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ÞÏíã 22 Dec 2014, 08:00 PM
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ÇÝÊÑÇÖí Abâ Btîn

Abâ Btîn

(Partie 1)


Midhat ibn el Hasan el Farrâj est l’auteur d’un livre ayant eu beaucoup d’écho. Et pour cause, El ‘udhr bi el jahl taht el mijhar e-shar’î fut considéré par Sheïkh ‘Abd Allah Jibrîl comme l’ouvrage le plus fourni sur le sujet. Il fut préfacé par ‘Abd Allah e-Sa’d et ‘Abd Allah el Ghunaïmân. Comme son nom l’indique il parle du ‘udhr bi el jahl et plus particulier de l’excuse de l’ignorance dans le shirk akbar. Il s’appuie sur de nombreuses citations de savants et notamment d’aimmat e-da’wa.


Il fait dire à Mohammed ibn ‘Abd el Wahhâb, le fondateur de la prédication najdite et à ibn Taïmiya et son élève ibn el Qaïyim avant lui, qu’en aucun cas, un coupable éventuel ne peut être considéré musulman. il y a beaucoup à dire sur cette thèse, mais, un passage a retenu mon attention. Il illustre à lui seul, contre toute attente, que cette opinion est loin de faire l’unanimité des savants, et elle est encore moins celle des trois références citées plus-haut. Il s’agit d’un long passage du Sheïkh Abâ Btîn qui démontre le contraire ce que Midhat cherche à établir.


En voici le contenu :


« Ceux qui polémiquent en faveur des païens s’inspirent de l’histoire de l’homme ayant demandé à sa famille de brûler son corps après sa mort. Ils en concluent que l’ignorant ayant commis un acte de mécréance (kufr) est excusable. Seul un obstiné (mu’ânid), à leurs yeux, peut devenir mécréant.
Nous disons en réponse à cet argument qu’Allah (I) envoya Ses messagers aux hommes comme annonciateurs et avertisseurs. Il a ainsi coupé court à toute excuse pouvant venir de leur part. Le plus grand enseignement sur lequel portait leur message était l’adoration exclusive d’Allah sans Lui vouer d’associé. Ils ont donc condamné l’association qui revient à adorer un autre que Lui.


Si on donne l’excuse de l’ignorance à celui qui commet du shirk akbar (l’association majeure), alors qui ne serait pas excusable ? Si l’on s’en tient à ce raisonnement, cela voudrait dire que la preuve céleste s’applique uniquement contre l’obstiné. Quoi que les partisans de cette tendance ne peuvent étendre ce principe à toutes les questions, sinon, ils sont obligés de se contredire. Ils ne peuvent en effet hésiter à kaffar celui qui doute du moindre fondement de la religion (la mission de Mohammed (r), la Résurrection, etc.), en sachant que le doute est une forme d’ignorance.


Dans les ouvrages de figh, les légistes – qu’Allah leur fasse miséricorde – définissent l’apostat comme suit : un musulman qui renie sa religion dans les paroles, les actes, la croyance, ou par scepticisme. Or, c’est l’ignorance qui est la cause du scepticisme. Cela impliquerait de ne pas kaffar les Juifs, les chrétiens, ceux qui se prosternent devant le soleil, la lune, et les idoles en raison de leur ignorance ! On devrait dire la même chose pour ceux qu’Ali ibn Abî Tâlib condamna au bûché, alors que nul ne doute qu’ils étaient des ignorants. Les savants – qu’Allah leur fasse miséricorde – sont unanimes à sortir de la religion celui qui ne kaffar pas les Juifs et les chrétiens ou qui tout simplement douterait de leur mécréance. Pourtant, nous sommes convaincus que la plupart d’entre eux sont des ignorants…


Donner une excuse à celui qui commet du kufr par une erreur d’interprétation (ta-wîl), un effort d’interprétation (ijtihâd), une erreur involontaire (khata), par suivisme ou par ignorance, c’est aller à l’encontre du Coran de la sunna et du consensus. Il n’y a aucun doute là-dessus ! Sans compter que les partisans de cette tendance sont obligés d’aller à l’encontre de leur propre principe. Sinon, nul doute qu’ils deviennent eux-mêmes des mécréants. C’est du même ordre que de s’abstenir de kaffar celui qui doute de la mission de Mohammed (r).


