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ÅÖÇÝÉ ÑÏ
 
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  #1  
ÞÏíã 21 Nov 2011, 04:24 PM
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ÇÝÊÑÇÖí Sites des grands savants d'Arabie Saoudite



Nous allons essayons de traduire régulièrement des articles des des grands savants d'Arabie Saoudite :

http://www.alfawzan.af.org.sa/



Les mérites du jeûne d’âshûrâ




Par Sheïkh Sâlih el Fawzân




Louange à Allah, le Seigneur de l’Univers ! Que les Prières et le Salut d’Allah soient sur notre Prophète Mohammed, ainsi que sur ses proches, et tous ses Compagnons !




Sachez qu’il est recommandé de faire le jeûne (siyâm) durant muharram qui entame la nouvelle année. Après le ramadhân, c’est le mois où ce rituel est le plus méritoire. Il doit son nom à son caractère sacré, car il compte parmi les quatre mois sacrés de l’année. Un hadîth vante ses vertus : « Le meilleur mois pour jeûner après le ramadhân, c’est le mois d’Allah muharram. » Rapporté par Muslim. En d’autres termes, s’il y a un mois qu’il est méritoire de jeûner en entier en dehors du neuvième, c’est bien le premier de l’année. Le Prophète (r) l’a affilié à Allah pour nous montrer son importance. Le dix, communément appelé ‘âshûra, se distingue des autres jours. Juste après, dans l’ordre d’importance, nous avons le neuf, conformément au propos prophétique : « Si je suis encore en vie l’an prochain, je jeûnerais également le neuf » la plupart des savants recommandent de les faire ensemble, comme l’envisagea le Prophète (r), mais seule la mort l’en empêcha.




Un autre texte nous encourage davantage à ne pas rater une telle occasion. ‘Âshûra permet en effet d’expier les péchés de l’année écoulée. D’après Muslim, le Messager d’Allah (r) confia à sa communauté : « J’espère qu’Allah effacera mes péchés de l’année passée. » Bien entendu, il fait allusion aux péchés mineurs, car seul le repentir à pour vocation d’expier les grands. Il est également recommandé de jeûner les neufs premiers jours de dhû el hijda, conformément au hadîth : « Il n'y a pas une période mieux aimée à mes yeux pour faire des bonnes œuvres que les fameux dix premiers jours de dhû el hidja. » Il insista particulièrement sur ‘Arafat, en s’adressant à tous les fidèles qui ne comptaient pas au nombre des pèlerins. Voici la teneur de ses paroles : « J’espère qu’Allah effacera, grâce au jeûne d‘Arafat, mes péchés de l’année passée et ceux de l’année suivante. »




Pour les plus gourmands, la meilleure formule consiste à jeûner un jour sur deux ; c’est ce que conseilla le sceau des messagers (r) à ‘Abd Allah ibn ‘Amr. C’est celle qu’adopta le prophète Dâwûd (u). Il n’est donc pas pertinent d’en faire plus. Le Prophète (r) interdit de faire le jeûne continu, car, selon ses dires, il perd toutes ses vertus. Un jour, il apprit qu’un Compagnon avait dit : « Moi, je jeûne sans manger ! » Il (r) avait alors répondu : « Pourtant… je jeûne et je mange… Celui qui se détourne de ma tradition ne fait pas partie des miens. » Il était mu par un sentiment de compassion envers sa communauté. Il savait pertinemment qu’elle n’était pas capable de s’imposer un régime aussi dur, et qu’à la longue, elle allait se lasser. Il lui promit que sa tradition garantissait des résultats plus durables, car mieux adaptées à sa nature. Un autre hadîth va dans ce sens : « Ne faites pas des œuvres au-dessus de vos forces, car Allah ne se lasse pas avant que vous-même ne vous lassiez. » Les meilleurs actes sont ceux qui durent.




Or, le jeûne de Dâwûd n’est recommandé qu’à ceux qui sont physiquement capables de le supporter. Il ne sert à rien d’abimer sa santé pour ensuite faillir à ses devoirs envers Allah et ses semblables. Des devoirs qui sont pourtant plus importants que le jeûne surérogatoire. Dans ce cas, il vaut mieux ne pas le faire pour mieux affronter ses obligations qui sont bien plus importantes. La modération est de rigueur dans toute chose. Il n’est pas raisonnable de favoriser certains rites de la religion au détriment des autres. Le musulman a, dans la vie, des responsabilités qui lui réclament d’être en forme. Trop jeûner affaiblit le corps, et devient un obstacle aux obligations religieuses et autres.




C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il n’est pas réclamé au pèlerin de jeûner le jour d’Arafa, qui concentre toutes ses forces sur la spiritualité profonde et l’invocation du Seigneur. Abû Dâwûd rapporte un hadîth qu’il fait remonter au Prophète (r), et selon lequel ce dernier interdit aux fidèles réunis à ’Arafa de jeûner la veille de l’aïd. Lui-même n’était pas à jeun ce jour-là. Ibn ‘Omar qui avait fait le pèlerinage avec lui, mais aussi par la suite avec les trois premiers khalifes (Abû Bakr, son père, et ‘Uthmân) témoigna qu’aucun d’eux ne se mit au siyâm à cette occasion. Le Sheïkh Taqî e-Dîn semble avoir trouvé la sagesse qui se cache derrière cette interdiction. Selon lui, les pèlerins sont tout simplement en période de fête de l’aïd. Un hadîth, qui est rapporté par cinq des six recueils de références, conforte cette hypothèse. Il nous apprend en substance que les jours de ‘Arafa, de l’immolation, et des trois jours de tashrîq sont pour nous musulmans des jours de fête au cours desquels nous mangeons et buvons.




Louange à Allah, le Seigneur de l’Univers !




Que les Prières et le Salut d’Allah soient sur notre Prophète Mohammed, ainsi que sur ses proches et ses Compagnons !







ÑÏ ãÚ ÇÞÊÈÇÓ
  #2  
ÞÏíã 22 Nov 2011, 03:03 PM
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http://www.alfawzan.af.org.sa/


Lui, qui vous avait appelés musulmans


Par Sheïkh Sâlih el Fawzân


Louange à Allah ! Que les Prières et le Salut d’Allah soient sur notre Prophète Mohammed, ainsi que sur ses proches, ses Compagnons, et ses alliés !


