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ÞÏíã 16 Jul 2011, 09:07 AM
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ÇÝÊÑÇÖí Ibn Taïmiya et le ‘udhr bi el jahl dans le shirk akbar








Ibn Taïmiya et le ‘udhr bi el jahl dans le shirk akbar

(Partie 1)




Celui qui invoque un autre qu’Allah ou qui fait le pèlerinage pour un autre qu’Allah est unmushrik (païen)et son acte est du kufr(mécréance). Néanmoins, il est possible qu’il ne sache pas qu’il relève du shirkinterdit. Comme c’est le cas de beaucoup de ceux qui ont embrassé l’Islam à l’exemple notamment des tatares. Ces derniers avaient des idoles qu’ils encensaient et vers lesquels ils se tournaient, mais ils ne savaient pas que cela était interdit dans la religion musulmane. Ils vouaient également le culte au feu, mais ils ne savaient pas que cela, tout autant, était interdit. La connaissance de nombreuses formes de shirkpeut échapper à de nouveaux convertis, qui ne savent pas que c’est du shirk…[Voir : E-radd ‘alâ el Bakrî (p. 61-62) en ayant résumé légèrement ces paroles.]




Louange à Allah le Seigneur de l’Univers ! Que les Prières et le Salut d’Allah soient sur notre Prophète Mohammed, ainsi que sur ses proches et tous ses Compagnons !




Voir notamment : el jahl bi masâil el i’tiqâd wa hukmuhu d’Abd e-Razzâq Ma’âsh qui est à l’origine une thèse ès Magistère qui fut encadrée par Sheïkh ‘Abd e-Rahmân el Barrâk.




Ibn Taïmiya distingue entre le statut d’un acte dans l’absolu et son application à un cas particulier




Sheïkh el Islam ibn Taïmiya établit que les Textes divins concernant le mauvais devenir de l’homme (wa’îd) et les paroles provenant des grandes références de la religion sur les questions du takfîr (taxer quelqu’un d’apostat), du tafsîq(taxer quelqu’un de pervers), et autres, n’impliquent pas qu’ils faillent les appliquer à une personne en particulier sauf si celle-ci répond aux conditions pour le faire et si toute restriction en est exclue.[1]




Il n’y a pas de différence pour cette règle entre le statut terrestre et le statut dans l’au-delà ; c’est la fameuse règle du ismet du hukm !




Puis, il enchaine : « Il n’y a pas de différence en cela entre les questions fondamentales et les questions subsidiaires de la religion, pour ce qui est du châtiment divin dans l’au-delà. Tout individu passible de la menace divine (châtiment, malédiction, courroux)qu’elle soit perpétuelle ou non, ou portant des noms (ism) qui s’y rattachent comme mécréant (pour le takfîr)etpervers(pour le tafsîq). Nous pouvons faire entrer dans cette règle indistinctement les innovations (qu’elles soientdogmatiques ou rituelles)qui touchent à la religion, ou les actes de débauche qui touchent à la vie profane, et auxquels on donne le nom de perversité corporelles.

Quant aux différents statuts terrestres, nous pouvons dire la même chose. Autrement dit, le djihadlancé contre les mécréants doit être précédé de la prédication. Le châtiment s’applique uniquement, en effet, à celui qui a reçu la preuve céleste. Nous pouvons dire la même chose pour les punitions des pervers, soit qu’elle n’a pas lieu avant d’avoir établi contre eux la preuve céleste. »[2]




Le statut d’un cas particulier est soumis à des critères




Ainsi, il est interdit de taxer un ignorant d’apostat sans auparavant avoir fourni contre lui les preuves prophétiques (el hujja e-risâliya) lui éclaircissant qu’il va à l’encontre de la loi divine. C’est valable pour n’importe quel auteur d’une parole qui, en elle-même, relève de la mécréance. En sachant que certaines hérésies (bid’a) sont plus graves que d’autres et que certains innovateurs ont une foi plus ancrée que d’autres. Personne n’est habilité à taxer de mécréant n’importe quel musulman qui a commis une erreur. Il ne convient pas de le faire avant de lui expliquer son erreur et d’établir toutes les preuves contre lui. Lorsque la foi est avérée chez un individu avec certitude, on ne peut la lui retirer sur une simple suspicion. La seule chose qui permet de le faire, c’est d’établir toutes les preuves contre lui et de dissiper de son esprit toute ambigüité (iqâmat el hujja wa izâlat e-shubha).[3]




