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ÞÏíã 06 Nov 2012, 05:36 PM
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ÇÝÊÑÇÖí Parân






Parân
(Partie 1)

Voir : El Jawâb e-Sahîh li man baddala dîn el Masîh d’ibn Taïmiya.


Allah (I) révèle : [Ceux qui suivent le Messager, le Prophète illettré, qu’ils trouvent mentionnés dans leurs écrits, la Thora et l’Évangile. Celui-là même qui leur ordonne le bien et qui leur interdit le mal ; il leur autorise les bonnes choses et leur interdit les mauvaises ; il les soulage des liens et des carcans qui les enchainaient. Ceux qui croient en lui, qui le soutiennent, le défendent, et qui suivent la lumière qui fut descendue avec lui ; ceux-là seront les heureux].[1]

Introduction

Le témoignage des Livres saints antérieurs à la mission de Mohammed (r) constitue un argument irréfutable à l’encontre des gens du Livre, mais aussi des païens et des athées. Maints Versets du Coran vont dans ce sens. Nous avons, à titre d’exemple : (n’ont-ils pas entre les mains un signe connu des savants des tribus d’Israël)[2] ; (Si tu as un doute au sujet de ce que Nous t’avons révélé, alors demande à ceux qui ont eu lu le Livre avant toi)[3] ; (Dis : Allah suffit comme témoin entre vous et moi et ceux qui ont les sciences du Livre)[4] ; (Ceux à qui Nous avons donné le Livre le connaissent comme ils connaissent leurs propres fils)[5] ; (Et s’ils entendent les Versets révélés au Messager, tu peux voir leurs yeux se remplir de larmes pour y avoir reconnu la vérité ; ils disent : Seigneur ! Comptes-nous parmi les témoins • Qu’avons-nous à ne pas croire en Allah et à la Vérité qu’Il nous a envoyé dans l’espoir que Notre Seigneur nous fasse entrer dans le cercle des gens pieux)[6] ; (Ceux qui ont reçu la science avant lui, s’écroulent la face contre terre, s’ils viennent à l’entendre • Ils disent : Gloire à Notre Seigneur ! La Promesse de Notre Seigneur devait s’accomplir • Ils s’écroulent la face contre terre, pleurent, et redoublent de dévotion).[7]

L’annonce du Pentateuque

La Thora mentionne dans sa version traduite en arabe : « Le SEIGNEUR est venu du Sinaï, pour eux il s’est levé à l’horizon, du côté de Seïr, il a resplendi du côté de Parân. »[8]

Bon nombre de savants affirment (les termes appartiennent à Mohammed ibn Qutaïba) :
« Il n’y a aucun doute et aucune confusion, après considération, que la venue de Dieu au mont Sinaï correspond à la révélation de la Thora à Moïse au mont Sinaï, comme nous pouvons le constater dans les écritures des gens du Livre et dans les nôtres. Ainsi, sa splendeur étalée à Seïr doit indubitablement correspondre à la révélation de l’Évangile au Christ, en sachant qu’il est né dans la région de Seïr, sur les terres de l’Ami d’Allah Ibrahim, dans un village intitulé Nazareth, à l’origine de Nazaréen ; nom donné à ses adeptes.
De la même façon qu’Il devait resplendir à Seïr par l’intermédiaire du Christ, il devait également faire Son apparition sur les montagnes de Parân (Farân) ; cela correspond à la révélation du Coran à Mohammed (r). Les montagnes de Parân se situent dans la région de Mekka. Personne parmi les musulmans ni d’ailleurs parmi les gens du Livre ne conteste que Farân n’est autre que la ville de La Mecque. Bien qu’ils prétendent autre chose, ils n’ont pas réussi à cacher cette réalité à travers leurs mensonges et leurs textes falsifiés. »

La Thora ne nous apprend-elle pas qu’Ibrahim a installé Hagar et Ismâ’îl à Farân[9] ?
Désignez-nous le fameux endroit dont le nom est Farân où Allah est apparu, ainsi que le nom du prophète ayant reçu la révélation après Jésus !

Se manifester ou faire son apparition ; cela ne signifie-t-il pas la même chose ? Autrement dit : se dévoiler et se découvrir. Connaissez-vous une religion comme l’Islam dont la domination s’est répandue à travers tout l’Orient et l’Occident ?

Ibn Zhafar a dit : « Seïr où s’est manifesté la prophétie du Messie est une montagne dans la région du Shâm. »

Elle se trouve près de Bethléem, le village où il est né. Le village de Seïr s’appelle ainsi jusqu’aujourd’hui ; la montagne avoisinante porte le même nom. La Thora dit que les descendants d’Esaü étaient les habitants de Seïr. Dieu ordonna à Moïse de ne pas leur faire de mal. Ainsi, la citation des trois montagnes devient tout à fait pertinente. Hira, lieu où le Prophète (r) reçut pour la première fois la révélation, est le plus haut sommet des environs de La Mecque. Il y a tellement de montagnes autour, qu’il y en aurait paraît-il, douze milles dans son périmètre. Cette région où le Coran est descendu pour la première fois s’appelle Farân jusqu’à nos jours.

Le désert entre le mont Sinaï et La Mecque porte le nom de Farân. Personne ne peut prétendre qu’après Jésus, un livre soit révélé quelque part dans ce pays ou qu’un prophète y soit venu. Par conséquent, il n’est pas possible d’expliquer l’apparition d’Allah sur les montagnes de Farân, si ce n’est que par l’avènement de Mohammed (r). Le Seigneur (I) a énuméré dans la Thora ces révélations selon l’ordre chronologique : la Thora, l’Évangile, et le Coran. Ces Livres saints représentent la lumière d’Allah et ils mènent à Sa voie.

