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ÅÖÇÝÉ ÑÏ
 
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  #1  
ÞÏíã 23 Sep 2010, 04:14 PM
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ÇÝÊÑÇÖí La visite de la mosquée du Prophète

La visite de la mosquée du Prophète

De Sheïkh Sâlih el Fawzân

La visite de la mosquée du Prophète () est une sunna établie. Une prière en son sein vaut mille prières ailleurs, en dehors de La Mecque. Il est légiféré de consacrer un voyage pour y faire la prière. Le Prophète () a dit : « Aucun voyage rituel ne peut être consacré, sauf pour les trois mosquées : la Sainte Mosquée, ma mosquée, et celle d’el Aqsâ. »

Or, cette visite (ziyâra) à Médine ne compte pas parmi les rites du pèlerinage. Elle n’a pas pour vocation de le compléter, et elle n’est pas non plus soumise à une période précise que ce soit avant ou après. Cette ziyâra est méritoire à n’importe quel moment de l’année, par la Volonté d’Allah. Une fois sur place, le fidèle se rend à la mosquée pour y accomplir autant de prières prescrites qu’il pourra. S’il arrive en dehors des heures de prières, il fait les deux rak’a de salutation de la mosquée. Puis, il se dirige vers la tombe du Prophète (). Une fois devant, il dit : e-salâm ‘alaïka yâ rasûl Allah wa rahmat Allah wa barakâtuhu ! Ensuite, il se déplace légèrement sur sa droite, soit en direction de l’Est, pour se retrouver en face d’Abû Bakr à qui il déclare : e-salâm ‘alaïka yâ Abâ Bakr e-Siddîq wa rahmat Allah wa barakâtuhu ! Puis, il va à la tombe d‘Omar qui est un ou deux pas plus loin. Il se tient devant celle-ci pour dire : e-salâm ‘alaïka yâ ‘Omar ibn el Khattâb wa rahmat Allah wa barakâtuhu ! Puis, il s’en va.

S’il décide de faire des invocations, il doit se tourner en direction de la qibla ; il n’est pas légiféré d’essuyer ses mains ni sur les murs de la chambre prophétique ni sur les grillages. C’est plutôt une innovation qui ouvre une porte à l’association. Il n’est pas permis non plus d’implorer le secours du Prophète () ni de lui demander quoi que ce soit ; des pratiques qui relèvent de la grande association (shirk akbar).

Il est légiféré également de visiter le cimetière el Baqî’ pour saluer ses occupants et consacrer des invocations pour eux. Même chose pour les martyrs d’Uhûd. Il est encore moins permis ici de faire du shirk akbar. Il est prévu également de visiter la mosquée de Qubâ pour y faire deux rak’a, conformément à la pratique du Prophète (). En dehors de ces endroits, il n’y a aucune visite à faire à Médine.





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  #2  
ÞÏíã 24 Sep 2010, 01:57 PM
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Les règles de la visite de la mosquée du Prophète
(Partie 1)

D’après le mansak de Sheïkh ‘Abd el ‘Azîz ibn Bâz – qu’Allah lui fasse miséricorde –

Il est légiféré de visiter la mosquée du Prophète () soit avant soit après le hadj.
• D’après el Bukhârî et Muslim, selon Abû Huraïra, le Messager d’Allah () a dit : « Une prière dans ma mosquée vaut mieux que mille prières n’importe où ailleurs en dehors de la Mosquée sacrée. »
• Selon ibn ‘Omar, le Prophète () affirme : « Une prière dans ma mosquée est meilleure que mille prières n’importe où ailleurs en dehors de la Mosquée sacrée. »
• Selon ‘Abd Allah ibn e-Zubaïr, le Messager d’Allah () affirme : « Une prière dans ma mosquée est meilleure que mille prières n’importe où ailleurs en dehors de la Mosquée sacrée. Et une prière dans la Mosquée sacrée vaut mieux que cent prières dans ma mosquée. » Rapporté par Ahmed, ibn Khuzaïma, et ibn Hibbân.
• Selon Jâbir, le Messager d’Allah () déclare : « Une prière dans ma mosquée est meilleure que mille prières n’importe où ailleurs en dehors de la Mosquée sacrée. Et une prière dans la Mosquée sacrée est meilleure que cent mille prières n’importe où ailleurs. » Rapporté par Ahmed, et ibn Mâja. Il existe de nombreux hadîth allant dans ce sens.

En arrivant à la mosquée, il est recommandé au visiteur d’entrer du pied droit en disant, comme pour les autres mosquées : « Bismi Allah, wa e-salât wa e-salâm ‘alâ Rasûl Allah ! A’ûdhu bi Allah el ‘Azhîm wa bi wajhihi el Karîm wa Sultânihi el Qadîm min e-shaïtân e-rajîm ! Allah humma ! iftah lî abwâb rahmatik ! » La mosquée du Prophète () n’a aucune particularité de ce point de vue. Une fois à l’intérieur, il fait deux rak’a dans lesquels il peut invoquer Allah pour les affaires touchant à sa vie ou à sa religion. Le mieux, c’est de prier dans le rawdha, comme le prescrit le hadîth : « Entre ma maison et mon minbar (chaire ndt.), il y a un jardin du Paradis. »

