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ÞÏíã 24 Sep 2012, 07:33 AM
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Les questions

Question : que pouvez-vous conseiller à quelqu’un qui ne comprend que très peu des conférences et des cours auxquels ils participent ?

En réponse : le simple fait d’assister à des rencontres religieuses est un bien en soi qui rapporte la baraka. Il est certes demandé de comprendre les discours qui y sont donnés, mais si ce n’est pas le cas, il aura une récompense proportionnellement à ses intentions. Je lui conseille toutefois tout d’abord de suivre une formation progressive lui permettant à terme d’avoir les bagages suffisants pour mieux comprendre des cours dont le niveau est plus élevé. Quoi qu’il en soit, c’est déjà bien qu’il y participe, et sa seule présence mérite une récompense. Néanmoins, s’il veut vraiment en profiter, il doit faire l’effort de se former. Il pourra ainsi jouir à la fois de la récompense et acquérir un savoir utile.

Question : le Messager affirme : « Qu’Allah fasse miséricorde à celui qui prie quatre rak’a avant la prière du 'asr. »[1] Est-ce que ce hadîth est authentique ?

En réponse : avant le ‘asr, ce n’est pas une période où il est interdit de prier. Il est donc permis d’y consacrer des prières. Cependant, il n’y a aucune prière râtiba rattachée à celle du ‘asr ; ni avant ni après l’office. S’il est interdit de prier après le ‘asr, il est permis de le faire avant, sauf qu’il n’y a aucune sunna râtiba prévue à ce moment. Quant au hadîth cité, je ne l’ai jamais eu sous les yeux.

Question : qu’est-ce qui est le mieux pour les femmes ; de prier à la mosquée ou à la maison ?

En réponse : le Prophète (r) nous a expliqué que la prière a plus de valeur à la maison pour la femme, bien qu’elle a le droit de se rendre à la mosquée dans la mesure où son tuteur lui en donne l’autorisation.

Question : est-ce qu’on peut considérer que la tombe du Prophète (r) est à l’intérieur des murs de la mosquée ?

En réponse : il est connu que le Prophète (r) fut enterré dans sa maison, qui n’entrait absolument pas dans le périmètre de la mosquée. Avec les travaux d’agrandissements, elle fut insérée dans ses murs, sans se soucier du danger qu’une telle initiative représente. Il aurait fallu la laisser à l’extérieur, mais nous ne pouvons pas revenir en arrière. Il faut considérer la tombe du Prophète (r) comme elle était à ses débuts, soit à l’extérieur de la mosquée.

Question : quelle est la description de la prière du Messager (r) ?

En réponse : tout d’abord, il faut savoir que de nombreux ouvrages de figh décrivent la prière du Prophète (r) d’après les textes du Coran et de la sunna. Certains savants contemporains ont également abordé le sujet. L’un des plus connus est : son Éminence Sheïkh ibn Bâz – qu’Allah lui fasse miséricorde –, l’auteur d’une épitre ayant pour titre sifa salât e-Nabî. Sheïkh el Albânî est également l’auteur d’un ouvrage qu’il a résumé par la suite dans une petite épitre. L’auteur de la question peut donc se les procurer pour les lire. S’il des points lui posent problème, il peut toujours se renseigner auprès d’un étudiant en religion de confiance. Le sujet est long. Il faudrait plusieurs conférences pour le traiter.

Question : il y a une catégorie de gens qui, dès qu’un événement touche le pays, appelle immédiatement à faire des manifestations. Nous aimerions éventuellement une fatwa sur le sujet ?

En réponse : nul doute que des événements comme la campagne de caricatures au Danemark dirigée contre le Prophète (r) sont très répréhensibles. Néanmoins, la réaction doit être adéquate et répondre aux ambitions souhaitées sans que cela ne porte atteinte à la société dans laquelle on vit, à sa propre personne, voire à la cause qu’on défend. Si les manifestations sont des pratiques courantes en Occident, il ne convient pas de les importer dans les pays musulmans. Qui peut maitriser un bain de foule existé capable d’actes de vandalisme contre les commerces et les véhicules.
Il est facile de rassembler les gens, mais il est plus difficile de les contrôler et de les empêcher de commettre des actes de pillage.

Ainsi, il incombe d’exprimer son mécontentement en prodiguant le bon conseil aux autorités dans les limites prescrites par la religion, et sans que cela ne porte préjudice à soi-même ni aux autres ni à la cause que l’on défend. Il n’est pas permis d’organiser des manifestations qui entrainent des inconvénients comme le désordre, les incendies et la dégradation des véhicules et des commerces.