L’avènement des trois grandes « religions »

Concernant le premier livre Il a dit : il est venu ou il s’est montré ; au sujet du deuxième il a précisé : il a resplendi ; et pour le troisième il a indiqué : il est apparu. La Thora est venue en effet comme les premières lueurs de l’aube ou de façon un peu plus intense. La révélation de l’Évangile a été comme le rayonnement du soleil procurant plus de lumière illuminant le droit chemin.

Quant au Coran, il est comparable au soleil ayant envahi le ciel. Par son entremise, le Prophète (r) a répandu la lumière d’Allah à travers l’Orient et l’Occident avec plus d’intensité que les deux Livres précédents à l’instar du soleil qui domine les deux horizons.[10] Ainsi, Allah qualifie le Coran de lampe lumineuse comme il a qualifié le soleil de lampe flamboyante. Or, l’humanité a plus besoin d’une lampe lumineuse qu’une lampe flamboyante dont l’utilisation est ponctuelle ; il est dit que celle-ci rayonne pendant une période déterminée tandis que la lampe lumineuse est indispensable à tout moment et n’importe où ; de jour comme de nuit, en public ou en privé.

Le Prophète a dit (r) : « Les horizons de la terre m’ont été rejoints ; l’Orient et l’Occident. Le règne de ma communauté va atteindre les frontières de ces horizons. »[11]

Par ailleurs, Allah (I) jure dans le Coran par ces trois localités dans le Verset suivant : (Par le figuier et l’olivier • Par le mont Sinaï • Par ce pays paisible • Nous avons créé l’homme de la plus belle façon • Nous l’avons ramené ensuite au plus bas degré • À part les croyants ayant accompli les bonnes œuvres ; ils auront une récompense inépuisable • Pourquoi dès lors démentir le jugement ? • Allah n’est-il pas le meilleur des juges ?).[12] Il a donc juré par le figuier et l’olivier qui correspondent à la Terre sainte où ces arbres poussent, où Jésus est né, et où il a reçu l’Évangile. Il a ensuite juré par le mont Sinaï qui est la montagne d’où le Seigneur parla à Moïse ; Il l’appela à partir de l’arbre sur le lieu bénit qui se trouve dans le flanc droit de la vallée.

À suivre…







[1] El A’râf ; 157

[2] Les Poètes ; 188

[3] Yûnâs ; 94

[4] Le tonnerre ; 43

[5] La vache ; 146

[6] Le repas céleste ; 83-84

[7] Le Voyage nocturne ; 107-108

[8] Deutéronome ; 33-1, 3

[9] Voir La Genèse 21-21. Les exégètes juifs et chrétiens prétendent que le désert de Parân se trouve dans la péninsule du Sinaï au sud de la Palestine. Le passage en question relate l’histoire où Abraham abandonna sa servante et son fils (le père d’une future grande nation), désigné incorrectement par Isaac, dans le désert de Parân, l’endroit ou la mère des Arabes a miraculeusement découvert le puits de Zem Zem par l’intermédiaire de l’Archange Gabriel. (N. du T.)

[10] Victor Hugo prend judicieusement le soleil en métaphore pour comparer entre la révélation de Jésus et celle de Mohammed. Voici le texte en question :
J’ai complété d’Issa la lumière imparfaite.
Je suis la force, enfants ; Jésus fut la douceur.
Le soleil a toujours l’aube pour précurseur. (N. du T.)

[11] Rapporté par Muslim (2889).

[12] Sourate Les Figuiers





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ÞÏíã 07 Nov 2012, 04:15 PM
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Parân
(Partie 2)

Voir : El Jawâb e-Sahîh li man baddala dîn el Masîh d’ibn Taïmiya.

Le pays paisible

Il a enfin juré par le pays paisible, La Mecque. Ibrahim y installa sa servante et son fils ; Allah l’a rendu sacré et paisible. Autour, les hommes s’acharnent les uns contre les autres conformément aux Lois universelles (qui relèvent de la Volonté décrétive d’Allah ndt.) et aux Lois textuelles (qui relèvent de la Volonté préceptive d’Allah ndt.), alors qu’Ibrahim l’a rendu sacré et a imploré le Très-Haut en faveur de ses habitants.

Allah révèle : (Seigneur ! J’ai installé une partie de ma postérité dans une vallée aride, auprès de Ta Maison Sacrée, Seigneur ! Afin qu’ils observent la prière. Dirige le cœur de certains hommes vers eux et concède-leur de bons fruits ; ainsi seront-ils reconnaissants)[1] ; (Et quand Nous fîmes de la Maison Sacrée un asile pour les hommes et une terre paisible. Prenez la station d’Ibrahim comme lieu de prière. Nous avons pris le serment à Ibrahim et à Ismâ’îl de purifier Ma Maison pour ceux qui voudraient en faire le tour, s’y recueillir, s’y incliner, et s’y prosterner • Et quand Ibrahim a dit : Seigneur ! Rends cette terre paisible et accorde de bons fruits à ses habitants ; ceux parmi eux qui ont cru en Allah et au Jour dernier. Il a dit : le mécréant certes, Je le laisserais profiter un peu avant de le précipiter dans les tourments de l’Enfer ; quelle bien mauvaise destinée est-elle !)[2]

