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ÅÖÇÝÉ ÑÏ
 
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  #1  
ÞÏíã 11 Mar 2012, 05:08 PM
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ÇÝÊÑÇÖí Le saviez-vous ?







Le saviez-vous ?
(Partie 1)


Ayyûb e-Sikhtiyânî : « Il ne m’est pas plus difficile de les réfuter que de me taire ! » [Rapporté par el Âjjûrî dans e-sharî’a (1/452).]




Louange à Allah le Seigneur de l’Univers ! Que les Prières et le Salut d’Allah soient sur notre Prophète Mohammed, ainsi que sur ses proches et tous ses Compagnons !


Allah (I) révèle : [Ne croyez-vous qu’à une partie du Livre au détriment du reste ; en agissant ainsi, quelle autre rétribution aura-t-on sinon de goûter à l’ignominie ici-bas et d’être jeté dans le pire des châtiments le Jour de la résurrection ; Allah n’est nullement inattentif à ce que vous faites].[1]


Abd e-Rahman ibn Mahdî jette les bases de l’investigation moderne : « les traditionalistes évoquent les choses qui sont en leur faveur, mais aussi celles qui sont en leur défaveur. Quant aux « gens des passions », ils évoquent uniquement les choses qui sont en leur faveur. »


Selon ‘Alî ibn Harb el Mawsilî : « Tous les adeptes des passions mentent sans scrupule. »[2] Il veut dire, pour reprendre les termes d’el Mu’allimî, qu’ils sont enclins au mensonge, et que la suspicion sur eux est forte, non qu’ils soient tous des menteurs. Nous avons vu dans un article précédent que la plupart des traditionnistes acceptent le témoignage et la narration (avec tous les détails que cela implique) des innovateurs.[3]


•‘Abd Allah ibn Mas’ûd : « N’associe rien à Allah et mets-toi toujours du côté du Coran. Accepte la vérité même d’un « étranger » pour qui tu as de l’aversion ; et refuse le faux même d’un proche pour qui tu as de l’affection. »[4]


•Nâfi’ ibn el Azraq, le fondateur de la secte kharijite el Azâriqa s’asseyait avec ibn ‘Abbâs à La Mecque pour lui poser des questions et le contredire sur ses positions. D’après e-Tabarânî, selon e-Dhahhâq ibn Muzâhim : « Nâfi’ ibn el Azraq, Najdâd ibn ‘Uwaïmir et plusieurs têtes de files des kharjitesvinrent à la Mecque où ils rencontrèrent ibn ‘Abbâs assis non loin de Zam-Zam. Il était entouré de fidèles qui l’interrogeaient sur toute sorte de sujets. Nâfi’ ibn el Azraq prit alors la parole : « Je suis venu pour te poser des questions » Les nombreuses questions qu’il lui avait présentées et qui tenaient dans deux feuilles portaient toutes sur l’exégèse du Coran. »[5]


•Tout le monde connait l’histoire où ‘Omar (t) ordonna aux musulmans de mettre en quarantaine Subaïgh ibn ‘Asal e-Tamîmî qui était à l’affut de Versets ambigus.[6] Au bout d’un an, comme il affichait un repentir sincère, le second Khalife leva la punition.[7] Ce que les gens savent moins, c’est qu’Alî (t) fut confronté, sous son ère, à ce genre d’individus. Un jour, ibn el Kawâ lui posa des questions sur des Versets qui lui posaient problème. Du haut de sa chaire, le cousin du Prophète (r) y répondit une par une. Fort d’une armée de cent mille hommes, il daigna pourtant le réprimander et de le punir.


