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ÞÏíã 19 Sep 2012, 07:50 AM
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L’avènement du Messager (r)
Son Éminence : Sheïkh Sâlih ibn Mohammed e-Luhaïdân
Membre de l’Ordre des Grands Savants d’Arabie saoudite
et du Comité Permanent de la Fatwa.

Louange à Allah, nous Le louons, nous implorons Son aide et Son pardon. Nous cherchons refuge auprès de Lui contre les maux de nos âmes et les méfaits de nos actions. Celui qu’Allah guide nul ne peut l’égarer, et celui qu’Il égare nul ne peut le guider.

J’atteste qu’il n’y a d’autre divinité digne d’être adorée en dehors d’Allah, Seul et sans associé, et j’atteste que Muhammad est Son serviteur, Son Ami, et Son Messager ; Il l’a envoyé par miséricorde envers l’humanité, Il l’a envoyé après un intervalle sans messager. Il a divulgué le message, rempli sa mission, prodigué le bon conseil à sa communauté, et a combattu sur le sentier d’Allah de la meilleure façon. Allah (Y) a sorti par son intermédiaire certains hommes égarés des ténèbres à la lumière ; Il les a guidés, Il a fait vivre des cœurs qui étaient morts, Il a répandu la lumière qui a rempli les horizons, qui a rempli la terre du savoir, et a procuré aux hommes tout ce dont ils avaient besoin tant dans leurs affaires temporelles que spirituelles. Qu’Allah prie sur lui et le salue !

La mission des prophètes

Avant Mohammed (r), la mission des prophètes était confinée à leurs peuples. Après la mort de chaque Prophète, Allah le faisait suivre par un autre prophète ou messager. Allah révèle à ce sujet : (Il n’y a point de peuple qu’un messager ne soit venu avertir).[1] C’est-à-dire que tous les peuples des civilisations passées ont connu un avertisseur. Allah (I) déclare également : (Nous n’allions pas châtier un peuple avant de lui envoyer un messager).[2] C’est exactement ce que le Seigneur (Y) a fait. Il a envoyé les prophètes et les messagers depuis Adam (u). Nuh (u) est le premier d’entre eux. Le noble Coran relate certaines histoires des prophètes ; ce qu’ils subirent de la part de leurs différents peuples et le sort qui fut réservé aux égarés qui s’opposèrent à leur prêche en s’érigeant contre eux en ennemis. Allah laisse un délai aux injustes, mais lorsqu’Il les prend, Sa sentence est impitoyable.

Les prophètes se succédaient chez les tribus d’Israël. Durant la longue période où ils restèrent réduits à l’esclavage en Égypte, ils se pervertirent dans les mœurs, et devinrent rebelles à tel point qu’ils osèrent dire à Mûsa : (Allez combattre Ton Seigneur et toi, nous, nous attendrons ici).[3] Ils demandèrent également à Moïse de leur faire voir Allah de leurs yeux. De plus, Allah nous relate bon nombre de leurs récits qui nous apprennent que ces derniers s’opposaient aux prophètes, et que parfois même ils les assassinaient. Ils ne se gênaient pas à falsifier la Révélation et à mentir sur Allah (Y).
Leurs prophètes se succédaient ainsi les uns à la suite des autres ; à chaque fois que l’un d’eux mourait, Allah en envoyait un autre pour les gouverner. Puis, Il envoya ‘Issa (u) à qui Il apprit la Thora et l’Évangile. Allah (Y) nous raconte son histoire depuis sa plus tendre enfance, quand par miracle il parla aux hommes, jusqu’au jour où Il l’éleva au ciel. Les juifs prétendirent l’avoir tué, mais Allah les démentit en sachant que Sa Parole est infaillible. Après ‘Issa (u), il n’y a eu aucun messager ; cette époque intermédiaire sans connaître de prophète entre ‘Issa (u) et le maître des hommes (r) fut longue.