Puis, le fidèle visite la tombe du Prophète () et de ses deux Compagnons Abû Bakr () et ‘Omar (). Il se tient devant celle du Prophète () avec respect et adresse son salut à voix basse en disant : e-salâm ‘alaïka yâ rasûl Allah wa rahmat Allah wa barakâtuhu ! D’après Abû Dâwûd dans son recueil e-sunan, avec une chaîne narrative jugée bonne, selon Abû Huraïra, le Messager d’Allah () a dit : « À chaque fois qu’un homme me salue, Allah me rend mon âme afin que je le lui rende. »

Il n’y a pas de mal à dire par exemple : e-salâm ‘alaïka yâ nabiya Allah ! E-salâm ‘alaïka yâ khaïrata Allah min khalqihi ! E-salâm ‘alaïka yâ saïd el mursalîn, imâm el mutaqqîn ! Ashhadu annaka qad ballaghta e-risâla wa addaïta el amâna wa nasahta el umma, wa jâhadta fî Allah haqqa jihâdihi ! Ces éloges lui conviennent parfaitement. Il prie également sur lui () et invoque pour lui. Il est légitimé en effet d’accompagner les prières au salut qu’on lui adresse, conformément au Verset : Ô croyants ! Priez sur lui et adressez-lui les plus amples salutations. Ensuite, il passe le salut à Abû Bakr () et à ‘Omar () et consacre des invocations pour eux.

Lors de la plupart de ses visites, ibn ‘Omar – qu’Allah les agrée son père et lui – ne disait pas plus que : e-salâm ‘alaïka yâ rasûl Allah ! Pour le Prophète (), e-salâm ‘alaïka yâ Abâ Bakr ! Pour le premier Khalife, et e-salâm ‘alaïka yâ abatâh ! Pour son père. Puis, il s’en allait. Cette visite est exclusivement légitimée pour les hommes. Quant aux femmes, elles n’ont le droit de se rendre à aucune tombe. Selon un hadîth certifié : « Le Prophète () a maudit les femmes qui multiplient les visites des tombes et ceux qui installent dessus des lieux de culte ou des lanternes. »

En revanche, il est légitimé pour tout le monde (hommes et femmes) de consacrer un voyage à Médine pour visiter la mosquée du Messager (), y consacrer des invocations, etc. comme pour n’importe quelle mosquée. Les hadîth cités plus haut vont dans ce sens. Le visiteur y multiplie le dhikr, les invocations et les prières surérogatoires dans l’ambition de gagner une grande récompense.

Il est particulièrement recommandé de multiplier les prières surérogatoires dans le rawdha, conformément au hadîth authentique précédemment cité : « Entre ma maison et mon minbar, il y a un jardin du Paradis. »

Pour les prières prescrites, il vaut beaucoup mieux rechercher les rangs de devant et plus particulièrement le premier, bien qu’ils soient dans l’agrandissement de la mosquée. De nombreux hadîth authentiques encouragent de se présenter au premier rang. Nous avons notamment : « Si les gens connaissaient la valeur de l’adhân et du premier rang, et qu’ils ne trouvaient rien d’autre ensuite pour y avoir droit que le tirage au sort, ils le feraient. »

Il () disait également à ses Compagnons : « Rapprochez-vous et prenez-moi comme imam ; ceux qui sont derrière n’auront qu’à suivre les premiers rangs. Allah laisse derrière celui qui n’arrête pas d’être en retard à la prière. » Rapporté par Muslim.

D’après Abû Dâwûd également, selon ‘Âisha – qu’Allah l’agrée – avec une chaine narrative jugée bonne, le Prophète () a dit : « Allah laisse dernière en Enfer celui qui n’arrête pas d’être en retard aux premiers rangs. »

D’après un hadith certifié, il () a préconisé à ses Compagnons : « Ne devriez-vous pas vous mettre en rang comme les anges le font devant Leur Seigneur ?
- Messager d’Allah, s’exclamèrent-ils, mais comment les anges se mettent-ils en rang devant leur Seigneur ?
- Ils complètent les premiers et se serrent dans les rangs. » Rapporté par Muslim.

De nombreux hadîth – qui ne concernent pas spécialement sa mosquée que ce soit avant ou après les agrandissements – vont dans ce sens. Ailleurs, il encourage ses Compagnons à remplir les rangs en commençant par le côté droit. Il va sans dire que le rawdha ne se trouve pas à droite des rangs. Il est donc plus méritoire de remplir les premiers rangs que de vouloir absolument prier dans le rawdha. À la lumière des hadîth cités plus haut, ce dernier point devient évident, avec l’aide d’Allah.

Il n’est pas permis de passer la main sur les grillages qui renferment les appartements du Prophète (), de les embrasser, ou de faire le tawâf autour. Les pieux prédécesseurs ne nous ont jamais rapporté ce genre de pratiques qui relèvent plutôt de l’innovation condamnable.

Il n’est pas permis non plus de demander quoi que ce soit au Messager () (réclamation, secours, guérison, etc.). Allah est le Seul à qui l’on sollicite ce genre de choses. Solliciter les morts relève de l’association et c’est une forme d’adoration, alors que la religion musulmane repose sur deux piliers :
1- Vouer l’adoration exclusive à Allah.
2- L’adorer conformément à la législation du Messager ().

C’est exactement la définition de l’attestation de foi : lâ ilâh illâ Allah Mohammed Rasûl Allah.
Il est strictement interdit de solliciter directement au Prophète son intercession, comme le stipule le Verset : L’intercession tout entière revient à Allah. Il convient de dire : Ô Allah, accorde-moi l’intercession de Ton Prophète ! Ô Allah, accorde-moi l’intercession de Tes anges, et de Tes pieux serviteurs ! Ô Allah, accorde-moi l’intercession de mes enfants morts ! Etc.

