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ÞÏíã 13 Apr 2013, 02:40 PM
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ÇÝÊÑÇÖí Les muwâzanât






Les muwâzanât

(Partie 1)



« Si tu ne fais qu’évoquer les défauts de ton frère, sans ses qualités, tu auras fait preuve d’injustice envers lui. » » [Ibn sîrîn dans el jâmi’ li ikhtilâf e-râwî wa âdâb e-sâmi’ d’el Khattâbî (2/202).]





Louange à Allah le Seigneur de l’Univers ! Que les Prières et le Salut d’Allah soient sur notre Prophète Mohammed, ainsi que sur ses proches et tous ses Compagnons !



Chapitre I : La règle[1]



Introduction



Il est établi chez les grandes références parmi les anciens la question de réfuter les erreurs des individus[2] (e-radd ‘alâ el mukhâlif) ; autant les traditionalistes[3] s’étant trompés dans les domaines du figh ou de la ‘aqîda que les innovateurs. Il n’est pas imposé de citer les qualités de la personne réfutée, ou encore de faire la balance entre ses bons et ses mauvais côtés. Allah a, en effet, fait les éloges des croyants sans pour autant avoir cité leurs défauts. Le Prophète (r) a, pour sa part, mis sa communauté en garde contre les innovateurs sans tenir compte de leurs qualités. Ainsi, il (r) peut évoquer le défaut d’un individu sans ne signaler aucune qualité en retour, car son intention est de prodiguer le bon conseil.



Selon ‘Âichâ – qu’Allah l’agrée –, le Messager (r) récita le Verset : (Il est Celui qui vous a révélé le Livre ; celui-ci contient des versets explicites qui incarnent la mère du Livre ; d’autres sont ambigus. Quant à ceux qui ont le cœur fourbe, ils s’en tiennent à la partie ambiguë pour semer le désordre et pour en faire une mauvaise interprétation).[4] Puis, il expliqua : « Si vous voyez des gens suivre les Versets ambigus, sachez qu’Allah les a dénoncés dans Son Livre ; alors, méfiez-vous d’eux. »[5] Abû Huraïra (t) a dit : « Il y aura à la fin des temps, des gens qui tiendront un discours que vous n’aurez jamais entendu ni vous ni vos pères, alors méfiez-vous d’eux. »[6]

Il ne peut échapper que les innovateurs ont des qualités. Malgré cela, le Messager d’Allah (r) n’en a pas tenu compte et il ne les a pas évoquées. Il n’a pas dit par exemple : « Vous devriez tirer profit de leurs qualités. »[7]



Le meilleur des hommes (r) a condamné des personnes en particulier sans prendre la peine d’évoquer leurs bons côtés ; les textes suivants le confirment :



1- Selon ‘Âicha – qu’Allah l’agrée –, un homme demanda à s’introduire chez le Prophète (t). Après l’avoir vu, ce dernier s’exclama : « Cet homme est vraiment d’une mauvaise compagnie ! »[8]



El Qurtubî – qu’Allah lui fasse miséricorde – commente : « Ce hadîth exprime l’autorisation de médire sur une personne qui affiche un comportement débauché, pervers, ou tout autre mauvais comportement comme celui d’être injuste dans ses fonctions, ou de prêcher l’innovation… »[9] E-Nawawî souligne pour sa part : « Ce hadîth énonce qu’il faut avoir du tact avec les personnes dont on craint les méfaits ; qu’il est autorisé de médire sur les pervers qui affichent leur mauvais comportement et toute personne en général contre laquelle il faut mettre les gens en garde. »[10]



2- Lorsque Fâtima bint Qaïs informa le Prophète (r) que Mu’âwiya ibn abî Sufiân et Abû Jahm l’avaient tous deux demandé en mariage, il lui fit savoir : « Quant à Abû Jahm, il ne lâche jamais le bâton de son épaule, tandis que Mu’âwiya est pauvre et ne possède pas d’argent. Épouse plutôt Usâma ibn Zaïd. »[11] Nul doute pourtant que les deux hommes en question possédaient des qualités, mais la situation voulait que le meilleur des hommes (t) n’en dise pas plus.