Allah (I) révèle : [Il vous a élu, et n’a mis aucune contrainte en religion, la confession de votre père Ibrahim ; lui, qui vous avait appelés musulmans auparavant et dans ce Livre, afin que le Messager soit témoin contre vous et que vous-mêmes soyez témoins contre les hommes].[1] Ce Verset s’adresse à la nation mohammadienne, qui, chronologiquement, est la dernière venue sur terre, mais qui, au niveau des mérites et des vertus, est la première. Le Très-Haut lui a choisi une religion qui est à la fois droite et tolérante. Celle-ci est soulagée des liens et des carcans qui pesaient sur les communautés précédentes.


Nous sommes sur la même confession que notre père Ibrahim (r) ; c’est lui qui nous a « baptisés » musulmans ; désignation que nous retrouvons dans les anciennes écritures (Thora, Évangile). Tout le monde savait à qui elle faisait allusion. Celle-ci fut reprise par le Coran qui confirme que les trois grandes révélations y font mention. Ce nom extraordinaire exprime la soumission totale au Seigneur. Le musulman est celui qui entre dans le monothéisme en se désolidarisant du paganisme. Nous n’avons pas le droit de nous appeler autrement. L’affiliation à l’humanité, à une tribu ou à une race est bannie de notre vocabulaire. Quelle ingratitude ! Voudriez nous tronquer les meilleures choses pour des choses moins bonnes ?


Si quelqu’un fait ce troc par mépris envers l’Islam tout en étant convaincu que son affiliation soit meilleure devient un vulgaire apostat, qu’Allah nous préserve. S’il y a une chose que nous ennemi nous envient, c’est bien notre religion par laquelle Allah nous place au dessus de nos semblables. Un Verset nous apprend : [Ils n’auront de cesse de vous combattre jusqu’à ce qu’ils vous fassent renier votre religion, si cela leur était possible].[2] C’est ce qui explique pourquoi, ils mettent tout en œuvre pour changer nos habitudes. Nous ne devrions plus parler au nom de l’Islam, mais au nom de l’humanitaire qu’ils se targuent d’adopter. Malheureusement, certaines de nos fondations de bienfaisance ont été contaminées par cette nouvelle mode. Les médias ont pris le relais en nous matraquant du slogan « humanitaire » pour ranger au second plan la charité musulmane, si chère à nos yeux.


Nous vivons dans un État musulman, qu’Allah soit loué, et nos dirigeants sont des musulmans. Nos valeurs, nos généreuses donations, et nos initiatives humanitaires émanent de notre ascendant religieux. C’est notre religion qui nous dicte notre façon d’agir, alors ne devrions-nous pas nous vanter de nos « actions islamiques », au lieu de les mettre au compte d’un soi-disant humanisme. Pourquoi avoir peur de dire que nous sommes régis par un royaume islamique. Il faut rendre à César ce qui est à César et bien mettre les points sur les i.


Sans l’Islam, l’Humanité patauge dans le paganisme et la tyrannie, car l’homme est : [par nature, ignorant et injuste].[3] Le païen, le mécréant, le tyran, et le pervers ne sont-ils pas des hommes ? En général, les hommes de bien sont des musulmans, car, sans la morale religieuse, c’est la jungle et la loi du plus fort qui s’installe dans les rangs. La situation de la Péninsule arabique à l’ère préislamique nous en offre le meilleur exemple. Pillages, vendettas, effusion de sang étaient son lot quotidien. L’Islam a radicalement changé leurs habitudes, et ils sont devenus, grâce à Dieu, des frères : [Souvenez-vous des bienfaits qu’Allah vous a prodigués lorsqu’Il a réuni vos cœurs, alors que vous étiez des ennemis ; par Sa faveur, vous êtes devenus des frères. Vous étiez auparavant aux bords de l’Enfer, mais Il vous en a sauvé][4] ; [S’ils veulent te trahir, alors sache qu’Allah te suffit ; Il est celui qui t’offrit le triomphe par Son soutien et celui des croyants • Il a réuni leurs cœurs, alors que si tu avais dépensé toutes les richesses de la terre pour y parvenir, tu n’y serais pas parvenu, mais Allah l’a fait][5]


Nous sommes vraiment en droit d’être fiers de notre appartenance, et de nous revendiquer musulmans. Nos valeurs, notre pays, et nos fondations sont le fruit de cette appartenance, alors n’ayons pas peur de les appeler par leur vrai noms, en imitant le Patriarche, et le noble Coran. L’Islam est la source du bien, car il appelle à la miséricorde. C’est une religion forte et puissante, et rien ne convient aux dernières générations en dehors de ce qui convenait aux premières.


Certes, Allah est le garant de la réussite ! Que les Prières et le Salut d’Allah soient sur notre Prophète Mohammed, ainsi que sur ses proches et ses Compagnons !






Écrit par : Sâlih ibn Fawzân el Fawzân.
Membre de l’Ordre des Grands Savants
d’Arabie saoudite.
Le 9/7/1432 h.






[1]Le pèlerinage ; 78
[2]La vache ; 217
[3]Les coalisés ; 72
[4]La famille d’Imrân ; 102
[5]Le butin ; 62-63

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  #3  
ÞÏíã 23 Nov 2011, 04:30 PM
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La bienfaisance ne vient pas des œuvres humanitaires, mais de l’Islam et de la foi




Par Sheïkh Sâlih el Fawzân




Louange à Allah ! Que les Prières et le Salut d’Allah soient sur notre Prophète Mohammed, ainsi que sur ses proches, ses Compagnons, et ses alliés !




