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ÞÏíã 27 Apr 2013, 06:58 PM
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ÇÝÊÑÇÖí La hiérarchie des savants




Voici le dernier article sur le manhaj avant de passer à l'ash'arisme in sha Allah :

La hiérarchie des savants

(Partie 1)

Nous avons pour usage pour les questions touchant à la religion aussi subtiles soient-elles, d’y adhérer pleinement, sans les confronter les unes aux autres ni de faire du parti pris en faveur d’une tendance quelconque. Nous nous contentons de donner raison à chacune d’entre elles pour les points où elles sont conformes à la vérité, et de leur donner tort quand elles se trompent. Nous ne faisons exception dans ce principe à aucune tendance ni aucune opinion. Nous espérons qu’Allah nous maintienne sur cette voie à la vie à la mort, et jusqu’au jour où nous reviendrons vers Lui. [Ibn el Qaïyim dans el tarîq el hijrataïn (p. 393).]

Louange à Allah le Seigneur de l’Univers ! Que les Prières et le Salut d’Allah soient sur notre Prophète Mohammed, ainsi que sur ses proches et tous ses Compagnons !

Les catégories de savants ayant été influencées par le kalâm

Ibn Taïmiya établit que les négateurs, toutes tendances confondues, n’ont pas tous le même niveau de connaissance. Ce dernier les classe en plusieurs catégories :

Primo : certains n’ont pas une grande expérience des questions rationnelles, et se contentent de prendre pour argent comptant les idées qu’on leur distille, et qu’ils voient comme des preuves incontestables. Ils n’ont pas cette autonomie intellectuelle qui leur ferait avoir du recul par rapport à ces questions. En réalité, ils sont de simples suiveurs, malgré leur bagage, et n’ont pas la capacité d’utiliser à bon escient les textes du Coran, de la sunna et des paroles des anciens allant à l’encontre de leur crédo. Ils pensent qu’ils vont dans le même sens, et quand ils leur posent problèmes, ils s’en détournent purement et simplement, en remettant leur sens au Très-Haut, par le biais du tafwîdh.

Dans cette catégorie, nous avons : Abû Hâtim el Bustî (m. 354 h.), le mu’tazilite Abû Sa’d e-Sammân (m. 445 h.), Abû Dharr el Harawî (m. 434, 435 h.), Abû Bakr el Baïhaqî (m. 458 h.), el Qâdhî ‘Iyâdh (m. 544 h.), Abû el Faraj ibn el Jawzî (m. 597 h.), Sharaf e-Dîn el Maqdisî (m. 611 h.), etc.

Secundo : certains font des efforts d’interprétation dans les questions rationnelles, bien qu’ils commettent des erreurs, comme n’importe qui d’autre. Ils associent leur voix aux jahmites dans certains fondements erronés. Or, contrairement à la catégorie précédente, ils n’ont pas le bagage scientifique suffisant pour les éclairer ; ils n’ont pas une grande connaissance des opinions des anciens et des grandes références traditionalistes sur ces points. Cela ne les empêche pas de connaitre de nombreux recueils de hadith par cœur (sans les chaines narratives), comme Bukhârî et Muslim.

Dans cette catégorie, nous avons ibn Hazm (m. 456 h.), Abû el Walîd el Bâjî (m. 474 h.), el Qâdhî Abû Bakr ibn el ‘Arabî (m. 543 h.) et tant d’autres. leurs ancêtres (qui avaient le même profil) étaient Bishr el Mirrîsî (m. 218 h.), Mohammed ibn Shujâ’ e-Thaljî (m. 266 h.), etc.

Tercio : certains ont connaissance des hadîth et des annales des anciens ; ils encensent la voie des prédécesseurs, bien qu’ils associent également leur voix aux mutakallimîn et aux jahmites dans certains fondements erronés. Ils ne sont pas aussi versés dans la science religieuse (Coran, sunna, annales des anciens) que les grandes références traditionalistes que ce soit au niveau technique (riwâya : analyse de l’authenticité des textes) qu’au niveau de la compréhension des textes (dirâya). Ils donnent crédit à certains principes mis en avant par les négateurs jahmites, et pensent qu’ils vont en contradiction avec les textes.

Dans cette catégorie, nous avons Abû Bakr ibn Fawrk (m. 406 h.), el Qâdhî Abî Ya’lâ (m. 458 h.), ibn ‘Aqîl (m. 513 h.), etc. Trois tendances se dégagent à l’intérieur de cette catégorie pour pallier aux textes, qui, du moins en apparence, semblent contradictoires, ne serait-ce que de leur point de vue (mushkil el hadîth) : il y a ceux qui ont recours au ta-wîl (l’interprétation figurée des textes), à l’instar d’ibn Fawrk ; ceux qui préfèrent laisser les textes comme ils sont sans chercher à les comprendre ; c’est le fameux tafwîdh prôné par el Qâdhî Abî Ya’lâ ; et enfin ceux qui jonglent entre le ta-wîl et le tafwîdh à l’exemple d’ibn ‘Aqîl.

Le problème, c’est qu’ils ne sont pas spécialistes en hadîth ; c’est ce qui les pousse à, sans s’en rendre compte, conjuguer entre les textes, avec des textes douteux, voire purement inventés. Leur faible dirâya des textes n’arrange pas les choses quand il s’agit d’expliquer certains termes, comme la « vision » d’Allah (ils ne font pas la différence entre la vision en rêve et la vision réelle, et s’appuient sur des textes faibles dans leur argumentation).