Allah (I) nous informe ainsi qu’Ibrahim L’implora de rendre La Mecque une terre paisible. Il a évoqué dans plusieurs endroits du Coran qu’Il exauça son souhait. Son fidèle serviteur y construisit la Maison sacrée comme le dévoile le Verset : (Quand Ibrahim et Ismâ’îl élevèrent les fondations de la Maison Sacrée, Seigneur ! Acceptes notre œuvre, tu es certes l’Entendant et le Savant • Seigneur ! Rends-nous soumis à Toi, et rends soumise à Toi une partie de notre postérité, fais-nous voir nos rites, et pardonne-nous ; Tu es certes Absoluteur et Miséricordieux • Seigneur ! Envoie-leur un Messager issu d’eux afin qu’il leur récite Tes Versets, qu’il leur enseigne le Livre et la Sagesse, et qu’il les élèvent ; Tu es certes le Fort et le Sage)[3] ; (La première Maison fondée pour les hommes est celle qui se trouve à Bekka ; bénite et direction pour l’univers • il y a des signes évidents et la Station d’Ibrahim. Quiconque y entre est en paix. Les hommes doivent envers Allah faire le pèlerinage à la Maison sacrée dans la limite des moyens, et pour celui qui renie, alors Allah se passe aisément de l’Humanité)[4] ;

(Pour l’alliance des Qoraïchites • l’alliance de leur itinéraire d’hiver et d’été • qu’ils adorent le Dieu de cette Maison • Celui qui a apaisé leur faim et qui a apaisé leur peur)[5] ; (Ils dirent : si nous devions suivre la bonne voie avec toi, nous serions arrachés à nos terres, mais ne les avons-Nous pas établis sur une terre sacrée et paisible où s’amoncèlent tous les fruits qui sont des bienfaits de notre part ? Mais la plupart ne savent pas)[6] ; (Ne voient-ils pas que Nous avons rendu ce pays sacré et paisible ; autour les gens s’acharnent les uns contre les autres. Croient-ils au faux alors qu’ils renient les bienfaits d’Allah).[7]

(Par le figuier et l’olivier • Par le mont Sinaï • Par ce pays paisible)[8] : Allah jure ainsi par ces trois lieux illustres d’où s’est manifestée Sa lumière et Sa voie ; Il y a révélé Ses trois Livres : la Thora, l’Évangile, et le Coran comme Il nous l’enseigne dans la Thora à travers Ses dires : « Le SEIGNEUR est venu du Sinaï, pour eux il s’est levé à l’horizon, du côté de Seïr, il a resplendi du côté de Parân. »[9]

Or, étant donné que la Thora y fait référence, elle a respecté dans son énumération, l’ordre chronologique (soit du plus ancien au plus récent). En revanche, Il a juré par ses lieux dans le Coran pour témoigner de leur grandeur qui relève de la grandeur de Son pouvoir (I), de Ses signes, de Ses Livres, de Ses Messagers ; cette fois, l’énumération respecte l’ordre croissant en fonction de leur importance, le dernier endroit cité étant le plus illustre. Il a tout d’abord juré par le figuier et l’olivier, puis par le mont Sinaï, puis pour finir par La Mecque étant donné que le Coran est le plus illustre des trois Livres saints, devant la Thora et enfin l’Évangile. Cette gradation est valable aussi pour leurs prophètes respectifs. Le serment respecte donc l’ordre croissant d’importance comme pour le Verset : (Par les vents éparpillant la poussière • Par les lourds nuages porteurs de la pluie • Par les astres qui voguent dans le ciel • Par les répartiteurs de toute chose selon un ordre reçu).[10]

Ici, le serment porte sur les catégories de la création citées l’une après l’autre. Il porte dans un premier temps sur les vents qui éparpillent la poussière, puis sur les nuages porteurs de la pluie qui sont au-dessus des vents, puis sur les astres qui voguent dans l’univers ; bien que certains assument qu’il est question dans ce Verset des vaisseaux qui voguent sur la mer, il est plus pertinent toutefois de le faire correspondre aux astres conformément à l’autre Verset disant : (Non ! Je jure par les étoiles couchantes • qui voguent vers leur refuge).[11] En les appelant Jawârî, Il a donné le même nom aux étoiles qui voguent dans le ciel qu’aux navires qui voguent sur les mers, comme dans le Verset suivant : (Parmi ses signes, il y a les navires qui voguent comme des repères sur la mer (ou pareils à des cimes)).[12]

Or, les étoiles se trouvent au-dessus des nuages. Il a dit ensuite : (Par les répartiteurs de toute chose selon un ordre reçu). Autrement dit, par les anges qui concèdent un degré supérieur à tous les éléments précités.

À suivre…




[1] Ibrahim ; 37

[2] La vache ; 125-126

[3] La vache ; 127-129

[4] La famille de ‘Imran ; 96-97

[5] Les Qoraïchites

[6] Les récits ; 57

[7] L’araignée ; 67

[8] Les Figuiers ; 1-3

[9] Deutéronome ; 33-1, 3

[10] Les vents ; 1-4

[11] Takwîr ; 15-16

[12] La concertation ; 32





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ÞÏíã 10 Nov 2012, 04:09 PM
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Parân
(Partie 3)

Voir : El Jawâb e-Sahîh li man baddala dîn el Masîh d’ibn Taïmiya.