3- Selon ‘Âicha – qu’Allah l’agrée –, Hind bint ‘Utba se plaignit au Prophète (t) : « Messager d’Allah ! Abû Sufiân est un homme avare ; comme il ne survient pas correctement à nos besoins à mon fils et à moi, je me sers toute seule dans son argent sans le mettre au courant.

- Prends dans son argent ce dont tu as besoin pour ton fils et toi, dans les limites du convenable. »[12]



El Hâfidh ibn Hajar a fait le commentaire suivant : « L’auteur s’est inspiré de ce hadîth pour démontrer qu’il est autorisé de dire sur le dos d’une personne ce qu’il ne lui plait pas d’entendre, dans le cadre d’une fatwa, d’une plainte, etc. Cette situation entre dans les six domaines dans lesquels il est permis d’avoir recours à la médisance. »[13]



Le Prophète (r) n’a donc pas reproché à cette femme de citer les mauvais côtés dans sa plainte. Il ne lui a pas imposé non plus de faire la liste des qualités de son mari qui n’en manque pas (en sachant qu’il s’agit d’Abû Sufiân).[14]



La réfutation aux innovateurs



Sheïkh el Islam ibn Taïmiya – qu’Allah lui fasse miséricorde – mentionne à ce sujet : « Critiquer les rapporteurs de hadîth en toute vérité et les hérésies des innovateurs est une obligation religieuse. » il a dit : « Les opposants comme les chefs de file des innovateurs, les auteurs des opinions ou de pratiques contraires au Coran et à la sunna, il incombe à l’unanimité des musulmans, de dévoiler leur situation à la nation et de les mettre en garde contre eux. On demanda à l’Imam Ahmed : « Vaut-il mieux, à tes yeux, faire la prière la nuit, le jeûne le jour, et des retraites spirituelles ou bien parler sur les innovateurs ?

- En priant la nuit, en jeûnant le jour, et en se retirant dans les mosquées, on est le seul à en profiter ; tandis qu’en parlant sur les innovateurs, on en fait profiter tous les musulmans. Nul doute que cela vaut mieux ! »



Il a expliqué que cet intérêt revient à la communauté entière dans le domaine de la religion. Cette initiative est du même ordre que la guerre sur le chemin d’Allah puisqu’elle permet de purifier le chemin d’Allah, Sa religion, et Sa législation. À l’unanimité des savants, il incombe à une partie de la communauté de défendre les musulmans contre les méfaits et la rébellion de ces gens-là. Si Allah ne faisait pas brandir cet étendard pour les affronter, la religion serait directement en péril.



Les dommages seraient même plus considérables que ceux occasionnés par l’épée des envahisseurs. Lorsque l’ennemi, en effet, s’empare des terres musulmanes, il ne corrompt pas les cœurs et les convictions si ce n’est que par voie de conséquence, tandis que ces gens-là les détériorent d’emblée.»[15]



Certains critères à respecter concernant aussi bien les groupes que les individus



Ces critères déterminent quelles catégories de personnes il faut respecter, honorer et auxquelles il n’est pas permis de détériorer l’honneur et quelles catégories il est autorisé de critiquer et d’en dire du mal. La critique devient même obligatoire si le besoin ou l’intérêt se fait ressentir sans pour autant devoir énoncer les qualités de la personne visée.



A- Qui doit-on honorer ?



Premièrement : les messagers et les Prophètes.

Deuxièmement : les Compagnons (y) que les membres de la communauté doivent aimer et respecter.

Allah leur a consacré les plus beaux éloges dans Son Livre. Il y a évoqué leur rang, leur combat dans lequel ils ont sacrifié leurs biens et leurs vies. Le Messager d’Allah (r) également leur a rendu le plus bel hommage que ce soit dans l’ensemble ou à certains d’entre eux en particulier. Les grandes références de l’Islam se sont penchées sur leurs mérites en consacrant dans ce domaine de multiples ouvrages.



Le Messager d’Allah (r) a interdit de proférer des insultes contre eux à travers ses dires : « N’insultez pas mes Compagnons, car par Celui qui détient mon âme entre Ses Mains ! Si l’un d’entre vous dépensait l’équivalent de la montagne d’Uhud en or, il n’aurait pas atteint une poignée de l’un d’eux ni même la moitié. »[16] Les traditionalistes les considèrent à leur juste valeur et défendent vigoureusement leur honneur. Ils interdisent, en outre, de s’immiscer dans les querelles qui ont éclaté entre Mu’âwiya et ‘Alî, en comptant le reste des Compagnons qui s’y sont investis. Ils établissent que les deux parties méritent la récompense pour avoir fait l’effort de parvenir à la vérité. Ils ont considéré toute personne qui s’initie à dire du mal d’eux, comme un vulgaire égaré, voire un zindîq.



