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ÅÖÇÝÉ ÑÏ
 
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  #1  
ÞÏíã 31 Dec 2011, 05:57 PM
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ÇÝÊÑÇÖí Introduction à la science des Attributs divins








Introduction à la science des Attributs divins

(Partie 1)




Voir notamment : e-nafî fî bâb sifât Allah qui à l’origine est une thèse universitaire ès magistère du chercheur Azraq ibn Mohammed Su’aïdân ayant eu pour encadreur Sheïkh U. D. Mohammed ibn Khalîfa e-Tamîmî.




Je fais les louanges d’Allah, Celui en dehors de qui il n’y a d’autre dieu digne d’être adoré ! Des louanges qu’Il mérite, car Il est capable de toute chose. Je L’implore de prier sur le meilleur de Ses créatures, Mohammed, Son serviteur et Son Messager, le sceau des Prophètes, celui qu’Il a envoyé à l’Humanité porteur des preuves éclatantes menant à la bonne direction (hudâ) et à la vraie religion (dîn el haqq) qui devait dominer sur la religion entière, et Lui Seul suffit comme témoin. Que les prières et les nombreuses salutations d’Allah soit sur lui !




Définition




Au niveau de la langue :une sifat est un aspect, un caractère propre à un être, à une chose, ou une qualité intrinsèque. Elle a aussi le sens de description ; un médecin décrit les symptômes, l’état du patient en vue de lui prescrire un remède.




Ensuite, chaque spécialité lui donne sa propre définition. Les linguistes ont la leur dans leur jargon, mais dans le langage courant, elle est la propriété essentielle d’un être, d’une substance ou l’un de ses signes distinctifs. Dans le cas d’une personne, on dit qu’elle est grande, petite, sensée, intelligente, etc.




Pour les traditionalistes, elle désigne les caractéristiques d’un être. Dans le cas du Seigneur, il s’agit des qualités de perfection dont Il est doté (le Pouvoir, la Volonté, le Savoir, la Sagesse, etc.), et par lesquelles Il se différencie de la création. Les seules indications que nous avons sur ce sujet nous sont offertes par les textes canoniques (Coran, sunna). Notons que cette définition est valable, comme nous le verrons pour les Attributs affirmatifs ; les Attributs négatifs ayant leur propre définition.




Rappel :Les Attributs qui sont liés à la Volonté divine se divisent en trois catégories :




Les Attributs purement essentiels : qui, sans dépendre de Sa Volonté ou de Ses Actions, sont inhérent à Lui. Ex. : la Vie, le Savoir, la Puissance, l’Élévation au-dessus de Sa création, la Sagesse, la Grandeur, le Visage, les deux Mains, etc.




Les Actions purement volontaires : qui sont liées à Sa Volonté dans le sens où Il les fait quand Il veut. Ex. : l’istiwâ sur le Trône, la descente au premier ciel, la venue le Jour de la résurrection, la Colère, l’Agrément, le Rire, la Joie, etc.




Les Attributs qui, d’un point de vue, sont essentiels, et ceux qui, d’un autre point de vue, relèvent des Actions volontaires : ex. :la Parole qui, en regard de son origine et de sa nature, est un Attribut essentiel (inhérent à Lui) ; mais, qui, en regard de toutes les fois où Il parle, entre dans les Actions volontaires. Dans ce registre, nous avons le Verset : [S’Il décide d’une chose, il Lui suffit de dire : sois, et elle est].[1]



Remarque : les Actions volontaires (Af’âl ikhtiyâriya) sont appelées également Attributs volontaires (Sifât ikhtiyâriya) ou encore Attributs d’Action (Sifât fi’liya).[2]




La distinction entre la sifat et le na’t




Certains linguistes ont voulu faire une distinction entre la sifat et le na’t ; voici une liste des plus connues :

- le na’t est uniquement utilisé pour les qualités, contrairement à la sifat qui est valable pour les qualités et les défauts.

- Le na’t est utilisé pour la description corporelle ou physique (grand, petit), tandis que la sifat est utilisée pour décrire des actions (sortir, entrer, frapper, etc.).

- Le na’t désigne des actions qui se répètent, qui se renouvellent, tandis que la sifat désigne des qualités essentielles et intrinsèques.

- On ne parle pas de na’t pour les Attributs essentielles (Main, Face, Pied, Doigt), mais de sifât.

- Le na’t désigne les Attributs notoires et connus de tous, alors que la sifat a un sens plus général.

- Le na’t désigne un endroit spécifique du corps, tandis que la sifat englobe tout le corps.




En réalité, ses différentes définitions veulent plus ou moins dire la même chose, elles sont donc insignifiantes, d’autant plus que les textes ne font nullement part de ses nuances. Les mutakallimîns, selon leur tendance la plus notoire, permettent d’utiliser le terme sifat pour décrire le Très-Haut, mais ils l’interdisent pour le na’t. La raison, c’est que le premier renvoie aux Attributs essentiels, tandis que le second fait allusion aux actions qui se renouvèlent et qu’il est impossible d’attribuer à Dieu, selon leur conception.




La distinction entre la sifat et le wasf




Jamais les linguistes n’ont séparé ces deux termes, qui sont sur la même racine. Néanmoins, les mutakallimîns s’évertuent à les séparer en vue de faire admettre la différence entre les Attributs d’Allah qui seraient intrinsèques à son Être et Ses Actions qui seraient extérieures à Lui.




Or, ibn Taïmiya souligne que la sifat et le wasf peuvent renvoyer soit au discours qui décrit l’Être, soit au sens que renferme ce propre discours, tandis que les jahmites et les mu’tazilites notamment contestent ce point. À leurs yeux, en effet, les sifât seraient simplement l’expression (‘ibâra) qui refléterait l’Être, mais sans pour autant qu’Allah soit doté d’attributs intrinsèques.[3]Les Kullâbites et consorts peuvent éventuellement avoir recours à cette distinction quand ils disent que le wasfc’est la parole, et que la sifat est le sens intrinsèque à l’Être.[4]




El Baqallânî[5] et el Âmûdî[6] après lui défendent cette théorie avec force.Leur but non avoué est de mettre à mal les Actions volontaires d’Allah qui sont le fruit de Son Pouvoir et de Sa Volonté. Ils font entrer dans le wasf, qui, rappelons-le incarne la parole, tous les Attributs d’action pour nous dire qu’ils ne sont pas intrinsèques au Tout-Puissant.[7]En parallèle, ils insèrent dans la sifat tous les Attributs auxquels ils adhèrent : soit, les Attributs de sens(Sifa ma’nâ) : ce sont les Attributs affirmatifs (essentiels, prééternels, anciens)[8] qui renvoient à un sens supplémentaire par rapport à l’Essence divine et qui sied à Sa Majesté. Il s’agit des sept Attributs dont nous avons parlé dans un article précédent, et que nous remettons ici : la Vie, la Puissance, le Savoir, l’Ouïe, la Vue, la Volonté, la Parole.[9] Ils portent également le nom d’Attributs rationnels,[10] mais aussi existentiels.[11]




Il leur devient ainsi facile de faire passer l’idée que les Attributs d’action ne sont pas intrinsèques à l’Être.




Réfutation




En réalité, tous les Attributs son intrinsèques à l’Être, indépendamment qu’ils soient :

1- des Attributs de sens intrinsèques à l’Être

2- des Attributs d’Action.