Il est interdit de solliciter quoi que ce soit aux personnes décédées ; intercession ou autre. Les prophètes eux-mêmes ne font pas exception, étant donné que toutes les œuvres du mort sont interrompues, en dehors des exceptions que recensent les textes.

D’après le recueil e-sahîh de Muslim, selon Abû Huraïra, le Messager d’Allah () affirme à ce sujet : « Quand meurt le fils d’Adam, toutes ses œuvres s’interrompent à l’exception de trois : une donation courante (sadaqa jâriya), un savoir utile aux hommes, ou un enfant pieux qui prie en sa faveur. »

Il existe deux cas de figure autorisant l’intercession du Prophète () : avant sa mort et le Jour de la résurrection. La raison, c’est qu’il est à même de le faire à ces deux occasions. Il pourra dans l’au-delà s’avancer et adresser directement aux Seigneurs les demandes des membres de sa communauté. Sur terre, il pouvait le faire de son vivant, mais ce n’était pas propre à lui. Le musulman a le droit de demander à son frère d’intercéder en sa faveur auprès d’Allah, dans le sens où il lui demande de L’invoquer pour lui. Il est permis de répondre à une telle demande dans la mesure où celle-ci est licite. En revanche, le Jour de la résurrection, personne n’aura le droit de parler sans l’autorisation d’Allah, l’auteur des paroles : Qui peut intercéder auprès de Lui sans recevoir Sa permission.

Il n’est pas pertinent de comparer la situation du mort à celle du vivant étant donné que ses actes sont désormais interrompus. Comme il n’est pas pertinent de prendre en exemple la situation du Jour de la résurrection. Nous avons vu plus haut qu’à part, quelques exceptions, plus rien ne joue en faveur du défunt. En l’occurrence, l’intercession n’entre pas dans ces exceptions.

Il va sans dire que le Prophète () est vivant actuellement ; il est dans un meilleur état que les martyrs. Cependant, il s’agit d’une autre vie qui touche à une autre dimension (el barzakh), et qui n’a rien avoir avec son ancienne vie. Elle est également différente de la période où il sera ressuscité. Seul Allah () en pénètre les mystères. Cela explique le hadîth cité plus haut : « À chaque fois qu’un homme me salue, Allah me rend mon âme afin que je le lui rende. » Autrement dit, il est mort et son âme s’est séparée de son corps. Celle-ci lui revient pour lui permettre de rendre le salut aux membres de sa communauté. Les textes du Coran et de la sunna qui sont connus de tous sont clairs sur la question. Sans compter, qu’à l’unanimité des savants, le Prophète () est mort et enterré. Cependant, cela ne l’empêche pas d’avoir une vie parallèle, comme celle des martyrs que relate le Verset : Ne croyez pas que ceux qui ont donné leur vie à Dieu soient morts, mais ils sont plutôt vivants ; ils jouissent des bienfaits auprès de Leur Seigneur.

Nous nous sommes étalés sur ce point sur lequel règne une grande confusion, pour faire obstacle à la tendance qui appelle à l’association et à l’adoration des morts. J’implore Allah d’épargner à tous les musulmans en commençant par moi d’aller à l’encontre de Sa Législation ! Wa Allah a’lam !

À suivre…





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  #3  
ÞÏíã 25 Sep 2010, 08:15 PM
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Les règles de la visite de la mosquée du Prophète
(Partie 2)

D’après le mansak de Sheïkh ‘Abd el ‘Azîz ibn Bâz – qu’Allah lui fasse miséricorde –

Malheureusement, certains visiteurs se permettent d’élever la voix et de rester un long moment auprès de la tombe du Prophète (). Ils s’opposent ainsi aux prescriptions du Coran qui interdisent de lever la voix au-dessus de la sienne, et de s’adresser à lui de la même façon qu’avec les autres. Allah () révèle : Ô Croyants, n’élevez pas votre voix sur celle du Prophète, et ne levez pas le ton devant lui, comme vous le faites entre vous dans vos discussions, en risquant ainsi de voir vos œuvres annulées sans vous en rendre compte • Ceux qui baissent leur voix en présence du Messager d’Allah, ceux-là, Allah a éprouvé leur cœur de la piété ; ils reçoivent le pardon et une récompense immense.

D’autre part, en restant longtemps sur place sous prétexte de multiplier les salam, on crée un encombrement et un brouhaha général ; ce qui s’oppose aux prescriptions du Verset. Il faut respecter le meilleur des hommes autant après sa mort que de son vivant. Le musulman doit veiller à respecter les normes religieuses. Une autre erreur consiste à consacrer, les mains levées au ciel, des invocations en direction de la tombe. Les pieux prédécesseurs parmi les Compagnons du Messager d’Allah () et leurs fidèles successeurs n’ont jamais eu recours à ce genre de pratiques, qui relèvent plutôt de l’innovation. Le Prophète () nous enseigne pourtant : « Accrochez-vous donc à ma tradition et à celle des nobles khalifes bien guidés. Tenez-la bien et prenez-la fermement par les molaires. Et méfiez-vous des choses nouvelles, car toute nouveauté est innovation et toute innovation est égarement. » Rapporté par Abû Dâwûd et e-Nasâî avec une chaine narrative jugée bonne.

