ÚÑÖ ãÔÇÑßÉ æÇÍÏÉ
  #6  
ÞÏíã 11 May 2010, 01:37 PM
ßÑíã ÒäÊíÓí
ÒÇÆÑ
 
ÇáãÔÇÑßÇÊ: n/a
ÇÝÊÑÇÖí




Ibn Taïmiya et le calendrier astronomique

(Partie II)

Pour le moins téméraire, l’auteur avance dans son deuxième article : « Le Coran n’interdit pas l’usage du calcul astronomique. Cependant, au temps de la Révélation, quand les Bédouins interrogèrent le Prophète sur la procédure à suivre pour déterminer le début et la fin du mois de jeûne, il leur recommanda de commencer le jeûne du mois du ramadan avec l’observation de la naissance de la nouvelle lune [au soir du 29è j du mois] et d’arrêter le jeûne avec la naissance de la nouvelle lune (du mois de shawal). « Si le croissant n’est pas visible (à cause des nuages) comptez jusqu’à 30 j. ».

Sheïkh el Islam ibn Taïmiya poursuit donc son analyse en disant [voir : Majmû’ el Fatâwa (25/183-189)] :



Les preuves rationnelles : les grands spécialistes astronomes sont unanimes à dire qu’il n’est pas possible d’annoncer de façon formelle la nouvelle lune sans risque d’erreur. Leurs prévisions peuvent s’avérer exactes comme elles peuvent s’avérer fausses. Le calcul est uniquement capable de déterminer l’apparition et l’évolution du soleil et de la lune, et de savoir à quel moment du jour ou de la nuit, ces deux astres vont-ils s’aligner au niveau de telle constellation, et qui correspond avec l’alignement de tel endroit sur la terre. Cet alignement a lieu entre la période de la disparition de la lune et celle de la pleine lune. La lune en effet connaît au cours du mois vingt huit « positions » différentes établies par Allah. Elle se rapproche ensuite du soleil pour disparaître une ou deux nuits, en raison de son alignement avec le soleil. Dès que la lune passe en-dessous du soleil, Allah lui donne de la lumière qui va en grandissant au fur et à mesure que la lune s’éloigne du soleil, jusqu’à remplir cette astre au milieu du mois. Puis, les croissants de lune diminuent à fur et à mesure qu’elle se rapproche du soleil dans la deuxième partie du mois, jusqu’à un point de rencontre. C’est pourquoi, les astronomes parlent de « rencontre » et de « séparation » entre la lune et le soleil. Cependant, ils sont incapables de déterminer à quel moment apparaît la nouvelle lune lors du déclanchement de la « séparation ». Ils se contentent de dire que le point de rencontre culminant a lieu au moment de la disparition de la lune tandis que le point de séparation culminant a lieu au moment de la pleine lune.



Les astronomes sont donc capables de déterminer avec exactitude la disparition de la lune lors de sa « rencontre » avec le soleil et la pleine lune lors de leur « séparation ». Par contre, il ne leur est pas possible de déterminer par calcul l’apparition de la nouvelle lune contrairement à l’éclipse de lune ou à l’éclipse de soleil dont il est possible de prévoir la période. Selon une loi universelle en effet, le soleil s’éclipse uniquement au moment de la rencontre culminante entre le soleil et la lune, lorsque la lune s’interpose entre le soleil et la terre selon un alignement bien précis et donc facilement calculable. Pareillement, l’éclipse de lune a lieu la nuit de pleine lune au moment culminant de la « séparation », lorsque la terre s’interpose entre la lune et le soleil. Il est donc aussi facile pour celui qui fait des bons calculs de prévoir une éclipse que de savoir qu’au bout de la trente et unième nuit du mois, la nouvelle lune doit apparaître. Les calculs par contre restent très flous, lorsqu’il s’agit de la trentième nuit. Avec des bons calculs, l’astronome peut au mieux savoir à quel moment la lune et le soleil se rencontrent à leur point culminant. Il peut en outre savoir qu’au coucher du soleil, la « séparation » aura déjà été entamée de plus ou moins dix degrés par exemple ; un degré correspondant à une unité faisant partie des trois cents soixante degrés de l’orbite céleste que les astronomes ont divisé en douze partie ; chaque constellation ayant douze degrés. La seule chose qu’ils sont capables de savoir, c’est d’évaluer les distances entre les deux astres à un moment donné, qui correspond à un endroit précis de la terre. Quand à la nouvelle lune, il est possible de la constater uniquement par la vue qui est un outil naturel, non par le calcul et les mathématiques. Ils assument tout au plus que l’observation permet de souligner à partir de tel degré il est possible ou impossible de visionner la lune, ce qui est une erreur foncière ! Ce cycle en effet, ne respecte pas un ordre précis et immuable. À vingt degrés certes, il est possible de voir la lune si rien ne l’empêche et à un degré il est impossible de la voir. Néanmoins, autour de dix degré il existe certains paramètres aléatoires pouvant empêcher de la voir, dont notamment :



Premièrement : cela dépend de la plus ou moins bonne vue de celui qui observe la lune.

Deuxièmement : cela dépend du nombre d’observateurs car plus leur nombre est grand plus il sera susceptible à l’un d’entre eux de voir la lune.

Troisièmement : cela dépend de l’endroit où est installé l’observateur ; se mettre sur le toit d’une maison ou en haut d’une montagne ce n’est pas comme être installé au cœur d’une vallée ou gêner par des obstacles.

Quatrièmement : cela dépend du moment où l’on choisi l’observation. Au moment du coucher du soleil, la lune est très loin de la terre et plus proche du soleil. Sa lumière est donc infime sans compter que la rougeur du soleil empêche relativement de l’observer. Ensuite, plus la lune descend à l’horion, plus elle s’éloigne du soleil, ce qui offre de meilleures conditions d’observation étant donné que sa lumière commence à prendre de l’ampleur à mesure qu’elle s’éloigne de la lumière du soleil. Si quelqu’un pense ne pas la voir au moment ou après le coucher du soleil, il lui sera possible de la voir plus tard quitte à attendre le moment où elle descend à l’Ouest.

Cinquièmement : le temps doit être pur. Je ne parle pas des nuages, du brouillard, ou de la fumée, mais je parle de certains climats qui sont plus propices que d’autres. Par exemple, le ciel est plus net en hiver après qu’il ait plu sur une terre déserte et sans brume. Par contre, en été, certaines vapeurs qui s’évaporent du sol empêchent de bien voir la lune.



Ainsi, tous ses paramètres aléatoires que les calculs ne peuvent considérer, réfutent l’idée selon laquelle il serait obligatoire de voir la lune lorsqu’elle atteint sept, huit, ou neuf degré et qu’il serait impossible de la voir dès qu’elle atteint par exemple neuf ou dix degré. C’est pourquoi, les astronomes ont des avis différents pour fixer à quelle degré correspond le point culminant de la lune, est-ce 9.5, etc. sans compter qu’ils doivent différencier la période d’été et celle d’hiver ; entre la période où le soleil se trouve très haut dans la constellation du nord et celle où il est très bas dans la constellation du sud…













ÑÏ ãÚ ÇÞÊÈÇÓ