Si l’on sait que les Actions émanent de l’Être, il devient facile de comprendre qu’ils Lui sont intrinsèques au même titre que les Attributs essentiels. Quand on qualifie Allah de Savant, Puissant, et Vivant, cela signifie indubitablement qu’Il est doté du Savoir, de la Puissance, et de la Vie.

De la même façon, quand on qualifie Allah de Créateur, Pourvoyeur des besoins, c’est qu’Il est l’auteur des actions de création et de pourvoit aux besoins. La théorie précédemment citée est sournoise, dans le sens où elle rejoint la conception jahmite selon laquelle l’Amour, la Colère, l’Agrément, la Miséricorde sont des créations qu’Allah crée à l'extérieur de Son Être.[12]




La règle des Noms et Attributs divins




Sheïkh el Islamibn Taïmiya établit que la religion musulmane repose sur le principe qu’il faut décrire Allah comme Il s’est décrit Lui-même dans Son Livre ou comme Ses messagers l’ont décrit sans altérer ou falsifier le sens de Ses Noms et Attributs ou les renier, ni chercher non plus à savoir comment ou à les assimiler. Les musulmans attribuent au Seigneur ce qu’Il s’est attribué à Lui-même, et ils Lui refusent ce qu’Il se refuse à Lui-même.




En cela, ils se conforment aux paroles des prophètes et ils s’interdisent tout discours qui serait contraire aux-leurs. Les prophètes ont décrit le Très-Haut avec des Attributs parfaits et ils l’ont « purifié » de tout défaut ou de tout Attribut qui n’exprime pas la perfection. Dans le domaine de ce qu’ils lui attribuent (attributs positifs), ils s’expriment avec détails, mais ils évitent de faire toute ressemblance ; s’ils lui reconnaissent certaines caractéristiques en détail, ils restent concis concernant celles qu’ils Lui renient (dans le domaine des attributs négatifs). Quiconque renie les Attributs qu’Il se reconnaît à Lui-même est un négateur (mu’attil), et quiconque cherche à le faire ressembler à Ses créatures est un assimilateur[13] (mummaththil). Le négateur adore le néant tandis que le mu’attil adore une idole.




Ainsi, (Rien ne lui ressemble)va à l’encontre des mummaththil et (mais Il est Entendant et Voyant)va à l’encontre des négateurs. Par exemple, les prophètes disent qu’Allah était Vivant et ils le « purifient » de la mort, ils disent qu’Il est Savant et ils le purifient en même temps de l’ignorance, etc. Ces règles se trouvent indistinctement dans le Coran, la sunna, la Thora et la prophétie en général. Celles-ci font l’unanimité des prophètes et concernent aussi bien les musulmans que les « gens du Livre ».




À suivre…











[1]Yâsîn ; 82

[2]Voir : dar-u ta’ârudh e-‘aql wa e-naql d’ibn Taïmiya (2/3).

[3]Majmû’ el fatâwâ(1/147-148).

[4]Majmû’ el fatâwâ(3/335).

[5]E-tahmîd d’el Baqallânî (p. 244-255).

[6]Ghâyat el marâm (p. 144-145).

[7]Majmû’ el fatâwâ(3/335).

[8]Voir : sharh el figh el akbar d’el Qârî (p. 33, 35), et tuhfat el murîd sharh jawhara e-tawhîd d’el Baïjûrî (p. 89).

[9]Voir : sharh el figh el akbar d’el Qârî (p. 33), et tuhfat el murîd sharh jawhara e-tawhîd (p. 89).

[10]Voir pour les références mâturîdites : el ‘aqâid e-nasafiya avec son commentaire d’e-Taftâzânî (p. 44-69).
Voir pour les références ash’arites : el mawâqif d’el Îjî (p. 279-293).

[11]Voir pour les références ash’arites : el mawâqif d’el Îjî (p. 279), et son commentaire sharh el mawâqif d’el Jurjânî (8/44) pour les références mâturîdites.

[12]Sharh el ‘aqîda el asfahâniya(p. 63).

[13]Certains orientalistes traduisent Mumaththil par anthropomorphiste qui signifie d’attribuer une forme humaine ou ce qui est caractéristique à l’être humain au Créateur. En cela, il ne prend pas le terme Mumaththil dans toute son essence qui englobe de faire la ressemblance avec des créatures vivantes ou inertes, autres que les humains.



ÑÏ ãÚ ÇÞÊÈÇÓ
  #2  
ÞÏíã 01 Jan 2012, 06:49 PM
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ÇáãÔÇÑßÇÊ: n/a
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Introduction à la science des Attributs divins

(Partie 2)




Voir notamment : e-nafî fî bâb sifât Allah qui à l’origine est une thèse universitaire ès magistère du chercheur Azraq ibn Mohammed Su’aïdân ayant eu pour encadreur Sheïkh U. D. Mohammed ibn Khalîfa e-Tamîmî.




Explication




• Ce point s’attaque aux négateurs hérétiques qui remettent les Attributs divins en question. Nous devons croire à ceux qui sont cités dans le Coran et la sunna : « sans les falsifier ni les renier » ; les falsifier (tahrîf) revient à les changer au niveau de la forme ou au niveau du fond.

Ex. : au niveau de la forme : changer istawâ (s’établir sur le Trône ndt.) par istawlâ (s’emparer du Trône ndt.) en y ajoutant une lettre.

Ex. :au niveau du fond ou du sens : interpréter istawâ par istawlâ, la Main par la Puissance, le Visage par la Personne, en falsifiant littéralement le sens du mot : [qui changent le sens des mots].[1] Les renier (ta’tîl) revient à contester qu’Allah en soit dotés.




• Le Verset qu’ibn Taïmiya utilise constitue la règle dans le domaine des Noms et Attributs divins ; [Rien ne Lui ressemble] : dans Ses Noms et Attributs bien qu’il existe un point commun entre eux et ceux de Ses créatures au niveau des termes et du sens originel. Cependant, la ressemblance s’arrête ici, car dans la réalité et la forme, ils sont complètement différents.




• La suite du Verset s’attaque aux négateurs : [Il est l’Entendant et le Voyant] ; autrement dit, si certes, rien ne Lui ressemble, Il ne possède pas moins des Noms et Attributs (notamment l’Ouïe et la Vue). Cela démontre qu’il n’y a aucun anthropomorphisme à reconnaitre les Noms et Attributs divins. Le Verset fait donc un parallélisme entre une affirmation : [Il est l’Entendant et le Voyant] ; et une négation : [Rien ne Lui ressemble].




• Sinon, on sombre dans l’ilhâd, qui, au niveau de la langue, signifie dévier, déformer. Concernant les Noms et Attributs, il s’agit de les dévier de leur vraie signification.

Ex. :interpréter la Main par la Puissance, le Visage par la Personne. Cela revient à changer le sens des mots. Allah (I) révèle : [Ceux qui déforment nos Versets ne peuvent Nous échapper].[2] Ils les dénaturent soit en les reniant à la manière des négateurs soit en les assimilant à ceux des créatures à la manière des anthropomorphistes.

Il est possible aussi d’inventer des qualificatifs non légitimés par les textes du Coran, ou encore de baptiser les idoles avec des noms dérivés d’Allah, comme e-Lât et el ‘Uzzâ.




• Les anthropomorphistes les reconnaissent à outrance. Ils les amalgament à ceux des créatures, qu’Allah nous en préserve ! C’est ce qui explique l’adage des savants : les négateurs adorent le néant et les assimilateurs adorent une idole.[3] Les négateurs adorent un dieu dépourvu de Noms et Attributs, en le comparant ainsi au néant. À l’opposé, les assimilateurs adorent un dieu ayant les caractéristiques d’un homme, en le comparant ainsi à une vulgaire idole – exalté soit-Il au-dessus de leurs prétentions anthropomorphistes –.