Comme je l’ai mentionné dans la rencontre précédente, il n’est pas permis de qualifier les œuvres de bienfaisance venant du Royaume d’Arabie Saoudite d’actions humanitaires, mais plutôt de charité islamique. Aujourd’hui, je me pencherais sur l’origine des termes « humanisme » « humanitaire » et « humanité ». Tous sont sur la racine de « humain », qui en lui-même n’a aucune connotation laudative. Bien au contraire comme en témoignent les Versets suivants : [L’homme est, par nature, injuste et ingrat][1] ; [En vérité, l’homme est plein d’ingratitude envers Son Seigneur • Lui-même en a parfaitement conscience • Celui-ci éprouve un amour avide envers les biens de ce monde][2] ; [L’homme court à sa perdition • À part les croyants qui ont accompli de bonnes œuvres, qui se recommandent mutuellement la vérité et qui se recommandent mutuellement la patience][3] ; [L’homme est plutôt enclin à la rébellion Dès qu’il se sent dans l’opulence][4] ;[alors que l’homme s’en chargea, il était, par nature, ignorant et injuste].[5]




À l’inverse, voyez comment le Coran fait les éloges des adeptes de la foi : [les musulmans et les musulmanes, les croyants et les croyantes, les dévots hommes et femmes, les hommes et les femmes sincères, les patients et les patientes, les dévoués hommes et femmes, ceux et celles qui font l’aumône, ceux et celles qui observent le jeûne, les chastes hommes et femmes, ceux et celles qui sont absorbés par l’évocation d’Allah ; Allah leur a réservé une récompense immense][6] ; [et Allah pardonne aux croyants et aux croyantes][7] ; [Allah a réservé aux croyants et aux croyantes des jardins sous lesquels coulent les rivières][8] ; [Les croyants qui accomplissent les bonnes œuvres, le Miséricordieux sera pour eux plein de compassion].[9]




Il devient clair que le Coran qualifie le croyant et le musulman en des termes élogieux, contrairement à « homme » qu’il prend dans son acception péjorative. Dans l’absolu, ce vocable n’est ni blâmable ni louable ; il n’a aucun mérite et n’offre aucune récompense, à l’inverse des deux premiers. Nous pouvons même dire qu’aujourd’hui, l’homme est enclin à la destruction. En témoignent sa course infernale à l’armement et ses inventions diaboliques capables de décimer toute une population. Les événements de la Somalie et d’Iraq ne sont pas si loin de nous. Plus récemment, la Syrie, la Lybie, et le Yémen ont été transformés en champ de bataille, avec, à la clef, une profonde déchirure entre leur peuple et ses dirigeants. Notre pays, qu’Allah soit loué, qui est régi par l’Islam et la foi, est un havre de paix. La raison, c’est qu’il n’emprunte pas sa constitution à des codes infidèles importés d’Occident. Il puise ses lois dans le Coran, la sunna, et la voie des anciens, garants de la stabilité : [Allah a promis aux croyants d’entre vous ayant accompli de bonnes œuvres de leur faire hériter sur terre comme Il a fait hériter les générations précédentes, de raffermir la religion qu’Il leur agrée, et de changer leurs peurs en sérénité ; qu’ils M’adorent sans rien M’associer][10] ; [Les croyants qui n’ont pas entaché leur foi par l’injustice ; ceux-là sont garantis d’être en paix et bien guidés].[11]




Allah offre la paix et le pouvoir aux hommes qui répondent au profil suivant : Ils sont croyants et monothéistes ; ils vouent l’adoration exclusive à Allah sans rien Lui associer.

Résultat, ils ont droit au salut tant sur terre que dans l’au-delà. En outre, Allah fait triompher les croyants contre leurs ennemis, à condition qu’ils fassent l’effort de faire triompher sa religion en prenant le Coran comme source de législation. Un Verset nous donne tous les ingrédients : [Allah offre Son soutien à ceux qui Le soutiennent ; Allah est certes Fort et Puissant • Ceux que nous avons raffermis sur terre, ils ont accompli la prière, versé l’aumône, recommandé le bien et interdit le mal. Certes, à Allah revient l’issu de toute chose).[12]




Soyons fiers de notre religion qui est à l’origine des bienfaits qui nous entourent. Il serait indécent de les attribuer à d’autres causes. Comme le dit si bien ‘Omar ibn el Khattâb : « Nous étions le peuple le plus vil et Allah nous a donné la gloire avec l’Islam. Mais si nous cherchons la gloire avec autre chose, Il nous ramènera à ce que nous étions. »[13] Notre religion prône la charité envers les pauvres et les captifs.




Une femme fut condamnée à l’Enfer à cause d’un chat qu’elle avait enfermé : ni elle ne lui donnait à manger ni elle le laissait sortir pour manger l’herbe.[14] Une autre femme, qui était de mauvaise vie, vit un chien qui tournait autour d’un puits. Il avait la langue pendue à cause de la soif. Elle le fit boire alors dans sa sandale, et ses péchés lui furent pardonnés.[15]

Le Prophète (r) nous enseigne : « Allah a décrété la bienfaisance dans toute chose. Si vous devez tuer quelqu’un, alors faites-le bien ; et si vous devez égorger une bête, alors faites-le bien. »[16]

Allah (I) nous révèle également : [et faites le bien, car Allah aime ceux qui font le bien][17] ; [et dites de belles paroles aux gens].[18]




Notre religion est un don qui nous est offert par Notre Seigneur ; nous n’avons aucune raison de faire des complexes ; notre royaume est basé sur des principes islamiques, non humanistes ! Soyez reconnaissons et n’inversons pas les valeurs : [Et lorsque Votre Seigneur prévint : Si vous êtes reconnaissants, Je vous donnerai davantage].[19]




J’implore Allah le Très-Haut de faire triompher Sa religion, de rendre Sa parole la plus haute, et de terrasser Ses ennemis !




Que les Prières et le Salut d’Allah soient sur notre Prophète Mohammed, ainsi que sur ses proches et tous ses Compagnons !







Écrit par : Sâlih ibn Fawzân el Fawzân.

Membre de l’Ordre des Grands Savants

d’Arabie saoudite.

Le 11/7/1432 h.
