Le savoir s’estompa alors, bien que les adeptes de Mûsa (u) et d‘Issa (u) ne l’entretinrent pas convenablement après leur départ. Ils le falsifièrent, transformèrent, et ils attribuèrent à Allah des mensonges en le qualifiant par des attributs non convenables. Par la suite, selon une certaine sagesse, Allah (Y) exauça l’invocation d’Ibrahim (u). Après avoir abandonné Hâjar et son fils dans une vallée désertique, il se retourna au loin en direction de la Qibla pour implorer, comme Allah nous le relate : (Seigneur ! J’ai installé une partie de ma postérité dans une vallée aride, auprès de Ta Maison Sacrée, Seigneur ! Afin qu’ils observent la prière. Dirige vers eux le cœur de certains hommes et concède-leur de bons fruits ; ainsi seront-ils reconnaissants).[4] Il demanda au Seigneur d’envoyer aux hommes un messager issu des habitants de La Mecque. Mohammed est ainsi le fruit de l’invocation d’Ibrahim.

La propagation du paganisme

Durant ce long intervalle sans prophétie, les hommes répandirent la grande association, sur toute la surface de la Terre, ainsi que le mensonge et la rébellion contre d’Allah (Y). C’est alors que, selon une certaine sagesse, Allah (Y) décida d’envoyer Mohammed (r) aux hommes. Comme sa mission devait embrasser l’humanité, sa jeunesse fut accompagnée d’événements précurseurs à son avènement, au milieu de son peuple qui était idolâtre. Les Mecquois en effet étaient des adorateurs des idoles, pour lesquelles ils consacraient leurs offrandes. Ils avaient également pour coutume de consulter le sort. Il restait chez eux certaines traces de la religion fidèle au Seigneur d’Ibrahim (el Hanîfiya), mais ils la corrompirent tellement qu’ils le représentèrent avec son fils Isma’îl en train de consulter le sort.

Le jour où le Prophète (r) ouvrit la Ka’ba, il y entra pour y voir les statues, dont notamment celles d’Ibrahim et d’Ismaîl représentés en train de consulter le sort. Il s’exclama alors : « Qu’Allah les avilit ! Par Allah ! Les Arabes savaient très bien qu’ils n’avaient jamais consulté le sort. »[5] Allah envoya ce Prophète aux hommes en l’ayant préparé à recevoir sa mission. Avant son avènement, tout au long de sa jeunesse, il connut le respect et la considération de son peuple.

La naissance et l’enfance du Prophète (r)

Allah (Y) le fit naître (r) l’année de l’éléphant comme pour faire savoir aux hommes que le Temple sacré par Allah le jour où Il créa les cieux et la terre, allait prochainement connaître un grand destin. Lorsqu’une armée voulut détruire la Ka’ba à l’aide d’un éléphant, Allah Notre Seigneur (Y) lui réserva ce que l’histoire du Coran nous raconte. Il l’extermina avant de la rendre comme de la paille broyée comme le relate la Surate l’éléphant.

Puis, il y eut la guerre entre les Arabes et les Perses qui se solda, à la bataille de Dhu Qâra, par la victoire des Arabes. C’était, comme l’informa le Prophète (r), la première fois que les Arabes réussirent à se venger des Perses. Ces événements furent comme les prémices à l’avènement du Prophète (r). Ce dernier (r) grandit sous l’aile de son grand-père ‘Abd el Muttalib, mais celui-ci mourut alors qu’il était encore en bas âge. Son oncle Abû Tâlib le prit alors sous sa tutelle. Il eut une jeunesse exemplaire au niveau de son comportement et de son honnêteté à tel point que son peuple, qui était encore des païens, le surnommait le Loyal.

À l’époque de la reconstruction de la Ka’ba, une polémique éclata au sein des Quraïshites pour désigner qui devait remettre la Pierre noire à sa place. Chaque clan de la Mecque voulait s’approprier le privilège de la porter. Après maintes discussions, ils conclurent de remettre cette affaire à la première personne qui entrerait dans le temple. Comme le Prophète (r) entra le premier, ils s’écrièrent dès lors d’une seule voix : « Voici le Loyal ! » Ce dernier leur préconisa de poser la Pierre dans un vêtement dont le pan sera tenu par un membre de chaque tribu afin de la lui soulever pour qu’il puisse lui-même la remettre à sa place.

Il y eut d’autres prémices et d’autres signes au cours de son enfance comme l’histoire de son allaitement ; l’allaitement était très important chez les Arabes et pour les Quraïshites en particulier. Ceux qui en avaient les moyens faisaient allaiter leurs nouveau-nés à la compagne.