L’épisode d’Hajar

Ibn Qutaïba et d’autres savants musulmans mentionnent qu’Ismâ’îl a été élevé dans le désert de Farân, ce qui est conforme aux enseignements de la Thora où il est dit : « Abraham se leva de bon matin, prit du pain et une outre d’eau qu’il donna à Hagar. Il mit l’enfant sur son épaule et la renvoya. Elle s’en alla errer dans le désert de Béer-Shéva. Quand l’eau de l’outre fut épuisée, elle jeta l’enfant sous l’un des arbustes. Puis elle alla s’asseoir à l’écart à la distance d’une portée d’arc. Elle disait en effet : « Que je n’assiste pas à la mort de l’enfant ! » Assise à l’écart, elle éleva la voix et pleura. Dieu entendit la voix du garçon et, du ciel, l’ange de Dieu appela Hagar. Il lui dit : « Qu’as-tu Hagar ? Ne crains pas, car Dieu a entendu la voix du garçon, là où il est. Lève-toi ! Relève l’enfant et tiens-le par la main, car de lui je ferai une grande nation. » Dieu lui ouvrit les yeux et elle aperçut un puits avec de l’eau. Elle alla remplir l’outre et elle fit boire le garçon. Dieu fut avec le garçon qui grandit [et habita au désert. C’était un tireur d’arc] ; il habita dans le désert de Parân… »[1]

Allah nous apprend donc dans la Thora qu’Ismaël a grandi et a vécu dans le désert de Parân, après avoir échappé à la mort en raison de la soif. Le Seigneur l’a en effet abreuvé de l’eau d’un puits. Il est répandu de façon unanime à travers les peuples qu’Ismaël a grandi à La Mecque et qu’ils ont construit, lui et son père Ibrahim, la Maison Sacré. Par conséquent, Mekka et Parân sont une seule et même terre. La Thora relate ainsi la bonne nouvelle concédée à Hagar et à son fils. Le Très-Haut a dit également : « (Pour Ismail je t’exauce,) je le bénis, je le rends fécond, prolifique à l’extrême [et quand Hagar ouvrit les yeux, elle vit un puits et se rapprocha, etc.] »[2]

Il nous apprend ailleurs au sujet d’Ismaël : «Sa main contre tous, la main de tous contre lui. »[3]

Il est connu à l’unanimité des peuples et des textes sacrés qu’Ismaël a grandi dans le pays de La Mecque, il devient évident que Mekka et Parân soient une seule et même terre et qu’ils aient construit lui et son père la Maison Sacrée, lieu de pèlerinage depuis l’époque d’Abraham ; les Arabes et d’autres hommes parmi les prophètes et autres lui consacraient le pèlerinage à l’instar de Moïse fils d’Amrân et de Yûnas ibn Matta comme le formule le recueil e-Sahîh, d’après la version rapportée par ibn ‘Abbâs et selon laquelle le Messager d’Allah (r) en passant près de Wâdî el Azraq, s’écria : « Quel est ce Wâdî (vallée) ?
  • C’est le Wâdî d’el Azraq lui répondirent ses Compagnons.
  • J’ai l’impression de voir Moussa (u) en train de descendre le versant de la montagne les doigts dans les oreilles ; il levait la voix pour implorer Allah (I) et faire la talbiya en traversant cette vallée. »

Lorsque plus loin nous arrivâmes près du versant d’une montagne, il demanda : « comment s’appelle cet endroit ?
  • C’est Harsha.
  • J’ai l’impression de voir Yûnâs sur une chamelle blanche dont la bride était en fibre, habillé d’un manteau en laine, en train de traverser la vallée en faisant la talbiya. »[4]

Dans une version, il est précisé : « Quant à Moussa, c’est un homme brin, trapu, il était monté d’un chameau roux dont la bride était en fibre. »[5]

Depuis l’avènement de Mohammed (r), le Hadj incombe à tout le monde ; les pèlerins s’y rendent de tous les coins de la terre. Le puits d’où Ismâ’îl et sa mère se sont désaltérés, c’est Zem-Zem. Son histoire est relatée dans le recueil d’el Bûkharî, disant, selon ibn ‘Abbâs : « la première fois que les ceintures ont été utilisées par les femmes, c’est de la part de la mère d’Ismâ’îl ; elle s’en est servie pour effacer ses traces aux yeux de Sara. »[6] Ensuite, Abraham l’emmena avec son fils, pendant sa période d’allaitement pour les installer auprès du temple sacré, vers un arbre au-dessus de Zem-Zem, dans les hauteurs de la mosquée.

À l’époque, il n’y avait ni eau ni personne. Il lui laissa un sac de dattes et une outre remplie d’eau. Puis, lorsqu’il tourna les talons, Hagar le suivit et s’écria : « Ibrahim ! Où vas-tu ? Nous laisses-tu dans cette vallée où il n’y a rien ni personne ? » Elle l’interrogea plusieurs fois ainsi, mais il ne se retourna pas. « Allah t’a-t-il ordonné de le faire, s’exclama-t-elle alors ?
  • Oui, répondit-il.
  • Hé bien, Il ne nous abandonnera pas. »

Après ces mots, elle revint sur ses pas. Ibrahim s’en alla et s’arrêta sur le versant de la montagne de façon à ne pas se faire voir. Il se retourna en direction du futur Temple pour l’implorer en ces termes : (Seigneur ! J’ai laissé une partie de ma progéniture dans une vallée aride, auprès de Ta Maison Sacrée, etc.).[7]

Hagar allaita son bébé et épuisa l’eau de son outre. Ils furent pris par la soif. Comme elle le voyait se tordre de douleur, elle s’éloigna de lui pour ne pas souffrir ce spectacle. Elle se rendit à Safa qui était la montagne la plus proche ; elle grimpa dessus pour dominer la vallée du regard et trouver éventuellement quelqu’un, mais elle ne vit personne. Elle descendit de Safa pour se retrouver dans l’Oued. Elle leva un empan de son vêtement et se mit à courir à perdre haleine. Après avoir traversé l’Oued, elle se retrouva en bas de Marwa. Elle monta dessus et scruta l’horizon dans l’espoir de trouver quelqu’un. Comme elle ne vit personne, elle fit le parcourt inverse. Parcourt qu’elle réitéra à sept reprises.

