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ÅÖÇÝÉ ÑÏ
 
ÃÏæÇÊ ÇáãæÖæÚ ÇäæÇÚ ÚÑÖ ÇáãæÖæÚ
  #1  
ÞÏíã 25 Nov 2011, 06:30 PM
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ÇÝÊÑÇÖí Le destin



Le destin
(Partie 1)

Louange à Allah le Seigneur de l’Univers ! Que les Prières et le Salut d’Allah soient sur notre Prophète Mohammed, ainsi que sur ses proches et tous ses Compagnons !

D’après plusieurs ouvrages de Sheïkh el Fawzân.[1]

•Allah (I) révèle : [Ceux à qui Nous avons prescrit auparavant qu’ils soient comblés, ils en seront écartés][2] ; [Les décrets d’Allah étaient inéluctables][3] ; [Alors qu’Allah vous a créés, vous et vous actes][4] ; [Nous avons créé toute chose selon une mesure][5] ; [et qui créa toute chose selon une mesure déterminée].[6]

•D’après Muslim dans son recueil e-sahîh, selon ‘Amr ibn el ‘Âs – qu’Allah les agrée son père et lui –, le Messager d’Allah (r) a dit : « Allah décréta le destin des hommes cinquante mille ans avant la création de la terre et des cieux. » Il a dit également : « Son Trône était sur l’eau. »[7]

•Selon Alî ibn Abî Tâlib (t), le Messager d’Allah (r) a dit : « Chacun d’entre vous a déjà sa place écrite soit au Paradis soit en Enfer.
  • Alors, à quoi bon œuvrer, Messager d’Allah, s’interrogèrent les Compagnons ?
  • Œuvrer, leur assura-t-il, chacun est mené vers son propre destin ! Les bienheureux seront menés vers les actes des bienheureux, et les malheureux seront menés vers les actes des malheureux. »[8]
Puis, il récita le Verset : [Quant à l’homme qui donne aux autres, qui craint Dieu • et qui donne foi à la promesse, Nous lui faciliterons le bon chemin][9] »[10]

•Selon Muslim ibn Yasâr el Juhanî (t), ‘Omar ibn el Khattâb (t) fut interrogé sur le Verset suivant : [et quand Ton Seigneur tira des reins des fils d’Adam leur progéniture][11] ; ce dernier répondit : « J’ai entendu dire le Messager d’Allah (r)à qui on posa la même question : « Allah créa Adam, et Il passa Sa Main droite sur son dos d’où Il sortit une partie de sa descendance, avant de proclamer : « J’ai créé ceux-là pour le Paradis, et ils feront les œuvres des habitants du Paradis. » Ensuite, Il passa à nouveau Sa Main droite sur son dos d’où Il sortit une partie de sa descendance, avant de proclamer : «J’ai créé ceux-là pour l’Enfer, et ils feront les œuvres des habitants de l’Enfer. »
  • Alors, à quoi bon œuvrer, Messager d’Allah, interrogea l’un des Compagnons ?
  • Quand Allah crée un homme pour le Paradis, assura-t-il, Il lui fait faire les actes de ses habitants jusqu’au dernier instant sa vie. Là, il fait un acte le faisant entrer au Paradis. Quand Il crée un homme pour l’Enfer, Il lui fait faire les actes de ses habitants jusqu’aux derniers instants de sa vie. Là, il fait un acte le faisant entrer en Enfer. »[12]

• Ishâq ibn Râhawaïhi a dit : Baqiyat ibn el Walîd m’a rapporté, selon e-Zubaïdî Mohammed ibn el Walîd, selon Râshid ibn Sa’d ibn ‘Abd e-Rahmân ibn Abî Qatâda, selon son père, selon Hishâm ibn Hakîm ibn Hizâm : « Un homme demanda au Prophète (r) : « Messager d’Allah, est-ce qu’on est soi-même l’auteur de ses actes, ou bien sont-ils prédestinés ?
  1. Quand Allah sortit des reins d’Adam sa descendance, expliqua-t-il, Il les fit témoigner contre eux-mêmes. Puis, Il les répandit sur Ses deux Paumes avant de proclamer : « Ceux-là sont pour le Paradis, et ceux-là sont pour l’Enfer ; les premiers seront menés vers les actes des habitants du Paradis et les seconds seront menés vers les actes des habitants de l’Enfer. »[13]

•Selon ‘Abd Allah ibn Mas’ûd (t), le Messager d’Allah (r) affirme : « Chacun parmi vous est formé dans le ventre de sa mère de la façon suivante ; pendant quarante jours, il est à l’étape de nutfa (goutte de sperme ndt.) ; ensuite, pendant une même période, il devient un caillot de sang (‘alaqa) ; ensuite, toujours pendant une même période, il devient un morceau de chair mâchée (mudh’a) ; ensuite, Allah lui envoie un ange porteur de quatre paroles : sont alors écrit ses œuvres, sa durée de vie, sa richesse, et son devenir (heureux ou malheureux). Puis, il lui insuffle l’âme. Par Celui en dehors de qui il n’y a d’autre Dieu, l’un d’entre vous fait des œuvres des habitants du Paradis jusqu’à ce qu’il ne lui reste plus pour l’atteindre qu’une seule coudée. Mais, rattrapé par son destin, il fait une œuvre des habitants de l’Enfer qui va l’y propulser. [En parallèle,]l’un d’entre vous fait les œuvres des habitants de l’Enfer jusqu’à ce qu’il ne lui reste plus pour l’atteindre qu’une seule coudée. Mais, rattrapé par son destin, il fait une œuvre des habitants du Paradis qui va l’y faire entrer. »[14]

•Selon Hudhaïda ibn Usaïd (t), à qui est parvenue la parole du Prophète (r) : « Une fois que la nutfa (goutte de sperme ndt.)est fixée dans l’utérus après quarante ou quarante-cinq nuits, l’ange lui rend visite et demande : « Seigneur, sera-t-il heureux ou malheureux ? » Il retranscrit la réponse et demande ensuite : « Seigneur, sera-t-il un mâle ou une femelle ? » Il retranscrit la réponse en ajoutant les œuvres qu’il fera, les traces qu’elles auront, sa durée de vie, et la richesse qu’il possèdera. Là, les registres sont pliés et on ne pourra ni y ajouter ni y enlever quoi que ce soit. »[15]