• Moi, je ne suis pas capable de les décrire ou de leur donner un exemple, car ils relèvent du savoir exclusif d’Allah (Y). Il est le Seul à connaitre la réalité de Ses Attributs et Son véritable aspect : [Il sait ce qu’il y a devant et derrière eux, mais eux ne peuvent le cerner de leur savoir].[4] Les croyants connaissent Leur Seigneur ; ils savent qu’Il est Leur Créateur, qu’Il est existe et qu’Il est parfait. Néanmoins, leur connaissance à Son sujet est limitée.




• Personne ne mérite de porter réellement Ses Noms, mais cela ne veut pas dire qu’ils ne soient pas répandus. Des noms comme ‘Azîz ou Mâlik pour désigner les rois sont courants ; on utilise les mêmes termes pour désigner le Créateur, bien que, dans la réalité, ils soient complètement différents, comme le souligne le Verset : [Adore-Le, et endure dans Son adoration ; connais-tu quelqu’un ayant un nom semblable ?][5]Personne ne Lui est semblable dans Ses Noms et Attributs.




• Il n’a pas d’égal conformément au Verset : [et nul n’est égal à Lui].[6] Il n’a ni d’égal ni d’équivalent. Ni de rival, car personne n’est pareil à Lui : [Ils attribuent à Allah des rivaux] : des équivalents ; [dans le but de faire dévier de son chemin ; dis : profitez-en encore, votre destiné sera l’Enfer].[7] Les païens ont élevé leurs idoles au rang de rival, en cherchant à les faire ressembler à Dieu, sinon, pourquoi l’auraient-ils fait ? Ils s’en mordront les doigts le Jour de la résurrection, lorsqu’ils diront : [Par Allah ! Nous étions dans un égarement manifeste quand nous vous mettions sur le même pied d’égalité que le Seigneur de l’Univers].[8] Sur terre, ils le reconnaissent déjà, mais dans l’au-delà, ils seront animés par un regret profond. Allah (I) révèle : [puis, après cela, les mécréants donnent des égaux à Allah][9] ; ils Le mettent sur le même pied d’égalité que les créatures.




• Il n’y a aucune analogie à faire avec Sa création : il n’y a aucune ressemblance à faire avec Sa création dans Ses Noms et Attributs ; des mêmes termes (Ses Noms et Attributs en l’occurrence) peuvent désigner deux réalités complètement différentes.




• Il (I) se connait mieux Lui-même et connait mieux Sa création que quiconque : les hommes n’ont de Lui que les informations qu’Il leur donne. Les anges eux-mêmes avouent leur ignorance : [Gloire à Toi ! Nous n’avons d’autre science que celle que Tu nous as enseignée].[10] En outre, Allah (Y) ordonne à Son Prophète de répéter les paroles : [Dis : Seigneur ! Donne-moi plus de science].[11] D’autres Versets vont dans ce sens : [mais au dessus de tout homme savant, il y a plus savant][12] ; [En vérité, vous n’avez reçu que très peu de science].[13] Il est plus à même de se décrire que quiconque, étant donné qu’Il est le Seul à se connaitre réellement : [Qui donc serait plus véridique qu’Allah dans ses propos][14] ; [Qui donc serait plus véridique qu’Allah dans ses paroles].[15] Personne ne peut être plus éloquent que Lui ; quand Il dit qu’Il est Voyant, Sage, Savant, ou qu’Il a un Visage, deux Mains, Il sait de quoi Il parle. Il est mieux au courant pour choisir les termes qui lui conviennent que les négateurs. Dans un élan de zèle, ils osent dire qu’ils ne conviennent pas à Sa Majesté, car trop anthropomorphistes, à leurs yeux. Ils sont animés par le souci de Le différencier des créatures perfectibles !




Le Très-Haut s’est exempté des allégations des deux tendances ; les assimilateurs d’un côté et les négateurs de l’autre. En parallèle, Il s’est attribué les Noms et Attributs de la façon qui sied à Sa Majesté : [Glorifié soit Allah au-dessus de ce qu’ils Lui attribuent][16] ; [Glorifié soit Allah au-dessus de ce qu’ils Lui associent].[17] C’est exactement la position à adopter ; conforme au crédo traditionaliste : [Glorifié soit Ton Seigneur, Le Seigneur de la Majesté, au-dessus de ce qu’ils Lui attribuent] : le Très-Haut s’est exempté des allégations des assimilateurs et des négateurs avant d’enchainer : [Et paix aux messagers] : Il les salue, car ils se sont abstenus de Lui attribuer des défauts ; ils ne dépassent pas Son vocabulaire dans leur façon de parler de Lui. Ils méritaient ainsi Son salut. Puis, Il conclut : [Louange à Allah, le Seigneur de l’Univers] : Toutes les éloges et les Louanges lui reviennent exclusivement ; personne en dehors de Lui de les méritent.[18]




Le traditionalisme incarne l’orthodoxie musulmane et la tendance médiane




Sheïkh el Islam ibn Taïmiya explique à ce sujet : « Ils se trouvent au milieu entre les différentes tendances comme l’Islam est au milieu entre les autres croyances. »[19] Il a dit également : « Leur tendance est médiane dans le domaine des Noms d’Allah (I)entre les mu’attila(les négateurs ndt.)jahmiteset les mushabbiha(assimilateurs ndt.).[20]Leur tendance est médiane dans le domaine des Actions d’Allah (I)entre les qadarites (partisans du libre-arbitre ndt.),[21]et les jabarites(déterministes ndt.).[22]Dans le domaine du mauvais devenir de l’homme (el wa’îd : la menacendt.), ils sont entre les murjites[23]et les wa’îdiya[24]parmi les qadarites[25]et autres. Concernant les diverses catégories d’individus dans le domaine de la foi et de l’appartenance à la religion, ils sont entre les harûrites[26]et les mu’tazilites d’un côté et les murjiteset les jahmitesde l’autre. Concernant les Compagnons du Prophète (r), ils sont entre les râfidhiteset les kharijites. »[27]




Ni anthropomorphistes ni négateurs




Hanbal rapporte la tendance d’Ahmed : « Rien ne Lui ressemble au niveau de Son Essence, comme Il s’est décrit Lui-même. Allah donna un sens général à Ses Attributs. Il définit (hadda)l’un de Ses Attributs qui ne ressemblent à rien d’autre. Ses Attributs ne peuvent se limiter à nos définitions ou ils ne sont pas délimités (ghaïr mahdûda)et Ils nous sont inconnus sauf ce qu’Il nous en décrit.

Il dit : Il est Voyant et Entendant sans parler dehadd ni faire d’approximation (taqdîr). Personne ne peut le décrire comme il convient, nous n’allons pas au-delà du Coran et duhadîth.Nous répétons scrupuleusement les Paroles d’Allah et nous le décrivons comme Il se décrit Lui-même sans aller au-delà. Personne ne peut le décrire comme il convient.