Selon ibn ‘Abbâs, le Prophète a dit (r) : « C’est la raison pour laquelle, les gens font le parcourt entre Safa et Marwa aujourd’hui. » Arrivée enfin sur le mont Marwa, elle entendit un bruit. « Chut ! » se dit-elle a elle-même. Après l’avoir entendu à nouveau, elle s’écria : « Tu t’es fait entendre, si tu as quelques secours à proposer. » Elle se retrouva face à l’ange qui se tenait à l’emplacement de Zem-Zem. Il tâta du talon – ou a-t-il dit de l’aile – à l’endroit de Zem-Zem, et l’eau se mit à jaillir. Elle l’entoura de ses mains et remplit son outre jusqu’à la faire déborder.

Selon ibn ‘Abbâs, le Prophète (r) a dit : « Allah fasse miséricorde à la mère d’Ismâ’îl, si elle avait laissé la source de Zem-Zem sans puiser l’eau de ses mains, elle coulerait aujourd’hui en surface. »[8] Elle en but, reprit-il, et allaita son bébé. « Ne craignez rien, vous ne serez pas laissés à l’abandon, dit l’ange, à cet endroit se trouve la Maison d’Allah que cet enfant et son père vont édifier. Allah ne laissera pas ses habitants à l’abandon. » La maison était surélevée au-dessus du sol comme une colline. Quand il y avait des torrents, ils la contournaient de part et d’autre, etc.

Avec le temps, le puits de Zem-Zem fut enseveli, mais ‘Abd el Muttalib le grand-père du Prophète (r) lui redonna vie. La distribution de l’eau (e-Siqâya) revint à son fils el ‘Abbâs et à sa postérité. Il avait la charge de distribuer Zem-Zem et l’eau potable ; il fait ainsi partie de la tradition (Sunna) d’en boire.

Ismâ’îl le père d’une grande nation

Allah a déclaré au sujet d’Ismâ’îl : « Je le rends fécond, prolifique à l’extrême »[9] Cette expression appuyée par une série d’adjectifs exprime l’abondance à outrance. À supposer que la Maison qu’il a construite soit désertée de tout pèlerin, et que sa postérité n’ait pas connu de prophète comme le soutiennent bon nombre de Juifs et de chrétiens, il ne serait pas possible que son futur peuple soit aussi nombreux et honoré. Au mieux, il laisserait derrière lui quelques héritiers ; une simple descendance ne peut rendre un homme aussi honoré, sauf si une partie d’entre elle serait croyante et obéissante au Tout-Puissant.

De la sorte, si l’expression « Je le rends fécond » s’adressait à une nation mécréante, celle-ci ne serait pas illustre ; on dirait plutôt que leur géniteur serait le père d’une nation infidèle. Nous comprenons ainsi que cette grande nation en question est composée de croyants qui se rendent au pèlerinage à la Maison Sacrée. Par conséquent, ce fameux rite est aimé et ordonné par Allah. Si l’on sait qu’il y a uniquement des croyants parmi les gens du Livre, nous pouvons nous rendre compte qu’ils ont consacré des œuvres aimées et agrées d’Allah. Leurs ancêtres et eux-mêmes qui perpétuent le pèlerinage à la Maison sacrée seraient donc une communauté dont la particularité est d’avoir été honoré par Allah et d’avoir reçu Ses éloges.

Allah a énormément honoré Ismâ’îl (ou l’a rendu énormément prolifique) en dotant sa postérité de la foi et de la prophétie. Ce privilège est pareil à celui dont Il a fait grâce à Noé et à Abraham en disant : (Nous avons envoyé Nûh et Ibrâhîm et avons mis dans leur postérité la prophétie et le Livre).[10] Il a dit également en parlant de l’Ami d’Allah Ibrahim : (Nous avons mis dans sa postérité la prophétie et le Livre).[11] Il devient facile de savoir ainsi qu’il existe dans la postérité d’Ismâ’îl certains hommes ayant reçus les honneurs et les éloges d’Allah tout comme Ismâ’îl est lui-même beaucoup, beaucoup honoré à l’instar de ses deux prédécesseurs Noé et son père. Ces honneurs dont jouissent Ismaël et sa descendance se vérifient dans la mesure où ils sont sur le chemin de la vérité ; les adeptes de cette grande nation se rendent à la Maison Sacrée. Après l’avènement de Mohammed, personne en dehors d’eux ne lui consacre le pèlerinage. C’est pourquoi, Allah (I) a révélé : (Les hommes doivent pour Allah faire le pèlerinage à la Maison sacrée).[12] Mais lorsqu’ils ont dénié faire le pèlerinage, Il a enchaîné : (et pour celui qui renie, alors Allah se passe aisément de l’Humanité).[13]

D’autre part, cet honneur immense dont jouissent les enfants d’Ismaël, les plaçant ainsi au-dessus des autres communautés, n’a été effectif qu’avec l’avènement de Mohammed ; cela prouve que sa prophétie est véridique et qu’elle avait déjà été annoncée. Cette description correspond à Mohammed non au Messie. Il a en effet reçu une Loi forte, il a pulvérisé les rois de la terre et leurs peuples pour la remplir de son joug (domination), les membres de sa nation à travers l’Orient et l’Occident. Son autorité va s’installer pour toujours et personne ne pourra l’effondrer contrairement aux empires des Juifs et des chrétiens qui se trouvaient sur les meilleures terres.