Il () a dit également : « Toute innovation qui ne fait pas partie de notre ordre sera refusée. » Rapporté par el Bukhârî et Muslim. Une version chez Muslim précise : « Toute action non conforme à notre ordre sera refusée. »

Un jour, qu‘Alî ibn el Husaïn (Zaïn el ‘Âbidîn) – qu’Allah les agrée son père et lui – vit un homme invoqué auprès de la tombe du Prophète (), il l’en empêcha et se justifia en disant : « Ne veux-tu pas que je te fasse entendre un hadîth que j’ai entendu de mon père ? Selon ‘Alî, mon grand-père, le Messager d’Allah () a dit : « Ne faites pas de ma tombe un lieu de cérémonie, ni de vos maisons un cimetière, et priez sur moi, car vos prières me sont transmises d’où que vous soyez. » Rapporté par l’érudit Mohammed ibn ‘Abd el Wâhid el Maqdisî dans son ouvrage el ahâdîth el mukhtâra.

Devant la tombe, certains visiteurs posent les deux mains sur la poitrine ; la main droite sur la main gauche, comme s’ils étaient en prière. Il n’est pas permis pour le salut de se mettre en position de prière devant personne ; ni devant la tombe du Prophète () ni devant un roi, ni devant un membre parmi l’élite, etc. Cette position qui manifeste l’humiliation extrême et la dévotion est uniquement réservée à Dieu. Dans son recueil fath el Bârî, l’érudit ibn Hajar fait ce constat en s’appuyant sur des paroles de savants. C’est pourtant clair pour celui qui réfléchit un peu et qui n’a d’autre ambition que de suivre le chemin des pieux prédécesseurs.

Quant au sort de celui qui se laisse emporter par les passions et le suivisme aveugles, et qui se fait une mauvaise opinion de prêcheurs traditionalistes, il revient à Allah. J’implore Allah de nous guider et de le guider également ! Qu’Il nous permette de placer la vérité au-dessus de tout ! Il est certes plus à même de recevoir nos invocations !

Il ne convient pas non plus de se tourner de loin en direction de la tombe du Prophète (), en bougeant les lèvres pour lui faire le salut ou pour consacrer des invocations. Cette pratique est du même registre que les précédentes, soit une innovation condamnable. Le musulman ne se permet pas d’innover dans la religion sans n’avoir reçu aucun consentement préalable du Seigneur. C’est plus une façon de s’éloigner de Lui que de s’en approcher et de gagner Son élection ! L’imam Mâlik condamnait ce genre de pratique, et disait : « Il ne vaut rien de plus pour les dernières générations que ce qui valait pour les premières d’entre elles. » Soit, de suivre scrupuleusement la voie du Prophète (), de ses khalifes bien guidés, de ses Compagnons et de ses fidèles successeurs. La réforme passe indubitablement par là. Qu’Allah accorde aux musulmans de suivre la voie du salut et du bonheur ! Qu’Il les honore sur terre et dans l’au-delà ! Il est certes Généreux et Magnificent !

• Remarque

La visite de la tombe du Prophète () n’entre nullement dans les rites du hadj ; elle n’est ni une obligation ni une condition de validité, contrairement aux idées reçues. Celle-ci est simplement recommandée pour ceux qui passent par Médine. Il n’est pas permis de consacrer un voyage spécialement pour la visiter. Ce voyage doit avoir pour ambition la mosquée du Prophète (), non sa tombe ; et une fois sur place, on en profite pour la voir, et au passage pour voir celle de ses deux Compagnons. Donc, cette visite est liée à celle de la mosquée. D’après el Bukhârî et Muslim, le Prophète () a dit : « Aucun voyage rituel ne peut être consacré, sauf pour les trois mosquées : la Sainte Mosquée, ma mosquée, et celle d’el Aqsâ. »

Si la visite de sa tombe ou celle de n’importe qui d’autre avait été légiféré, il n’aurait pas manqué de nous le faire savoir. Il est en effet le meilleur conseiller qui soi, le plus savant et le plus pieux des hommes. Il nous transmit clairement le message, orienta sa communauté vers tout le bien possible, et la mit en garde contre tout le mal possible. Il nous avertit notamment de ne consacrer aucun voyage rituel en dehors de trois mosquées. Il nous mit également en garde dans le hadîth : « Ne faites pas de ma tombe un lieu de cérémonie, ni de vos maisons un cimetière, et priez sur moi, car vos prières me sont transmises d’où que vous soyez. » Si on avait le droit de consacrer un voyage pour sa tombe, cela voudrait dire qu’elle deviendrait un lieu de cérémonie. En outre, il arriverait ce qu’il craignait tant au cours de sa vie, soit de faire de l’excès sur sa personne.

Malheureusement, beaucoup de gens en sont arrivés là en se basant sur la croyance qu’il est légiféré de visiter sa tombe (). Tous les hadîth pouvant aller dans ce sens ont des chaines narratives, soit faibles, soit purement inventé. De grands spécialistes comme Dâraqutnî, el Baïhaqî, ibn Hajar, etc. en sont arrivés à cette conclusion. Il n’est donc pas permis de les opposer aux autres textes qui interdisent de voyager pour visiter des tombes, et qui, eux, sont authentiques.

Voici quelques exemples de hadîth inventés sur le sujet. Le but, c’est de les connaitre afin de s’en méfier et de ne pas se laisser abuser.