L’acte doit relever de la mécréance sans aucune ambiguïté possible




Ibn Taïmiya explique à ce sujet : « Le takfîr ne peut s’avérer pour des choses où plusieurs hypothèses sont possibles. »[4] La preuve, comme le souligne ibn Taimiya, c’est que celui qui se prosterne devant une idole en ayant le cœur tourné vers Allah ne devient pas un kâfir, bien que ce soit une bid’a et du shrik asghar.[5] Il développe en effet : « Dans cet ordre, celui qui dément le Messager avec son cœur, qui le déteste, le jalouse, et qui refuse par orgueil de le suivre commet un crime plus grand que celui qui commet des mauvais actes (extérieurs) dénoués ce cette croyance, comme le meurtre, l’adultère, l’alcool, le vol.

Quant aux actes de mécréance extérieurs comme se prosterner devant une idole, insulter le Messager, etc. c’est uniquement dans la mesure où ils impliquent la mécréance intérieure. Sinon, en supposant qu’en se prosternant devant une idole, sans intention de le faire à son attention, mais en ayant le cœur tourné vers Allah, cela ne relève pas de la mécréance.




Cela peut même devenir autorisé, pour celui qui, se trouvant au milieu des païens, craint pour sa vie ; c’est ce qui le pousse à faire comme eux en apparence, tout en ayant l’intention de se tourner vers Dieu en se prosternant. Il est dit que certains savants musulmans et des gens du livre se livraient à ce genre de choses, avec des païens, qui se convertirent. Ils les appelèrent à la religion, sans montrer, au début, qu’ils n’étaient pas d'accord avec eux. »[6]




Il ne doit y avoir aucune restriction au takfir




Quelqu’un est susceptible de prononcer une parole qui relève de la mécréance, car il n’a pas en main les textes lui permettant de parvenir à la vérité ; ou bien même en sa possession, il remet en question leur sens ou leur authenticité ; ou il n’est pas en mesure de les comprendre correctement ; ou encore est-il accroché a des arguments ambigus qui font obstacle à la bonne compréhension et qui font qu’il est excusable. Allah pardonne au croyant qui qu’il soit, lorsqu’il commet une erreur malgré ses efforts à la recherche de la vérité. Il n’y a pas de différence en cela, entre les questions fondamentales (usûl ndt.)ou subsidiaires (furû’ ndt.) ; cette tendance est celle des Compagnons et de la plupart des grandes références de l’Islam. Ces derniers n’ont jamais fait la différence dans le domaine du takfîr entre les questions fondamentales qui, en les reniant, feraient sortir de la religion, et les questions subsidiaires qui ne feraient pas sortir de la religion celui qui les renie.[7]




Tenir compte du principe de précaution pour les cas où aucun indice ne met en lumière les intentions réelles du fautif




D’après ‘Abd Allah ibn Abî Awfâ : « Lorsque Mu’âdh rentra du Shâm, il se prosterna devant le Prophète (r)en guise de salutation. « Que fais-tu Mu’âdh ?Lui demanda-t-il.

- Je me suis rendu dans la région duShâm expliqua-t-il. Je les ai vus se prosterner devant leurs moines et leurs prêtres. Je me suis dis que nous devrions faire pareille envers toi.

- Ne le faites envers personne !Rétorqua-t-il, si j’avais ordonné à un être humain de se prosterner devant un autre, j’aurais ordonné à la femme de se prosterner devant son mari [compte tenu des droits immenses qu’il concède sur elle]. Par Celui qui détient l’âme de Mohammad entre Ses Mains ! Elle ne remplira pas ses devoirs envers Allah tant qu’elle ne remplira pas ses devoirs envers lui. S’il la désire, elle ne doit pas se refuser à lui, quand bien même elle serait à dos de chameau. »[8]




Ibn Taïmiya explique à ce sujet : « Quant à l’humilité spirituelle, la dévotion du fond du cœur (qunût), la reconnaissance de la Seigneurie et de la divinité, celles-ci reviennent dans l’absolu à Allah Seul. Il est impossible et complètement faux que quiconque en dehors de Lui puisse s’arroger un tel droit.