Nous croyons au Coran en entier ; ses Versets formels et Ses Versets ambigus. Nous ne lui enlevons pas un Attribut sous prétexte qu’il déclenche la colère de certains (traduction approximative ndt.). Les Attributs par lesquels Allah se qualifie, comme Sa Parole, Son Nuzûl(descente au premier ciel), Son entretien en privé avec chacune de Ses créatures le Jour de la Résurrection. Il se reprochera de Son Serviteur et posera sur lui Son Kanaf.[28] Tout cela démontre qu’il sera vu dans l’au-delà.»[29]




Ibn Kathîr a dit :« Quant au Verset : [Puis, Il s’est établi sur Son Trône],[30] il existe de nombreuses opinions sur le sujet que nous n’allons pas étaler ici. Cependant, il est important de savoir qu’il faut suivre ici la tendance des Pieux Prédécesseurs comme Mâlik, el Awzâ’î, e-Thawrî, e-Laïth ibn Sa’d, e-Shâfi’î, Ahmed ibn Hanbal, ishâq ibn Râhawaïh, et tant d’autres parmi les grandes références musulmanes de l’ancienne et de la nouvelle époque. Elle consiste à lire les textes comme ils sont venus sans faire de description, d’assimilation, ni de négation.




Or, ce qui vient à l’esprit des anthropomorphistes ne peut être attribué à Allah, car aucune de Ses créations ne Lui ressemble : [Rien ne Lui ressemble, et Il est l’Entendant et le Voyant].[31] La réalité est plutôt comme l’établissent les grands imams comme Na’îm ibn Hammad el Khuzâ’î, le Sheïkhd’el Bukhârî : « quiconque faire ressembler Allah à Sa création devient mécréant, et quiconque renie ce qu’Allah s’est attribué devient mécréant. Or, rien dans ce qu’Allah s’est attribué ou que Son Messager lui a attribué ne prête au tashbî (connu sous le terme d’anthropomorphisme ndt.) » Ainsi, attribuer à Allah la même chose que les Versets clairs, et les annales authentiques, de la façon qui sied à Sa Majesté ; et en parallèle, de Lui refuser tout défaut, c’est suivre la bonne voie. »[32]




Sheïkh el Islâmibn Taïmiya qui devait rendre des comptes sur sa ‘aqîda el wâsitiya, lança ce défit historique : « Je n’ai fait que retranscrire la croyance de tous les pieux prédécesseurs… qui est la croyance de Mohammed (r).J’ai pourtant lancé l’appel à plusieurs reprises à mes détracteurs. Je leur ai laissé un délai de trois ans : si l’un d’entre eux me donne une seule parole parmi les trois premières générations au sujet desquelles le Prophète (r) a fait les élogesalors, je reviendrais sur ma croyance… »[33]




« Personne ne sera jamais capable de rapporter une seule parole des anciens qui ne prouvent ni explicitement ni implicitement que ces derniers avaient pour conviction qu’Allah n’était pas sur Son Trône, qu’Il n’avait ni l’ouïe ni la vue, ni une Main réelle… »[34]




« Allah sait qu’après avoir fait une recherche complète, après avoir feuilleté ce que j’ai pu avoir sous les yeux des paroles des anciens, je n’ai jamais trouvé qu’aucun d’entre eux, ne disait explicitement ou implicitement, voir indirectement qu’il fallait renier les Attributs textuels… Leurs condamnations portaient uniquement sur le tashbî’(anthropomorphisme ndt.). »[35]




À suivre…














[1]Les femmes ; 46

[2]Les Versets détaillés ; 40

[3]Voir : el jawâb e-sahîh d’ibn Taïmiya (4/406), et sawâ’iq el mursala (1/148).

[4]Tâ-Hâ ; 110

[5]Mariam ; 65

[6]l’Ikhlâs ; 3-4

[7]Ibrâhîm ; 30

[8]Les poètes ; 97-98

[9]Le bétail ; 1

[10]La vache ; 32

[11]Tâ-Hâ ; 114

[12]Yûsaf ; 76

[13]Le voyage nocturne ; 85

[14]Les femmes ; 122

[15]Les femmes ; 87

[16]Les rangées d’anges ; 159

[17]Les rangées d’anges ; 159

[18]Voir pour cette explication : sharh risâla ilâ ahl el Qasîm de Sheïkh el Fawzân.

[19]El fatâwâ (4/140).

[20]Ils reconnaissent les Noms et les Attributs divins à outrance au point de faire ressembler Allah à Ses créateurs. (N. du T.)

[21]Ils dénient qu’Allah puisse avoir une action quelconque sur le libre arbitre des êtres humains. En d’autres termes, ils prétendent qu’Allah ne crée pas les actions de l’homme (N. du T.)

[22]Ils reconnaissent l’action d’Allah sur l’homme à outrance à tel point de dire que ce dernier n’a aucun libre arbitre, et qu’Il est entre les Mains d’Allah comme un automate. (N. du T.)

[23]Ils assument que l’auteur des grands péchés va directement au Paradis sans passer éventuellement par un séjour en Enfer.(N. du T.)

[24]Ce sont les kharijites et les mu’tazilites. Ils disent que l’auteur des grands péchés séjourne éternellement en Enfer. (N. du T.)

[25]Ces derniers n’admettent pas qu’Allah puisse à la fois être le créateur des actes de l’homme et à la fois le châtier en Enfer. Comme ils pensent que cela est une forme d’injustice, ils ont tous simplement renié le Pouvoir d’Allah sur les actions de l’homme en disant que l’homme crée ses propres actions. Ils sont comparables ainsi aux manichéens, ceux qui croient au Dieu du bien et au Dieu du mal. (N. du T.)

[26]Une secte des kharijites ayant pris pour repaire sous le Khalifat d‘Alî, la montagne de Harûra en Iraq. (N. du T.)

[27]Majmû’ el fatâwâ (3/141).

[28]Au sens figuré, kanaf ou kunf signifie être sous l’égide ou sous l’aile de… Au sens propre, il signifie, côté, flanc, voire main. Dans ce contexte, selon l’Imam Ahmed, il est à prendre au sens propre, contrairement à ibn el Athîr dans gharîb el hadîth, wa Allah a’lam ! (N. du T.)

[29]Ibn Qudâma impute cette annale à e-sunna d’el Khallâl dans dham e-ta’wîl (p. 21) ; ibn Taïmiya la rapporte également dans darr e-ta’ârudh (1/254) et bayân talbîs el jahmiya (1/431), ainsi qu’ibn el Qaïyim dans ijtimâ’ el juyûsh el islâmiya (p. 211).

[30]El a’râf ; 54

[31]La concertation ; 11

[32]Tafsîr ibn Kathîr (2/221).

[33]Majmû’ el fatâwâ (3/161).

[34]Majmû’ el fatâwâ (5/109).

[35]Majmû’ el fatâwâ (5/109).



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ÞÏíã 02 Jan 2012, 06:15 PM
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Introduction à la science des Attributs divins

(Partie 3)




Voir notamment : e-nafî fî bâb sifât Allah qui à l’origine est une thèse universitaire ès magistère du chercheur Azraq ibn Mohammed Su’aïdân ayant eu pour encadreur Sheïkh U. D. Mohammed ibn Khalîfa e-Tamîmî.




Les trois domaines des Noms et Attributs divins




1- Le domaine des Noms : chaque Nom renferme un Attribut et une action qui sont sur la même racine. Ex. : Allah est Entendant, Il est doté de l’ouïe, et Il entend, mais l’inverse n’est pas vrai. En cela, les domaines des Attributs et des actions sont plus vastes que celui des Noms. Il est donc permis d’attribuer à Allah le Nom et l’Attribut en question, et de l’utiliser pour parler de Lui (le domaine de l’information).