• D’après le recueil de sahîh Muslim, selon ‘Âisha – qu’Allah l’agrée – : « Un jour, le Messager d’Allah (r)fut invité à l’enterrement d’un garçon des Ansârsau sujet duquel je m’exclamais : « Heureux soit-il ! Un oiseau du Paradis qui n’a jamais fait le mal et qui n’a pas eu le temps de le connaitre.
  1. Et s’il en était autrement, ‘Âisha, me lança-t-il ! Allah créa pour le Paradis des habitants. Il le fit alors qu’ils étaient encore dans les reins de leurs ancêtres. Il créa pour l’Enfer des habitants. Il le fit alors qu’ils étaient encore dans les reins de leurs ancêtres. »[16]

•Selon ibn ‘Omar – qu’Allah les agrée son père et lui –, le Messager d’Allah (r) a dit : « Toute chose est soumis au destin, même la faiblesse ou la sagacité. »[17]

• Selon Qatâda (t) au sujet du Verset : [Cette nuit-là, les anges et l’Esprit descendent, avec la Volonté de Leur Seigneur, chargés de tout ordre][18] : « Cette nuit-là est décrété tout ce qui passera jusqu’à l’année suivante. »[19]Certaines annales imputées à ibn ‘Abbâs – qu’Allah les agrée son père et lui –, el Hasan, Abû ‘Abd e-Rahmân e-Sulamî, Sa’îd ibn Jubaïr, et Muqâtil vont dans ce sens.[20]

•Selon ibn ‘Abbâs – qu’Allah les agrée son père et lui – : « Allah créa une Table gardée avec une grande perle blanche. Ses deux planches sont en rubis rouge. Sa plume est une lumière et son écriture est une lumière. Elle est aussi large que l’espace entre les cieux et la terre. Chaque jour, Il la regarde trois cent soixante fois. Avec chacun de Ses regards, Il crée, donne la vie, donne la mort, élève ou rabaisse Ses créatures, et Il fait ce qu’Il veut. C’est ce que vérifie le Verset : [Chaque jour, Il est à l’ouvrage].[21] »[22]

•Selon el Walîd ibn ‘Ubâda : « Je visitais mon père en pensant qu’il allait bientôt mourir. C’est pourquoi, je lui demandai : « Père ! Fais-moi de chaudes recommandations !
  • Faites-moi m’assoir, demanda-t-il alors ! » Une fois assis, il enchaina : « Mon fils ! Tu ne gouteras jamais à la saveur de la foi, et tu ne connaitras jamais vraiment le Très-Haut sans donner foi au bon et au mauvais destin.
  • Père,questionnais-je, comment pourrais-je connaitre le bon et le mauvais destin ?
  • En sachant que tu ne pouvais être touché par ce qui ne pouvait t’atteindre et que tu ne pouvais éviter ce qui devait t’attendre. Mon fils ! J’ai entendu dire le Messager d’Allah (r) : « La première chose qu’Allah créa est la plume a qui Il ordonna : Écris ! » C’est alors que dès cet instant, fut écrit tout ce qui se passera jusqu’au Jour de la résurrection. Mon fils ! Si tu meurs sans n’avoir cette croyance, alors tu entreras en Enfer. »[23]

•Selon Abû Khuzâma, selon son père (t) : « Un jour, je demandais : « Messager d’Allah ! En ayant recours à la ruqya ou à des remèdes, ou encore en prenant nos précautions, cela remet-il en cause le destin d’Allah ?
  • Cela fait partie du destin d’Allah, m’apprit-il ! »[24]

•Selon Abû Huraïra (t), le Messager d’Allah (r) a dit : « Le croyant fort est meilleur et plus aimé par Allah que le croyant faible, mais il y a du bien chez tous les deux. Veille à ce qui t’est utile, tout en comptant sur l’aide d’Allah, mais sans baisser les bras. S’il t’arrive quoi que ce soit, ne dis pas : « j’aurais dû faire telle et telle chose », mais dis : « c’est le destin qu’Allah m’a écrit ». Car, avec des « si », on ouvre la porte à Satan. »[25]

À suivre…






[1]Voir : sharh el uthûl e-thalâtha, sharh usûl el îmân, et risâla ilâ ahl el Qasîm.
[2]Les prophètes ; 101
[3]Les coalisés ; 38
[4]Les rangées d’anges ; 96
[5]La lune ; 49
[6]Le furqân ; 2
[7]Rapporté par Muslim (2653).
[8]Rapporté par el Bukharî (4949), et, avec un énoncé du même genre, Muslim (2647), selon ‘Alî (t).
[9]La nuit ; 5-7
[10]Rapporté par el Bukharî (6065), et Muslim (2647).
[11]El A’râf ; 172
[12]Rapporté par Mâlik dans el muatta (2/898), et el Hâkim dans el mustadrak (1/80), qui a ensuite fait le commentaire suivant : « Il répond aux conditions de Muslim. » Il est également rapporté par Abû Dâwûd (nº 4703), avec une voie légèrement différente, selon Muslim ibn Yasâr, selon Nu’aïm ibn Rabî’a, selon ‘Omar.
[13]Rapporté par e-Tabarânî dans musnad e-shâmiyîn (1854).
[14]Rapporté par el Bukhârî (3207), et Muslim (2643).
[15]Rapporté par Muslim (2644).
[16]Rapporté par Muslim (2662).
[17]Rapporté par Muslim (2655).
[18]Le destin ; 4
[19]Rapporté par ‘Abd e-Razzâq dans son tafsîr (3/386), et e-Tabarî dans son tafsîr (13/653).
[20]Voir : e-durr el manthûr (8/568-569).
[21]Le Miséricordieux ; 29
[22]Rapporté par e-Tabarânî dans el kabîr (10/260), et el Hâkim dans el mustadrak (2/516, 520).
[23]Rapporté par Ahmed dans el musnad (22705).
[24]Rapporté par Ahmed dans el musnad (15472) et e-Tirmidhî (2056, 2148).
[25]Rapporté par Muslim (2664).