À suivre…





[1] La Genèse ; 21.14-21

[2] La Genèse ; 17.20 la partie entre crochets ne figure pas dans notre version contemporaine. (N. du T.)

[3] La Genèse ; 16.12 l’auteur se réfère à des versions vraisemblablement différentes de la traduction œcuménique contemporaine, ce qui jette d’autant plus le discrédit sur la bible compte tenu des multiples évolutions qu’elle a connu à travers les siècles, sans parler des différences de traductions. Ses termes en effet sont les suivants : « Il mettra sa main au dessus de celle des autres. » le sens est ainsi radicalement différent ! (N. du T.)

[4] Rapporté par el Bukhârî (5913) et Muslim (166).

[5] Cette version revient à el Bukhârî.

[6] Voir Feth el Bârî (6/400-401).

[7] Ibrahim ; 37

[8] Voir Fath el Bârî (6/402).

[9] La Genèse ; 17-20. Voici les termes de la version de la Bible d’André Chouraqui qui s’avère plus littérale et plus typique. « Quant à Ishma’él, je l’ai entendu : voici, je l’ai béni, je le fais fructifier, je le multiplie beaucoup, beaucoup. » (N. du T.)

[10] Le fer ; 26

[11] L’araignée ; 27

[12] La famille de ‘Imrân ; 97

[13] La famille de ‘Imrân ; 96-97





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ÞÏíã 11 Nov 2012, 05:39 PM
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Parân
(Partie 4)

Voir : El Jawâb e-Sahîh li man baddala dîn el Masîh d’ibn Taïmiya.

L’annonce de Sham’ûn

Voici un autre exemple de l’annonce de Mohammed (r) à travers les paroles de Sham’ûn, comme nous le dévoile l’une de leurs traductions reconnues où il est dit : « Dieu est venu avec les preuves évidentes du mont Parân. Sa louange et la louange de son peuple ont empli la terre »[1] Voici l’annonce explicite de la venue de Mohammed (r) ; il a reçu la révélation dans les montagnes de Farân ; sa louange et celle de sa communauté ont empli les cieux et la terre. Personne en dehors de cet homme n’est sorti de Farân pour emplir de sa louange et de celle de sa communauté, les cieux et la terre.

Le Messie ne sait jamais rendu sur les terres de Parân, et Moussa a reçu sa révélation sur le mont Tûr (Sinaï) qui ne se trouve pas sur les terres de Parân. Bien que le désert entre le mont Tûr et les terres du Hijâz entre dans son territoire, néanmoins la Thora n’a point été révélée dans cette contrée. Par ailleurs, la Thora avait déjà été annoncée sur le mont Tûr tandis que l’Évangile a été annoncé sur le mont Seïr. Dans cet ordre, il est annoncé dans les prophéties de Habaquq : « Dieu vient de Témân, le Saint du mont Parân. Sa majesté comble le ciel. Sa louange (celle d’Ahmed) emplit la terre. Le sort des peuples est dans sa main droite. La terre est allumée de sa lumière et ses chevaux montent sur la mer.»[2]

Ce genre d’annonce est également faite dans le passage de la Thora, qu’ils détiennent actuellement, dans le premier de ses cinq livres.[3] Le neuvième chapitre exactement relate l’histoire de Hagar où après s’être séparée de Sara, elle reçoit les paroles de l’ange lui disant : « « Hagar, [servante de Sara,] d’où viens-tu et où vas-tu ? » Elle répondit : « je fuis devant Sara ma maîtresse. » L’ange du SEIGNEUR lui dit : « Retourne vers ta maîtresse et plie-toi à ses ordres. » L’ange du SEIGNEUR lui dit : « Je multiplierai tellement ta descendance qu’on ne pourra la compter. » L’ange du SEIGNEUR lui dit : « Voici que tu es enceinte et tu vas enfanter un fils, tu lui donneras le nom d’Ismaël car le SEIGNEUR a perçu ta détresse. Véritable âne sauvage, cet homme ! Sa main contre tous, la main de tous contre lui. À la face de tous ses frères, il demeure. » »[4]
Les spécialistes ont dit au sujet de cette annonce qu’Il est notoire que la main des enfants d’Ismaël avant l’avènement de Mohammed (r) n’avait jamais été au-dessus de celle des enfants d’Israël ; ces derniers se distinguaient plutôt par la prophétie et l’écriture. Ils étaient en effet entrés en Égypte avec Jacob à l’époque de Joseph.