2- Le domaine des Attributs :il existe des Actions sur la racine desquels il n’est pas possible de former un Nom. Ex. : Allah veut et Il est doté du Vouloir, mais il n’existe aucun Nom à base de cette racine. Néanmoins, il est possible de qualifier Allah avec l’Attribut qui en découle. Il est donc permis de l’utiliser pour parler de Lui dans deux domaines (Attribut et information). Notons qu’en eux-mêmes, ces Attributs n’ont aucune connotation laudative. C’est le contexte qui décidera s’ils le sont ou non. En l’occurrence, affiliés à Allah, ils ne peuvent être que laudatifs. Certaines actions interviennent dans un contexte de réaction aux mauvais agissements des mécréants et de punition (ex. : la ruse). Il n’est pas possible de former un Nom divin à partir d’eux. Nous devons les évoquer dans le même contexte qu’ils sont venus dans le Coran, non dans l’absolu. Nous n’avons pas le droit de dire qu’Allah ruse, mais qu’Il ruse avec ceux qui rusent ; les mécréants et les hypocrites en l’occurrence.

3- Le domaine de l’information :certaines actions exprimées par le verbe « faire » ou autres ne relèvent ni du domaine des Noms ni du domaine des Attributs, mais uniquement dans celui de l’information. Nous nous tenons donc aux textes. En cela, le domaine des informations est le plus vaste des trois.[1]




Ainsi, en principe seuls les textes attribuent ou défendent d’attribuer à Allah des noms et attributs. Il est strictement interdit pour Le décrire d’utiliser n’importe quel nom ou attribut dont les textes ne font pas mention.[2] Concernant le domaine de l’information, nous pouvons recenser deux tendances au sein des traditionalistes. Pour les uns, notamment Na’îm ibn Hammad el Khuzâ’î, el Bukhârî, Abû Bakr ibn Khuzaïma, ibn ‘Abd el Barr il est tawqîfî dans le sens où ils interdisent de sortir des textes pour parler d’Allah.[3] Les autres ont autorisé à utiliser des termes comme shaï, mawjûd, el qâim bi nafsihi, el haraka, bi thâtihi, bâin ‘an khalqihi, etc. tout en interdisant de former des noms et attributs à partir d’eux. Ces fameux termes sont de deux types : des termes aux connotations purement laudatives et des termes, qui, en eux-mêmes, ne veulent rien dire. L’essentiel en les utilisant, c’est de connaitre les réelles intentions de leur auteur, et qu’ils conviennent en l’occurrence pour décrire Allah.[4]




Cette tendance est celle de la plupart des anciens qui ont recours à ce procédé. En sachant que la signification du terme choisi doit avoir reçu l’aval de tous dans ce qu’il est permis d’attribuer à Allah.[5]




Les termes ambigus




Il existe deux sortes de termes :

1- Ceux qui sont utilisés dans le Coran et la sunna, et que nous devons reconnaitre que ce soit pour affirmer ou infirmer quelque chose.

2- Ceux qui ne sont pas utilisés dans les textes, et qui n’ont pas reçu l’aval des anciens.[6]




Il est possible de classer cette dernière catégorie en quatre sortes :




A- Ceux que certains anciens ont utilisés d’emblée (dhât, et bâin) soient pour les approuver soit pour les rejeter. Ceux-ci ont une bonne connotation, et la plupart des anciens les ont approuvés, car conformes aux textes et au crédo authentique. Nous avons vu plus haut que certains érudits s’opposent à leur utilisation sous le prétexte que ce domaine, au même titre que les autres, est tawqîfî. Nous avons vu dans un article précédent qu’il était permis d’y avoir recours en vue de clarifier le crédo traditionaliste et de réfuter les sectateurs de tout bord.

B- Des termes utilisés par certains anciens parfois en vue de les approuver et d’autres fois en vue de les réfuter. Ex. : el hadd et el mumâssa.

C- Des termes utilisés par certains anciens, mais aussi par leurs adversaires. Ex. : el jiha.

D- Des termes utilisés uniquement par les adversaires des anciens. Ex. : el jism, el Haïz, wâjib el wujûd, el jawhar, el ‘ardh.




Les pieux prédécesseurs taxent d’innovateurs les partisans de ces termes ambigus (D), et s’attachent fidèlement à ceux qui sont légitimés par les textes. Cependant, ils ne rejettent pas pour autant ces termes ambigus d’un seul bloc. Sur la forme, ils sont certes intraitables, car on ne rend pas un mal par un mal, dans le sens où on ne combat pas les réfractaires à la révélation avec des moyens qui sont contraires à la religion.[7] Cependant, sur le fond, leur approche est d’interroger leurs partisans sur le sens qu’ils leur donnent.[8] Ils les acceptent sur le fond à condition qu’ils soient conformes aux textes, sinon, ils les refusent catégoriquement.[9] Ainsi, une enquête minutieuse s’impose, car, comme nous l’avons vu, ces termes ont un double sens, et il ne serait pas pertinent d’en bannir un (le vrai) sous prétexte de bannir l’autre (le faux), pour ensuite sombrer dans l’extrême opposé et devenir soi-même un innovateur.[10]




En fait, les négateurs ne peuvent renier ouvertement les textes, alors ils ont recours à une technique. Ils utilisent des termes ambigus afin de cacher leurs intentions à ceux qui n’ont aucune expérience de leur vocabulaire. Puis, ils mettent en avant que leur ambition est d’exempter le Seigneur de tout défaut.[11]




Paradoxalement, ces innovateurs donnent des sens à ces termes ambigus qui ne puisent leur origine ni dans les textes du Coran et de la sunna, ni dans la langue arabe. Puis, ils s’en servent pour s’insurger contre le vrai sens de ces termes.[12]




Si cela est clair, alors sachons que les négateurs ont malheureusement sombré dans cet extrême en bannissant sans forme de procès les concepts ayant un double sens. Des concepts comme lajiha (la direction), le makân (l’endroit), le haïyiz (la localité), et le hadd (la limite). C’est ce qui les a poussés à contester des notions élémentaires que la prophétie a transmises aux hommes, mais qui, avant tout, sont conformes à la nature humaine. Ils se sont ainsi érigés contre les preuves textuelles et rationnelles établissant l’un des points les plus essentiels du dogme, soit que, doté d’Attributs parfaits, Allah est au-dessus de la création. Puis, pour donner plus de crédit à leur discours, ils créent un amalgame en imputant des grossièretés aux traditionalistes. À l’opposée, un autre extrême s’est constitué en acceptant à outrance le termejiha ; soit en lui ajoutant des contours qui vont à l’encontre du dogme traditionaliste puisant sa légitimité dans les textes scripturaires de l’Islam, mais aussi de la langue arabe.[13]




En parlant de ce qui appartient et de ce qui n’appartient pas à Allah, les Attributs se divisent en deux catégories :




Les Attributs affirmatifs : ce sont les Attributs que les textes scripturaires de l’Islam (Coran/sunna) reconnaissent et qui expriment la perfection absolue du Très-Haut. Chacun d’entre eux renferme un antonyme (défaut, imperfection) dont Il se différencie. Ex. : la Vie, le Savoir, la Puissance, l’Ouïe, la Vue, l’Élévation, la Seigneurie, la Divinité, etc.




Les Attributs négatifs : ce sont les Attributs que les textes scripturaires de l’Islam (Coran/sunna) infirment, car exprimant une imperfection à laquelle le Très-Haut se différencie. Chacun d’entre eux renferme un antonyme (la perfection absolue) dont Il se distingue ; la négation pure, en effet, ne contient aucun sens laudatif en elle-même.