ÑÏ ãÚ ÇÞÊÈÇÓ
  #2  
ÞÏíã 26 Nov 2011, 04:07 PM
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Le destin
(Partie 2)


La chronologie de la prédestination


Dans son ouvrage shifâ el ‘alîl fî el qadhâ wa el qadar wa el hikma wa e-ta’lîl, ibn el Qaïyim – qu’Allah lui fasse miséricorde – recense à un certain nombre de textes en relation avec ce sujet (notamment ceux ci-dessus) et il en fait une synthèse en disant :« Il s’agit du destin journalier qui vient après le destin annuel, qui, lui, vient après le destin personnel ».


- Le premier est déduit du Verset : [Chaque jour, Il est à l’ouvrage].
- Le deuxième est déduit du Verset : [Cette nuit-là, tout ordre sage est tranché].[1]
- Le troisième est déduit des hadîth qui parlent de la conception de l’enfant dans le ventre de sa mère.


Voici le passage en question en entier : « Il s’agit du destin journalier qui vient après le destin annuel, qui, lui, vient après le destin personnel ayant lieu le jour où l’âme entre en contact avec le corps ; celui-ci vient également après la première étape de sa formation à l’état d’embryon ; celui-ci vient après le destin antérieur à son existence, mais pas avant la création des cieux et de la terre ; c’est celui venant après qui est antérieur à leur création de cinquante mille ans. Chacun d’eux est la version détaillée du destin antérieur. Tous mettent en lumière la perfection du Savoir, de la Puissance, et de la Sagesse du Seigneur, et ils familiarisent un peu plus les anges et les pieux serviteurs avec Lui et Ses Noms. »


Puis, il enchaine : « Tous ces hadîthet ceux qui vont dans leur sens s’accordent à dire que le destin antérieur n’empêche nullement d’agir ni ne pousse à se reposer dessus. Il encourage plutôt à redoubler d’efforts. C’est pourquoi, lorsqu’un Compagnon en eut connaissance, il s’exclama : « Je n’ai jamais été autant motivé qu’aujourd’hui ! »


Abû ‘Uthmân e-Nahdî s’adressa à Salmân en ces termes :« Moi, je suis encore plus heureux de savoir qu’il y a une écriture antérieure que d’assister à sa concrétisation. »


Autrement dit, Allah décréta dans Sa prescience qu’il aura tel destin ; Il le lui facilita et Il le prépara pour y arriver. Il fut donc plus heureux de savoir qu’Il lui avait prédestiné tel destin que de connaitre les causes à l’origine de sa concrétisation. »[2]


« celui-ci vient également après la première étape de sa formation à l’état d’embryon » : il fait allusion au passage de Hudhaïda ibn Usaïd disant : « Une fois que la nutfa (goutte de sperme ndt.)est fixée dans l’utérus après quarante ou quarante-cinq nuits, l’ange lui rend visite. » En revanche, dans le hadîth d’Abd Allah ibn Mas’ûd, cette visite a lieu au moment de lui insuffler l’âme. Nous sommes donc confrontés à une divergence chronologique entre les deux textes.


« celui-ci vient après le destin antérieur à son existence, mais pas avant la création des cieux et de la terre » : il parle du destin général qui est antérieur à la création des hommes et qui est extrait de la Table gardée, comme le confirme l’anecdote d’Adam précédemment citée, et dans laquelle Allah prédit pour sa descendance : « Ceux-là sont pour le Paradis, et ceux-là sont pour l’Enfer » Ce destin vient après la création des cieux et de la terre, car c’est à cette période qu’Adam fut sorti du néant, comme en témoigne le hadîth selon lequel Allah passa Sa Main droite sur le dos d’Adam (u), et d’où Il sortit sa descendance.


« c’est celui venant après qui est antérieur à leur création de cinquante mille ans » : c’est la première écriture qui correspond au destin général.


Ibn el Qaïyim – qu’Allah lui fasse miséricorde – a eu le génie de nous reconstituer toutes les étapes du destin en regroupant et en recoupant tous les hadîth sur le sujet avec une précision incroyable. Il nous apprend que tous les destins ultérieurs au premier registre qui se trouve dans la Table gardée en sont les écritures détaillées. Celles-ci sont d’une précision impeccable et elles ne se trompent jamais. Elles mettent en lumière la perfection du Savoir, de la Puissance, et de la Sagesse du Seigneur (I). Ce dernier les mit à la connaissance de Ses créatures afin qu’ils se familiarisent avec Lui et qu’ils s’attachent à Lui davantage. Ils pourront ainsi reposer leurs espoirs en Lui, redouter Son courroux et L’adorer de la plus belle façon.


Il en va de leur intérêt qu’ils sachent dans les moindres détails comment se décompose le destin afin qu’ils apprennent à connaitre le Seigneur qu’ils adorent. Qu’ils aient accès à une partie de Sa Sagesse infuse, de Ses lois cachées et des raisons de la création. Toutes ces réponses sont dans les textes du Coran et de la sunna traitant du sujet. Ceux qui les veulent se distingueront ainsi des animaux qui ignorent la raison pour laquelle ils sont sur terre. C’est ce qui explique le passage : « Tous mettent en lumière la perfection du Savoir, de la Puissance, et de la Sagesse du Seigneur, et ils familiarisent un peu plus les anges et les pieux serviteurs avec Lui et Ses Noms. »


« Tous ces hadîthet ceux qui vont dans leur sens s’accordent à dire que le destin antérieur n’empêche nullement d’agir ni ne pousse à se reposer dessus » :Tous ceshadîth, en effet, font mention des actes, ce qui veut dire qu’ils ne vont pas en contradiction avec le destin. Allah (Y) dota à l’homme la volonté et la capacité. Puis, dans Son infinie Bonté, Il lui montra le bon et le mauvais chemin et le laissa choisir entre les deux. Il ne lui est pas demandé d’être un simple spectateur, mais plutôt d’agir. La connaissance de toutes ces choses incite à redoubler d’efforts dans le bon sens et à se détourner du mauvais chemin.