C’est à la lumière de cette histoire que nous pourrons éluder la précédente. Et c’est en conjuguant entre ellesque nous pourrons mieux appréhender la voie des anciens, non en ne piochant que celle qui nous arrange ! Ibn Taïmiya l’avait bien compris. Il explique qu’Alî avait vu d’un mauvais œil ces questions qui trahissaient certains symptômes évidents, mais il s’abstint de le corriger, car, contrairement à son prédécesseur ibn el Khattâb, ses sujets n’étaient pas tous derrière lui, et certains d’entre eux étaient même enclins à la révolte.[8]


Talha ibn ‘Omar s’adresse à ‘Atâ en ces termes : « Des gens aux affinités (hawa)de toute sorte se réunissent autour de toi, alors que moi je suis un peu dur ; j’use avec eux un ton sévère.
- tu ne devrais pas,répondit-il, car Allah (I)dit bien : [et dites aux gens de belles paroles].Si les gens en question concernent notamment les Juifs et les chrétiens, alors que dire des monothéistes (hanîfî) ? »[9]


•Ibn Abî Dhi-b Hishâm ibn Shu’ba inspirait la crainte, grâce à l’érudition qu’il dégageait et sa franchise contre toute éprouve, il n’avait pas froid aux yeux au service de la vérité.[10] El Wâqidî rapporte qu’on lui accola à tort l’accusation de qadarite. Pourtant, il condamnait sévèrement cette tendance, mais, trop gentil, il ne refusait à personne de participer à ses rencontres, et visitait indistinctement tous les gens qui tombaient malades. Des qadarites en fuite se sont même réfugiés chez lui. Cette gentillesse lui en coûta, car il traina sur son dos cette lourde étiquette. L’Imâm Dhahabî tient, malgré tout, à rétablir la vérité en soulignant qu’il était en réalité dur avec les innovateurs, contrairement à ce que prétendait la rumeur. Il aurait peut-être dû, selon lui, faire preuve d’un peu plus de fermeté, mais il est possible également pour sa défense qu’il se faisait tout simplement une bonne opinion des autres.[11]


•Plusieurs Iraquiens firent le témoignage suivant : « Nous avons renoncé à notre innovation le jour où nous avons rencontré Shâfi’î. » D’après Abû ‘Uthmân, selon ‘Abd Allah e-Nasawî, selon Abû Thawr : « Quand Shâfi’î se rendit en Iraq, el Karâbîsî, avec lequel nous échangions chez les adeptes du raï, me rendit visite pour m’informer : « Un traditionaliste est arrivé en ville, allons le voir pour nous moquer de lui ! »Je le suivis jusqu’à l’endroit où il se trouvait, et el Husaïn l’interrogea sur une question. Il eut pour toute réponse « Allah a dit le Messager d’Allah (r) a dit », à tel point qu’il assombrit tous les murs qui nous entouraient. Depuis ce jour-là, nous avons renoncé à notre innovation pour marcher sur ses pas. »[12]


•Abû Yûsaf : « Il ne convient pas à un traditionaliste de fréquenter un adepte des passions, en devenant son ami intime, car il n’est pas à l’abri de dévier ou de faire dévier ceux qui le voient avec lui. »[13]


•L’Imâm Ahmed condamnait avec force tous ceux qui ne reconnaissaient pas l’ordre du khalifat entre ‘Uthmân et ‘Alî. Il considérait qu’ils étaient plus bêtes que l’âne du coin.[14] Certains traditionalistes de Bassora s’insurgèrent contre cette parole, car elle n’épargnait pas, tout au moins en apparence, certains Compagnons, à l’image de Talha et Zubaïr, qui contestèrent l’intronisation du quatrième khalife.[15] Il ne viendrait à l’idée de personne aujourd’hui de dire que l’Imâm dénigre les meilleurs hommes ayant foulé la terre après les prophètes !