[1]Ibrâhîm ; 34
[2]Les coursiers ; 6-8
[3]Le temps ; 2-3
[4]Le caillot de sang ; 6-7
[5]Les coalisés ; 72
[6]Les coalisés ; 35
[7]Les coalisés ; 73
[8]Le repentir ; 72
[9]Mariam ; 96
[10]La lumière ; 55
[11]Le bétail ; 82
[12]Le pèlerinage ; 40-41
[13]Rapporté par ibn Abî Shaïba dans el musannif (33847), et el Hâkim dans el mustadrak (207), selon Târiq ibn Shihâb.
[14]Le hadîth sur le sujet est rapporté par el Bukharî (3318), et Muslim (2242), selon ibn ‘Omar – qu’Allah les agrée son père et lui – ; notons qu’el Bukhârî ne mentionne pas la parole d’e-Zuhrî.
[15]Le hadîth sur le sujet est rapporté par el Bukharî (3467), et Muslim (1761) à qui revient l’énoncé, selon Abû Huraïra (t).
[16]Rapporté par Muslim (1955), selon Shaddâd ibn Aws (t).
[17]La vache ; 195
[18]La vache ; 83
[19]Ibrahim ; 7

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  #4  
ÞÏíã 28 Nov 2011, 03:48 PM
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Il est toléré de marier la fille non pubère à

l’unanimité des savants




Par Sheïkh Sâlih el Fawzân




Louange à Allah ! Malheureusement, de plus en plus de journalistes s’initient dans les affaires de la religion, qui, pourtant, ne sont pas de leur ressort. Ils ouvrent ainsi une très mauvaise porte dont les conséquences, à court terme, peuvent s’avérer désastreuses pour la société. Ils soulèvent la question du mariage de la fille avant la puberté, et revendiquent de légaliser un âge minimum autorisant à se marier. Or, cette question est d’ordre religieux, et seuls les légistes sont habilités à se prononcer dessus à la lumière du Coran et de la sunna.




Aucun texte ne stipule un âge minimum du mariage ; c’est même le contraire qui est vrai ! Le Verset suivant met en lumière certaines lois touchant au délai de répudiation : [Pour celles ayant atteint la ménopause, parmi vos femmes, le délai sera de trois mois en cas de doute, et pour celles qui n’ont pas encore les menstrues].[1] Autrement dit, celles qui n’ont pas atteint la puberté doivent respecter le même délai que leurs semblables survenues à l’âge de la ménopause. Or, si l’on sait qu’il ne peut y avoir de divorce sans mariage, nous avons entre les mains une preuve coranique fustigeant littéralement nos antagonistes. Et cela, d’autant plus que la tradition prophétique appuie ce constat. Le Prophète (r), en effet, prit ‘Âisha – qu’Allah l’agrée – pour épouse, alors qu’elle n’avait que six ans. Il attendit qu’elle en ait neuf avant de consommer le mariage avec elle.




En outre, le consensus autorise une telle pratique. Dans son recueil e-sahîh, l’Imâm el Bukhârî – qu’Allah lui fasse miséricorde – donne à l’un de ses chapitres le titre suivant : « Chapitre : marier ses enfants encore jeunes, conformément au Verset : [et pour celle qui n’ont pas encore les menstrues].[2] Un délai de trois mois lui est assigné, alors qu’elle n’a pas encore la puberté. » Puis, il enchaine : « D’après Mohammed ibn Yûsaf, selon Sufiân, selon Hishâm, selon son père, selon ‘Âisha – qu’Allah l’agrée – : à six ans, le Prophète (r)la prit pour épouse et à neuf ans, le mariage fut consommé, et ils vécurent ensemble pendant neuf ans. » En commentaire au passage : « [et pour celles qui n’ont pas encore les menstrues].[3] Un délai de trois mois lui est assigné, alors qu’elle n’a pas encore la puberté ».




El Hâfizhibn Hajar – qu’Allah lui fasse miséricorde – souligne dans son fameux fath el Bârî : «cela démontre qu’on a le droit de la marier avant qu’elle ait la puberté. Malgré cette judicieuse déduction, rien ne prête à dire que le texte en question concerne exclusivement le père ni même la fille vierge. Néanmoins, il est possible de dire qu’en principe, tous les rapports sexuels sont interdits, sauf si un texte vient spécifier le contraire. En l’occurrence, Abû Bakr offrit sa fille à son ami, alors qu’elle n’était pas encore pubère. Nous devons en comprendre que les autres cas ne dérogent pas au principe général. C’est la raison subtile qui poussa l’auteur à ramener ce hadîthici. El Muhallib établit : « À l’unanimité des savants, il est permis au père de marier sa fille avant la puberté, quand bien même elle ne serait pas en âge d’avoir des rapports sexuels. » »[4] Fin de citation.




Dans son commentaire de sahîh el Bukhârî, ibn Battâl, pour sa part, a le même discours. Sous le chapitre : Chapitre : marier des mineurs à des adultes, il renchérit : « Tous les savants s’accordent à dire qu’il est permis de donner sa fille mineure en mariage, même si elle est encore au berceau. Cependant, le mari devra attendre qu’elle soit suffisamment mûre physiquement avant d’avoir des rapports sexuels avec elle. En sachant que cette période varie en fonction de la morphologie, de la croissance, et des dispositions physiques et morales des unes et des autres. Dans le cas de ‘Âisha – qu’Allah l’agrée –, celle-ci se maria certes à six ans, mais elle eut ses premiers rapports à neuf ans. »[5] Fin de citation.




Par ailleurs, voici ce que l’on trouve dans mukhtasar el Khiraqî : « Question : marier sa fille vierge à un homme qui remplit toutes les conditions ; dans ce cas, le mariage est valable, même contre la volonté de la fille, indépendamment qu’elle soit majeure ou mineure. » En commentaire à ce passage el Muwaffaq, souligne dans son fameux Mughnî : « Concernant la fille mineure, il n’y a aucune divergence sur la chose entre savants. Ibn el Mundhir a dit : « Tous les savants chez qui nous apprenons la science s’accordent à dire que le père a le droit de marier sa fille mineure à un homme de même condition, quand bien même elle le désapprouverait et le refuserait. » Le Verset suivant conforte cette tendance : [Pour celles ayant atteint la ménopause, parmi vos femmes, le délai sera de trois mois en cas de doute, et pour celles qui n’ont pas encore les menstrues].[6] Avant la puberté, le délai de répudiation ou d’annulation du contrat conjugal est également de trois mois ; ce qui veut dire qu’elle était mariée. Son mariage et son divorce ne sont pas entre ses mains, et son avis n’est pas pris en compte. ‘Âisha – qu’Allah l’agrée – confie : « Quand j’eus six ans, le Prophète (r) ma pris pour épouse et, à neuf ans, le mariage fut consommé. » Rapporté par el Bukhârî et Muslim. Il va sans dire que son avis ne fut pas pris en considération. »[7] Fin de citation.