Ainsi, Halîma vint à La Mecque dans un groupe de nourrices dans le but de proposer son lait aux Quraïshites. Les nourrices ne voulaient pas s’encombrer de Mohammed, car il était orphelin. Il n’avait pas de père et sa mère n’était pas fortunée. Au retour, les femmes du groupe avaient toutes emporté un nourrisson à l’exception de Halîma qui était embarrassée devant les autres de rentrer les mains vides. Elle se contenta alors de cet orphelin (r). Elle raconta ensuite que la bénédiction s’était répandue sur son entourage depuis ce jour.

Halîma raconta aussi l’anecdote où le petit mecquois se fit ouvrir la poitrine ; ce fameux jour, son frère de lait craignit pour sa vie. Mohammed (r) avait les meilleures mœurs dans sa jeunesse. Il assista plus tard avec ses oncles au pacte de Quraïsh de l’ère païenne. Il visait à défendre l’opprimé et à interdire l’injustice, etc. le Prophète souligna même que si après l’avènement de l’Islam on l’avait invité à un tel pacte, il l’aurait accepté.

Ces voyages avant son avènement

Par la suite, il se lança dans le commerce avec notamment l’argent de Khadîja – qu’Allah l’agrée – avec laquelle il connut sa première union ; durant cette période, il n’a pas eu d’autre épouse. Cette femme au sujet de laquelle il (r) attestait : « Il y a beaucoup d’hommes accomplis, mais parmi les femmes seules Mariam, Âsia l’épouse de Pharaon, Khadîja la fille de Khulaïlid sont accomplies. »[6]
Sa biographie rapporte notamment qu’il voyagea dans le Shâm avec son oncle Abû Tâlib. En arrivant dans la région, ils passèrent auprès du moine Buhaïra, qui put voir Mohammed de près et le signe de la prophétie sur son épaule. Il comprit alors qu’il avait affaire au Prophète attendu et prévint su oncle en ces termes : « Si ce jeune homme foule les terres du Shâm, les Juifs risquent de mettre sa vie en danger. » Son signalement figurait en effet dans les premières écritures (la Thora et l’Évangile). Une personne suffisamment perspicace pouvait se rendre compte qu’il s’agissait bien de Mohammed dont les écritures faisaient mention. Après avoir entendu cette mise en garde, Abû Tâlib écourta son voyage et ramena aussitôt son neveu à La Mecque.

Son avènement

En outre, le Prophète (r) déclare : « Allah a considéré les hommes, et Il les a tous exécré, les arabes et les non-arabes, à l’exception des derniers gens du Livre. »[7] Or, la religion a besoin d’être manifeste afin de guider et de servir de modèle aux hommes. C’est pourquoi, Allah envoya Mohammed (r), porteur de la dernière religion. Le Prophète élu (r) affirme également : « Tout prophète ou messager avant moi recevait d’Allah les miracles suffisamment convainquant pour les gens de son époque. Quant à moi, mon miracle c’est une Révélation venant d’Allah. »[8] Autrement dit, ce miracle va se perpétuer jusqu’au Jour où Allah reprendra la terre et ses occupants. Personne ne peut imiter le Coran. Allah a d’ailleurs défié les Arabes d’en faire autant. Pourtant, on prenait les Arabes en exemple pour parler de l’éloquence tant ceux-ci la maîtrisaient. Allah les a ainsi défié de fournir ne serait-ce qu’un seul chapitre identique au Coran ; cela leur serait tout bonnement impossible même s’ils s’entraidaient à le faire, ou si tous les djinns et les hommes se réunissaient pour relever un tel défi.