Quant à la prosternation, c’est une pratique religieuse qu’Allah nous a imposé de faire devant Lui. Cependant, s’Il nous avait demandé de le faire devant une créature, nous l’aurions fait par obéissance envers Lui (dans la situation par exemple où Il aimerait que nous honorions l’une de Ses créatures). S’Il ne nous l’avait pas ordonné, nous ne l’aurions jamais fait. Les anges se sont prosternés devant Adam pour obéir, adorer Dieu, et se rapprocher de Lui à travers cela. Dans le cas d’Adam, c’est en guise d’honneur et d’encensement. Quant aux frères de Yûsaf, ils se prosternèrent devant lui en guise de salut. Ne vois-tu pas que si Yûsaf s’était prosterné devant ses parents, il n’y aurait rien eu à son encontre… »[9]




Ailleurs, il signe : « Les animaux se prosternaient devant le Prophète (r), bien qu’il n’adorent qu’Allah. Comment peut-on dire alors que la prosternation implique obligatoirement l’adoration ? Alors que le Prophète (r)est l’auteur des paroles : « Si j’avais ordonné à un être humain de se prosterner devant un autre, j’aurais ordonné à la femme de se prosterner devant son mari, compte tenu des droits immenses qu’il concède sur elle. »[10]Il va sans dire qu’il n’a pas dit :Si j’avais ordonné à un être humain d’adorer…»[11]




Le statut d’un cas particulier




Toutes ces précautions de la part d’ibn Taïmiya ne signifient nullement qu’il n’applique jamais le takfîr sur un cas particulier. Lui-même taxe d’apostats certaines adeptes du soufisme panthéiste et jahmiste comme el Hallâj, ibn Sab’în, ibn ‘Arabî, el Qunâwî, e-Tlemceni.[12] Il n’épargne pas non plus les philosophes musulmans, à l’instar d’el Fârâbî,[13] ibn Sîna, etc.




L’Imâm Ahmed a-t-il deux opinions sur le takfîr d’un cas particulier ?




Ibn Taïmiya établit dans un passage : « Certaines paroles attribuées à l’Imâm Ahmed laissent à penser qu’il a kaffarcertains cas particuliers ; certains en concluent qu’il a deux opinions sur la question, ce qui est très contestable. Il est plus pertinent, en effet, d’entrer dans les détails ; soit, que tous les cas particuliers qu’il a sorti de la religion, c’est uniquement dans la mesure où toutes les conditions étaient réunies pour le faire, et où toutes les restrictions possibles étaient exclues. Quant aux cas sur lesquels il ne s’est pas prononcé, c’est uniquement dans la mesure où ces paramètres n’étaient pas réunis. Cependant, cela ne l’empêchait pas de considérer dans l’absolu que leur faute faisait sortir de la religion. »[14] C’est ce qui nous amène au point suivant :




À suivre…












[1]Majmû’ el fatâwâ(10/372).
[2]Majmû’ el fatâwâ(10/372).
[3]Majmû’ el fatâwâ(12/393).
[4]Voir : e-sârim el maslûl (3/963).
[5]Voir : majmû’ el fatâwâ (14/120).
[6]Voir : majmû’ el fatâwâ (14/120).
[7]Majmû’ el fatâwâ (23/346).
[8]Hadîth rapporté par ibn Mâja dans son recueil (1853), Ahmed (21986), et ibn Abî Shaïba (4/305) ; Sheïkh el Albânî l’a authentifié dans sa correction de sunan ibn Mâja.
[9]Voir : majmû’ el fatâwâ (4/360).
[10]Hadîth rapporté par ibn Mâja dans son recueil (1853), Ahmed (21986), et ibn Abî Shaïba (4/305) ; Sheïkh el Albânî l’a authentifié dans sa correction de sunan ibn Mâja.
[11]Voir : majmû’ el fatâwâ (4/360).
[12]Voir : majmû’ el fatawa (2/175), et majmu’ e-rasâil wa el masâil (4/82, 85).
[13]Voir : dar-u e-ta’ârudh (1/10) et Majmû’ el fatâwâ (2/67, 86).
[14]majmû’ el fatâwâ (12/489).
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