Dans sharh sahîh Muslim, l’Imâm e-Nawawî – qu’Allah lui fasse miséricorde – y va de sa contribution. Il s’assure du commentaire du chapitre : Chapitre : le père a le droit de marier sa fille mineure, et sous lequel on trouve le hadîth : « Quand j’eus six ans, le Prophète (r) ma pris pour épouse et, à neuf ans, le mariage fut consommé. Une version précise qu’elle se maria à sept ans. » Voici la teneur de ses paroles : « Ce texte exprime explicitement que la père a le droit de marier sa fille mineure, sans son consentement ; elle ne jouit pas de ce droit (…)

À l’unanimité des musulmans, il est permis de marier sa fille mineure et vierge. »[8] Fin de citation.




Plus récemment, Sheïkh ‘Abd el ‘Azîz ibn Bâz – qu’Allah lui fasse miséricorde – a réagi à la volonté de certains pays musulmans de fixer un âge minimum au mariage (18 ans pour les garçons et 16 ans pour les filles). Voici quelle a été sa réponse : « Ces propositions de loi vont à l’encontre de la Législation divine ; c’est ce qui m’a poussé à réagir en vue de mettre la vérité en lumière sur le sujet. Il n’existe en regard des textes aucune limite de mariage pour la fille mineure ou vierge.

Le Coran et la sunnaen sont la meilleure preuve ; ceux-ci encouragent vivement au mariage, mais sans faire aucune restriction d’âge. Allah (I) révèle : [Ils te demandent ton avis sur les femmes ; Dis : Allah vous donne Son avis à leur sujet, en plus des Versets qui vont sont récités dans le Livre à propos des orphelines que vous privez des biens qui leur furent cédés par écrit, et que, en même temps, vous convoitez d’épouser].[9] Il est donc permis de prendre pour épouses des orphelines n’ayant pas atteint la puberté qui, selon la meilleure opinion, ne dépasse pas l’âge de quinze ans. Elle est donc susceptible d’avoir ses règles avant cet âge.




En outre, un hadîthnous apprend : « On doit consulter l’orpheline avant de la marier ; son silence est signe de consentement, mais si elle refuse, on ne doit pas le lui imposer. » Le Prophète (r) lui-même prit ‘Âisha – qu’Allah l’agrée – pour épouse, alors qu’elle n’avait que six ans. Il attendit qu’elle en ait neuf avant de consommer le mariage avec elle, en sachant que sa pratique a valeur de législation. Les Compagnons (y) ne dérogèrent pas à sa tradition, et n’imposèrent jamais un âge minimum pour se marier. Personne n’a le droit de légiférer de nouvelles lois dans la religion qui se caractérise pour être immuable.




En allant à son encontre, on ne fait du mal qu’à soi-même, et on est directement concerné par le Verset :[ou bien ont-ils des associés qui leur légifèrent de la religion des lois qui n’ont reçu aucune autorisation venant d’Allah].[10] Le Messager d’Allah (r) affirme également : « Toute innovation qui ne fait pas partie de notre ordre sera refusée. » Rapporté par el Bukhârî et Muslim. Une version chez Muslim précise : « Toute action non conforme à notre ordre sera refusée. »[11] El Bukhârî la mentionné dans son recueil e-sahîhsans chaine narrative, mais à la forme active (pour signifier qu’il est formel sur son authenticité ndt.).




Il ne me reste qu’à mettre en garde les instigateurs d’une telle initiative en leur disant :(Tout rebelle à Sa Loi doit se méfier de subir une épreuve ou un châtiment terrible).[12] Les épreuves, les guerres, et les malheurs qui se sont abattus à travers l’Histoire sur les individus et les peuples sont le fruit de leur rébellion contre la Loi divine. Les hommes qui détournent du droit chemin le regrettent amèrement : [Tout malheur qui vous survient est le fruit de vos actes bien que, pour beaucoup d’entre eux, Il n’en tienne pas rigueur].[13]Allah (Y) nous montre dans le Coran quel fut le sort des civilisations passées ayant enfreint Ses Lois. Toutes coururent à leur perte. L’homme sensé est celui qui tire des enseignements du passé.




Il ne suffit pas de prendre qu’une partie de la sharî’a ; le Coran réprimande les Juifs en ces termes : [Ne croyez-vous qu’à une partie du Livre au détriment du reste ; en agissant ainsi, quelle autre rétribution aura-t-on sinon de goûter à l’ignominie ici-bas et d’être jeté dans le pire des châtiments le Jour de la résurrection ; Allah n’est nullement inattentif à ce que vous faites].[14] »[15] Fin de citation.




Alors, avant de vous lancer dans une telle démarche, craignez Dieu et ne vous initiez pas à légiférer dans la religion sans que le Législateur ne vous en ait donné l’autorisation préalable. La Loi et le droit exclusif de légiférer reviennent au Tout-Puissant ; aucun rival ni associé n’est à même de le Lui contester. Les règles du mariage sont notamment de cet ordre, conformément au Verset : [Et mariez ceux d’entre vous qui sont célibataires, ainsi que les pieux hommes et femmes parmi vos esclaves].[16]




En outre, Le Prophète (r) préconise à sa communauté : « Vous les jeunes ! Mariez-vous, pour ceux qui en ont les moyens, et vous serez plus enclins à baisser le regard et à garder votre chasteté, etc. »

Qu’Allah nous concède à tous de faire ce qu’Il aime et agrée, et qu’Il nous éloigne de tout ce qui va à l’encontre de Sa religion !




Que les Prières et le Salut d’Allah soient sur notre Prophète Mohammed, ainsi que sur ses proches et ses Compagnons !







Écrit par : Sâlih ibn Fawzân el Fawzân.

Membre de l’Ordre des Grands Savants

d’Arabie saoudite.
























[1]La répudiation ; 4
[2]La répudiation ; 4
[3]La répudiation ; 4
[4]Voir : fath el Bârî (9/189-190).
[5]Sharh sahîh el Bukhârî d’ibn Battâl (172-173).
[6]La répudiation ; 4
[7]El Mughnî d’ibn Qudâma (6/487).
[8]sharh sahîh Muslim (9/394).
[9]Les femmes ; 127
[10]La concertation ; 21
[11]Rapporté par el Bukhârî (2697) et Muslim (1718) ; les termes du deuxième hadîh reviennent à el Bukhârî.
[12]La lumière ; 63
[13]La concertation ; 30
[14]La vache ; 85
[15]Majmû’ el fatâwâ wa el maqâlât d’ibn Bâz (4/126).
[16]La lumière ; 32

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  #5  
ÞÏíã 07 Dec 2011, 04:25 PM
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http://www.alfawzan.af.org.sa/



L’Islam est la religion du juste milieu




Par Sheïkh Sâlih el Fawzân à l’occasion d’une conférence qu’il donna à la faculté de sharî’a




Louange à Allah ! Que les Prières et le Salut d’Allah soient sur notre Prophète Mohammed, ainsi que sur ses proches, et tous ses Compagnons !