Le point le plus important sur lequel se concentre la prédication du Prophète (r), c’est de vouer l’adoration exclusive au Seigneur. C'est pourquoi il est resté dix ans à La Mecque à inviter ses habitants à l’Islam. Dès l’avènement de cette nouvelle religion, les Arabes de son entourage, mais aussi les autres tribus de la Péninsule, s’opposèrent à son prêche. Ils ne purent toutefois jeter la moindre suspicion sur son passé ; il n’avait pas la prétention de rétablir un pouvoir déchu ni de récupérer les biens qu’on lui aurait usurpés. Il n’avait d’ailleurs aucun penchant pour ce bas monde pour que l’on puisse ainsi douter de ses intentions. En outre, il n’avait pas besoin de gagner la considération des siens, car, comme il (r) le dit lui-même, il était : « L’élite de l’élite de l’élite. »[9]

Quraïsh en effet était la plus noble tribu arabe et son grand-père ‘Abd el Muttalib était le maître de la vallée de La Mecque. Ses oncles paternels étaient l’élite de Quraïsh ; personne ne pouvait ainsi railler le rang dont il (r) jouissait dans la société mecquoise. Tout le monde savait qu’il était loyal. Bajîr ibn Zuhaïr ibn Abî Salama se convertit, mais son frère Ka’b allié aux banû e-Sa’âd n’en fit pas autant, lui le fameux auteur des vers bânat sa’âda... Il s’opposa même à cette conversion sans toutefois condamner Mohammed (r) en disant : « Tu as choisi une religion que n’a connu ni père ni mère. » il déclara simplement au sujet de Mohammed :
Le Loyal t’a rempli ton grand verre à ras bord
Et t’a abreuvé pour te rendre malade

Les Arabes ne trouvaient rien à dire contre lui (r), mais ils avouaient qu’ils restaient attachés à la religion de leurs ancêtres. C’est ce qui poussa Abû Tâlib à objecter aux mecquois :

Ils savent très bien que notre fils ne ment jamais
Et qu’il ne pourrait leur raconter des fables

Pourtant, il ne se convertit jamais, mais en cela, Allah est Savant et Sage ; il prit la défense du prophète d’Allah bien qu’il avait gardé sa religion et qu’il mourut mécréant. Le Prophète (r) en effet dit à son oncle agonisant : « Mon oncle ! Dis-moi qu’il n’y a d’autre divinité en dehors d’Allah, une parole avec laquelle je pourrais plaider en ta faveur auprès d’Allah. » Abû Jahl et son ami craignirent qu’Abû Tâlib se fasse attendrir par les paroles de son neveu. Dès qu’ils le virent entrer, ils se levèrent pour s’asseoir plus près du mourant. À chaque fois que le Prophète prononçait cette parole, les deux hommes rétorquaient : « Oserais-tu renier la religion d‘Abd el Muttalib ? » Ils lui rappelaient la mémoire des ancêtres et la religion d‘Abd el Muttalib. La dernière parole qu’il prononça avant de rendre l’âme fut : « Je meurs fidèle à la religion d‘Abd el Muttalib. »[10] Il refusa de prononcer l’attestation de foi.

Le Prophète voulut implorer le pardon en sa faveur, mais, Allah lui révéla le Verset suivant : (Il n’appartenait pas au Prophète ni aux croyants de demander pardon pour les païens fussent-ils leurs proches, après s’être rendus compte qu’ils comptaient parmi les habitants de la Géhenne).[11]

Les prémices à la révélation

Toutes les conditions étaient remplies chez le Prophète (r), pour qu’il puisse mener sa mission à bien. Avant de recevoir la mission de propager le message, et de se soumettre à l’ordre d’Allah : (Ô toi qui te couvres sous ton manteau ! Lève-toi et avertis les hommes !) ; il se retirait dans la grotte de Hirâ pour se consacrer à la dévotion. Il s’approvisionnait en nourriture et en eau, et s’écartait des hommes. Nul doute qu’ainsi il attirait l’attention des Quraïshites qui trouvèrent sa conduite étrange. Cependant, ils ne pouvaient s’en prendre à lui en raison du rang dont il jouissait parmi eux et en raison de son honnêteté. D’ailleurs, il ne s’opposait ni à eux ni à leurs idoles.