1- « Celui qui fait le pèlerinage sans me visiter, c’est comme s’il s’était éloigné de moi. »
2- « Celui qui me visite après ma mort, c’est comme s’il m’avait visité de mon vivant. »
3- « Celui qui, dans une même année, nous rend visite à mon père Ibrahim et à moi, je lui garantis auprès d’Allah d’entrer au Paradis. »
4- « Celui qui visite ma tombe aura droit à mon intercession. »

Après avoir cité la plupart de ces versions dans son ouvrage e-talkhîs, ibn Hajar fait le commentaire suivant : « Les voies de ces hadîth sont toutes faibles. »
Le hâfizh el ‘Uqaïlî a dit : « Aucun hadîth dans ce domaine n’est authentique. »

Ibn Taïmiya – qu’Allah lui fasse miséricorde – dont l’étendue de son savoir et son érudition ne sont plus à vanter, affirme sans le moindre doute que ces hadîth sont tous inventés. Si cela n’avait pas été le cas, les Compagnons auraient été les premiers à les mettre en pratique, et à informer la communauté de leurs mérites. Eux, qui sont les meilleurs des hommes après les prophètes, et les plus connaisseurs des limites de la Législation du Seigneur. Ils sont les meilleurs conseillers et prédicateurs qui soi, et aucun d’entre eux ne nous rapporte une parole allant dans ce sens. Et quand bien même certains de ces textes auraient une origine, il faudrait les prendre dans le sens où cette visite deviendrait légale pour ceux qui sont sur place. Non qu’il faille consacrer un voyage pour la tombe du Prophète (). C’est la seule façon de concorder entre les textes, mais Dieu () Seul sait !

La visite recommandée de Qubâ et du Baqî’

Il est recommandé également une fois à Médine de visiter la mosquée de Qubâ. D’après el Bukhârî et Muslim, selon ibn ‘Omar : « Le Prophète () visitait à pied ou à monture la mosquée de Qubâ où il faisait deux rak’a. »
Selon Sahl ibn Hanîf, le Messager d’Allah () a dit : « Celui qui se purifie chez lui pour se rendre ensuite à la mosquée de Qubâ pour y faire la prière, aura la récompense d’une ‘omra. » Rapporté par Ahmed, e-Nasâî, ibn Mâja à qui revient l’énoncé, et el Hâkim.

Il est légiféré également de visiter le cimetière d’el Baqî’, des martyrs d’Uhûd, et plus particulièrement la tombe de Hamza. Le Prophète () leur rendait visite et leur consacrait des invocations. Il préconise à ce sujet : « Visitez les cimetières, ils vous rappelleront l’au-delà. » Rapporté par Muslim.

Il () enseignait également à ses Compagnons la formule à dire une fois sur place, et que voici : « E-salâm ‘alaïkom ahl e-diyâr min el mu-minûn wa el muslimîn, wa inna in shâ Allah, bikom lâhikûn ! Nas-alu Allah lanâ wa lakom el ‘âfiya. » Rapporté par Muslim, selon Sulaïmân ibn Buraïda, selon son père.

D’après e-Tirmidhî, selon ibn ‘Abbâs – qu’Allah les agrée son père et lui –, le Prophète () passa devant le cimetière de Médine, et se tint en face des tombes pour invoquer : « E-salâm ‘alaïkom yâ ahl el qubûr ! Yaghfir Allah lanâ wa lakom ! Antum salafunâ wa nahnu bi el athar. »

Ces hadîth nous apprennent qu’il est légiféré de visiter les cimetières pour deux raisons : penser à l’au-delà et aux occupants des tombes en consacrant pour eux des invocations et en leur souhaitant la miséricorde Allah. L’endroit n’est pas prévu pour ses propres invocations (réclamation, secours, guérison, etc.). Ce n’est pas un lieu de dévotion, et il n’est pas permis de solliciter Allah par l’intermédiaire de leur personne ou de leur rang. Ce genre de pratiques relève plutôt de l’innovation condamnable. Allah ne l’a jamais légiféré ni Son Messager ni nos pieux prédécesseurs (). Le Prophète () a même interdit de dire de mauvaises paroles (hujr) dans un cimetière, comme le révèle le hadîth : « Visitez les cimetières, mais n’y dites pas de mauvaises paroles. »

Toutes ces pratiques ont un point commun, soit l’innovation. Néanmoins, elles n’ont pas toutes la même gravité. Certaines d’entre elles n’atteignent pas le degré d’association. Ex. : invoquer Allah auprès des tombes, Le solliciter par la personne ou le rang de ses occupants, etc. D’autres relèvent de la grande association. Ex. : invoquer directement les morts, chercher leur aide, etc. Nous avons expliqué ce point en détail dans les lignes précédentes. Il faut faire attention, et demander au Seigneur de nous venir en aide et de nous guider. Il est () certes Notre Guide et Celui qui nous accorde la réussite ! Il n’y pas de dieu ni de seigneur en dehors de Lui !

Voilà, c’est la dernière chose que nous voulions énoncer. Louange à Allah à tous les instants ! Que les Prières d’Allah et Son Salut soient sur Son serviteur et Messager, l’élu de Ses créatures, Mohammed, ainsi que sur ses proches, ses Compagnons, et leurs fidèles successeurs jusqu’à la fin du monde !



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ÞÏíã 29 Sep 2010, 10:57 PM
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Fatwâ sur la visite de la mosquée du Prophète
(Partie 1)

Information sur les mosquées à visiter à Médine : fatwâ du Conseil permanent sur les règles de la ziyâra.

Au nom d’Allah, le Très Miséricordieux, le Tout Miséricordieux

Fatwa n° 19729 en date du 27/6/1417 h.

Louange à Allah uniquement ! Que les Prières d’Allah et Son Salut soient sur celui après qui il n’y aura plus de prophète !