E-salâm wa ‘alaïkom wa rahmat Allah wa barakâtuhu !




Notre conférence du jour a pour titre : L’Islam est la religion du juste milieu. Celui-ci doit son nom au Verset :(Ainsi, Nous avons fait de vous une nation médiane afin que vous soyez les témoins contre l’humanité et que le Messager soit le témoin contre vous).[1] Selon les exégètes, le wasat est synonyme de justice, de crédibilité et de prépondérance. Ainsi, qu’Allah soit loué, notre nation se caractérise par son esprit de justice et par sa prépondérance. C’est le Très-Haut Lui-même qui lui reconnait cette qualité. Le jour de la résurrection, elle aura le privilège de témoigner contre toutes les autres nations, et, comme tout témoin, elle se doit d’être crédible. Elle jouit de cet honneur grâce à la présence à sa tête de Mohammed (r), le sceau des Messagers qui la mit sur le droit chemin : [Il est Celui qui a envoyé aux illettrés un Messager issu des leurs, qui leur récite Ses Versets, les purifie, et qui leur enseigne le Livre et la Sagesse, alors, qu’auparavant, ils étaient plongés dans un égarement manifeste].[2]




Le Très-Haut réunira chaque communauté le Jour de la résurrection derrière le prophète qui lui fut envoyé, et qui devra répondre à la question : « As-tu bien transmis le message !

- Oui mon Seigneur, répondra-t-il,je leur ai transmis Ton message. »




La même question sera posée à leurs différents peuples qui répondront par la négative. En d’autres termes, ils nieront que le message leur fut transmis. Allah (I) révèle : [Nous interrogerons les peuples qui ont reçu les messagers, et Nous interrogerons les messagers eux-mêmes].[3] Dès lors, le Seigneur s’adressera à ses envoyés pour confirmer cette information : « Qui peut témoigner en votre faveur. » La réponse ne se fera pas attendre : « Mohammed (r)et sa communauté ! » La question sera alors orientée à la nation mohammadienne qui prendra la défense des hommes de Dieu. On peut toujours se demander sur quoi se basera-t-elle. Évidemment, ils devront leur culture au Coran qui les aura mis au courant au cours de leur vie de l’histoire des civilisations anciennes depuis l’époque de Nûh jusqu’à l’avènement de la dernière des religions. Le Livre d’Allah (Y) nous passe en revue la lutte incessante qui opposa les prophètes à leurs peuples ; il nous donne des détails comme si nous y assistions.




Leur affirmation ne sera pas infondée, mais ils parleront en toute connaissance de cause grâce à la Révélation : [sauf ceux qui témoignent de la vérité en toute connaissance de cause].[4] Ils auront hérité tous ces enseignements d’Allah et du Livre infaillible : [Le faux ne peut lui venir ni par-devant ni par-derrière ; c’est une Révélation venant d’un Dieu Sage et digne des louanges].[5] Ainsi, la nation médiane témoignera à l’encontre de tous ses semblables. Le Messager (r) prend leur témoignage, et lui-même témoigne en sa faveur et la met en valeur, comme le relate le Verset : [Que feront-ils lorsque Nous ferons venir un témoin de chaque nation, et que Nous te ferons venir pour témoigner contre eux].[6]

Cette nation est médiane dans le sens où elle se tient au milieu entre deux extrêmes, comme nous l’apprend le poète :




Elle était au centre bien à l’abri, mais bou-

-sculée par les événements, elle finit au bord




La religion musulmane se situe au milieu entre le rigorisme propre aux chrétiens et le laxisme des Juifs. Chacun d’entre nous doit garder ce modèle entre les yeux, car si nous sommes affiliés à la religion du milieu, qu’Allah soit loué , cela signifie que chaque adepte doit se distinguer par cette caractéristique ; soit entre l’excès de rigueur kharijite et le manque de rigueur murjite.




Nous avons le devoir de combattre l’extrémisme religieux, mais pas seulement, car le laxisme n’en est pas moins, si ce n’est plus, périlleux. Alors, à quoi bon faire deux poids deux mesures en nous attaquant seulement à l’un d’eux. C’est pourquoi, je pense qu’aujourd’hui, il est beaucoup plus pertinent de se pencher sur les deux. L’immoralité et le libertinage font rages, alors soyons sur nos gardes. Qu’Allah soit loué, nos programmes scolaires répondent à cette ambition, et prônent la modération. Ils sont fidèles au Verset : (Voici Mon Chemin droit alors empruntez-le, et ne suivez pas les sentiers qui vous en feront dévier).[7] Il n’y a qu’un seul chemin à suivre, tandis que les sectes et les mauvaises tendances sont innombrables, et vacillent entre les deux extrêmes sans n’avoir de préférence pour un côté. Allah(Y) préconise, en effet, à son Prophète (r) : [Suis la voie droite comme il te l’a été demandée, ainsi que ceux qui se sont repentis avec toi, et ne dépassez pas les limites].[8] Il ordonne de suivre le droit chemin, loin des extrêmes, et de ne pas dépasser les limites (tughiân) ; en enfreignant les interdits, on sort des limites tolérées et on en fait trop.




Un autre Verset va dans ce sens : [Revenez à Lui en vous repentant et en suivant le droit chemin].[9] Repentez-vous de vos manquements à vos devoirs, et revenez sur le droit chemin en évitant tout ce qui vous éloigne de Votre Seigneur. Personne n’est parfait, n’importe qui peut glisser, mais la porte du repentir reste toujours ouverte. Le Prophète (r) a dit : « Suivez le droit chemin, en sachant que vous n’y arriverez pas pleinement. » Vous n’arriverez pas à suivre tout ce qu’Allah vous a ordonné. Un autre hadîth nous apprend : « Tendez vers la vérité on rapprochez-vous-en ! » Gardez la vérité entre les yeux, sinon, à défaut de ne pouvoir le faire, rapprochez-vous-en le plus possible. On peut faire en cours de route des erreurs ne serait-ce qu’infime ; l’essentiel c’est de revenir dessus et de les paliers grâce au repentir.