Ex. :la négation d’avoir un enfant, un père, une compagne, un associé, un rival, un semblable, un égal, un soutien ; la négation de mourir, de dormir, de s’assoupir, d’impuissance, etc.




Tous les Attributs affiliés à Allah sont parfaits




Il est possible de classer en trois catégories les Attributs affiliés à Allah dans les textes.




1- Des Attributs parfaits qui ne dénotent aucune connotation péjorative, et avec lesquels nous Le qualifions sans restriction. Ex. : la Vie, le Savoir, le Pouvoir, la Parole, la Miséricorde, l’Élévation au dessus de la création et au dessus du trône, la Main, la Face, la descente au premier ciel, le Rire, etc.

2- Des Attributs qui, dans son cas, sont des défauts, qui n’ont aucune connotation laudative, et qu’il est interdit de Lui attribuer. Ex. : la mort, l’ignorance, l’oubli, la fatigue, être aveugle, sourd, muet, etc.

3- Des attributs qui ne sont ni laudatifs dans l’absolu ni péjoratifs dans l’absolu ; il est donc interdit de Lui attribuer dans l’absolu, mais aussi de ne pas Lui attribuer dans l’absolu.[14]




Nous allons nous intéresser à cette dernière catégorie, étant donné que celle-ci peut porter à confusion. Nous disons donc :




Celle-ci se divise également en deux sous-ensembles :

A- Des Attributs qui affiliés à Allah ont un sens laudatif : la Volonté, la Parole, « faire » une chose, etc. bien qu’en eux-mêmes, ils ne veulent rien dire. C’est le contexte qui délimitera leur sens. En l’occurrence, affiliés à Allah, ils ont un sens parfait. Il n’est pas permis de former des noms à partir d’eux, étant donné qu’ils ne sont pas laudatifs en eux-mêmes, alors qu’Allah mérite les éloges absolus. Nous devons donc les utiliser dans le même contexte (soit avec les mêmes restrictions) que les textes.[15] Il n’est pas permis d’affilier à Allah des participes présents formés à partir de ses Attributs (le parleur pour la Parole, le faiseur, pour faire une chose, etc.). S’ils n’entrent ni dans le domaine des Noms ni dans celui des Attributs, il est possible toutefois de les utiliser dans celui des informations. On peut dire par exemple qu’Allah est faiseur de bien.[16] La condition pour le faire, c’est que le contexte soit élogieux.

B- Des Attributs qui interviennent dans un contexte de réaction aux mauvais agissements des mécréants et de punition (ex. : la ruse). En eux-mêmes, ils peuvent avoir un sens soit laudatif soit péjoratif, en fonction du contexte. C'est pourquoi il n’est pas permis de les affilier au Tout-Puissant dans l’absolu. Il n’est pas permis non plus de former des noms à partir de ses Attributs. On ne peut pas dire par exemple qu’Allah est ruseur.[17] Il n’est pas permis non plus de Lui affilier des participes présents à partir d’eux ; ni dans le domaine des Noms ni dans celui des Attributs, ni même dans celui des informations. Il est possible de les utiliser, tout en respectant le contexte des textes, soit en opposition à la ruse des mécréants, mais uniquement dans le domaine des informations ; ces participes présents ne sont ni des Noms ni des Attributs.[18]




À suivre…

















[1]Dar-u ta’ârudh el ‘aql wa e-naql (1/297-298).

[2]Jâmi’ e-rasâil (2/239).

[3]Dar-u ta’ârudh el ‘aql wa e-naql (2/8).

[4]Dar-u ta’ârudh el ‘aql wa e-naql (2/8).

[5]Dar-u ta’ârudh el ‘aql wa e-naql (2/8).

[6]Majmû’ el fatâwâ (12/113-114).

[7]Or, il est possible d’utiliser ces termes hérétiques par condescendance, et si l’intérêt le réclame. C’est le cas par exemple quand on s’adresse à des personnes qui ne connaissent que ce vocabulaire ; voir : Minhâj e-sunna d’ibn Taïmiya (2/554-555).

[8]Dar-u ta’ârudh el ‘aql wa e-naql (1/254).

[9]Idem. (2/104).

[10]Idem.

[11]Dar-u ta’ârudh el ‘aql wa e-naql (1/275), et majmû’ el fatâwâ (13/304-305).

[12]Dar-u ta’ârudh el ‘aql wa e-naql (10/302-303).

[13]Minhâj e-sunna d’ibn Taïmiya (2/322).

[14]E-safdiya (1/102).

[15]Sharh el ‘aqîda el asfahâniya (p. 22).

[16]Badâi’ el fawâid d’ibn el Qaïyim (1/142).

[17]Badâi’ el fawâid d’ibn el Qaïyim (1/146).

[18]Majmû’ el fatâwâ(8/96).



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  #4  
ÞÏíã 03 Jan 2012, 06:45 PM
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Introduction à la science des Attributs divins

(Partie 4)




Voir notamment : e-nafî fî bâb sifât Allah qui à l’origine est une thèse universitaire ès magistère du chercheur Azraq ibn Mohammed Su’aïdân ayant eu pour encadreur Sheïkh U. D. Mohammed ibn Khalîfa e-Tamîmî.




Les deux sortes de négation




Il est possible de recenser deux sortes de négation dans les textes : générale et détaillée. Nous allons nous intéresser ici à la négation détaillée : celle-ci se subdivise en deux sous-ensembles :

- Intrinsèques (la mort, la somnolence, le sommeil, l’ignorance, l’oubli, la négligence, la fatigue, l’incapacité, l’avarice, la pauvreté, l’injustice, etc.).

- Extrinsèques (avoir un père, un enfant, une compagne, un rival, etc.




La négation intrinsèque de l’oubli




Penchons-nous ici sur la négation intrinsèque de l’oubli qui est antonyme au savoir parfait. Plusieurs textes y font mention, notamment : Abû Dardâ (t) est l’auteur d’un hadîth qu’il fait remonter au Prophète (r) : « Le licite c’est ce qu’Allah vous a autorisé, et l’illicite c’est ce qu’Il vous a interdit. Les choses sur lesquelles Il s’est tu, Il vous en a épargné ; alors, acceptez ce qu’Il vous a épargné, car Il n’a rien oublié. » Puis, il récita :[Ton Seigneur n’était pas oublieux].[1] Rapporté par el Bazzâr, ibn Abî Hâtim, et e-Tabarânî.[2]




Abû Tha’laba el Khushanî (t) ramène un hadîth qu’il fait remonter au Prophète (r), et disant : « Allah vous a prescrit des obligations à ne pas négliger, des limites à ne pas dépasser, et des interdictions à ne pas enfreindre. Il s’est tu sur certaines choses par miséricorde envers vous, non par oubli, alors ne soyez pas pointilleux dessus. » Ce hadîth est bon, il est notamment rapporté par e-Dâraqutnî.[3]

Or, certains textes semblent au premier abord dirent le contraire. Nous avons à titre d’exemple : [Comme ils ont oublié Allah, Il les a oubliés].[4]




Comment conjuguer entre ces textes ?