Suite à la question posée à Son Éminence le grand mufti par l’auteur des initiales mîm, alif, ‘aïn, et qui fut transféré au secrétariat général de l’Ordre des grands savants nº 1873 en date du 30/3/1418 h. ; et après consultation du Comité permanent de la recherche scientifique et de la fatwa de cette question dont voici l’énoncé :

« Votre Éminence ! Auriez-vous l’obligeance de répondre aux questions suivantes :

Premièrement : Quel est le statut en regard de la Législation islamique de se rendre à Médine pour prier à la mosquée du Prophète (). Puis, d’aller aux mosquées historiques de Qubâ, Qiblataïn, Jumu’a, et le groupe de mosquée musallâ (Ghamâma, e-Sidîq, et ‘Alî), etc. Une fois à l’intérieur, on y prie deux rak’a de salutation. Cela est-il permis ?

Deuxièmement : après la prière à la noble mosquée du Prophète (), le visiteur a-t-il le droit de se rendre aux autres mosquées historiques de la ville, juste pour les contempler et méditer sur l’histoire de nos pieux prédécesseurs. C’est également un cours pratique des connaissances acquises dans les livres d’exégèse (tafsîr), de hadîth, et d’Histoire relatant les expéditions prophétiques et les emplacements des différentes tribus ansârs ? Si vous pouviez me donner une réponse. »

Après étude, le Conseil de la fatwâ a donné la réponse suivante :

Pour répondre à ces deux questions, il incombe de tenir compte du détail suivant :

Premièrement : en faisant un recensement exhaustif des mosquées de Médine, il en ressort qu’elles se répartissent en plusieurs catégories :

1- Des mosquées dont le mérite est reconnu par les textes ; leur nombre ne s’élève pas à plus de deux :

- L’une d’entre elles est la mosquée du Prophète () qui est concerné en premier lieu par le Verset : Une mosquée fondée sur la piété depuis le premier jour, est plus digne de ta présence ; il y a des hommes qui aiment se purifier, et Allah aime ceux qui se purifient. C’est la deuxième mosquée pour laquelle il est permis de consacrer un voyage spirituel comme l’expriment des textes authentiques de la sunna. Un hadîth certifié et explicite nous apprend également : « Une prière dans ma mosquée vaut mieux que mille prières partout ailleurs en dehors de la Mosquée Sacrée. »
- La mosquée de Qubâ pour laquelle le Verset précédent fut révélé : Une mosquée fondée sur la piété depuis le premier jour. En outre, selon Usaïd ibn dhuhaïr el Ansârî – qu’Allah les agrée son père et lui –, le Prophète () a dit : « Une prière à la mosquée de Qubâ à la valeur d’une ‘omra. » Rapporté par e-Tirmidhî, ibn Mâja, etc. Selon Sahl ibn Hunaïf, le Messager d’Allah () a dit : « Celui qui se purifie chez lui pour se rendre ensuite à la mosquée de Qubâ pour y faire la prière, aura la récompense d’une ‘omra. » Rapporté par Ahmed, e-Nasâî, ibn Mâja à qui revient l’énoncé, etc.

2- Les autres mosquées de la ville qui ont le même statut que les mosquées traditionnelles, et qui ne jouissent d’aucun mérite particulier.

3- Les mosquées qui furent construites vers ou sur les lieux mêmes où le Prophète () fit la prière. Ex. : la mosquée des banû Sâlim, la place de la prière de l’aïd. Celles-ci ne concèdent aucun mérite particulier. Aucun texte n’encourage à y faire deux rak’a.

4- Les mosquées innovées qui sont imputées à l’époque du Prophète () ou des quatre Khalifes, et qui sont devenues de lieux de visite. Ex. : les sept mosquées, la mosquée de la montagne Uhûd, etc. Celles-ci n’ont aucune légitimité textuelle. Il n’est donc pas permis de s’y rendre juste dans le but d’y consacrer des actes d’adoration ni pour d’autres raisons. Une telle démarche relève de l’innovation manifeste.

Selon le grand principe de la religion : Allah est le seul objet d’adoration et les enseignements de Son Messager Mohammed () sont la seule source scripturaire, soit le Coran et la sunna. Puis, les annales des anciens qui ont appris la religion directement de la bouche du Prophète () et qui nous l’ont transmises intégralement. Ces derniers nous mettent également en garde contre les innovations, conformément aux commandements du meilleur des hommes que relate un hadîth authentique dont voici les termes : « Toute innovation qui ne fait pas partie de notre ordre sera refusée. » Selon une version : « Toute action non conforme à notre ordre sera refusée. »

Le Prophète () déclare également : « Accrochez-vous donc à ma tradition et à celle des nobles khalifes bien guidés. Tenez-la bien et prenez-la fermement par les molaires. Et méfiez-vous des choses nouvelles, car toute nouveauté est innovation et toute innovation est égarement. » Un autre hadîth nous apprend : « Suivez les traces de mes deux successeurs : Abû Bakr et ‘Omar. »

Il y a l’histoire également où certains Compagnons sollicitèrent au Prophète () de leur désigner un arbre auprès duquel ils rechercheraient la baraka, et sur lequel ils accrocheraient leurs armes : « Allah akbar ! S’exclama-t-il en réponse, C’est une vraie coutume ! Vous avez demandé – par Celui qui détient mon âme dans Sa Main – la même chose que les enfants d’Israël demandèrent à Mûsâ ! Désigne-nous une divinité comme la leur. »