•Sufiân thawrî était connu pour son grand attachement à la sunna et son intransigeance, comme en témoignent les grandes références parmi ses contemporains. C’est ce qui fit dire à ‘Abd Allah ibn el Mubârak : « Si l’on me demandait de choisir quelqu’un de cette communauté, ce serait e-Thawrî. Puis, je choisirais el Awzâ’î, car il était le plus doux des deux. »[16] Pourtant, le premier nommé s’asseyait avec les têtes de file desmu’tazilites à l’instar de ‘Amr ibn ‘Ubaïd, el Ju’fî, et el Kalbî. L’Imâm Ahmed constate à ce sujet : « ‘Amr ibn ‘Ubaïd était le chef et le précurseur des mu’tazilites ; e-Thawrî rapportait ses narrations. E-Rabî’ ibn Subaïh était également mu’tazilite, sauf qu’il était mieux qu’ibn ‘Ubaïd. »[17]


•Sufiân ibn ‘Uyaïna, pour sa part, avait pour compagnie le poète Mohammed ibn Munâdir qu’il questionnait sur le vocabulaire du hadîth. Or, cet ibn Munâdir était plus que controversé. Ce n’est pas le grand Yahya ibn Ma’în qui dira le contraire. Ce dernier voyait même que les savants qui rapportent ses narrations ne dénotent aucun bien.
D’après ‘Abbâs e-Dawrî, selon ibn Ma’în à qui on évoqua un Sheïkh qui fréquentait assidûment ibn ‘Uyaïna, et qui portait le nom d’ibn Munâdir. Voici quelle fut sa réaction : « Je le connais. Il jetait des scorpions dans la cour du Haramafin qu’ils piquent les fidèles. La nuit, il aspergeait de l’ancre dans les lieux d’ablutions pour noircir leur visage. »


Dans ‘ulûm el hadîth d’el Hâkim, ibn Ma’în affirme carrément qu’il était un zindîq. E-Sajî dresse une liste des rapporteurs chez qui il prenait la narration des hadîth, et que voici : Sufiân thawrî, Sufiân ibn ‘Uyaïna, ‘Abd el Wahhâb, el Hasan ibn Dînâr, Shu’ba, Mâlik, Yahyâ ibn ‘Abd Allah, etc.
Voici une liste de ceux qui prenaient sa narration : Abû Mohammed e-Thawrî, Hâmid ibn Yahyâ el Balkhî, Sulaïmân e-Shâdhakûnî, Ishâq ibn Mohammed e-Nakha’î, Mohammed ibn ‘Amr, Mohammed ibn Yamûn el Khayyât, e-Salt ibn Mas’ûd el Jahdarî, etc.[18]


•Dans son encyclopédie biographique, Dhahabî ne tarit pas d’éloges sur Sufiân, et souligne que les savants ne lui tenaient pas rigueur de certains « écarts » ; il flirtait notamment avec le shiisme primitif (il préférait ‘Alî à ‘Uthmân) ; il ne dérogeait pas à la fatwa des savants de sa région qui autorisaient le nabîdh (boisson enivrante), bien qu’il aurait par la suite changé d’avis ; il prenait à partie les gouverneurs, mais sans cautionner les révoltes, etc.[19]


•Abû Bakr ibn Ishâq e-Sâghânî eut des paroles très dures à l’encontre de l’Imâm e-Tirmidhî qui refusait l’annale de Mujâhid sur l’exégèse de la « place honorable » affirmant qu’Allah le fera assoir sur le Trône. Abû Bakr alla jusqu’à le taxer de jahmî ; il appela à l’exclure et à mettre en garde contre lui. Il renia carrément sa qualité de spécialiste en hadîth. Qu’on en juge : « … Je ne connais pas ce Tirmidhî, et je ne me rappelle pas l’avoir vu chez un spécialiste ; alors – qu’Allah vous fasse miséricorde – accrochez-vous à la sunnaet suivez-la fidèlement ! »
Même discours pour Abû Bakr Yahyâ ibn Abî Tâlib : « Je ne connais pas ce jahmîétranger ; je ne le connais ni par l’intermédiaire d’un traditionniste ni par l’intermédiaire d’aucun de nos amis. »[20]


•Dâwûd ibn Abî Hind s’asseyait avec le qadarite Fadhl ibn ‘Îsâ e-Ruqâshî.[21] Bien qu’il mettait en garde contre lui dans ses assemblées, Sufiân e-Thawrî ne rechignait pas non plus à la présence du shiite Sâlim ibn Abî Hafsa qui aimait prendre à partie Abû Bakr et ‘Omar.[22]


À suivre…







[1]La vache ; 85

[2]El kifâya de Khatîb el Baghdâdî (p. 123).