Notre religion est basée sur la tolérance : [et n’a mis aucune contrainte en religion].[10] Le Tout-Puissant ne nous impose rien qui soit au-dessus de nos capacités. En déviant de la vraie voie soit à droite soit à gauche, on sort des limites de la modération. Le seul moyen d’échapper aux ennuis, c’est de rester au milieu. La fin de la sourate el fâtiha que nous lisons dans chaque rak’a de nos prières, nous fournit les clefs de la réussite : [Guide-nous sur le chemin droit] ; qui appelle à la modération : [Le chemin de ceux que Tu as comblés de Tes bienfaits][11] ; ceux-là mêmes qu’on retrouve dans un autre Verset : [Ceux qui obéissent à Allah et au Messager seront avec ceux qu’Allah a comblés de Ses bienfaits parmi les prophètes, les véridiques, les martyrs, et les pieux ; quelle belle compagnie est-elle !].[12] Le camp des bons nous est tout désigné ; il nous garantit de jamais nous sentir isolé ou mal à l’aise, car fidèles à leurs principes. Les partisans des extrêmes ne ressentent pas ce bien-être en leur présence.




Aujourd’hui, on entend souvent brandir le slogan de la « tolérance » qui renvoie à des notions trop vagues pour qu’on puisse s’en faire une idée précise. Si on entend par là être tolérant envers ceux qui nous portent préjudice, et en rendant le mal par le bien, il a alors des connotations laudatives. Cependant, s’il réclame de faire des concessions avec les droits d’Allah, alors nous disons non ! Le sceau des prophètes (r) subissait toute sorte de nuisance de la part de ses concitoyens, mais, il était enclin au pardon. En revanche, il ne fermait jamais les yeux quand c’était la religion qui était lésée. Il se mettait en colère pour Allah (U), et était intransigeant avec Ses Lois. Il est donc possible de faire abstraction de ses droits, mais on ne badine pas avec ceux du Seigneur.




Malheureusement, actuellement, les valeurs sont inversées. On nous demande au nom de la tolérance de faire des concessions dans nos principes. Or, jamais nous ne vendrons notre religion à qui que ce soit : [Ils aimeraient que tu sois complaisant avec eux, afin qu’ils le soient avec toi][13] ; [Ils faillirent te séduire pour te dévier de la Révélation que Nous t’avons donnée, et te faire mentir à Notre sujet ; ils t’auraient alors pris pour ami intime • Si Nous ne t’avions pas ouvert les yeux, tu aurais presque été attiré vers eux • Nous t’aurions alors réservé un double châtiment sur terre et au moment de la mort, et après cela, tu n’aurais trouvé personne pour te tirer de Nos Mains].[14]




Le Tout-Puissant met en garde Mohammed (r) de se plier à la moindre de leurs exigences juste pour leurs beaux yeux. Il n’est pas sensé de chercher leur satisfaction pour gagner en retour la colère du Créateur. Le Prophète (r) nous fait savoir dans un hadîth que nous rapporte ‘Âisha : « En cherchant à plaire à Allah aux dépens des hommes, tu es épargné par le Courroux divin, mais en cherchant à plaire aux hommes aux dépens d’Allah, non seulement tu es frappé par le Courroux divin, mais Allah retourne les hommes contre toi. » Nous devons faire le bon choix ! Le djihad sur le sentier du Très-Haut ne fut pas légiféré pour rien, tout comme la propagation de la morale (ordonner le bien et interdire le mal) et les punitions des crimes.




Un jour, Usâma ibn Saïd, voulut intercéder auprès du Prophète (r) en faveur d’une femme condamnée à la peine de vol, sous la demande express de sa famille. Sa requête fut très mal accueillie par le meilleur des hommes qui lui fit savoir en s’écriant : « Oserais-tu intercéder pour empêcher une sanction divine ! Les peuples avant vous furet justement condamner à la perdition, car quand un notable commettait un vol, ils l’épargnaient, mais quand c’était un faible, ils lui appliquaient la sentence. Par Allah, si Fâtima, la propre fille de Mohammed venait à voler, je lui ferais couper la main. »[15] Nous ne devons avoir aucune compassion dans l’application des peines qui touchent à la religion. C’est de cette façon que nous remédions à toute forme d’excès ; ni trop durs ni trop doux ! Le laxisme est aussi, voire plus dangereux, que l’extrémisme. Il est extrêmement périlleux en effet, de revendiquer plus de souplesse dans les commandements de la religion. Oui, ses lois sont souples, mais cela ne veut pas dire qu’il faut les négliger. Elles sont souples dans le sens où elles sont parfaites et le mieux adaptées à nos besoins. Elles ne causent aucune gêne, et prévoient même des commodités en cas d’empêchement. Ex. :

- Le voyageur et le malade dans l’incapacité de jeûner sont dispensés de faire le ramadhân à condition de récupérer les jours manqués.

- En voyage, il est légiféré de réduire à deux rak’a les prières quadriparties, etc.




Guidées par leur ignorance, bon nombre de personnes tendancieuses et démagogues cherchent à gagner les faveurs du plus grand nombre. Leur ambition est de faire tomber une à une les obligations religieuses pour faire miroiter à tout le monde qu’ils appellent à la tolérance et à la facilité. Ils veulent laisser le champ libre aux passions et aux laisser-aller. Ils évitent de froisser les sensibilités ; ils ont naturellement un discours laxiste, alors soyons sur nos gardes. Nous refusons les mauvaises tendances de tout bord, sans faire de distinction entre elles. Nous ne sommes ni d’un côté ni de l’autre, mais entre les deux, sur la voie du milieu. Nous sommes mus par des principes immuables qui sont véhiculés par nos écoles, nos universités, et nos mosquées. Tous nos enseignements sont basés sur la modération, et cela dans tous les domaines de la religion.