« C’est pourquoi, lorsqu’un Compagnon en eut connaissance, il s’exclama :« Je n’ai jamais été autant motivé qu’aujourd’hui ! » : Les Compagnons (y) étaient perspicaces. Quand ils apprirent que le destin était préécrit, ils devinrent plus entrain à faire le bien, sans jamais, par défaitisme, se reposer sur leurs lauriers.


Le sixième pilier de la foi


Le destin relève des mystères divins. Allah a prédestiné toute chose qui soit déjà dans l’existence ou non. Tous les événements et créations jusqu’à la fin du monde ont été écrits par avance dans la Table gardée (lawh el mahzh) : [Nous avons créé toute chose selon une mesure].[3] Notre sort n’est pas le fruit du hasard : [Tous les malheurs qui surviennent sur terre ou qui touchent vos personnes sont consignés dans un livre avant que Nous les ayons créés ; cela est, pour Allah, très facile].[4] En d’autres termes, Nous avons consigné toute chose dans le lawh el mahzh avant de la sortir du néant.


Aux deux extrêmes opposés, nous avons les qadarites et les jabarites


Cette question, comme tant d’autres, créa des dissensions au sein des musulmans et engendra deux extrêmes : les qadarites et les jabarites.


Les qadarites, qui sont les mu’tazilites, renient le destin. Les adeptes de Wâsil ibn ‘Atâ doivent leur nom à l’anecdote selon laquelle ils s’isolèrent de l’assise d’el Hasan el Basrî – qu’Allah lui fasse miséricorde –. Il s’était constitué en groupe et adoptèrent une nouvelle conception du tawhîd qui prenait ses distances avec le traditionalisme. Même dans le domaine de la foi, ils innovèrent leurs propres fondements qui sont connus sous le nom des usûl el khamsa, et que voici :


1- L’unicité :ils entendent par là, la négation des Attributs, car les reconnaitre, selon eux, cela revient à avoir plusieurs divinités. C’est ce qui les pousse à taxer de polythéistes tous ceux qui adhèrent aux Noms et Attributs divins.


2- La justice :par laquelle ils renient la prédestination qui serait, à leurs yeux, une forme d’injustice. Comment le Très-Haut pourrait-ils, à leurs yeux, châtier un homme dont le destin aurait déjà été scellé à l’avance ?


3- La morale : ordonner le bien et interdire le mal qu’ils confinent dans la révolte contre les autorités en place qui font régner la débauche, mais sans sortir des limites de l’Islam. La morale se concrétise donc dans les coups d’État.


4- Le statut intermédiaire : (manzila baïna el manzilataïn) c’est à cause de cette question qu’ils rompirent avec Hasan el Basrî – qu’Allah lui fasse miséricorde –. Ce dernier avait été questionné sur le statut de l’auteur d’un grand péché. « C’est un croyant ayant une foi faible » établit-il. Sa réponse ne dérogea pas au crédo traditionaliste qui s’oppose à deux tendances extrêmes : les kharijites pour qui il est mécréant, et les murjites qui voient en lui un croyant ayant une foi pleine. Nous disons donc qu’il est croyant en raison de sa foi et pervers en raison de son péché. Ces sectateurs se firent connaitre par cette tendance qu’ils innovèrent.


5- L’exécution de la menace divine : à leurs yeux, quand on entre en Enfer, c’est pour y rester à jamais. Les auteurs des grands péchés n’auraient pas le droit d’en sortir, car on ne peut à la fois mériter le châtiment et la récompense divine.






Le principe de justice chez les mu’tazilites


Ici, nous nous attelons au second principe, la justice.


Nous disions donc que la justice, selon le concept mu’tazilite, revenait à renier la prédestination. Notons tout d’abord que tant les qadarites et les jabarites sont dans l’erreur ; l’un étant à l’extrême opposé de l’autre.


Les qadarites reconnaissent le libre arbitre à outrance, mais cela leur demande de renier le Décret divin qui fut inscrit au préalable dans la Table gardée (lawh el mahzh). Ainsi, l’homme aurait une totale liberté sur ses faits et gestes, et le hasard tiendrait une grande place dans son devenir. Les ultras vont jusqu’à remettre en question qu’Allah (I)puisse connaitre une chose avant qu’elle ne se produise. Ils s’attaquent ainsi à Son Savoir antérieur ; il va sans dire qu’ils n’ont plus aucun lien avec l’Islam. La majorité d’entre eux, cependant, ne vont pas aussi loin. Ils disent simplement qu’Il n’a rien prédestiné, et qu’une chose peut se produire sans Sa Volonté, bien qu’Il soit au courant de tout ce qui va se passer. Dans el wâsitiya, Sheïkh el Islam ibn Taïmiya souligne que les ultras avaient, à son époque, disparu ou presque. La tendance de la majorité est encore en vogue aujourd’hui.


S’ils furent baptisés de qadarites, c’est qu’ils renient le destin (qadar) qui pourtant est le sixième pilier de la foi. Ils accordent une importance excessive au pouvoir de l’homme, et s’opposent rigoureusement à toute ingérence divine.


La conception du destin chez les jabarites


Pour les jabarites (déterministes), qui comptent notamment les jahmites et leurs disciples, c’est le contraire. Ils mettent trop l’accent sur le destin et la Volonté divine, et ils oublient d’attribuer à l’homme la moindre prérogative. Selon eux, l’homme n’aurait aucun rôle dans tous ses faits et gestes. Il serait comme une feuille qui irait là où le vent l’entrainerait ou comme un mort entre les mains de celui qui ferait son lavage. L’excès dont ils font preuve dans leur adhésion au destin les a fait sombrer dans un déterminisme outrancier, et à qui ils doivent leur nom de jabarites.