[3]Voir : Le takfîr, le tafsîq, et le tabdî'

[4]Sharh e-sunnad’el Baghawî (1/199).

[5]Fath el Bârî (8/557).

[6]Rapporté par e-Dârimî (I/55-56).

[7]Rapporté par e-Dârimî (I/55-56).

[8]Majmû’ el fatâwâ (3/126).

[9]Tafsîr el Qurtubî (2/16).

[10]Siar a’lâm e-nubalâ (7/141).

[11]Idem.

[12]Târîkh Baghdâd (6/68).

[13]Majmû’ el fatâwâ (16/475).

[14]Manhâj e-sunna d’ibn Taïmiya (1/531).

[15]Manhâj e-sunna d’ibn Taïmiya (1/531).

[16]Voir : tahdhîb e-tahdhîb

[17]Masâil ibn hânî (2/163).

[18]Lîsân el mîzân de Dhahabî (5/391).

[19]Siar a’lâm e-nubalâ (7/241).

[20]Les détails de cette histoire se trouvent dans e-sunna d’el Khallâl.

[21]Târîkh ibn Ma’în bi riwâyat e-Dawrî (4/217).

[22]Tahdhîb el kamâl (8/441).



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  #2  
ÞÏíã 12 Mar 2012, 05:27 PM
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Le saviez-vous ?

(Partie 2)




•Ibn el Qaïyim divise les savants en deux catégories ; ceux qui mémorisent, qui recensent et qui compilent le hadîth avec une extrême rigueur, mais sans y extraire des règles et des lois. Les autres, en plus de les mémoriser, réfléchissent sur les textes et y puisent leurs trésors. Parmi la première catégorie, nous comptons Abû Zur’a, Abû Hâtim, ibn Dâra, Bindar Mohammed ibn Bashshâr, ‘Amr e-Nâqid, ‘Abd e-Razzâq, Mohammed ibn Ja’far Ghundar, Sa’îd ibn Abî ‘Urûba, etc.

Dans l’autre, nous trouvons Mâlik, Shâfi’î, el Awzâ’î, Ishâq, Ahmed, el Bukhârî, Abû Dâwûd, Mohammed ibn Nasr el Marwazî, etc.[1]




Sheïkh el Islâm explique que les anciens connaissaient mieux la vérité que quiconque, les arguments qui l’établissaient, et les réponses aux objections soulevées, bien qu’ils n’étaient pas tous au même niveau. Cela ne veut pas dire, en effet, que chacun d’entre eux, était capable de réunir toutes ces qualités ; elles étaient plutôt réparties entre eux. Nous retrouvons ces particularités, par exemple, dans la narration du hadîth et les autres matières de la religion.[2]




•L’Érudit ibn Batta el ‘Ukburî le grand défenseur de lasunna, était, aux yeux d’ibn Taïmiya, dans la lignée des traditionnistes purs (muhaddîthîn el mahdh).[3] Cela ne l’empêchait pas d’avoir dans ses relations ‘Abd el Wâhîd ibn ‘Alî el ‘Ukburî, connu sous le nom d’ibn Burhân (le linguiste non le spécialiste en usûl) qui, selon la confirmation de Dhahabî, écoutait souvent ses narrations, mais sans jamais en rapporter la moindre.[4] Ibn Mâkûlâ va plus loin en le comptant parmi ses amis. D’obédience hanafite dans le fiqh, d’ibn Burhân étudia le kalâm auprès du mu’tazilite Abû el Husaïn el Basrî, et devint même une autorité en matière.

Il penchait pour la tendancemurjite mu’tazilite, et avait pour crédo que les mécréants n’éternisaient pas éternellement en Enfer.