Après avoir reçu la première révélation, il rentra chez lui effrayé et désemparé. Il s’écria à sa femme : « Couvrez-moi ! Couvrez-moi ! » Il lui dévoila la raison qui alimentait sa peur. Cette femme – qu’Allah l’agrée – qui était accomplie comme l’avait décrite ainsi son mari (r), eut en tout et pour tout comme réponse : « Non par Allah ! Allah ne va pas t’abandonner ! » Les Arabes connaissaient parfaitement leur Seigneur et ils savaient qu’Il était le Pourvoyeur des besoins, le Créateur, et le Gérant de toute chose comme Il le dit Lui-même à travers les Versets : (Si tu leur demandais qui avait créé les cieux et la terre et qui avait disposé le soleil et la lune, ils diraient : c’est Allah !)[12]

Khadîja adhérait à la religion de son peuple. Elle s’écria donc : « Non par Allah ! Allah ne va pas t’abandonner ! » Pourquoi cela ? « Tu entretiens les liens de sang, tu soutiens le démuni (c’est-à-dire que tu donnes au pauvre), et tu secoures les personnes en détresse. »[13] Elle cita ainsi des gestes altruistes que peu de gens sont capables de faire, et en conclut qu’Allah ne pouvait abandonner quelqu’un comme toi. Autrement dit, tu ne dois pas avoir peur.

Son avènement rapporta un grand bien à l’Humanité

Cet événement fut à l’origine d’un bienfait extraordinaire que jamais l’humanité n’avait connu depuis ses débuts. Il n’y a pas eu de bienfaits plus grands que l’avènement de ce Prophète illustre. Au début, les êtres humains qui étaient peu nombreux jouissaient pleinement des richesses de la terre. L’aumône (sic) rassemblée dans un même endroit était dévorée par un feu du ciel. Il y avait certes des aumônes individuelles, comme dans l’histoire de cet homme des générations anciennes, qui déclara notamment : « Je vais donner l’aumône cette nuit. »
Puis, le nombre d’habitants de la planète augmenta et le temps était venu pour que les contacts entre les hommes s’élargissent pour un temps donné. Une certaine sagesse venant du plus grand des Miséricordieux voulut que le porteur d’une religion à la fois intégrale et universelle vit le jour. Son message pouvait répondre à tous les problèmes que les occupants de la terre pouvaient rencontrer dans leur quotidien, comme il était à même de les préserver contre les problèmes liés à l’Au-delà.
Allah envoya donc ce noble Prophète (r) aux hommes pour leur prêcher l’unicité qui s’incarne dans Son adoration exclusive et qui implique de se détourner de l’association. Il condamne l’injustice, rend justice à l’opprimé, et rend les droits à la femme. Les Arabes et les autres civilisations en général avaient peu de considération pour la femme.

Bien que les habitants de la Péninsule de l’ère païenne lui accordaient plus de respect que les autres peuples, ils n’étaient pas différents d’eux sur de nombreux points dans la façon de la traiter. Allah offrit alors au monde cette religion illustre dont le maître des hommes fut le messager (r). Ce dernier concéda à la femme tous les droits qui correspondent à sa condition, il la délivra de son avilissement, et la défendit contre l’injustice. La religion musulmane a offert à la femme tous les droits qui lui conviennent et qui n’impliquent aucune humiliation. L’être humain ne pourra jamais lui offrir les privilèges que l’Islam lui offre au niveau de ses droits, de sa défense, et de sa protection. Il met plutôt tout en œuvre pour la sortir de son cocon, lui faire perdre sa pudeur, et sa chasteté. Qu’Allah salue et prie sur le serviteur qu’Il a envoyé à l’humanité par miséricorde !

Les musulmans doivent se rendre compte de la valeur de cette religion et de celui (r) qui leur a transmise. Il leur incombe de propager cette religion et de la faire connaître à l’humanité entière afin de se conformer à la Parole d’Allah disant : (Vous êtes la meilleure communauté venue aux hommes ; vous ordonnez le bien et interdisez le mal).[14] Vous transmettez la religion d’Allah à tous les coins de la terre dans la mesure du possible. Le Prophète (r) a informé à ce sujet : « Cette religion va se répandre à tous les endroits où passe le jour et la nuit. »[15] Nous pouvons constater aujourd’hui que les choses sont comme e Prophète l’avait prédit. Les gens de l’époque auraient pu trouver cela étonnant, bien qu’ils avaient conscience que rien ne soit impossible pour Allah.

Il devait être difficile à cette époque de se mettre à l’esprit que cette religion allait atteindre les horizons les plus inaccessibles et inimaginables. Aujourd’hui, il est beaucoup plus facile de faire du prosélytisme grâce aux différents moyens de communication qu’Allah a mis à disposition des hommes.