Quant à l’homme qui demanda à sa famille de brûler son corps après sa mort, Allah lui pardonna certes, bien qu’il doutait d’un Attribut divin. La raison, c’est que la preuve céleste ne lui était pas parvenue sur le sujet, comme le prétendent plus d’un savant. Sheïkh Taq-ï e-Dîn [ibn Taïmiya] – qu’Allah lui fasse miséricorde – explique qu’en doutant d’un des Attributs du Seigneur on devient mécréant ; dans le cas d’un individu qui n’est pas censé ignorer ce point. Ce statut n’englobe pas celui qui n’est pas censé le savoir. C’est la raison pour laquelle le Prophète (r) n’a pas kaffar l’homme ayant douté pourtant du Pouvoir d’Allah, étant donné que la preuve céleste ne lui était pas parvenue.


Cette tendance est celle d’ibn ‘Aqîl qui interprète ce hadîth en disant que la da’wa ne lui était pas parvenue. Taq-ï e-Dîn opte pour cette opinion pour les questions qui touchent aux Attributs divins, mais pas pour celles qui touchent au shirk ou autre, comme nous allons le voir à travers certains de ses passages in shâ Allah. Nous avons déjà cité auparavant les passages où il kaffar les monistes et d’autres innovateurs. Il alla jusqu’à kaffar tout ceux qui douteraient de leur mécréance.


L’auteur qui recense les opinions propres (ikhtiyârât) de Taq-ï e-Dîn explique : « L’apostat est celui qui commet l’association, qui déteste le Messager ou ses enseignements, qui ne condamne pas le mal ne serait-ce qu’avec son cœur… ou qui place des intermédiaires entre Son Seigneur et lui, en qui il remet sa confiance, à qui il réserve ses demandes et ses invocations. Il devient mécréant à l’unanimité des savants. Quiconque doute d’un Attributs divin, (les paroles sont d’ibn Taïmiya) devient apostat si dans son cas il n’est pas censé les ignorer, mais ce statut n’englobe pas celui qui n’est pas censé les connaitre. C’est la raison pour laquelle le Prophète (r) n’a pas kaffar celui qui doutait du Pouvoir d’Allah (I). »


Il a donc désigné un certain nombre de fautes qui ne font pas sortir de la religion, et fit exception, dans le domaine des Attributs divins, à l’ignorant à qui il accorde une excuse. En sachant que Sheïkh – qu’Allah lui fasse miséricorde – ne se prononce pas sur notamment le takfîr des jahmites, contrairement à l’opinion de l’Imam Ahmed et d’autres grandes références de l’Islam.


El Majd (son grand-père ndt.) – qu’Allah lui fasse miséricorde – a dit : « Toute innovation pour laquelle nous faisons le takfîr des prédicateurs, nous donnons le statut de « pervers » (fâsiq) aux suiveurs. Ex. : dire que le Coran est créé, que les Noms d’Allah sont créés, qu’on ne peut le voir dans l’au-delà, proférer des insultes contre les Compagnons avec une intention religieuse, dire que la foi se confine dans la croyance, etc.


Toute personne qui a connaissance de ces innovations, qui les prêchent, et qui polémiquent à leur sujet est jugée mécréante, comme le stipule Ahmed dans plusieurs passages. » Fin de citation. Voyez, comment les a-t-il kaffar, bien qu’ils sont des ignorants. »[1]


Dans les prochaines lignes, nous allons in shâ Allah développer chaque point soulevé par l’Imam Abâ Btîn dans le but de mieux cerner son discours.


À suivre…





[1] El intisâr li hisb Allah el muwahhidîn (p. 16-18).
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