De l’impérativité du fait de se présenter par son nom et non par sa kunya

[نسيم منصري]

Cours et exhortations:
Conseil extrait de l’allocution précédente :

De l’impérativité du fait de se présenter par son nom et non par sa kunya

Dans la treizième rencontre des étudiants avec le noble cheikh Muḥammed ibn Hadi El Madkhali qui eut lieu le 6/Jumada el akhira/1435 de l'hégire à la mosquée de Bani Salima à Médine, le cheikh Muḥammed - qu’Allah le préserve - a dit :

« La troisième chose vers laquelle j'aimerais attirer l'attention concerne l'utilisation des kunya dans les écrits, tel que le fait de se présenter en disant qu’on est « Abu untel ». En effet, l’utilisation des kunya a fait se perdre les noms et c'est pour cela que les ʿulémas dans le passé eurent besoin de consacrer des livres aux kunya. Ils classèrent les rapporteurs dont la kuniya est telle, en énumérant sous ce titre de chapitre les différents noms correspondant en disant : untel fils d'untel fils d'untel fils d'untel, puis : untel fils d'untel fils d'untel fils d'untel, puis untel fils d'untel fils d'untel fils d'untel, puis en passant à une autre kunya et ainsi de suite.
Comment le détenteur de telle kunya pouvait-il être connu, et comment pouvait-on savoir que c’est untel qui était précisément visé par telle kunya ?
Il était reconnu selon le rang qu'il occupait entre les différents élèves d’une part, et les différents cheikhs d’une autre.
Je dis donc à mes frères, mes enfants et bien-aimés parmi ceux à qui parviendra ce discours, qu'ils ne se reposent pas sur ce qui est écrit au nom d'untel et untel, d’Abu untel et d’Abu untel jusqu'à ce qu'ils s'assurent que celui-ci est bien untel fils d'untel en personne.
Je dis cela car il est établi de source sûre qu'une partie de ceux qui se présentent par leur kunya cherchent par cela à se camoufler, l'individu se cache alors afin qu'il ne soit pas dévoilé par son nom en écrivant ainsi ce qu'il veut écrire. Il peut également chercher par cela à se faire passer pour autre que lui. En effet, il se peut qu'il y est une personne à qui la même kunya est attribuée et qu’il cherche à tromper les gens en leur faisant croire que cette parole est d'untel alors qu'elle n'est pas de lui.
Cela nous oblige donc à prendre nos précautions.; cette occasion, j’invite donc mes frères, mes enfants et mes bien-aimés à ce que chacun se présente sous son propre nom. Ainsi, lorsqu'il est amené à écrire, qu'il dise qu’il est untel fils d'untel fils d'untel, et lorsqu'il correspond avec les cheikhs, qu'il dise : Je suis untel fils d'untel fils d'untel ; et lorsqu'il est amené à téléphoner, qu'il ne dise pas : Je suis Abu untel! [Qu'il dise plutôt] : Je suis untel fils d'untel fils d'untel.
Ce sont les gens qui l'honoreront en l’appelant par sa kunya. Ce n'est pas à lui de se présenter par sa kunya ! Voilà ce qui a été rapporté dans les bienséances prophétiques.
Il convient donc d'observer cela.
Aujourd'hui à chaque fois que quelqu'un t'appelle il te dit : « Je suis Abu untel ». Quel Abu untel es-tu ? Dis plutôt : Je suis untel fils d'untel fils d'untel. Quant [au fait de dire] : Abu untel, c'est là une manière qui ne convient pas. Il est impératif que tu fasses savoir qui tu es d’une manière qui fera que tu ne resteras pas inconnu et qui mettra fin à toute confusion.
Abu untel… Si je connaissais cet individu en personne c'est moi même qui l’aurait appelé par sa kunya. Quant au fait que tu m'appelles pour la première fois et que tu dises : « Je suis Abu untel », c’est là une erreur et c’est contraire à la Sunna.

La Sunna est que l'individu dise : Je suis untel - en citant son nom -. De la même manière qu'il ne doit pas dire : C'est moi, c'est moi, lorsqu'il demande la permission d'entrer, il ne doit pas dire également : c'est Abu untel, car il se peut qu'il y est auprès de son interlocuteur plusieurs individus ayant cette même kunya, il va alors penser que tu es untel, et il t’ouvrira la porte et s’apercevra alors que tu es une autre personne.
Il est donc obligatoire à l'individu de dire : Je suis untel, en mentionnant son nom.
Voilà concernant ce point, ce vers quoi j'ai voulu attirer votre attention, mes chers frères et bien-aimés. »