Étudier la vie du Prophète (r) est le moyen de mieux suivre sa voie (r)

Or, il faut absolument se pencher sur les enseignements que le Prophète (r) a apportés. Des enseignements issus du Coran que nous avons entre nos mains, et que nous pouvons lire et sur lequel nous pouvons méditer. Il est également important que l’ensemble des musulmans se penche sur la sunna du Prophète (r). Ils doivent connaître son histoire : avant et après son avènement, la première période de son prêche, la période où il ordonna d’émigrer à Médine, et celle où il brandit l’étendard de la guerre sur le sentier d’Allah. Le djihad, qui est l’un des plus grands symboles de la religion, sera en vigueur jusqu’à la fin des temps à l’unanimité des savants ; Il y aura une grande bataille qui précédera à la venue de l’Antéchrist et au retour d‘Issa sur terre.

Les musulmans connaissent bien cette bataille et les signes de la fin du monde que le Prophète (r) leur a racontés. Les juifs et les chrétiens attendent aussi cet événement, mais ils en ont une connaissance trop vague qu’ils détiennent des restes des premières écritures ; ils en ont donc une connaissance déformée. Quant aux musulmans, ils ont directement reçu cette prédiction de la lampe prophétique, car Allah a préservé la Loi de Mohammed (r) et Il a facilité à ses adeptes de la sauvegarder. (Nous avons descendu le Rappel et il Nous revient de le garder).[16] Allah a prédisposé des hommes au service de la Tradition prophétique ; ils la défendent et la soumettent à l’analyse et à l’enquête afin de la purger de toute intrusion malhonnête. Elle est devenue grâce à Dieu limpide, étincelante, vivante comme si le Prophète élu (r) venait à peine de la prononcer.

Cette Tradition renferme des sens d’une richesse qui dépasse l’entendement ! Comment ne pas en être ainsi alors que le Prophète (r) a dit : « Je suis le plus éloquent des Arabes – en parlant des Quraïsh et j’ai grandi chez les banû Sa’d. »[17] Toutes les paroles qu’il (r) a prononcées sont sans aucun doute, les plus éloquentes qui soient. Quant à la Révélation céleste, comme le Coran, c’est la Parole d’Allah pour laquelle Son auteur lance le défi aux hommes de reproduire la même chose ou ne serait-ce que la plus petite partie.


Conseils d’ordre général

Quand les valeurs sacrées des musulmans sont violées, il est important de rester sage et de garder son sang-froid dans nos réactions. Il faut propager un discours utile afin de faire prendre conscience aux gens de l’importance de leur religion, des fruits qu’elle engendre pour ses adeptes fidèles, de l’importance de leur Prophète tant pour l’élite que pour le commun des gens.

Ainsi, j’implore Allah (r) par Ses Noms et Attributs, Celui qui nous a réunis ici aujourd’hui, de nous offrir à tous d’être sincérité dans les œuvres, de suivre le Messager d’Allah (r), et de faire l’effort d’étudier la Tradition et la vie de notre Prophète (r) ! Je conseil à chacun de consacrer ne serait-ce qu’un peu de temps pour lire la biographie du Prophète élu (r) qui est riche en leçons. Elle familiarise l’individu avec sa religion à ses débuts ; cette religion dont le Messager d’Allah (r) s’est fait le prêcheur.

Je conseille également à tous de prendre ne serait-ce qu’un peu de temps pour lire les hadith concernant le chapitre des invocations qui sont très utiles pour l’individu aussi bien pour lui-même que pour sa famille et ses enfants. Car, ils permettent de le protéger par la Volonté d’Allah contre de multiples dangers. Il est si important pour le musulman de se relier fermement aux sources et aux bases de la Législation islamique qui mènent sur le droit chemin. Allah confère à celui qui Le craint de multiples opportunités dans la vie, qu’il n’aurait pu avoir si ce n’était Son appui.