•Yahyâ ibn Sa’îd s’acharnait sur e-Rabî’ ibn ‘Abd Allah ibn Khattâf, et se justifiait en disant : « Je le connais mieux que personne. Je suis d’ailleurs surpris qu’Abd e-Rahmân ibn mahdî ne dise pas un mot sur lui. » Pour Abd e-Rahmân ibn mahdî, en effet, il était crédible dans ses narrations.[5]




•Abd e-Rahmân ibn mahdî : «Yahyâ ibn Sa’îd n’a pas été juste avec Hammâm ibn Yahyâ, car il ne sait rien sur lui et ne s’est jamais assis avec lui. »[6]




•‘Alî el Madînî qui était l’élève d’Abd e-Rahmân ibn mahdî : « Si Yahyâ ibn Sa’îd [el Qattân] et Abd e-Rahmân ibn mahdî s’accordent à délaisser un rapporteur, je ne prends pas sa narration, mais dès qu’ils divergent, je me tourne vers l’avis du second, car il était le plus modéré des deux. Yahyâ était un peu dur. »[7]




‘Alî el Madînî : « Abû Nu’aïm et ‘Affân sont acceptables (sadûq), mais je ne prends aucune de leur parole sur les rapporteurs, car tout le monde y passe avec eux ! »[8]




•Le grand spécialiste en hadîth Yahya ibn Abî Kathîr participait aux assemblées du Khalife el Ma-mûn qui fut influencé, rappelons-le, par la pensée mu’tazilite.[9]




•Abû ‘Awânî avait pour ami un conteur (s)[10] qui était probablement un sunni si l’on sait que certains anciens stigmatisaient ce genre d’individus.[11]




•L’Imâm Sâbûnî disait sur el Juhaïnî le père : « Si Sheïkh Abû Mohammed el Juhaïnî avait vécu au milieu des enfants d’Israël, il aurait été leur fierté et ses fastes nous seraient parvenus jusqu’aujourd’hui. »[12] Il encensait également une autre grande référence ash’arite en la personne de l’hérésiographe Abû Mansûr ‘Abd el Qâhir el Baghdâdî, l’auteur d’el farq baïna el firaq.[13]




•Abû Fadhl e-Tamînî, le doyen hanbalite de son époque, hélait lors du cortège funèbre de Bâqallânî des slogans du genre : « Voici le défenseur de la sunna ! » Il ne manquait pas après son enterrement de visiter tous les vendredis la tombe[14] de celui qui fut considéré comme le second fondateur de l’Ash’arisme.[15] Ibn Taïmiya lui rendit également un grand hommage pour sa défense de la religion contre des innovations et des sectes bien plus grave que celles auxquelles il adhérait.[16]




•El Baghawî a dit : « Quand on exclut, qu’on se démarque et qu’on affiche de l’animosité envers les innovateurs et les adversaires, c’est uniquement pour les questions élémentaires (usûl) de la religion. Sinon, la divergence entre savants dans les questions subsidiaires (furû’) est une miséricorde divine en vue d’enlever aux croyants toute contrainte en religion. C'est pourquoi elle n’entraine ni exclusion ni coupure des liens…. »




Ibn Taïmiya explique ce dernier point en disant : « La divergence dans les lois pratiques peut, en effet, être une miséricorde, à condition que cela n’engendre pas un grand mal (de sorte qu’on en perde la bonne réponse).C’est ce qui poussa un savant à écrire un ouvrage ayant pour titre : le livre des divergences.L’Imâm Ahmed disait qu’il faudrait plutôt l’appeler : le livre de la tolérance (kitâb e-sa’a).Cela ne veut pas dire, au même moment, qu’il n’y a pas qu’une seule vérité. Il est possible également que certains gens ignorent la bonne opinion par Miséricorde divine envers eux, car ils ne supporteraient pas de la connaitre, dans le même ordre que dans le Verset : [Ne posez pas de question sur des choses, que, si elles vous étaient dévoilées, vous en seriez lésés].[17] »[18]