Dans cette période, les fils d’Ismaël ne concédaient aucun ascendant sur ces derniers. Ils en sortirent avec l’avènement de Moïse ; ils étaient d’ailleurs à ses côtés les hommes les plus puissants de la terre. Personne ne pouvait dès lors les rivaliser. Il en fut ainsi pour les générations suivantes de Josué à David en passant par Salomon qui reçut un pouvoir concédé à nul autre. Par la suite, lors de l’invasion de Nabuchodonosor, les fils d’Ismaël n’avaient toujours aucun ascendant sur eux.

Après l’avènement du Messie, les Juifs subirent la destruction du temple[5] pour la deuxième fois étant donné qu’ils avaient semé la corruption sur terre à deux reprises. Depuis cette période, leur règne se dissolut et Allah les dispersa sur terre en de multiples communautés.[6] Ils ont vécu ainsi sous l’autorité des Romains et des Perses. Les Arabes d’alors n’avaient pas plus d’autorité sur eux que les autres nations. D’ailleurs, les enfants d’Ismaël n’avaient d’ascendant sur aucun peuple ; ni parmi les gens du Livre ni parmi les incultes (ou illettrés, ignorants). Ils n’avaient pas la particularité d’avoir la main au-dessus de tous avant l’avènement de Mohammed (r) conformément aux invocations d’Ibrahim et de son fils lorsqu’ils implorèrent : (Seigneur ! Envoie-leur un Messager issu d’eux afin qu’il leur récite Tes Versets, qu’il leur enseigne le Livre et la Sagesse, et qu’il les élèvent ; Tu es certes le Fort et le Sage).[7]

Après son avènement, la main des fils d’Ismaël s’installa au-dessus de tous. Aucun empire sur terre ne fut aussi puissant ; Perses et Romains étaient sous leur domination. Ils ont assujetti les Juifs, les chrétiens, les mazdéens, les polythéistes, et les sabéens. Ainsi, la parole de la Thora s’est réalisée : « Sa main au-dessus de tous et toutes les mains sous la sienne. » cette prédication va se perpétuer jusqu’à la fin des temps. S’il est dit que cette annonce porte en fait sur son royaume et sa puissance, nous répondons qu’il existe deux sortes de royaumes : un royaume qui ne revendique pas la prophétie ; le cas échéant, les enfants d’Ismaël n’ont pas la main au-dessus de tout le monde ; et un royaume issu de la prophétie ; dans ce cas précis il est prévu pour les imposteurs : (Y a-t-il plus injuste que de tramer un mensonge sur Allah et de dire : je reçois la révélation alors que rien ne lui est révélé).[8]
L’auteur d’une telle revendication est le pire des hommes, c’est le plus grand menteur, le plus pervers, et le plus injuste qui soit. Son empire est pire que celui des tyrans qui ne revendiquent pas la prophétie à l’instar de Nabuchodonosor et de Sinjarib. Il n’est pas possible que ce genre de royaume puisse avoir été annoncé à la grande joie de Sara et d’Ibrahim. S’il était dit par exemple qu’il y aura bientôt un tyran despote qui fera régner la terreur à travers la tuerie, la captivité des femmes, et la spoliation des biens. Ce genre d’événement ne peut être considéré comme une bonne nouvelle, faisant la joie de celui qui l’entend. Une telle annonce devient une bonne nouvelle si le roi en question fait régner la justice, si sa domination est louable non condamnable. C’est aussi valable pour celui qui revendique la prophétie, un tel roi ne peut être que véridique non un menteur.

L’annonce de Habaquq

Les savants ont dit : Habaquq dont la prophétie mentionne le nom de Mohammed le Messager d’Allah à deux reprises, a déclaré : « Dieu vient de Témân, le Saint du mont Parân. La majesté de Mohammed comble le ciel. Sa louange (celle d’Ahmed) emplit la terre. Les rayons de son regard sont comme la lumière, il entoure son pays de sa puissance, la mort marche devant lui, les rapaces deviennent ses soldats. Il s’est levé et a essuyé la terre, alors les montagnes antiques se sont pliées à lui et les collines se sont baissées, et les tentes des gens de Madiân ont été secouées.»[9]

Il a dit ensuite : « Ta colère contre les rivières et ta fureur s’est emportée contre les mers, tu grimpes sur tes chevaux et tu montes sur tes chars. Ton arc est à moitié mis à nu, et tes flèches s’abreuvent sur ton ordre Ô Mohammed ! Lorsque les montagnes t’ont vu, elles ont tremblé et se sont détournés de toi les trombes des torrents. Les lâches ont changé pleins d’effrois. Ils ont levé les mains avec peur et humilité. Les armées ont atteint la lueur de tes lances et à la lumière de tes flèches, tu vaincs la terre de fureur, et tu foules les nations de colère, car tu es apparu pour le salut de ton peuple et pour sauver l’héritage de tes ancêtres. »[10]

Les savants ont dit : ce passage mentionne explicitement Mohammed. Prétendre que la prophétie de Habaquq ne correspond pas à Mohammed, c’est comme vouloir couvrir le jour où arrêter le cours des rivières, mais comment le pourrait-on ? Il a cité son nom à deux reprises, il a informé de la puissance de son peuple et de la mort qui marche devant eux. Les oiseaux prédateurs vont suivre leurs traces. Cette prophétie ne peut que correspondre à Mohammed ; elle lui est tout à fait désignée. Si l’on cherche à lui donner un autre sens, c’est vouloir l’impossible. Il y est précisé que la lumière d’Allah va sortir à Témân qui se trouve dans les environs de La Mecque et du Hijâz, alors que les prophètes israélites venaient de la région du Shâm. Mohammed vient donc des environs du Yémen. Les montagnes de Farân sont les montagnes de La Mecque comme nous l’avons déjà expliqué, et personne ne peut le contester.