Troisièmement : les fidèles successeurs des Compagnons avec à leur tête leurs successeurs directs (les tâbi’ûn). À travers tous les horizons, ces derniers se distinguent pour avoir connu certains Compagnons et pour les avoir pris en modèle à l’exemple des sept fuqahâ (pl. de faqîh ndt.) de Médine. Par la suite, il y a eu les grandes références de hadîth, de figh, et de tafsîr qui étaient dans la lignée des contemporains du Prophète (r) et des tâbi’ûn.



Ils correspondent notamment à toutes les personnes qui sont conformes à leur voie dans la croyance, dans l’attachement au Coran et à la sunna, dans le refus des innovations, dans la défense de la vérité et de ses partisans jusqu’à ce jour et jusqu’au jour où Allah décrétera la fin du monde. Ils sont ceux que le Messager d’Allah (r) a décrits en ces termes : « Une partie de ma communauté sera toujours maintenue sur la vérité ; ils resteront ainsi jusqu’au jour où viendra l’Ordre d’Allah. »



En parlant de cette catégorie d’individus, Sheïkh el Islam ibn Taïmiya a dit : « Si l’un d’eux fait une mauvaise interprétation qui somme toute est plausible, il n’est pas permis de l’évoquer en mal et de le critiquer ; si l’on sait qu’Allah lui a pardonné sa faute. Il incombe même au regard de la foi et de la piété qu’il renferme, de l’aimer et de s’allier à lui. Il faut remplir le devoir qu’Allah a imposé envers lui, qui consiste à l’évoquer en bien, à invoquer le pardon en sa faveur, etc. »[17]



À suivre…






[1] Voir pour ce chapitre : Kun Salafiyan ‘ala el Jadda de Sheïkh ‘Abd e-Salâm e-Suhaïmî.

[2] Ce principe est établi chez les traditionalistes. Ils l’insèrent dans le registre du bon conseil. Les Textes du Coran et de la sunna, et le consensus confirment explicitement le principe de réfuter les erreurs commises. Pour plus d’explication, se référer à l’ouvrage très important ayant pour titre : Manhaj ahl e-sunna wa el jamâ’a fî naqd e-rijâl wa e-tawâif de l’érudit Sheïkh Rabî’ ibn Hâdî el Madkhalî – qu’Allah le protège – et l’autre livre également très intéressant du Docteur Bakr Abû Zaïd : e-radd ‘alâ el mukhâlif min usûl el Islâm.

[3] Néanmoins, si un traditionaliste connu de surcroît pour défendre la sunna commet une erreur dans des questions qui n’entachent pas le dogme, il est possible lors de sa réfutation de mentionner ses bons côtés en sachant que son erreur se noie dans l’immensité de son œuvre. Quant aux égarés, il est intolérable de citer leurs bons côtés… Ces paroles sont du Sheïkh érudit, le Docteur Sâlih ibn Fawzân – qu’Allah le protège –.

[4] La famille d‘Imrân ; 7

[5] D’après el Bukhârî et Muslim dans leurs recueils e-sahîh.

[6] Voir : l’introduction de Muslim.

[7] Voir : Manhaj ahl e-sunna wa el jamâ’a fî naqd e-rijâl wa e-tawâif (p. 18).

[8] Rapporté par el Bukharî. Voir : el fath (10/471).

[9] Fath el Bârî (10/452).

[10] Voir l’explication d’e-Nawawî de Sahîh Muslim (16/144).

[11] Sahîh Muslim (2/1114).

[12] Voir : Fath el Bârî (9/507).

[13] Fath el Bârî (9/509).

[14] Voir : Manhaj ahl e-sunna wa el jamâ’a fî naqd e-rijâl wa e-tawâif (20-21).

[15] Majmû’ el fatâwâ (28/231-232).

[16] Rapporté par Bukhârî et Muslim.

[17] Majmû’ el fatâwâ (28/234).

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