze ans. La fin de son règne sonne la fin de la période des gouverneurs et des juges à la tête des israélites. Cet usage s’est donc éteint quatre cents quatre vingt treize ans après la disparition de Moïse.[9]



Les israélites demandèrent à Samuel d’installer à leur tête un roi auquel ils donneraient obéissance et derrière lequel ils tireraient vengeance de leurs ennemis.[10] Samuel connaissait très bien ses compatriotes qui accusaient de molles ambitions et une certaine lâcheté. Ils n’étaient surtout pas prompts à se plier à leur Loi et à la volonté de leurs décideurs. Il savait pertinemment qu’ils n’allaient pas se rassembler autour d’un roi qu’il leur désignerait. Ils n’étaient pas prêts à lui obéir et à sacrifier leurs biens et leur vie derrière lui. Ils étaient trop avares pour cela et trop penchés à la vie terrestre. Ils se complaisaient de la situation humiliante dans laquelle ils étaient plongés. Ils leur manquaient le courage pour lutter contre le malheur qui les avait atteint et gagner ainsi leur liberté.



C’est pourquoi, il les plaça ouvertement devant la réalité des choses en leur disant : (« Et s’il vous est prescrit la guerre et que vous renonciez à combattre ! »).[11] Les malheurs qui les avaient atteints les poussèrent alors à afficher un certain courage, comme en témoigne leur réponse : (« Qu’aurions-nous à ne pas combattre alors que nous fûmes arrachés à nos maisons et à nos enfants ? »).[12] Ils avaient un argument de taille qui en apparence pouvait susciter leur courage. Dès lors, Samuel se tourna vers Son Seigneur et lui demanda de leur envoyer un homme avéré dans l’art de la guerre et capable de les sauver. Il allait les exhorter au combat afin qu’ils défendent leur terre et qu’ils retrouvent leur gloire. (Leur prophète leur annonça : « Allah vous a envoyé Tâlût comme roi. »).[13] Les israélites auraient dû en principe se soumettre aux ordres de Saül et combattre derrière son étendard. Ils auraient dû se fier à ses conseils susceptibles de leur procurer des bienfaits énormes. Mais au lieu de cela, poussés qu’ils furent par leur ignorance, l’orgueil et leurs intentions pernicieuses, ils eurent le zèle de dire : (« Comment pourrait-il avoir la royauté sur nous alors que nous en sommes plus dignes que lui et qu’il ne fut pas comblé par la richesse ? »).[14]



Deux raisons majeures sont à l’origine de cette rébellion :

1- La prophétie devait revenir à leurs yeux, à une lignée bien précise qui est celle de Lévi fils de Jacob dont sont issus Moussa et Hârûn. De la même façon, la royauté devait revenir à la lignée de Juda. Comme Tâlût –de la lignée Benjaminite – ne faisait partie d’aucune de ses deux lignées, ils refusèrent de le mettre à leur tête.

2- Tâlût ne comptait pas non plus parmi les fortunes israélites ; il était même pauvre. Selon certaines sources, il était un simple tanneur de peau, un arroseur de champs ou encore un berger.



Ainsi, leur choix ne reposait pas sur la compétence et l’érudition mais il reposait sur des valeurs superficielles telles que la richesse et la lignée. Ce système ressemble un peu au scrutin de vote actuel qui réclame un fond minimum pour espérer devenir candidat ! Il va s’en dire que ce genre de réflexion est puéril. Elle ne répond pas aux vraies attentes du peuple. En effet, à la tête du pouvoir doit régner en principe un homme fort et intelligent. Ce dernier doit susciter l’admiration aux yeux de ses sujets afin qu’ils parviennent tous ensemble aux objectifs escomptés et qu’ils relèvent le dur défit que l’époque leur impose. Samuel chercha à convaincre son peuple que leur raisonnement était erroné. Il leur fit comprendre que son choix s’arrêta sur Saül parce que l’ordre venait directement d’Allah. Il s’exclama en effet : (« Allah l’a élu sur vous »).[15] Puis, il leur fit remarquer que cet homme en question se distingue par deux qualités illustres lui conférant le droit de devenir leur roi, bien qu’il ne se distingue ni par sa lignée ni par sa richesse. Ces deux qualités correspondent mieux que les deux précédentes au statut de roi pour les raisons suivantes :



Premièrement : la force et le savoir permettent à l’individu de s’épanouir contrairement au rang et à la richesse.