Les savants qui étaient plus versés dans le kalâm que dans les sciences religieuses

Certains savants sont versés dans les questions rationnelles qu’ils ont notamment empruntées aux jahmites. Ils sont même capables de leur associer leur voix dans certains fondements erronés. Ils ont conscience que leurs « mentors » s’inscrivent à contre-courant des traditionalistes dans les domaines notoires du crédo (le caractère incréé du Coran, la vision d’Allah, etc.). Tout le monde sait (même dans les milieux non savants) que le Coran est la Parole incréée d’Allah, et qu’on pourra le voir dans l’autre monde.

Néanmoins, ces savants en question se sont essayés à conjuguer entre le crédo notoire des traditionalistes et les fondements rationnels empruntés aux jahmites et pour lesquels ils vouent une confiance aveugle. Leur faible bagage en dirâya les ont engouffrés dans une voie intermédiaire qui s’est fait assaillir de part et d'autre ; chacun mettant en avant ses contradictions.

Cette tendance est celle d’Abû el Hasan et des grands leaders ash’arîtes à l’image d’Abû Bakr el Baqallânî et d’Abû Ishâq el Isfarâyînî (m. 418 h.). Le premier homme de la secte reste celui qui a une plus grande connaissance du savoir de la première époque. Malgré cela, il est très évasif quand il s’agit de relater la tendance traditionaliste à laquelle il jure fidélité dans tous les points du crédo, et va jusqu’à souligner ce qui, à ses yeux, sont certaines de ses implications. Son bagage est très limité dans ce domaine.

En revanche, il est beaucoup plus à l’aise pour faire le récit des idées mu’tazilites qu’il connait sur le bout des doigts, et dans les moindres détails. Ce qui est intéressant avec cette catégorie de savants, c’est qu’ils mettent à nue les contradictions, mais aussi les erreurs de leurs contradicteurs mu’tazilites.

Les traditionalistes ; l’élite des musulmans à ses deux niveaux : riwâya/dirâya

Les traditionalistes spécialistes en hadîth et annales des nobles ancêtres (Compagnons et premiers successeurs) n’ont pas été emportés par la vague du kalâm, et ont su préserver le crédo orthodoxe. Ils doivent leur salut à deux facteurs essentiels :

Ils gardent à l’esprit le principe de base que toute hérésie s’écarte inévitablement de la voie du Prophète (r), et mène, par voie de fait, à l’égarement. Peu importe qu’ils aient ou non une connaissance approfondie de cette hérésie, l’essentiel est de s’en tenir à ce principe. La plupart des traditionnalistes répondent à ce signalement.
L’élite ne se contente pas de ce principe, mais, en plus de cela, ils vont chercher en profondeur les erreurs et les contradictions des dissidents de tout bord. Dans cette dernière catégorie, nous pouvons compter les grandes références de l’Islam et héritiers des prophètes, comme Mâlik, ‘Abd el ‘Azîz ibn el Mâjishûn, Hammâd ibn Zaïd, Hammâd ibn Salama, Sufiân ibn ‘Uaïyna, ibn el Mubârak, Wakî’ ibn el Jarrâh, ‘Abd Allah ibn Idrîs, ‘Abd e-Rahmân ibn Mahdî, Mu’âdh ibn Mu’âdh, Yazîd ibn Hârûn el Wâsitî, Yahyâ ibn Sa’îd el Qattân, Sa’îd ibn ‘Âmir, Shâfi’î, Ahmed ibn Hanbal, Ishâq ibn Ibrâhim [ibn Râhawaïh], Abû ‘Abd e-Rahmân el Qâsim ibn Sallâm, Mohammed ibn Ismâ’îl el Bukhârî, Muslim ibn Hajjâj e-Nîsâbûrî, les deux Dârimî (Abû Mohammed ‘Abd Allah ibn ‘Abd e-Rahmân, et ‘Uthmân ibn Sa’îd), les deux Râzî (Abû Hâtim et Abû Zur’a), Abû Dâwûd e-Sijistânî, Abû Bakr el Athram, Harb el Karmânî, etc.[1]

Ainsi, plus on se rapproche de la lumière de la prophétie et plus on est à l’abri de l’erreur et des contradictions dans la connaissance du Seigneur, la « théologie » ; peu importe qu’on ait une approche rationnelle du sujet ou bien textuelle ; ces deux voies, quand elles sont saines, mènent à la vérité absolue.[2]

Sheïkh el Islâm explique que les anciens connaissaient mieux la vérité que quiconque, les arguments qui l’établissaient, et les réponses aux objections soulevées, bien qu’ils n’étaient pas tous au même niveau. Cela ne veut pas dire, en effet, que chacun d’entre eux, était capable de réunir toutes ces qualités ; elles étaient plutôt réparties entre eux. Nous retrouvons ces particularités, par exemple, dans la narration du hadîth et les autres matières de la religion.[3]

Les traditionnistes purs

L’Érudit ibn Batta el ‘Ukburî le grand défenseur de la sunna, était, aux yeux d’ibn Taïmiya, dans la lignée des traditionnistes purs (muhaddîthîn el mahdh). Il le range aux côtés d’autres grands compilateurs de hadîth, comme el Ajjûrî, l’auteur du fameux sharî’a, et e-Lâlakâî avec son sharh usûl e-sunna, el Khallâl dans une certaine mesure, et les traditionnistes des générations plus récentes, comme Abû Mohammed [ibn Qudâma].[4]

À suivre…





[1] Darr e-ta’ârudh (7/32-37).

[2] Darr e-ta’ârudh (6/248).

[3] Darr e-ta’ârudh (7/172).

[4] Majmû’ el fatâwâ (6/52-53).





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