La première forme d’oubli, qui a des connotations péjoratives, est différente de la seconde qui vient en réaction et en punition aux agissements des mécréants, selon le principe que la rétribution est de même nature que le crime. D’ailleurs, les mécréants eux-mêmes n’ont pas perdu, dans un premier temps, le souvenir des Versets, mais ils les ont démentis et s’en sont tout simplement détournés. Ils auront donc droit au même traitement, bien qu’au même moment, rien n’échappe au savoir du Très-Haut.[5]




Allah (I) révèle : [Ils donnent à Allah ce qu’ils détestent pour eux-mêmes, et, ils profèrent, ensuite, le mensonge qu’une heureuse issue leur sera réservée, mais, nul doute, qu’ils auront plutôt droit à l’Enfer où ils seront oubliés][6] ; [et ne suis pas tes passions, car elles vont t’écarter de la voie du Seigneur ; ceux qui s’en écartent auront un châtiment terrible, pour avoir oublié le Jour des comptes][7] ; [Moi, je vous éclairerais sur la bonne voie, en la suivant vous ne serez ni égarés ni malheureux • Mais, celui qui se détourne de mon rappel mènera une vie terrible, et Nous le ramènerons aveugle le Jour de la résurrection • Il dira : Seigneur ! Pourquoi me ressuscites-tu aveugle, alors que sur terre, j’étais voyant ? • Il répondra : Nous t’avons bien envoyé Nos signes, et toi, tu les as oubliés ; alors, c’est à ton tour aujourd’hui, d’être oublié • C’est de cette façon que Nous rétribuons les outranciers qui ne croient pas aux signes de Leur Seigneur].[8]




Selon une hypothèse, « oublier » a le sens ici d’abandonner de délaisser.[9]




Au niveau de la langue, il a, en effet, deux définitions :




1- Délaisser une chose en en ayant perdu le souvenir (déficience mentale) ou par négligence. Des textes vont dans ce sens ; par exemple : [Seigneur, ne nous tiens pas rigueur de nos oublis et nos erreurs][10] ; « Apprenez l’héritage et enseignez-le, car il représente la moitié du savoir, mais il sera oublié ; c’est la première chose qui sera enlevée à ma communauté. »[11] Il va sans dire que celle-ci ne convient absolument pas au Très-Haut.

2- Délaisser une chose sciemment, comme c’est le cas dans le Verset précédemment cité, mais elle ne Lui convient qu’avec la même restriction, non dans l’absolu,[12] comme nous l’avons vu dans la règle précédemment citée. Il ne faut pas oublier que nous sommes dans le chapitre des Actions volontaires !




Le malal




Au niveau de la langue, le malal ou la saâma signifie s’ennuyer, se lasser, trouver lourd, avoir du rejet pour une chose après l’avoir aimé, ce qui pousse à s’en détourner.




Nous retrouvons ce vocable dans le hadîth suivant : « Vous les hommes, choisissez les actes qui sont à votre portée, car Allah ne se lasse pas avant que vous ne vous lassiez ; les meilleurs actes pour Allah sont ceux qui durent, même s’ils sont peu. »[13]




De nombreux commentateurs de hadîth se sont penchés sur ce texte. E-Nawawî, pour ne citer que les plus connus d’entre eux, explique qu’il est impossible de qualifier le Créateur par un attribut qui est propre aux créatures. Il incombe donc, à ses yeux, d’avoir recours au ta-wîl (l’interprétation). Pour les grands spécialistes, poursuit-il, il signifie qu’Allah ne se comporte pas avec Ses serviteurs de la même manière que les hommes enclins à la lassitude. Il prodigue sans compter, ses faveurs et ses récompenses n’ont pas de limites. Ce sont donc les hommes qui se fatigueront en premier, bien qu’Il ne se fatigue jamais.




Quoique Nawawî impute également aux savants une autre hypothèse selon laquelle Allah ne se lasse jamais, mais ce sont les créatures qui se lassent. Il donne l’exemple de l’expression : un tel n’est jamais en panne d’arguments avant ses adversaires. Autrement, il ne perd jamais ses débats, sinon, il n’aurait aucun mérite.[14]




Or, nous ne concevons pas à l’Imam Nawawî que nous devons, pour échappatoire, avoir recours au ta-wîl, qui, rappelons-le, correspond à faire passer un terme de son sens propre à son sens figuré lorsque le contexte où certains éléments l’autorisent. En d’autres termes, il consiste à faire abstraction du sens propre d’un mot. Cette définition, qui fut établie par les néo-scolastiques, ne respecte pas le sens étymologique du ta-wîl ni celui qui était en vigueur chez les anciens. Retenons simplement ici qu’il n’est besoin de faire aucune pirouette pour comprendre ce texte on ne peut plus clair. L’Imam lui-même propose deux hypothèses qui restent fidèles à son sens propre.




D’ailleurs, la suite de notre démonstration va dans ce sens. Le grand linguiste ibn el Athîr, y va de sa propre explication. Il propose trois hypothèses toutes aussi loin du ta-wîl les unes que les autres, et que voici en résumé :




1- Allah ne se lasse jamais que vous vous lassiez ou non, dans le même registre que l’expression française : quand les poules auront des dents.

2- Allah ne se détourne pas de vous avant que vous soyez moins entrain à faire le bien et à vous rapprocher de Lui. Ainsi, dans les deux cas, le verbe n’est pas à prendre dans le sens de lasser. Ce procédé est connu chez les Arabes qui utilisent un verbe à la place d’un autre qui va dans le même sens.

3- Allah ne cessera jamais de vous combler de Sa Grâce jusqu’à ce que vous-même vous cessiez de Lui demander de vous en donner. Ce genre de parallélisme est courant dans la langue arabe et le Coran. Cette figure de style consiste à juxtaposer un terme similaire ayant chacun un sens différent. Donc, le malal de l’un est différent du malal de l’autre.[15] En voici deux exemples du Coran : [en rétribution à un mal, un mal de même nature][16] ; [à celui qui s’attaque à vous, attaquez-vous à lui de la même façon].[17]




Ibn Hajar, pour sa part, met également en lumière ce parallélisme entre deux homophones ou homographes (chacun des deux mots qui ont une orthographe identique, mais un sens différent). Nous sommes donc dans le domaine du procédé rhétorique (majâz), mais sans forcément être une métaphore (Procédé rhétorique consistant à utiliser un terme concret dans un sens abstrait sans comparaison explicite). Il ramène ensuite plusieurs propositions que voici :

1- El Qurtubî explique ce qu’il faut entendre par majâz ici. Le hadîth veut nous dire qu’Allah cesse de donner des récompenses à ceux qui cessent d’œuvrer, et qu’il exprime par le terme malal. Cela revient à exprimer une chose par sa cause.

2- Pour el Harawî, Allah ne cessera jamais de vous combler de Sa Grâce jusqu’à ce que vous-même vous cessiez de Lui demander de vous en donner.

3- Pour d’autres, Il ne cessera de vous récompenser jusqu’à ce que vous cessiez de faire des efforts.




Or, la particule hatta (tant que, jusqu’à ce que) marque ici la fin d’une action, d’un événement finissant au moment de. Ensuite, il ramène plusieurs suppositions que nous avons évoquées plus haut, avant d’enchainer : la particule hatta peut avoir un sens de conjonction de coordination. La phrase serait construite ainsi : Allah ne se lasse pas, et vous vous lassez. Selon une dernière hypothèse, quoi que moins consistante, hatta est à prendre dans le sens de hîn (au moment de).