À suivre…







[1]La fumée ; 4
[2]shifâ el ‘alîl fî el qadhâ wa el qadar wa el hikma wa e-ta’lîl.
[3]La lune ; 49
[4]Le fer ; 22


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  #3  
ÞÏíã 27 Nov 2011, 06:19 PM
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Le destin

(Partie 3)




Les traditionalistes empruntent la voie du milieu




Les traditionalistes, pour le part, et pour ne pas changer à leurs habitudes, ont une tendance médiane en concédant à l’homme, en accord avec les qadarites, une liberté d’action, mais dans les limites de la Volonté divine, en accord avec les jabarites. Sheïkh el Islam ibn Taïmiya explique à ce sujet : « Ils se trouvent au milieu entre les différentes tendances comme l’Islam est au milieu entre les autres croyances. »[1]




Il a dit également : « Leur tendance est médiane dans le domaine des Noms d’Allah (I)entre les mu’attila(les négateurs ndt.)jahmiteset les mushabbiha(assimilateurs ndt.).[2]Leur tendance est médiane dans le domaine des Actions d’Allah (I)entre les qadarites (partisans du libre libre ndt.),[3]et les jabarites(déterministes ndt.).[4]Dans le domaine du mauvais devenir de l’homme (el wa’îd : la menacendt.), ils sont entre les murjites[5]et les wa’îdiya[6]parmi les qadarites[7]et autres. Concernant les diverses catégories d’individus dans le domaine de la foi et de l’appartenance à la religion, ils sont entre les harûrites[8]et les mu’tazilites d’un côté et les murjiteset les jahmitesde l’autre. Concernant les Compagnons du Prophète (r), ils sont entre les râfidhiteset les kharijites. »[9]




En s’opposant ainsi aux deux tendances extrêmes, ils ne font que se conformer aux textes scripturaires des musulmans, le Coran et la sunna en l’occurrence. Ils disent, en un mot que l’homme choisit lui-même le mauvais chemin ; il en a le pouvoir et la volonté. Sinon, pour répondre aux jabarites, pourquoi mériterait-il d’aller en Enfer ?




Les textes ne s’accordent avec aucune des deux tendances opposées




Voici les preuves textuelles allant à leur encontre. Pour le Coran, nous avons le passage : [Pour celui d’entre vous qui veut suivre le droit chemin •Mais vous ne le voudrez que si Allah le Seigneur de l’Univers le veut].[10] L’homme jouit de l’alternative de prendre le bon chemin ; il n’est soumis à aucun déterminisme. Il a le choix d’être croyant ou non ; une seule et même personne peut sombrer ou non dans la débauche, le vol, l’adultère, etc.




Le premier Verset répond aux jabarites qui contestent le libre arbitre, et le second prend à partie les qadarites qui contestent le destin.




Concernant la seconde référence, nous avons le hadîth de Jibrîl dans lequel ce dernier interrogea le Prophète (r) en ces termes : « Parle-moi de la foi.

- C’est de croire en Allah,répondit-il,à Ses anges, à Ses Livres, à Ses prophètes, et au Jour dernier. Tu dois également croire au destin qu’il soit bon au mauvais. »[11]




Le destin comprend quatre étapes indispensables au crédo




Voici les quatre étapes du destin qui s’insèrent dans le crédo du musulman. Sans n’y donner foi, on n’a plus aucun lien avec l’Islam, car cela revient à renier l’un des piliers de la foi, le destin. Voici la preuve textuelle du sixième pilier de la foi : [Nous avons créé toute chose selon une mesure][12] ; Toute création d’Allah (I) est prédestinée et précédée par les étapes du destin que sont : le Savoir antérieur, l’écriture dans la Table gardée, et la Volonté divine. Elle n’est pas le fruit du hasard.




Ces quatre étapes du destin sont comme suit :

- Le savoir antérieur.

- L’écriture.

- La Volonté.

- La création.




La première étape : le savoir : Allah (I) sait toute chose que ce soit dans le passé infini (prééternel) ou dans le futur infini (postéternel). C’est cette étape que les qadarites ultras remettent en question. Rien n’échappe à Son Savoir ancien et prééternel (azalî) et postéternel (abadî). Il connait les événements avant qu’ils ne se produisent. En reniant cette étape du destin, on devient un apostat.




La deuxième étape : l’écriture dans la Table gardée : Allah a écrit toute chose dans la Table gardée (lawh el mahzh), comme l’indique le hadîth : « La première chose qu’Allah (I)créa est la plume a qui Il ordonna : « Écris !

- Que dois-je écrire, demanda-t-elle ?

- Écris tout ce qui se passera jusqu’au jour de la résurrection. »[13]




Rien n’est négligé comme le souligne le Verset : [Tous les malheurs qui surviennent sur terre ou qui touchent vos personnes sont consignés dans un livre avant que Nous les ayons créés ; cela est, pour Allah, très facile].[14] Le livre en question est le lawh el mahzh. Il consigne toute chose avant son existence. Un autre hadîth va dans ce sens : « Allah décréta le destin des hommes cinquante mille ans avant la création de la terre et des cieux ; Son Trône était sur l’eau. »[15] Tout fut scellé cinquante mille ans avant la création de notre univers. En disant qu’Allah connait toute chose, mais qu’Il n’a rien écrit dans la Table gardée, on devient apostat, car cela revient à renier cette étape.




La troisième étape : la Volonté d’Allah : toute chose est soumise à la Volonté d’Allah (mashî-a). Rien dans Son Royaume ne se produit sans qu’Il ne le veuille, contrairement aux allégations des qadarites. En voici la preuve : [Si Allah l’avait voulu, ils ne se seraient pas entretués, mais Allah fait se qu’Il entend][16] ; [Allah fait ce qu’Il veut].[17] Tout ce qu’Allah souhaite est enregistré dans le lawh el mahzh avant de se réaliser. Rien ne se produit sans Sa Volonté. L’étape de la mashî-a vient juste avant celle de la création. Quand Allah (I) veut une chose, elle sort immédiatement du néant. En disant que les événements se produisent sans qu’intervienne la Volonté d’Allah ou contre Sa Volonté, on devient mécréant.




La quatrième étape : la création qui est l’aboutissement des trois étapes précédentes (le savoir, l’écriture, et la Volonté). Allah (I) est le Créateur de toute chose. Il suffit qu’Il en émette la volonté pour la faire exister. Toute chose est donc soumise à Sa création. Les actes des hommes et ce qui en découle sont de ce registre. Autrement dit, ils entrent dans la création d’Allah. Chaque chose vient à son moment conformément au décret préalable d’Allah (Y).




Comment conjuguer entre la prédestination et le libre arbitre ?