Notons que la divergence tolérée dans les points subsidiaires de la religion peut prendre de mauvaises proportions, si celle-ci est accompagnée des passions. L’effort d’interprétation n’est donc pas blâmable en lui-même, quand le seul but est la recherche de la vérité.[19] Ibn el Qaïyim souligne, pour sa part, que la divergence est un phénomène naturel, étant donné que le niveau d’intelligence et les motivations varient d’une personne à une autre. Il rejoint son maitre à pensée sur l’idée que ce sont les passions et l’esprit sectaire qui font qu’elle sorte des limites tolérées.[20]




•Ibn Taïmiya : « Dans ce domaine, il faut distinguer entre la critique et le témoignage en faveur d’un homme et la critique et l’authentification du hadîth. Il y a donc une différence entre les grandes références en hadîthqui sont comparables à des juges dans les affaires de témoignages, et un simple témoin. La critique du traditionniste est basée sur une information supplémentaire, tandis que la critique du hadîtha lieu de différentes façons : soit en y trouvant une anomalie, soit en ne connaissant pas ses autres voies, soit en connaissant la situation de son rapporteur. »[21]




Son élève Ibn el Qaïyim fait la différence entre deux sortes d’information ayant une portée à grande échelle (qui concerne toute la communauté) : la narration qui simplement consiste à rapporte ce qu’on voit et qu’on entend, et la fatwâ qui consiste à l’analyser.[22] Nous devons donc distinguer entre l’information d’un individu crédible (khabar e-thiqa) et son jugement (hukm e-thiqa), wa Allah a’lam !




•Dhahâbî : « Nous ne disons pas que les spécialistes en critique des rapporteurs étaient infaillibles. Néanmoins, ils ont plus souvent raison que quiconque, beaucoup moins enclins à l’erreur, beaucoup plus impartiaux, et scrupuleux. S’ils sont unanimes à critiquer en mal un rapporteur, alors accroche-toi à leur jugement sans te tourner vers rien d’autre au risque de le regretter. Et, ne fais pas attention à celui d’entre eux qui se distingue de l’opinion générale… »[23]




•Dhahâbî : « Ce sont les harûriyaqui voient l’épée contre ceux qui font des erreurs d’interprétation. »[24]











[1]El wâbil e-saïb (1/83).

[2]Darr e-ta’ârudh (7/172).

[3]Majmû’ el fatâwâ (6/52).

[4]Siar a’lâm e-nubalâ (18/123).

[5]E-dhu’afâ d’el ‘Uqaïlî (2/49).

[6]Tahdhîb e-tahdhîb (11/61).

[7]Voir : el anwâr el kâshifa d’el Mu’allimî (p. 305).

[8]Muqaddima el jarh wa e-ta’dîl.

[9]Tahdhîb e-tahdhîb (6/325).

[10]Voir : rijâl sahîh el Bukhârî d’Abû Nasr e-Kallâbazî (2/787).

[11]Voir à titre d’exemple : huliya el awliya (7/153) et el musannif d’ibn Abî Shaïba (n° 26193).

[12]Siar a’lâm e-nubalâ (17/617).

[13]Siar a’lâm e-nubalâ (17/572).

[14]Siar a’lâm e-nubalâ (17/190).

[15]Voir : Nash-a el Ashâ’ira wa Tatawwaruha (p. 320).

[16]Darr e-ta’ârudh (2/100).

[17]Le repas céleste ; 101

[18]Majmû’ el fatâwâ (14/159).

[19]El istiqâma d’ibn Taïmiya (1/31-32).

[20]E-sawâ’iq el mursala (2/519).

[21]El muswadda (p. 244).

[22]Badâi’ el fawâid (1/9).

[23]Siar a’lâm e-nubalâ (11/82).

[24]Siar a’lâm e-nubalâ (7/141).



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  #3  
ÞÏíã 16 Mar 2012, 02:39 AM
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ÊÇÑíÎ ÇáÊÓÌíá: Sep 2010
ÇáÏæáÉ: ÇáãÛÑÈ
ÇáãÔÇÑßÇÊ: 83
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Baraka ALLAHou fikum
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  #4  
ÞÏíã 17 Mar 2012, 06:33 AM
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ÇÞÊÈÇÓ:
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Baraka ALLAHou fikum

wa fik baraka Allah
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