Retenons, toutefois, que la première hypothèse parlant du parallélisme entre deux homophones est la plus pertinente.[18]




Rares sont les ouvrages d’anciens qui se sont étalés sur ce hadîth, en dehors peut-être d’Abû Mohammed ibn Qutaïba et d’ibn ‘Abd el Barr. Pour le premier, il est l’auteur des paroles que nous a rapporté Nawawî et disant en substance : Allah ne se lasse jamais, mais ce sont les créatures qui se lassent. Il donne l’exemple de l’expression : un tel n’est jamais en panne d’arguments avant ses adversaires. Autrement, il ne perd jamais ses débats, sinon, il n’aurait aucun mérite.[19]




Pour le second, il se contente de relater la tendance d’ibn el Qâsim qui ne voyait pas d’inconvénients à rapporter des hadîth sur le « Rire », la « descente », la « lassitude », « l’étonnement » d’Allah, étant donné que ces Attributs étaient différents de ce qu’on trouve chez les humains.[20]




Certains contemporains se sont penchés sur cette question, à l’image de l’ancien Mufti d’Arabie Saoudite, Mohammed ibn Ibrahim qui considère le malal comme un Attribut d’Allah comme il sied à Sa Majesté.[21]




Sheïkhel ‘Uthaïmîn, quant à lui, ne fait que recenser les diverses opinions des savants sur la question, et qui, à ses yeux, sont au nombre de trois :

1- Le malal est un Attribut divin qu’il incombe de reconnaitre comme il sied à Sa Majesté, en sachant qu’Allah n’a aucun défaut. En cela, Son malal n’est pas comparable à celui des créatures déficientes. Nous disons plutôt qu’il est parfait comme pour tous les autres Attributs.

2- Allah ne se lasse pas de récompenser Ses fidèles serviteurs, aussi zélés soient-ils dans l’adoration ; Il ne lassera que quand ils se lasseront eux-mêmes, donc, il ne faut pas avoir peur d’œuvrer. Ainsi, ce passage fait allusion aux implications du malal, non du malal en lui-même.

3- Il n’est pas du tout question de malal dans ce hadîth. C’est comme quand on dit : je ne me lèverais pas tant qu’un tel ne se lève pas en premier. Cela n’implique pas forcément de se lever.[22]




Ailleurs, il a un discours qui va dans ce sens. Autrement dit, si nous considérons qu’il s’agit d’un Attribut divin, alors conformément à la règle dans ce domaine, il s’agit d’un Attribut parfait, non sujet à la fatigue et à l’ennui, contrairement aux êtres humains.[23]




Récapitulatif




Il existe donc deux tendances chez les traditionalistes sur la question :




Primo : une tendance qui voit que lemalal est un Attribut divin. Sheïkh el ‘Uthaïmîn l’impute à certains savants. Il fait peut-être allusion à l’annale d’ibn el Qâsim rapportée par ibn ‘Abd el Barr, et la fatwa de l’ancien Mufti précédemment citées.

Secundo : une tendance aux yeux de qui il n’est pas un Attribut, et qui lui donnent plusieurs orientations. Parmi les plus anciens recensés y ayant adhéré, nous avons ibn Qutaïba qui sera suivi par un grand nombre de commentateurs de hadîth.




Les différentes orientations données




A- Allah ne cessera jamais de vous combler de Sa Grâce jusqu’à ce que vous-même vous cessiez de Lui demander de vous en donner. Ce genre de parallélisme est courant dans la langue arabe et le Coran.

B- Il ne cessera de vous récompenser jusqu’à ce que vous cessiez de faire des efforts.

C- La particule hatta (tant que, jusqu’à ce que) marque ici la fin d’une action, d’un événement finissant au moment de. Elle peut prendre également le sens de hîn (au moment de). Autrement dit, Allah ne se lasse jamais que vous vous lassiez ou non.

D- La particule hatta peut avoir un sens de conjonction de coordination. La phrase serait construite ainsi : Allah ne se lasse pas, et vous vous lassez.

E- La plus éloignée des tendances est basée sur le tafwîdh. Ibn Hajar l’a relatée en plus de celles que nous avons évoquées plus haut.




Conclusion




En définitive, ce hadîth n’entre nullement dans le domaine des Attributs divins. C’est même le contraire qui est vrai. Le malal, en effet, est un défaut sous tous les points de vue, et on ne voit pas comment on pourrait lui trouver un côté positif, contrairement à la ruse et à la moquerie. Ce sont certes, au départ, des défauts, mais, en réaction aux agissements de ceux qui rusent et qui se moquent de la religion, avec cette restriction, ils prennent une tournure parfaite. La rétribution étant de même nature que le crime. Or, on ne peut pas en dire autant de la lassitude. Cela ne veut pas dire pour autant qu’on doit avoir recours au ta-wîl pour l’expliquer, étant donné qu’on trouve la solution au problème qu’il peut poser au premier abord dans les tournures rhétoriques utilisées dans la langue arabe. C’est, d’ailleurs, cette orientation que l’Imam ibn Qutaïba a adoptée. Celui-ci fut suivi par la suite par la plupart des commentateurs de hadîth.




En réalité, Sheïkh el ‘Uthaïmîn ne donne pas sa position sur le sujet, ou du moins, pas de façon tranchante. Il ne fait que recenser les diverses orientations qui ont été faites dessus. Ensuite, il conclut comme pour faire une synthèse des différentes opinions et pour conjuguer entre elles, que si nous considérons qu’il s’agit d’un Attribut divin, alors conformément à la règle dans ce domaine, il s’agit d’un Attribut parfait, non sujet à la fatigue et à l’ennui, contrairement aux êtres humains.[24] Il ne fait qu’émettre une hypothèse, comme pour nous dire que dans tous les cas, Allah est purifié de tout défaut, et cela, quand bien même le texte en question entrerait dans le domaine des Attributs divins, wa Allah a’lam !




J’ai écrit cette analyse tout en veillant à rester dans les limites du bon sens. Je ne désire rien d’autre que d’apporter la réforme dans les limites du possible, et Allah est Seul garant du résultat !













[1]Mariam ; 64

[2]Rapporté par el Bazzâr dans kashf el astâr (123, 2231), et e-Tabarânî dans musnad e-shâmiyîn (2102).

[3]Rapporté par e-Dâraqutnî (42), et el Baïhaqî dans e-sunan el kubrâ (12509).

[4]Le repentir ; 67

[5]Majmû’ el fatâwâ (16/348).

[6]Les abeilles ; 60

[7]Sâd ; 26

[8]Tâ-Hâ ; 123-127

[9]Mufradât alfâzh el Qur-ân de Râhib el Asfahânî (p. 803).

[10]La vache ; 286

[11]Rapporté par ibn Mâja (2719), selon Abû Huraïra (t).

[12]Voir notamment : Majmû’ el fatâwâ (13/135).

[13]Rapporté par el Bukhârî (5821), et Muslim (1824), selon ‘Âisha.

[14]Sharh sahîh Muslimde Nawawî (6/312).

[15]E-nihâya fî gharîb el hadîth(4/360).

[16]La concertation ; 40

[17]La vache ; 194

[18]Fath el Bârîd’ibn Hajar (1/126).

[19]Ta-wîl mukhtalaf el hadîthd’ibn Qutaïba (p. 237-238).

[20]E-tamhîd d’ibn ‘Abd el Barr (7/152).

[21]El fatâwâ wa e-rasâil de Mohammed ibn Ibrahim (1/126).

[22]Majmû’a durûs wa fatâwâ el haram el makkî (1/152) de Sheïkh el ‘Uthaïmîn ; voir également : Majmû’ el fatâwâ wa e-rasâil (1/173-174) du même auteur.

[23]Majmû’ el fatâwâ wa e-rasâil (1/174) de Sheïkh el ‘Uthaïmîn.

[24]Majmû’ el fatâwâ wa e-rasâil (1/174) de Sheïkh el ‘Uthaïmîn.



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