Personne n’est à même de passer outre le destin qui lui fut prescrit. Les mu’tazilites accordent à la créature une volonté débordante et sur laquelle le Créateur n’aurait aucun pouvoir. En réalité, l’individu est mis à l’épreuve. C'est pourquoi il jouit d’une liberté d’action dans des limites déterminées, et devra rendre des comptes sur tous ses faits et gestes.




Or, il n’a rien d’autre en mains que de faire les « causes », et les résultats et les fruits reviennent au Tout-Puissant. Parfois, ses péchés le rattrapent. C’est ce qui explique certains malheurs auxquels il est confronté. En règle générale, qui sème le bien récolte le bien et qui sème le mal récolte le mal. C’est le Coran qui nous l’apprend : [Quant à l’homme qui donne aux autres •qui craint Dieu et qui donne foi à la promesse •Nous lui faciliterons le bon chemin • Quant à l’avare qui est plein de suffisance •Et qui dément la promesse • Nous lui faciliterons le mauvais chemin].[18] En se donnant les moyens de prendre le bon chemin, on reçoit le soutien d’Allah en plus de la récompense. Il est possible également que le Tout-Puissant laisse faire les mauvaises actions en vue de punir leurs auteurs. Les mauvaises intentions ne rapportent rien de bon : [Quant à l’avare qui est plein de suffisance •Et qui dément la promesse •Nous lui faciliterons le mauvais chemin].[19]

Les faux prétextes n’ont pas leur place. Selon certains, à quoi bon faire des œuvres si nos places sont déjà écrites à l’avance. Ce genre de réaction est inadmissible, sinon, il faudrait avoir le même raisonnement avec tout le reste. Ils n’ont qu’à s’assoir tranquillement jusqu’à ce que leur vienne leur nourriture. Mais, ils ne peuvent le faire, car c’est contraire à la nature humaine. L’instant de survie se déclenche également lorsqu’on subit une agression. Personne ne dit qu’il faut rester passif sans se défendre ou se venger de son agresseur ! Selon une loi universelle, il n’y a pas d’effet sans cause. Le monde animal nous montre la voie. L’oiseau n’attend pas que sa nourriture lui vienne dans son nid. Il est programmé pour bouger et faire des efforts pour échapper à la faim : [Tiens ton visage sur la religion fidèle à Allah ; la nature qu’Allah a insufflée à l’homme, rien ne peut changer la création d’Allah].[20] [Il est Celui qui a donné à toute création la forme qui lui convient, et qui l’a guidé ensuite].[21]




Cet argument infondé a montré ses limites. Non seulement il s’oppose aux textes du Coran et de la sunna, mais également à la nature humaine. Il incombe au musulman de suivre le bon chemin, et, dès qu’il glisse, de revenir à Dieu. Il en a la faculté et l’alternative. Dans l’éventualité où pour une raison ou une autre, il est retenu par l’incapacité d’agir, Allah ne lui en tiendra pas rigueur. En revanche, la fainéantise, qui est une forme de négligence, n’est pas une excuse en soi. Il y a donc une différence entre l’incapacité, qui est une forme d’impuissance, et la fainéantise.




Personne ne peut échapper à son destin, mais cela ne veut pas dire qu’il faut rester les bras croisés. Nous avons le devoir de mettre en avant les causes, tandis que les résultats sont entre les Mains du Très-Haut. Il est possible de ne pas voir les fruits de ses efforts ; l’essentiel est d’œuvrer. Le Messager d’Allah (r) nous dit bien : « Le croyant fort est meilleur et plus aimé par Allah que le croyant faible, mais il y a du bien chez tous les deux. Veille à ce qui t’est utile, tout en comptant sur l’aide d’Allah, mais sans baisser les bras. S’il t’arrive quoi que ce soit, ne dis pas : « j’aurais dû faire telle et telle chose », mais dis : « c’est le destin qu’Allah m’a écrit. »[22]




Les résultats ne nous appartiennent pas. Rien ne sert de pleurer sur son sort en cas d’échec. Nous devons nous dire qu’Allah nous réserve mieux, que, finalement, ce n’était pas la meilleure affaire, et qu’heureusement, Il nous a épargnés d’un malheur.




Cinquante mille ans avant la création de notre Univers, Allah ordonna à la Plume d’écrire dans la Table gardée tous les événements qui se produiront jusqu’à la fin du monde.[23] À cette époque, Son Trône était sur l’eau. Tout ce qui a été prédit a obligatoirement lieu, mais cela n’empêche pas de mettre en œuvre les causes, sans se reposer sur le destin. Il n’est pas raisonnable de rester à rien faire ! L’Islam l’interdit absolument. La Plume n’a fait que retranscrire ce que chacun d’entre nous allait faire, mais, au même moment, nous devons nous donner les moyens d’arriver à nos objectifs. S’il est écrit que j’aurai un enfant, c’est que je devais me marier. Il n’y a pas d’effet sans cause. Si mes projets avortent, je n’aurai aucun regret, car je sais que j’ai mis tous les moyens en œuvre pour les mettre à terme. C’est sûrement un mal pour un bien !