Deuxièmement : la force et le savoir sont des qualités propres à l’individu tandis que le rang et à la richesse sont extérieures à lui.

Troisièmement : de ce fait, il peut perdre son rang et sa richesse contrairement à sa force et à son intelligence.

Quatrièmement : l’homme courageux et avéré dans l’art de la guerre est plus à même de défendre son peuple contre toute invasion, que l’homme jouissant d’une certaine lignée ou de la richesse.[16]



Ainsi, il vaut mieux offrir la royauté à un homme fort et intelligent qu’à un homme riche et descendant d’une lignée noble. Par ailleurs, les qualités intellectuelles sont plus nobles que les qualités physiques. Samuel leur a fait savoir ensuite que : (« Allah offre Sa royauté à qui Il veut. »).[17] En outre, Allah répand Ses largesses et Sa Miséricorde sur les serviteurs de Son choix comme le dénote la suite du Verset disant : (Allah est Large et Omniscient).[18] Sa Miséricorde S’étend à tout chose. Il peut très bien concédé Ses richesses à Tâlût bien qu’il soit pauvre. Il ne sert donc à rien de protester que ce dernier n’est pas riche. Allah pénètre mieux les conséquences de Ses choix et Il est plus à même de choisir un roi adéquat.



Or, les tribus d’Israël, avec leur entêtement ancestral, leur manque de conviction, et leurs oppositions passionnelles à leurs prophètes, ne se sont pas satisfaites de l’argument de Samuel. C’est pourquoi, ils sollicitèrent un signe manifeste ou une preuve évidente capable de les convaincre. Il leur dévoila alors : (Le signe de sa royauté, c’est qu’il rapportera l’Arche qui renferme la sérénité venant de Votre Seigneur et les reliques des familles de Moussa et de Hârûn, porté par les anges. Il y a en cela pour vous un signe si vous êtes vraiment croyants).[19]



L’Arche de l’Alliance est un coffret fabriqué par Moussa. Il y avait une urne d’or contenant la manne, le bâton d’Aaron, et les Tables de l’alliance.[20] La Thora y fut déposée par la suite.[21] Les tribus d’Israël gardèrent l’arche dans la tente de la rencontre.[22] Ils s’y référaient lors de leurs litiges. Ils l’installaient devant les rangs avant chaque bataille afin de leur garantir ainsi la victoire. Cependant, quand ils se rebellèrent et se corrompirent, Allah leur fit subir une défaite par les amorites qui s’emparèrent de l’arche.[23] Quant à la Sakîna (la sérénité), elle apparaît dans le Coran comme un élément propre à affermir la foi des croyants et à leur assurer la victoire. [24] La question est de savoir toutefois, si elle correspond à un élément matériel comme le précisent certaines annales ou bien à un sentiment qu’Allah insuffle dans le cœur des croyants.[25]



















[1] La vache ; 246

[2] Dans son Târîkh (1/36-37), Abû el Fidâ relate l’histoire de Moussa en détail. Il parle notamment des sorciers de Pharaon qui fut englouti lui et son armé sous les eaux, alors qu’ils s’étaient lancés à la poursuite des Juifs après leur sortie d’Égypte. Il évoque également l’épisode de Coré (Qârûn) avec Moïse, et celui où les Juifs refusèrent de livrer combat au peuple de géants (les Amorites, les Emites et les Anaqites avant eux étaient des peuples de géants vivant sur les terres de Canaan ; voir : les nombres ; 13.31-33, Deutéronome ; 1.28, 2.11 ndt.) qui vivaient en Terre Sainte ; ils furent alors condamnés à errer quarante ans dans le désert du Sinaï. (Voir : le Repas Céleste ; 20-26). Il consacre ensuite un passage à la mort d’Aaron le frère de Moïse, etc.

[3] Voir pour la référence biblique de l’épisode des quarante années d’errance dans le désert : les nombres ; 14.33, 32.13, Deutéronome ; 2.7, 8.2, 29.4, et Josué ; 5.6 (N. du T.).

