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ÞÏíã 24 Jan 2011, 04:45 PM
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ÇÝÊÑÇÖí Quatre termes ambigus





Quatre termes ambigus
La jiha, le makân, le haïyiz, et le hadd
(Partie 1)


Voir : el usûl e-latî banâ ‘alaïhâ el mubtadi’a madhhabuhum fî e-Sifât (3/73-78) du D. ‘Abd el Qâdir ibn Mohammed ‘Atâ Sûfî, qui, à l’origine, est une thèse universitaire ès Doctorat.


Louange à Allah, le Seigneur de l’Univers ! Que les Prières et le Salut d’Allah soient sur notre Prophète Mohammed, ainsi que sur sa famille, ses Compagnons, et leurs fidèles successeurs jusqu’au Jour des Comptes !


La jiha


Il existe trois écoles autour du terme jiha :
1- Ceux qui l’adoptent.
2- Ceux qui le refusent.
3- Et ceux qui prônent le détail.[1]


Cette dernière école est celle des traditionalistes qui sont fidèles à leurs principes envers les termes ambigus, comme nous l’avons vu avec le jism. Ils taxent d’innovateurs les partisans de ces termes ambigus, et s’attachent fidèlement à ceux qui sont légitimés par les textes. Cependant, ils ne rejettent pas pour autant ces termes ambigus d’un seul bloc. Sur la forme, ils sont certes intraitables, car on ne rend pas un mal par un mal, dans le sens où on ne combat pas les réfractaires à la révélation avec des moyens qui sont contraires à la religion.[2] Cependant, sur le fond, leur approche est d’interroger leurs partisans sur le sens qu’ils leur donnent.[3] Ils les acceptent sur le fond à condition qu’ils soient conformes aux textes, sinon, ils les refusent catégoriquement.[4] Ainsi, une enquête minutieuse s’impose, car, comme nous l’avons vu, ces termes ont un double sens, et il ne serait pas pertinent d’en bannir un (le vrai) sou prétexte de bannir l’autre (le faux), pour ensuite sombrer dans l’extrême opposé et devenir soi-même un innovateur.[5]


En fait, les négateurs ne peuvent renier ouvertement les textes, alors ils ont recours à une technique. Ils utilisent des termes ambigus afin de cacher leurs intentions à ceux qui n’ont aucune expérience de leur vocabulaire. Puis, ils mettent en avant que leur ambition est d’exempter le Seigneur de tout défaut.[6]


Paradoxalement, ces innovateurs donnent des sens à ces termes ambigus qui ne puisent leur origine ni dans les textes du Coran et de la sunna, ni dans la langue arabe. Puis, ils s’en servent pour s’insurger contre le vrai sens de ces termes.[7]


Si cela est clair, sachons que les négateurs ont malheureusement sombré dans cet extrême en bannissant sans forme de procès les concepts ayant un double sens. Des concepts comme lajiha (la direction), le makân (l’endroit), le haïyiz (la localité), et le hadd (la limite). C’est ce qui les a poussés à contester des notions élémentaires que la prophétie a transmises aux hommes, mais qui, avant tout, sont conformes à la nature humaine. Ils se sont ainsi érigés contre les preuves textuelles et rationnelles établissant l’un des points les plus essentiels du dogme, soit que, doté d’Attributs parfaits, Allah est au-dessus de la création. Puis, pour donner plus de crédit à leur discours, ils créent un amalgame en imputant des grossièretés aux traditionalistes. À l’opposée, un autre extrême s’est constitué en acceptant à outrance le termejiha ; soit en lui ajoutant des contours qui vont à l’encontre du dogme traditionaliste puisant sa légitimité dans les textes scripturaires de l’Islam, mais aussi de la langue arabe.[8]


Certes, les négateurs lèvent un front contre ceux qui l’acceptent à outrance, mais en balayant tout sur leur passage sans faire de détails. Ils n’arrivent pas à dégager le vrai qu’on peut trouver dans le discours de leurs adversaires. C’est ce qui les fait sombrer dans l’erreur. La modération est donc de rigueur. Les traditionalistes, fidèles à leurs principes, en font leur cheval de bataille, et prônent l’istifsâl.


L’istifsâl


Nous avons vu précédemment, que si, sur la forme, le terme jiha est rejeté pour désigner Dieu, il incombe cependant, sur le fond, d’interroger sur ce qu’on entend par là. C’est ce qu’on appelle l’istifsâl.


Mais tout d’abord, faisons une mini mise au point. La jiha, selon les traditionalistes, peut soit faire allusion à une chose existante (sens positif) soit à une chose inexistante ou au néant (sens privatif). Il va sans dire qu’ils pensent à l’existence possible (la création), non à l’Être nécessaire, en sachant qu’Il est séparé de la création. Pour tout ce qui existe en dehors d’Allah, ils parlent de « direction existante », et pour ce qui n’existe pas, ils parlent de « direction non-existante ».