À suivre…












[1]El fatâwâ (4/140).
[2]Ils reconnaissent les Noms et les Attributs divins à outrance au point de faire ressembler Allah à Ses créateurs. (N. du T.)
[3]Ils dénient qu’Allah puisse avoir une action quelconque sur le libre arbitre des êtres humains. En d’autres termes, ils prétendent qu’Allah ne crée pas les actions de l’homme (N. du T.)
[4]Ils reconnaissent l’action d’Allah sur l’homme à outrance à tel point de dire que ce dernier n’a aucun libre arbitre, et qu’Il est entre les Mains d’Allah comme un automate. (N. du T.)
[5]Ils assument que l’auteur des grands péchés va directement au Paradis sans passer éventuellement par un séjour en Enfer.(N. du T.)
[6]Ce sont les kharijites et les mu’tazilites. Ils disent que l’auteur des grands péchés séjourne éternellement en Enfer. (N. du T.)
[7]Ces derniers n’admettent pas qu’Allah puisse à la fois être le créateur des actes de l’homme et à la fois le châtier en Enfer. Comme ils pensent que cela est une forme d’injustice, ils ont tous simplement renié le Pouvoir d’Allah sur les actions de l’homme en disant que l’homme crée ses propres actions. Ils sont comparables ainsi aux manichéens, ceux qui croient au Dieu du bien et au Dieu du mal. (N. du T.)
[8]Une secte des kharijites ayant pris pour repaire sous le Khalifat d‘Alî, la montagne de Harûra en Iraq. (N. du T.)
[9]Majmû’ el fatâwâ (3/141).
[10]Quand le ciel sera ployé ; 28-29
[11]Rapporté par Muslim (8), selon ‘Abd Allah ibn ‘Omar – qu’Allah les agrée son père et lui –.
[12]La lune ; 49
[13]Rapporté par Abû Dâwûd (4700), e-Tirmidhî (2155), et Ahmed dans el musnad (22707), selon ‘Ubâda ibn e-Sâmit (t).
[14]Le fer ; 22
[15]Rapporté par Muslim (2653).
[16]La vache ; 253
[17]Le pèlerinage ; 18
[18]La nuit ; 5-10
[19]La nuit ; 8-10
[20]Les Romains ; 30
[21]Tâ-hâ ; 50
[22]Rapporté par Muslim (2664), selon Abû Huraïra (t).
[23]La Table gardée est le registre dans lequel est enregistré le destin général, mais il existe également des destins particuliers extraits de l’écriture antérieure. Ex. : le quatrième mois, l’âme est insufflée à l’embryon avec la venue de l’ange qui reçoit l’ordre d’écrire quatre choses : ses œuvres, sa durée de vie, sa richesse, et son devenir (heureux ou malheureux).



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  #4  
ÞÏíã 28 Nov 2011, 05:42 PM
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Le destin

(Partie 4)




Les lois universelles et les lois textuelles




[Les décrets d’Allah étaient inéluctables][1] : les décrets d’Allah en question sont les décrets universels, en sachant qu’il existe deux sortes de lois divines :

1- Les Lois universelles : comme dans le Verset : [S’Il décide d’un ordre, il Lui suffit de dire : sois, et il est].[2]

2- Les Lois textuelles : elle correspond aux obligations de la religion (l’adoration, la prière, l’aumône légale, l’obéissance aux parents, etc.).




Les premières (qui relèvent de la Volonté décrétive d’Allah ndt.) s’accomplissent toujours, alors que les secondes (qui relèvent de la Volonté préceptive d’Allah ndt.) peuvent être contrecarrées dans le sens où les serviteurs peuvent désobéir à Dieu. C’est la différence qui existe entre ces deux sortes, et le Verset en question fait référence à la première. Autrement dit, tout ce qui existe dans l’univers fut décrété au préalable par Dieu.




[Alors qu’Allah vous a créés, vous et vous actes][3] : Il crée tout ce que vous faites. Ce constat va à l’encontre des qadarites mu’tazilites qui attribuent à l’homme une liberté absolue échappant à la Volonté décrétive d’Allah. Le problème, c’est qu’ils ne distinguent pas entre deux réalités, qu’il est pourtant facile de concilier ; soit, les créatures, en effet, sont les vrais auteurs de leurs actes, mais ceux-ci sont soumis à la création d’Allah.




[Nous avons créé toute chose selon une mesure][4] : ce Verset confirme ce crédo, étant donné que le Très-Haut a déterminé tout le bien et le mal qui se produit dans la création. Nous pouvons en dégager deux enseignements :

1- Allah (I) est le Créateur de toute chose.

2- Toute chose est soumise à Son décret antérieur.




La patience et la paix intérieure sont l’un des fruits de la croyance au destin




Il existe trois sortes de patience :




1- Patienter face aux obligations.

2- Patienter face aux interdictions.

3- Patienter face au destin.




La première sorte : patienter face aux obligations. L’âme est encline à la paresse et au repos. Il faut l’obliger à se soumettre à Allah à travers la prière, le jeûne, le djihad : des rituels qui peuvent sembler lourds pour elle.




La deuxième sorte de patience : patienter face aux interdictions. L’âme est prédisposée à transgresser les interdits et à s’abandonner aux plaisirs. Il incombe donc de la retenir par la force et de l’empêcher d’assouvir ses ambitions. C’est un effort qui n’est pas facile et qui réclame de la patience. Sans être armé de patience, on laisse le champ libre aux mauvais penchants qui vont prendre le dessus sur la raison.




La troisième sorte de patience : patienter face au mauvais destin et aux malheurs qui touchent l’individu (décès d’un proche, perte d’argent, maladie, etc.). Il faut prendre son mal en patience, et se résoudre à son sort qui fut décidé par Allah. Rien ne sert de crier, pleurer contre le sort, de s’arracher les joues et les vêtements pour exprimer son mécontentement.




En revanche, la patience n’est pas le remède des péchés, mais plutôt le repentir et la ferme résolution de ne plus récidiver. Or, contrairement aux péchés, l’homme n’a pas le pouvoir de repousser les malheurs qui lui surviennent. Allah les a écrits soit pour éprouver l’individu soit en punition à ses péchés, comme l’exprime le Verset : [Tout malheur qui vous survient est le fruit de vos actes bien que, pour beaucoup d’entre eux, Il n’en tienne pas rigueur].[5] Le musulman doit se montrer fort lorsqu’un drame touche sa personne, ses biens, ses enfants, ses proches ou l’une de ses connaissances. Allah (I) révèle : [Ceux qui, lorsqu’ils sont atteints par un malheur disent : nous sommes à Allah et c’est vers Lui que nous retournons • Ceux-là reçoivent les Prières de leur Seigneur et la Miséricorde ; ceux-là sont guidés sur le droit chemin].[6]




C’est de cette façon que le croyant accueille les événements difficiles. Il doit avoir la même réaction face aux obstacles qu’ils rencontrent dans la prédication, et sur lesquels il n’a aucun pouvoir. Le droit chemin est pavé d’embûches, il ne doit pas baisser les bras. Contrairement à certains qui, à la première épreuve, sont abattus. Ils abandonnent leur activité (enseignements, prédication, chaire du vendredi, imamat d’une mosquée, et même la propagation de la morale). Ils avancent l’excuse qu’ils ne sont pas obligés de s’investir dans ce genre d’actions pour en payer le prix lourd.