J’implore Allah (r) de faire triompher l’Islam et les musulmans et de rabaisser les mécréants et la mécréance ! Qu’Il protège la religion et qu’Il arrange la situation des musulmans partout dans le monde, qu’Il les ramène de la plus belle façon à leur religion ! Car le seul moyen de se renforcer et de triompher, c’est de revenir à sa religion comme le confirme un hadith selon lequel le Prophète élu (r) souligne : « Si vous avez recours à la vente à terme, si vous vous accrochez à la queue des vaches, et si vous abandonnez la guerre sur le sentier d’Allah, Allah va vous frapper d’une humiliation qui ne vous sera pas dissipée tant que vous ne reviendrez pas à votre religion. »[18]

Revenir à sa religion ne consiste pas à dire que je suis musulman, que je fais la prière et le jeune. Il incombe plutôt de prier et de respecter les piliers de l’Islam sans lesquels la religion ne pourrait tenir. Il faut ensuite respecter les Lois de l’Islam, éviter les interdits au niveau de l’argent acquis, de la boisson, de la nourriture, et des rapports sexuels. Il faut se surveiller et surveiller les pulsions de son cœur et ses penchants ; si l’on sent qu’on dévie ou qu’on s’adonne aux bonnes œuvres avec paresse, il faut se remettre en question, car personne ne peut se passer de Son Seigneur (I) et tout le monde a besoin de L’implorer. Il faut ainsi faire en sorte que ses invocations et ses demandes soient exaucées. Pour cela, il faut s’éloigner des péchés comme l’indique le hadith : « Comment un homme rempli de poussière et aux cheveux ébouriffés peut-il invoquer : Ô Seigneur ! Ô Seigneur ! Alors que sa nourriture est illicite, que son habit est illicite, et qu’il s’alimente avec de l’illicite. Comment ses invocations peuvent-elles ainsi être exaucées ! »[19]

Comme Je L’implore de concéder la réussite au détenteur de l’autorité, de le réformer, et de remplir son cœur de la foi ! Qu’Il lui concède de réussir toute action pouvant renforcer cette religion et qu’Il lui fasse renoncer à toute entreprise qui aurait de mauvaises répercussions sur la religion ! Qu’il se comporte ainsi uniquement pour L’agréer et qu’il en soit récompensé ! Qu’Allah concède la réussite à tous les responsables comme lui, qu’Il les guide dans toutes leurs entreprises, et qu’Il les préserve à la fois du mal et de faire du mal ! Qu’Il nous fasse voir contre les ennemis de l’Islam, ces envahisseurs aux ambitions les plus perverses et qui trament les pires ruses contre les musulmans, Sa Force extraordinaire ! Qu’Il leur inflige au plus vite toutes sortes de châtiments ! Qu’Il varie aussi entre les châtiments afin qu’ils soient à l’origine du réveil des musulmans pour leur bien présent et futur ! Allah certes répond aux invocations !

Que les Prières d’Allah soient sur Mohammed, ses proches, et Ses Compagnons et qu’Il le salue amplement !


[1] Le Façonneur ; 24

[2] Le voyage nocturne ; 15

[3] Le repas céleste ; 24

[4] Ibrâhîm ; 37

[5] Rapporté par el Bukhârî (1601), selon ibn ‘Abbâs (t).

[6] Rapporté par e-Tabarî dans son tafsîr (3/263), selon Abû Mûsâ el Ash’arî (t).

[7] Rapporté par Muslim (2865), selon ‘Iyâdh ibn Himâr (t).

[8] Rapporté par el Bukhârî (7274) et Muslim (152), selon Abû Huraïra (t).

[9] Rapporté par el Hâkim dans el mustadrak (4/73) et el Baïhaqî dans dalâil e-nubuwwa (1/172).

[10] Rapporté par el Bukhârî (1360) et Muslim (24), selon el Musaïyib ibn Huzn (t).

[11] Le repentir ; 113

[12] L’araignée ; 61

[13] Rapporté par el Bukhârî (3) et Muslim (160), selon ‘Âisha – qu’Allah l’agrée –.

[14] La famille d’Imrân ; 110

[15] Rapporté par Ahmed (16957), selon Tamîm e-Dârî (t).

[16] El Hidjr ; 9

[17] Voir : e-tarkhîs el habîr (4/6).

[18] Rapporté par Ahmed (5562) et Abû Dâwûd (3462), selon ibn ‘Omar – qu’Allah les agrée son père et lui –.

[19] Rapporté par Muslim (1010), selon Abû Huraïra (t).





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