[4] Voir Târîkh d’Abû el Fidâ (1/39).

[5] La Bible parle de cent dix ans comme l’auteur lui-même l’indique plus loin ; voir : Josué ; 24.29, les Juges ; 2.8 (N. du T.). Ibn el Athîr quant à lui parle de cent vingt six ans dans el Kâmil (1/155).

[6] Comme l’indique : Josué ; 24.30. Dans un autre passage, le nom de cette ville prend une autre orthographe. Dans les Juges ; 2.9, elle s’appelle en effet Timnath-Hérès.

[7] Les amorites descendent de ‘Âd.

[8] Voir : Târîkh ibn Jarîr (1/467), Târîkh Abî el Fidâ (1/44-45), el Bidâya wa e-Nihâya d’ibn Kathîr (2/287), et ‘Arâis el Majâlis (234-235) d’Abû e-Laïth e-Samarqandî.

[9] Voir : Târîkh Abî el Fidâ (1/44).

[10] Pour cet épisode voir : Premier livre de Samuel 8 (N. du T.).

[11] La vache ; 246

[12] La vache ; 246

[13] La vache ; 247 Tâlut correspond au personnage biblique de Saül. Voir : el Bidâya wa e-Nihâya (2/292), et ‘Arâis el Majâlis (235). Pour la référence biblique voir : Premier livre de Samuel 9.17. (N. du T.)

[14] La vache ; 246 voir : Premier livre de Samuel 10.27. (N. du T.)

[15] La vache ; 247 voir : Premier livre de Samuel 9.2. (N. du T.)

[16] L’auteur emprunte ces quatre raisons à Tafsîr e-Râzî. Ibn el Qaïyam quant à lui, il en a relevé quarante dans Miftâh Dar e-Sa’âda (1/418-435).

[17] La vache ; 246 voir : Premier livre de Samuel 10.27. Le Verset 26 de la famille de ‘Imrân exprime qu’Allah donne la royauté à qui Il veut, comme il rabaisse et élève qui Il veut selon une sagesse dont Il est le seul à pénétrer les mystères. (N. du T.)

[18] La vache ; 247

[19] La vache ; 248 l’arche porte ici le nom de Tâbût (coffre en hébreu). (N. du T.)

[20] L’auteur de l’Épître aux Hébreux 9.4 parle à la place du bâton, du rameau d’Aaron qui avait fleuri. (N. du T.)

[21] Pour les anecdotes sur le sujet, voir les Tafsîr d‘Abd e-Razzâq (1/111-112), d’e-Tabarî (4/475), d’ibn Abî Hâtim (2/470-471), d’ibn Kathîr (2/422), d’ibn ‘Atiya (2/382), d’e-Suyûtî (3/140), et d’e-Shawkânî (1/454).

[22] À l’époque où Israël vivait encore dans le désert, la tente de la rencontre [(voir : Exode 33.7-11) appelée encore la tente de la charte ou la demeure de la charte ndt.] servait aux rendez-vous de Moïse et de Dieu. Quand par la suite Josué conquit Jérusalem, il installa la tente sur le Rocher que les fidèles utilisèrent comme direction au cours de leurs prières. Lorsqu’elle fut détruite, ils gardèrent malgré tout sa direction. Le Prophète s’orientait dans sa direction avant l’émigration, mais il veillait à placer la Ka’ba entre elle et lui. Six mois après sa venue à Médine, il reçu l’ordre de changer de Qibla et de s’orienter désormais en direction du Temple de la Mecque. Voir notamment : el Bidâya wa e-Nihâya (2/198).

[23] Pour la description de l’arche voir : el Bidâya wa e-Nihâya (2/197) et L’exode ; 25.27.

[24] Voir : la conquête ; 26.

[25] Voir : Madârij e-Sâlikîn d’ibn el Qaïyam (2/504-505) et Tafsîr e-Tabarî (4/472). [Denise Masson souligne que dans la tradition juive, le mot sèkina désigne l’immanence de Dieu, sa présence glorieuse en un lieu ou Dieu lui-même. De plus, les Rabbins associent les anges à la présence constante de la sèkina auprès d’Israël et à l’aide qu’elle lui apporte en cas d’épreuve ou de danger ndt.]

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