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ÞÏíã 18 Sep 2012, 09:17 AM
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Les questions


Question : les Quraïshites avaient leur propre formule païenne de Talbia au cours du pèlerinage. Il disait : Labbaïk (Me voici ndt.) ! Ô Allah ! Labbaïk ! Labbaïk ! Tu n’as point d’associé sauf un associé qui est à Toi ! Il T’appartient lui et tout ce qui lui appartient ! D’où provient cette formule ? À quelle religion adhéraient-ils avant l’avènement du Prophète (r) ?


En réponse : il est dit que Satan lui-même l’a insufflé à ‘Amr ibn Luhaï el khuzâ’î. Ce dernier l’aurait répandu chez les Arabes. Labbaïk ! Ô Allah ! Labbaïk ! Labbaïk ! Tu n’as point d’associé sauf un associé qui est à Toi ! Il T’appartient lui et tout ce qui lui appartient ! Il y a certaines contradictions dans cette formule. Elle dit : Tu n’as point d’associé sauf celui qui T’appartient lui et tout ce qui lui appartient ; celui-ci est ton associé. Pourtant, la Royauté revient à Allah Tout entière comme le confirme le Verset : (Il vous donne vous-même en exemple ; vos esclaves vous sont-ils associés dans les biens que Nous vous avons offerts de sorte que vos parts soient égales, et que vous les craigniez comme vous vous craigniez vous-même ?).[1] Cette formule est contradictoire.


Ils décrivent leur situation, ils associent une idole dans l’adoration à Dieu qui fait partie de Son Royaume ainsi que tout ce qu’elle possède. Au moment des les invoquer, les païens sont convaincus que ‘Issa, e-Lât, et el ‘Uzza sont des créatures d’Allah, mais ils les associent à Son adoration dans des domaines tels que l’amour, l’alliance, la crainte et l’espoir. Telle est leur forme d’association. Lorsque ‘Amr ibn Luhaï el khuzâ’î a corrompu chez les Arabes la religion fidèle à Allah (el hanîfiya), ils sont devenus des idolâtres égarés. Il est le premier à avoir innové des pratiques païennes dans la péninsule arabique où il a transformé la religion d’Ibrahim. C'est pourquoi le Prophète (r) l’a vu en train de traîner ses tripes en Enfer.[2]


Question : Quel est le statut concernant celui qui profère des injures contre le Messager d’Allah (r) ou qui porte atteinte à sa noble personne ? Son repentir lui serait-il accordé ?


En réponse : nul doute qu’un individu qui respecte le Messager (r) ne peut en aucun cas proférer des injures contre lui. Le simple fait d’y penser ne peut provenir de quelqu’un ayant la foi la plus infime. Seuls un hypocrite ou encore un apostat – qu’Allah nous en préserve – sont capables de faire une chose pareille. Il faut être un athée comme les communistes ou autre, un juif ou un chrétien pour oser le faire. Quant au musulman, en dépit des péchés qu’il puisse commettre, il ne peut blasphémer contre la personne de Mohammed (r) qui représente un don d’Allah offert à Ses créatures. (Allah a fait la faveur aux croyants de leur avoir envoyé un Messager issu des leurs, pour leur réciter Ses Versets et les purifier. Il leur apprend le Livre et la Sagesse bien qu’auparavant ils étaient dans un égarement manifeste).[3]


Certains savants prétendent qu’aucun repentir ne peut expier une telle faute qui touche à la personne du Messager d’Allah (r). S’il était vivant, il ne tiendrait certainement pas rigueur d’une telle offense, mais après sa mort, il faut la réparer et lui rendre son droit sans accepter le repentir à son auteur. D’autres savants voient cependant qu’il faut accepter son repentir. Quoi qu’il en soit, il est gravissime d’insulter le Prophète ; cela ne peut en tout état de cause provenir d’une personne dont le cœur a goûté à la foi – qu’Allah nous en préserve –.


Question du Sheïkh D. Mohammed el ‘Uthmân enseignant à l’Université du Koweït : Votre Éminence qu’Allah vous récompense ! Comment pourrions-nous faire en sorte que cette offense envers le Messager d’Allah (r) soit à l’origine de la renaissance islamique ?