Selon une autre annale : « Les Juifs se sont divisés en soixante et onze sectes, tandis que les chrétiens se sont divisés en soixante-douze sectes. Quant à cette communauté, elle va se diviser en soixante-treize sectes ; toutes sont vouées à l’Enfer à l’exception d’une seule.
- Laquelle Messager d’Allah, demandèrent les Compagnons ?
- C’est la voie sur laquelle nous sommes mes Compagnons et moi. » »

D’après ibn Wadhdhâh, avec sa propre chaine narrative, selon ibn Mas’ûd, ce dernier donna l’ordre de détruite une mosquée que ‘Amr ibn ‘Utba et ses compagnons bâtirent à zhahr el Kûfa (dans la campagne de Kûfa ndt.). Par la suite, il apprit qu’ils se réunissaient dans le coin d’une mosquée à l’intérieur de la ville et dans laquelle ils faisaient du tasbîh (dire : subhâna Allah ndt.), du tahlîl (dire : lâ ilâh illâ Allah ndt.) et du takbîr (dire : Allah akbar ndt.) un nombre de fois déterminé. Il revêtit un burnous (manteau ndt.) et se rendit à cette mosquée. Une fois sur place, il s’assit au milieu de leur groupe. Il resta un moment. Lorsqu’il confirma ce qu’il disait vraiment, il ôta son burnous de la tête, et s’exclama : « Je suis Abû ‘Abd e-Rahmân ! » Puis, il enchaina : « Soit vous avez dépassé les Compagnons de Mohammed en savoir soit vous avez rapporté une innovation ténébreuse… » Lui et d’autres mirent en garde contre l’innovation et encouragèrent à suivre le chemin des anciens.

Selon une annale certifiée, ‘Omar fit coupé l’arbre sous lequel les Compagnons prêtèrent allégeance au Prophète () de baï’at e-Ridhwân, quand il vit que certains gens s’y rendaient intentionnellement. Il se renseigna sur eux et on lui fit savoir qu’ils voulaient prier au même endroit que le Prophète () ; il se situait sur la route du hadj. Dans un élan de colère, ‘Omar s’écria : « En recherchant les traces de leurs prophètes, les communautés avant vous coururent à leur perte. » Fin de citation.

À suivre…



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  #5  
ÞÏíã 30 Sep 2010, 06:56 PM
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Fatwâ sur la visite de la mosquée du Prophète
(Partie 2)

Fatwâ du Conseil permanent sur les règles de la ziyâra.

Il va sans dire que les mosquées sont construites dans le but de réunir les fidèles pour l’adoration. La Législation musulmane encourage ce genre de regroupement, mais la présence de sept mosquées les unes à côté des autres ne remplit pas cette ambition. Au contraire, celles-ci ont pour résultat de diviser les musulmans ; ce qui s’oppose à l’une des ambitions de notre Législation. Leur construction n’a pas été motivée pour la réunion des fidèles dans un même lieu, étant donné qu’elles sont proches les unes des autres. Le vrai but, c’est de venir pour y chercher la baraka, et spécialement y faire la prière et des invocations. Dans ce sens, c’est une innovation manifeste !

Quant à l’appellation « les sept mosquées », elle n’a aucune origine historique. Il est vrai qu’ibn Zabâla nomme masjid el fath, mais il est connu pour être un menteur, comme en témoigne les grandes références traditionnistes. Il est mort à la fin du deuxième siècle. Plus tard, l’historien ibn Shabba la cita également. Il est notoire que les historiens ne portent pas leur attention sur les chaines narratives et l’authenticité des hadîth. Ils se contentent de rapporter ce qu’ils entendent. Ils se reposent sur l’information du rapporteur, comme l’explique l’érudit Imam ibn Jarîr dans son ouvrage e-târîkh. Ainsi, en regard purement des textes, les noms de ces mosquées ou ne serait-ce qu’un seul d’entre eux, n’ont aucune origine qui reposerait sur une chaine narrative authentique. Les Compagnons veillaient à transmettre tous les faits et gestes du Prophète (). Rien ne leur échappait, pas même la façon dont il faisait ses besoins.

Ils nous ont rapporté notamment que le Prophète () se rendait toutes les semaines à la mosquée de Qubâ, et qu’il visita les martyrs d’Uhûd peu avant de mourir, comme pour leur faire ses adieux. Les recueils de sunna regorgent d’annale de ce genre. Les grands érudits et historiens ont enquêté sur l’origine des noms qu’on attribue à certaines mosquées de Médine. Le grand savant e-Samhûdî – qu’Allah lui fasse miséricorde – témoigne : « Je n’ai trouvé aucune origine à toutes ces appellations. » Ailleurs, il confirme : « … en sachant que je n’ai rien trouvé sur l’origine de ces appellations ni à qui sont affiliées les deux mosquées précédemment citées dans les paroles d’el Matarî. »

Quant à Sheïkh el Islam ibn Taïmiya – qu’Allah lui fasse miséricorde –, il est l’auteur des paroles : « En résumé, les Compagnons et leurs fidèles successeurs n’ont érigé aucune bâtisse sur les traces historiques des prophètes comme les endroits où ils étaient passés, où ils firent la prière ou quelque chose de précis. Ils n’ont jamais construit une mosquée spécialement en l’honneur des vestiges des prophètes et des pieux. Leurs imams à l’instar d‘Omar ibn el Khattâb interdisaient de choisir comme lieu de prière l’un des endroits où le Messager d’Allah () fit la prière sans intention particulière. » Ensuite, il mentionne que ‘Omar, mais aussi les autres Compagnons (les quatre Khalifes, les dix promus au Paradis, ibn Mas’ûd, Mu’âdh ibn Jabal, Ubaï ibn Ka’b, etc.) ne venaient pas intentionnellement faire la prière dans ces endroits.