En cas d’erreur, il suffit de revenir à la vérité, mais quand on a raison, il faut rester sur ses positions en dépit des conséquences. Il faut garder entre les yeux qu’on agit pour Allah et qu’on sera récompensé pour ses efforts. Notre exemple est celui des prophètes qui endurèrent les pires difficultés, mais qui tendirent haut l’étendard du Tout-Puissant. Ils tinrent le coup jusqu’à ce que leur vint la délivrance.




En se soumettant au destin, on se libère des chaines du chagrin et du défaitisme




Le Prophète (r) cherchait refuge auprès d’Allah contre le chagrin (huzn) qui est un déplaisir dû à une cause passée et qui est irréversible. Ses invocations portaient également sur la peur de l’avenir (hamm).[7] On doit uniquement se concentrer sur le présent en mettant tout en œuvre pour arranger sa situation du moment. Vivre au jour le jour est la meilleure façon de s’appliquer dans son travail, et de fermer la porte aux soucis.




Le Prophète (r) nous oriente vers une invocation qui réclame de faire des efforts, soit pour concrétiser une ambition soit pour repousser un mal, tout en comptant sur la générosité du Seigneur. Les choses ne se font pas toutes seules. Il faut mettre la main à la pâte, mais cela n’empêche pas de se tourner vers Allah. Il faut associer l’action aux invocations. C’est valable aussi bien pour les choses de la vie courante que celles touchant à la religion. Le croyant demande au Seigneur de lui accorder la réussite dans son entreprise et de lui venir en aide. Le Prophète (r) préconise à ce sujet : « Veille à ce qui t’est utile, tout en comptant sur l’aide du Seigneur, mais sans baisser les bras. S’il t’arrive quoi que ce soit, ne dis pas : « j’aurais dû faire telle et telle chose », mais dis : « c’est le destin qu’Allah m’a écrit ». Car, avec des « si », on ouvre la porte à Satan. »[8]




D'un côté, le croyant prend soin de ses affaires et, d’un autre côté, il s’en remet à Dieu dans toutes les situations. Il ne s’avoue jamais vaincu, car il compte sur Son soutien. Le défaitisme en effet est une forme de fainéantise, qui est très néfaste pour l’individu. D’un autre côté, résigné, il tourne la page au passé et il se soumet au décret divin. Il arrive à conjuguer entre ces deux sentiments.




Ainsi, le destin se partage en deux : une partie qui est entre les mains de l’individu et sur laquelle il peut influer soit en recherchant un bien soit en évitant un mal, ou dans le pire des cas, en l’atténuant. Il a besoin de l’aide du Seigneur pour réaliser ses ambitions. L’autre partie ne dépend pas de sa volonté. C’est la raison pour laquelle il l’accueille avec résignation et apaisement. Il va sans dire qu’en tenant compte de ce principe, on fait un grand pas vers le bonheur.[9]




L’invocation est un doux remède pour affronter l’avenir




Une invocation (du’a) qui tient compte de l’avenir du musulman a été prescrite par le Prophète (r). Celle-ci constitue l’un des moyens les plus efficaces dans ce domaine. Voici son énoncé : « Ô Allah ! Arrange ma religion qui me sert de protection ! Arrange ma situation matérielle qui me permet de vivre ! Et arrange mon au-delà où se fera mon retour ! Que la vie me rapporte le plus de bien possible et que la mort me soulage de tout le mal possible ! »[10] Une autre invocation formule : « Ô Allah ! J’espère en Ta Miséricorde, alors ne me livre pas à mon propre sort ne serait-ce que le temps d’un clin d’œil ! Arrange toutes mes affaires, il n’y a d’autre dieu en dehors de Toi ! »[11] Le croyant se tourne vers cette du’a qui tient compte de son futur sur terre et dans l’au-delà. Il pèse chaque mot qu’il prononce avec une intention sincère. Puis, il lève les manches en comptant sur l’aide du Seigneur qui lui réalisera ses ambitions et qui changera son chagrin en joie.[12]




Conclusion




Le musulman est actif et il ne s’en remet nullement au destin qui peut dépendre de sa volonté ou non. Il se donne les moyens d’arriver à ses buts pour ses affaires qui touchent à la vie de tous les jours, mais aussi à celles qui touchent à la religion, et qui ne sont pas moins importantes. Selon une Loi universelle d’Allah, chaque entreprise qu’elle soit matérielle ou religieuse passe par des moyens. Par instinct, l’homme sait que les résultats sont le fruit de l’effort. Il n’est donc pas pertinent de négliger les œuvres pieuses sous prétexte que tout est écrit par avance. Le Paradis n’est pas gratuit, il est la consécration des efforts fournis sur terre pour plaire au Seigneur. En ne faisant pas ces efforts, non seulement on se prive tout seul du Paradis, mais, pire, on signe ainsi sa propre condamnation à l’Enfer éternel.




Il devient clair que notre sort dans la vie future ne dépend pas seulement de la prédestination, mais, avant tout, de nos efforts. Ce n’est pas parce que tout est écrit à l’avance qu’il ne faut rien faire. Le destin ne fait que prévoir les événements, mais chacun est responsable de ses actes. Le Paradis est prévu pour les bons et l’Enfer est pour les mauvais ; chacun choisit son camp !




Que les Prières et le Salut d’Allah soient sur notre Prophète Mohammed, ainsi que sur ses proches et tous ses Compagnons !













[1]Les coalisés ; 38
[2]Yâsîn ; 82
[3]Les rangées d’anges ; 96
[4]La lune ; 49
[5]La concertation ; 30
[6]La vache ; 156-157
[7]Le hadîth en question est rapporté par el Bukhârî et Muslim.
[8]Rapporté par Muslim (2664), ibn Qudâma (79), et Ahmed (2/370).
[9]Voir : les moyens utiles d’avoir une vie heureuse de Sheïkh e-Sa’dî.
[10]Rapporté par Muslim (2720).
[11]Rapporté par Abû Dâwûd (5090) et Ahmed (5/42).
[12]Voir : les moyens utiles d’avoir une vie heureuse de Sheïkh e-Sa’dî.

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