Ainsi, nous condamnons toute sorte de « déviance » et nous montrons le bon chemin aux autres dans le but que la chose ne soit pas confuse à leurs yeux. Les savants ont le devoir de réprouver toutes formes de propagande ; leur silence serait très dangereux pour le devenir de la communauté. Ce devoir vous incombe à vous, enseignants et étudiants à la faculté de sharî’a. Tout fonctionnaire du corps enseignant doit ajouter sa voix aux savants et sensibiliser ses élèves sur les fléaux et les idées nouvelles qui corrompent les rangs. De nos jours, ce besoin de sensibilisation est encore plus pressant que par le passé, dans un climat où tout le monde veut donner son avis.




Satan – maudit soit-il – ne reste pas les bras croisés. Peu lui importe par quel côté l’homme dévie du bon chemin ; que ce soit à droite ou à gauche, il a rempli sa mission. Quand il sent que quelqu’un a un ascendant vers l’adoration, il insiste dessus jusqu’à le faire sortir des limites tolérées ; et quand, il sent, à l’inverse qu’il penche pour les plaisirs, et la mollesse, il s’acharne sur lui dans ce sens. Peu d’entre nous échappent à ses ruses, à part ceux qu’Allah garde sous Sa Miséricorde et qui s’attachent au Coran, la sunna, et à la voie des anciens. La modération, qu’Allah nous compte tous autant que nous sommes parmi ses adeptes, est un rempart contre les attaques du Diable. Ce point est d’une extrême importance. Nous devons l’inculquer à l’école dès le plus bas âge.




Qu’Allah soit loué, nos programmes et nos livres scolaires vont tous dans le même sens. Le problème demeure toutefois dans la façon dont les uns et les autres les interprètent, et dans la façon de faire passer le message. Comment pouvons-nous inciter les jeunes à prendre conscience ? C’est le rôle de l’enseignant. Si, lui-même appréhende mal les notions qu’il inculque, c’est déjà un problème. Il peut avoir tous les livres du monde, mais sans les lire, ils ne servent à rien. Il doit prendre le temps de bien les assimiler afin de les transmettre convenablement à ses élèves et à de les rendre clairs. Cette honorable faculté est amenée à prendre le relai, en imprégnant ces notions à ses étudiants, en vue d’affronter les pensées en vogue qui pullulent depuis un certain temps.




Les uns appellent à verser impunément le sang des musulmans, et à la destruction ; les autres appellent au libertinage, à l’abrogation des peines corporelles et de la sharî’a. Ils aspirent à changer la constitution des musulmans ; ils veulent changer la condition de la femme, lui faire enlever le voile, la dénuder, et la vouer à la perdition. Plus dévastatrice que les obus, elle est l’arme toute désignée pour corrompre la société. Son rôle est stratégique, nous devons tout faire pour la protéger, et peser les choses avec la balance de la Législation islamique. Les hommes tiennent une grande place, mais la femme plus particulièrement est une tentation. Il faut savoir qu’il existe deux sortes de tentations ; corporelles qui touchent aux mœurs et intellectuelles qui touchent à la croyance. Satan a des suppôts qui comptent parmi les djinns et les hommes. Ils s’unissent à répandre la corruption (corporelles et intellectuelles) en vue d’installer le doute dans les rangs des musulmans, et d’égarer le plus grand nombre : [Allah désire seulement vous accorder Son Pardon, mais ceux qui se laissent guider par leurs passions voudraient vous faire glisser violemment].[16]




Ce Verset nous met en garde contre toute forme de tentations, mais aussi contre ceux qui les véhiculent. Un jour, mus par un certain zèle et une bonne volonté, un groupe de Compagnons étaient venus voir le Messager (r). Ils voulaient s’enquérir de son adoration dans le but de l’imiter. La réponse ne semblait pas entièrement les satisfaire, et ils le firent savoir en disant : « Où en sommes-nous par rapport au Prophète (r), dont tous les péchés furent pardonnés du premier au dernier ? » L’un d’entre eux s’exclama : « Moi, je prie la nuit et je ne dors pas ! » Un autre lança : « Moi, je jeûne sans manger ! » Un troisième enchaîna : « Moi, je ne prends pas de femme pour épouse! » (Ce dernier voulait faire vœu d’abstinence). Un quatrième dit pour sa part : « Moi, je ne mange pas de viande ! » (Il voulait avoir une vie austère).




Le Prophète (r) eut écho de cette réaction et il en fut très fâché, car, ils savaient qu’ils fonçaient droit sur un mur, malgré leurs bonnes intentions. Il décida alors de consacrer un sermon dans lequel il déclara : « Qu’ont-ils certains gens à dire telle et telle chose ? Moi, je suis le plus pieux d’entre vous devant Allah, et celui qui le craint le plus. Pourtant, je prie la nuit et je dors, je jeûne et je mange, je prends des femmes pour épouse, et – selon une version – je mange de la viande. Celui qui se détourne de ma tradition ne fait pas partie des miens. »[17]




Voici quelle fut sa réaction envers le rigorisme religieux, mais il n’était pas moins intransigeant envers les fautifs qui penchaient vers l’extrême opposé. Il appliquait les peines contre le vol, l’adultère, les boissons enivrantes. La débauche ne restait pas impunie, et était éradiquée de la plus ferme des façons. Le chef suprême des musulmans veillait à faire observer la morale (ordonner le bien et interdire le mal). Nous devons donc l’imiter et orienter la société dans ce sens, en commençant à mettre en pratique ces principes, avant tout, en nous-mêmes. Le danger nous guette, alors brandissons la carte de la modération vers laquelle notre religion nous oriente.




Qu’Allah nous concède à tous de faire ce qu’Il aime et agrée ! Que les Prières et le Salut d’Allah soient sur notre Prophète Mohammed !


























[1]La vache ; 143

[2]L’assemblée du vendredi ; 2

[3]El A’râf ; 6

[4]Les ornements ; 86

[5]Les Versets détaillés ; 42

[6]Les femmes ; 41

[7]Le bétail ; 153

[8]Hûd ; 112

[9]Hûd ; 112

[10]Le pèlerinage ; 78

[11]L’ouverture ; 6-7

[12]Les femmes ; 69

[13]La plume ; 9

[14]Le voyage nocturne ; 73-75

[15]Rapporté par Bukhârî (3475, 6788), et Muslim (1688), selon ‘Âisha – qu’Allah l’agrée –.

[16]Les femmes ; 27

[17]Rapporté par el Bukhârî (5063) et Muslim avec un énoncé du même genre (1401)



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