Le ciel s’est rempli de la splendeur de Mohammed grâce à la lumière de la foi et du Coran qui ont émané de lui et de sa communauté. Il est évident que la terre s’est remplie de ses louanges et de celles de sa communauté au cours des prières. Ils sont donc louangeurs ; ils doivent absolument louer Allah à chaque prière et à chaque sermon. Tout fidèle doit dire dans chaque rak’a de son rituel : (Louange à Allah • Le Très Miséricordieux et le Tout Miséricordieux • Seigneur de l’univers • Le Roi du Jour des Comptes).[11] Quant il dit : (Louange à Allah), Allah lui répond : « Mon serviteur m’a loué. » Quant il dit ensuite : (le Très Miséricordieux et le Tout Miséricordieux), Il lui répond : « Mon serviteur M’a fait les éloges. » Quant il dit : (le Roi du Jour des Comptes), Il répond : « Mon serviteur M’a encensé. »[12] Ils commencent et finissent la prière par les louanges. En se relevant de l’inclination, l’Imam dit : « Allah entend celui qui le loue. » Dès lors, toute l’assemblée répond : « Notre Seigneur ! À Toi les louanges. » En conclusion à la prière, ils prononcent les salutations, les prières, et les belles paroles en l’honneur de leur Seigneur, et toute sorte de louanges qu’il serait long à recenser.













[1] La recension de l’œuvre d’ibn Taïmiya El Jawâb e-Sahîh a été effectuée dans le cadre d’une thèse de doctorat par trois chercheurs ; ces derniers n’ont pas toujours mis la main sur certains textes en possession d’ibn Taïmiya comme il est le cas ici. (N. du T.)

[2] Habaquq ; 3, 3-4 voici le texte de la version entre nos mains : « Dieu vient de Témân, le Saint du mont Parân. Sa majesté comble le ciel. Sa louange emplit la terre. La lumière devient éclatante. Deux rayons sortent de sa propre main : c’est là le secret de sa force.»

[3] Ceux-ci forment le Pentateuque. (N. du T.)

[4] La Genèse : 16.7-12 ; L’auteur se réfère à des versions vraisemblablement différentes de la traduction œcuménique contemporaine, ce qui jette d’autant plus le discrédit sur la Bible compte tenue des multiples évolutions qu’elle a subies à travers les siècles, sans parler des différences de traductions. En effet, ses termes sont les suivants : « Il mettra sa main au dessus de tous. » Le sens est ainsi radicalement différent ! Par ailleurs, l’expression « âne sauvage » qu’André Chouraqui traduit par « onagre humain » est une transformation du terme hébreu para désignant la multitude. Les traducteurs de la Bible ont cherché à travers cela à détourner le sens de l’annonce faite en l’honneur d’Ismaël. Voir : la recension du livre dont nous traduisons le passage Takhjîl man harrafa at-Tawrât wal Injîl ; qui fut élaborée dans le cadre d’une thèse : doctorat ès par le Dr. Mahmûd ‘Abd ar-Rahmân Qadah.

[5] La destruction du temple et le massacre de ses habitants furent conduits par Titus en 7O apr. J.-C. (N. du T.)

[6] Cet exode est connu sous le nom de la diaspora. (N. du T.)

[7] La vache ; 127-129

[8] Le bétail ; 93

[9] Habaquq ; 3. 3-7 voici le texte de la version entre nos mains : « Dieu vient de Témân, le Saint du mont Parân. Sa majesté comble le ciel. Sa louange emplit la terre. La lumière devient éclatante. Deux rayons sortent de sa propre main : c’est là le secret de sa force. Devant lui marche la peste, et la fièvre met ses pas dans les siens. Il s’est arrêté, il a pris la mesure de la terre. Il a regardé et fait sursauter les nations. Les montagnes éternelles se sont disloquées, les collines antiques se sont effondrées. A lui les antiques parcours ! J’ai vu les tentes de Koushân réduites à néant ; les abris du pays de Madiân sont bouleversés.»[9]

[10] Habaquq ; 3.8-15 Dans la version actuelle, il est dit : « Le SEIGNEUR s’est-il enflammé contre des rivières ? Ta colère s’adresse-t-elle aux rivières, ta fureur à la mer, lorsque tu montes sur tes chevaux, sur tes chars victorieux ? Ton arc est mis à nu, les paroles des serments sont des épieux. Tu crevasses la terre par les torrents. Les montagnes t’ont vu ; elles tremblent. Une trombe d’eau est passée, l’Abîme a donné de la voix, il a tendu ses mains vers le haut. Le soleil et la lune se sont arrêtés dans leur demeure à la lumière de tes flèches qui partent, à l’éclat foudroyant de ta lance. Tu parcours la terre dans ton courroux, tu foules aux pieds les nations dans ta colère. Tu es sorti pour le salut de ton peuple, pour le salut de ton messie. Tu as décapité la maison du méchant : place nette au ras des fondations ! Tu as percé de leurs propres épieux la tête de ses chefs, alors qu’ils arrivaient en tempête pour m’écarteler allègrement, comme si, dans l’embuscade, ils dévoraient déjà le vaincu. Tu as frayé le chemin de tes chevaux dans la mer, dans le bouillonnement des eaux puissantes. »

[11] L’ouverture ; 1-3

[12] Voir : Muslim (395).





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