En réponse : suite à la diffamation que Son Prophète a reçue, Allah (Y) s’adresse à ce dernier en ces termes : [Ceux qui sont à l’origine de cette diffamation sont un groupe parmi vous. Ne pensez pas que cela soit un mal pour vous, mais c’est plutôt un bien pour vous],[4] [Il se peut que vous détestiez une chose dans laquelle Allah met un grand bien].[5] Cette offense venant des caricatures publiées dans certains journaux européens a réveillé quelque chose d’extraordinaire dans le cœur des musulmans. Elle a suscité dans leur cœur un certain éveil, la foi, l’attention, l’intérêt, la ferveur et le zèle envers ce Noble Prophète. C’est une bonne chose en elle-même. Nul doute que les ennemis de l’Islam ne se gênent pas pour insulter le Prophète (r) que ce soit par la parole ou à travers leur silence. S’ils ne l’insultent pas oralement, ils le font dans les gestes puisqu’ils s’opposent à sa religion.


Or, cette affaire a créé entre les musulmans une certaine complicité et a renforcé entre eux les liens d’entente, de compassion, de solidarité, d’entraide, et d’union pour une cause commune qui s’incarne dans la défense de cette religion. Cet événement peut très bien in Shâ Allah engendré un éveil dans le cœur des musulmans les invitant ainsi à revenir aux principes de la sunna. La sunna à laquelle il faut se conformer et qu’il faut mettre en pratique. Il incombe en effet d’appliquer les enseignements du Prophète dans notre vie de tous les jours.


Le but en effet, c’est de les mettre en pratique non d’exprimer uniquement son mécontentement. Il n’est pas suffisant de désapprouver la chose sans que nous revenions à la vérité. Il faut bien comprendre que la religion connaît des ennemis comme Allah nous l’apprend : (Les juifs et les chrétiens ne t’agréeront pas tant que tu ne soumettes pas à leur religion).[6] Vouloir dialoguer ou discuter avec eux est un effort inutile, car leurs cœurs sont comme Allah les décrit : (Ils ont déclenché la haine et l’animosité du bout des lèvres, mais leur poitrine cache pire encore).[7] Nous devons donc suivre et revenir à la Tradition de notre Prophète dans la parole et les actes ; il ne suffit pas de parler, mais il faut soutenir le Prophète (r) en le suivant, et en le prenant en exemple.


Question de son Éminence Sheïkh ‘Abd el ‘Azîz el ‘Anazî membre du service du Prêche et de l’Orientation : Votre Éminence qu’Allah vous comble de Ses bienfaits et qu’Il rende votre savoir prolifique aux musulmans ! Certains messages font le tour des portables ; ils invitent à invoquer conjointement (en groupe) – suite à l’affaire des caricatures – contre les ennemis de l’Islam, cela est-il permis qu’Allah vous comble de Ses bienfaits ?


En réponse : il faut plutôt inviter les gens à s’attacher à la Tradition et à la mettre en pratique. Nous devons donc les encourager à imiter leur Prophète dans la façon de prier, de s’habiller, de boire, et de manger. Dans les relations avec les autres, il faut, tout comme lui, être sage, posé, sincère, loyal, porteur du bon conseil. Notre devoir est de prendre sa Tradition comme un mode de vie.


Question : Votre Éminence ! Quelqu’un se plaint de certaines expressions en vogue du type : Me voici Mohammed ! Ma vie pour sauver la tienne Messager d’Allah ! En s’adressant directement au Prophète (r). Il pense qu’il faudrait les rectifier.


En réponse : il n’y a aucun intérêt à dire des choses pareilles. L’important, c’est de mettre en pratique. Il ne sert à rien de parler. Nous devons défendre la Tradition en la mettant en pratique. Comment puis-je dire : Me voici Mohammed ! Alors que je contredis la sunna dans les actes ! Nos principes ne tiennent pas à des paroles, mais il faut améliorer notre situation et remettre nos erreurs en question (en ayant transgressé la sunna), afin de rectifier le tir.


Question : Quelqu’un demande quelle est l’explication de ce Verset : (Nous te suffisons contre les railleurs)[8] ?


En réponse : Allah (I) l’a épargné de leur mal et de leurs préjudices, Il lui a dévoilé qu’ils avaient de mauvaises paroles, c’est pourquoi Il a dit : (Nous te suffisons contre les railleursCeux qui veulent diviser le Coran).[9] Allah le préserve ainsi de leur mal, Il le défend contre eux, et Il dévoile que leur discours est faux. Allah les a humiliés à la Bataille de Badr où bon nombre de ces fameux railleurs ont péri.




[1] Les Romains ; 28

[2] Voir : el Bukhârî (3521) et Muslim (2856), selon Abû Huraïra (t).

[3] La famille d’Imrân ; 164

[4] La lumière ; 11

[5] Les femmes ; 19

[6] La vache ; 120

[7] La famille d’Imrân ; 118

[8] El hijr ; 95

[9] El hijr ; 95-96

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