Puis, Sheïkh el Islam souligne que de nombreuses mosquées parsèment la ville de Médine. En dehors de Qubâ, il n’y a aucun mérite particulier à faire la prière dans l’une d’entre elles. « Les mosquées et les mausolées construits au-dessus des tombes et des vestiges sont des innovations introduites dans la religion musulmane. Elles sont à mettre au compte de ceux qui ne pénètrent pas la Législation divine révélée à Mohammed (). Celle-ci se particularise pour, d’une part, inviter à parfaire l’unicité et à rendre le culte exclusif au Seigneur de l’Univers. D’autre part, elle ferme toutes les portes menant à l’association, et qui furent ouvertes par Satan. » Fin de citation.

Dans son livre el i’tisâm, e-Shâtibî affirme pour sa part : « Quand ‘Omar se rendit compte que les gens allaient prier exprès à l’endroit où le Messager fit la prière (), il s’exclama : « C’est de cette façon que les peuples avant vous coururent à leur perte ; ils cherchaient les vestiges de leurs prophètes pour construire dessus leurs églises et synagogues. » Dans ce registre, il dit également : « ibn Wadhdhâh affirme que l’Imam Mâlik abhorrait toute innovation, même pour les bonnes choses, car il craignait qu’on en fasse une tradition, et qu’on légifère une pratique qui n’était pas connue auparavant. » Fin de citation.

Ailleurs, e-Shâtibî – qu’Allah lui fasse miséricorde – donne certains détails : « Ibn Kinâna fut interrogé au sujet des sites historiques de Médine. Ce dernier répondit : « Qubâ est le seul reconnu d’entre tous… Selon une annale certifiée, ‘Omar fit couper l’arbre auprès duquel certains gens se rendaient pour faire la prière. Il craignit qu’il devienne une tentation (fitna). Dans akhbâr el Madîna, d’Omar ibn Shabba, et après lui, el ‘Aïnî dans sharh el Bukhârî, de nombreuses mosquées sont recensées, mais aucune d’entre elles n’était désignée sous le nom des sept mosquées. Même masjid el fath ne figure pas dans la liste, en sachant qu’elle doit son nom à Abû el Haïja, le wazir de la dynastie ‘Ubaidite dont la tendance n’est un secret pour personne. Ces mosquées devinrent un lieu d’attraction pour beaucoup de visiteurs qui y allait pour la prière et la baraka, lors de leur séjour à Médine.

Malheureusement, nombre d’entre eux sont induits en erreur. Cette pratique est pourtant une innovation manifeste. La présence de ces mosquées va en contradiction avec l’un des principes et des enseignements de la religion qui commande de vouer le culte exclusif à Allah. La sunna nous enjoint de les enlever, conformément au hadîth : « Toute action non conforme à notre ordre sera refusée. » Nous avons le devoir de les enlever pour éviter toute mauvaise tentation, pour prévenir contre le shirk, et pour garder pure la croyance des musulmans. En outre, c’est un moyen de préserver l’unicité et d’imiter le Khalife bien guidé, le Prince des croyants ‘Omar ibn el Khattâb. Ce dernier en effet fit couper l’arbre sous lequel les Compagnons firent allégeance au Prophète () à el Hudaïbiya, lorsqu’il se rendit compte qu’il était devenu un lieu d’attraction. Il craignait pour eux, la fitna. Il expliqua que les peuples anciens coururent à leur perte en se mettant à l’affut des traces des prophètes, sans que cela ne leur fût demandé. Ils légiféraient ainsi des lois sans le consentement d’Allah. » Fin de citation.

Deuxièmement : par rapport à ce que nous avons cité précédemment, il faut savoir qu’orienter les visiteurs vers les mosquées innovées, comme les sab’a masâjid dans le but de découvrir les sites historiques, d’y consacrer le culte, de passer la main sur leur mur et leur mihrab, ou d’y chercher la baraka est une innovation. C’est une forme d’association. Ces pratiques sont comparables à celles de mécréants de l’ère païenne, toute catégorie confondue. Le musulman qui se veut du bien à lui-même doit renoncer à ces pratiques et encourager ses frères musulmans à faire de même.

Troisièmement : ainsi, il devient clair qu’il est interdit à ces gens peu scrupuleux de prendre l’argent des pèlerins et des visiteurs pour les emmener à des endroits comme les sept mosquées. Cet argent qu’il gagne est illicite, car il contribue à répandre l’innovation. Ils doivent donc renoncer à ce genre d’activité : Allah offre une issue heureuse à celui qui le craint • Et Il pourvoit à ses besoins d’où il s’y attend le moins.

Qu’Allah nous vienne en aide ! Que les Prières d’Allah et Son Salut soient sur notre Prophète Mohammed, ainsi que sur ses proches et ses Compagnons !

Conseil permanent de la recherche scientifique et de la fatwa

Le président
‘Abd el ‘Azîz ibn ‘Abd Allah ibn Bâz

Le vice-président
‘Abd el ‘Azîz ibn ‘Abd Allah ibn Mohammed Âl e-Sheïkh

Membre
‘Abd Allah ibn ‘Abd e-Rahmân el ghudaïyân

Membre
Bakr ibn ‘Abd Allah Abû Zaïd

Membre
Sâlih ibn Fawzân el Fawzân


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