Quand on dit qu’Allah est dans une direction, on peut vouloir dire qu’Il est dans une direction où se trouvent d’autres existences (le Trône, les cieux), en sachant que tout ce qui existe en dehors de Lui entre sous l’appellation de « création ». On peut vouloir dire aussi qu’Il est dans une direction où ne se trouve aucune existence. Soit, tout ce qui est au-dessus de l’Univers et qui échappe aux lois de la création (le néant).[9]


Allah est dans une direction


Si cela est clair, il est faux de dire qu’Allah est dans une direction, si on entend par là, une « direction existante » qui entoure le Créateur, et à laquelle Il est tributaire. Toute existence en dehors d’Allah est créée par Lui, le Créateur de toute chose. Cela veut dire que toutes ces choses sont dépendantes de Lui, non le contraire. Il est le Riche par excellence et Il n’a besoin de rien ni personne. En outre, ni Il n’est à l’intérieur de Sa création ni Sa création n’est à l’intérieur de Lui.


En revanche, il n’y a pas de mal à entendre par là qu’Il est sur Son trône au-dessus des cieux, et séparé de Sa création ; peu importe qu’on l’exprime avec le terme « direction » ou avec un autre. Ce qui compte, selon la règle, c’est plus le sens qu’on donne aux choses que la façon dont on les exprime (el ‘ibra li el ma’ânî lâ li el mabânî).[10]


Allah n’est pas dans une direction


Il est faut de dire également qu’Allah n’est pas dans une direction, si on entend par là, qu’Il n’est pas séparé ni au-dessus de la création. En revanche, il n’y a pas de mal à entendre par là qu’Il n’est pas entouré par la création et qu’Il n’est pas tributaire d’elle. Malheureusement, les négateurs ne s’arrêtent pas là. Ils vont jusqu’à contester qu’Il soit au-dessus du Trône, et qu’Il soit séparé de Sa création, ou qu’Il descende le dernier tiers de la nuit. Ils contestent également l’ascension de Mohammed (r) auprès de Lui, l’élévation vers Lui des bonnes paroles, la descente de Son ordre vers notre monde. Parfois, ils vont encore plus loin en disant qu’Il est ni séparé ni intégré (ou ni localisé) dans la création. Ils Le comparent ainsi au néant ou, pire, à l’impossible. Parfois, enfin, ils sombrent dans le panthéisme ou le monisme en l’assimilant à la création et en disant qu’Il est partout.[11]


La voie médiane


Ibn Taïmiya nous offre le mode d’emploi pour garder la tête sur les épaules. Il suffit de distinguer entre deux notions :
- La « direction existante » :qui L’enserre et qui L’entoure, s’Il se trouve, par exemple, à l’intérieur des cieux. Dans ce sens, il est faux de dire qu’Il est dans une direction, car Il entoure et est au-dessus de toute chose.
- La « direction non-existante » :qui se trouve au-dessus de la création et qui correspond au néant. Dans ce sens, il est juste de dire qu’Il est dans une direction, car rien ne L’enserre ni ne L’entoure ni n’est au-dessus de Lui.[12]


Ainsi, il n’y a rien au-dessus de la création pour qu’on puisse dire que quelque chose l’entoure. Il est le Très-Haut, le plus Haut et Il n’est pas dans une « direction existante ». Dans ce sens, il est faux de dire qu’Il n’est pas dans une direction, mais il s’agit d’une « direction non-existante ». Il est donc plus salutaire de décortiquer les intentions des uns et des autres sans rejeter le vrai ni accepter le faux qui se trouve chez l’adversaire. C’est toute la difficulté des termes ambigus qu’on les ait choisis dans ce but ou non. L’essentiel, en tout cas, c’est de savoir qu’Allah est en haut, comme le confirme la prophétie.[13]


Les anciens ne s’aventuraient pas à dire qu’Allah était ou n’était pas dans une direction. Ils se contentaient d’établir qu’Il était établi sur Son Trône, au-dessus de la création, conformément aux textes qui pullulent dans ce sens. Si on comprend de leur discours qu’ils cautionnaient la « direction », c’est uniquement dans la mesure où ils n’allaient pas renier les textes pour faire plaisir aux négateurs ou pour échapper au piège des termes ambigus. S’ils gagnèrent le titre honorifique « d’anthropomorphistes », c’est grâce à leur fidélité aux Coran et à la sunna. En cela, ils n’étaient pas plus malheureux que le Prophète (r) et ses Compagnons (y) qui avaient eu droit au titre de « sabéens » généreusement octroyés par les païens d’antan.


À suivre…






[1]Minhâj e-sunna d’ibn Taïmiya (2/321).
[2]Or, il est possible d’utiliser ces termes hérétiques par condescendance, et si l’intérêt le réclame. C’est le cas par exemple quand on s’adresse à des personnes qui ne connaissent que ce vocabulaire ; voir : Minhâj e-sunna d’ibn Taïmiya (2/554-555).
[3]Dar-u ta’ârudh el ‘aql wa e-naql (1/254).
[4]Idem. (2/104).
[5]Idem.
[6]Dar-u ta’ârudh el ‘aql wa e-naql (1/275), et majmû’ el fatâwâ (13/304-305).
[7]Dar-u ta’ârudh el ‘aql wa e-naql (10/302-303).
[8]Minhâj e-sunna d’ibn Taïmiya (2/322).
[9]Idem. (2/323-324).
[10]Majmû’ el fatâwâ d’ibn Taïmiya (5/299, 7/663-664).
[11]Idem. (5/299).
[12]Dar-u ta’ârudh el ‘aql wa e-naql (1/253-254).
[13]Idem.(6/210, 212-214, 237, 242-243, 258-260).

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