Question : quels sont les critères auxquels fait allusion le hadîth : « Si quelqu’un dont vous acceptez la religion et le comportement se présente, alors mariez-le. »[2] Quelles sont les conditions que l’individu doit remplir pour dire qu’on accepte sa religion et son comportement ?

En réponse : le hadîth dit : « Si quelqu’un dont vous acceptez la religion et le comportement se présente, alors mariez-le, sinon il y aura un grand désordre sur terre et une grande corruption. »[3] Cette recommandation s’adresse aux tuteurs de la fille qui doivent veiller à lui choisir un mari connu pour sa religiosité et son bon comportement. Ces qualités témoignent qu’il est assidu aux obligations qu’Allah (U) lui a prescrites ; qu’il s’agisse des prescriptions religieuses, de la bonne compréhension des intentions du Législateur, ou qu’il s’agisse de s’éloigner des grands péchés. Toutes ces choses sont à prendre en considération. Un homme bien éduqué veillera à bien traiter sa femme.

Le mariage, qui est une union à vie, réclame une bonne entente mutuelle. Un prétendant qui ne remplit pas ses deux conditions, en étant pervers, simple d’esprit, ou en ayant un mauvais comportement, etc. risque de compromettre cette relation. Ainsi, les critères à prendre en compte se confinent dans les paroles du Prophète ; soit le bon comportement et la religion. Une personne de confiance est celle qui respecte les prescriptions religieuses et qui s’éloigne des grands péchés. C’est celle-ci qu’il faut marier.

Or, il existe d’autres conditions à remplir, comme la capacité à subvenir aux besoins du foyer, et le fait de bien traiter son épouse. Lorsque le Prophète (r) fut, en effet, consulté par des femmes qui étaient demandées en mariage par certains Compagnons, il conseilla : « Quant à Mu’âwiya, il est pauvre. » C’est-à-dire qu’il n’avait pas d’argent et qu’il n’était pas capable de subvenir aux besoins du couple et du foyer. S’il ne faut pas leur donner une importance excessive, ses détails restent importants dans le choix d’un prétendant.
Puis, le Prophète enchaina : « Quant à Abû Jahm, il n’enlève jamais le bâton de son épaule. »[4] C’est une image pour dire qu’il était toujours en voyage, et qu’il consacrait peu de temps au foyer. Une autre hypothèse avance qu’en fait il avait tendance à frapper les femmes. Il va sans dire que de tels défauts ont un poids dans la prise de décision.

Question : quel est le statut pour la femme en période de menstrues d’entrer à la mosquée et de s’assoir en attente que la prière se finisse ou pour écouter une conférence ?

En réponse : la femme ayant les menstrues n’a pas le droit d’entrer dans la mosquée et d’y rester sauf en cas de force majeure, ce qui n’est pas le cas ici.

Question : la femme a-t-elle le droit de se découvrir le visage devant son beau-frère dans la mesure où elle n’a aucun maquillage ?

En réponse : le voile est obligatoire pour la femme musulmane, et le visage est compris dans la partie à couvrir. Allah (U) révèle en effet : [Ô Prophète ! Dis à tes femmes, tes filles, et aux femmes des croyants de rabattre leur voile sur elle ; elles seront ainsi plus méconnaissables et plus à l’abri qu’on les importune].[5] Allah lui impose dans ce Verset de faire tomber sur elle sa tunique (jilbâb). C’est un geste qui se fait obligatoirement à partir du haut vers le bas. Cette tunique ressemble au jilâl (housse ndt.). Il incombe à la femme de faire preuve de pudeur et de discrétion devant les étrangers qui ne lui sont pas interdits (mahram). Elle doit se couvrir tout le corps, et notamment le visage.

Or, le beau-frère n’est pas un mahram, elle doit donc se couvrir devant lui, comme c’est le cas avec n’importe quel étranger. J’en profite ici pour souligner un point. Autrement dit, se couvrir le corps et le visage était une coutume répandue dans les capitales musulmanes depuis la révélation du Verset du hijâb. Cette pratique était en vigueur dans les grands carrefours musulmans. C’était encore le cas, il n’y a pas si longtemps. Ce n’est que récemment que nous fûmes éprouvés par de nouveaux accoutrements. Certains auteurs certes assument le contraire, mais ils parlent d’un débat théorique, qui n’avait aucune réalité dans la pratique. Dans les rue de Bagdad, du Caire, de Rabah, etc., les femmes musulmanes portaient le niqâb (cache-nez ndt.) en règle qui ne laissait paraitre que la prunelle des yeux. Le voile couvrait tout le visage, même les yeux.

Avec le temps, le hijâb a évolué sous l’influence de la colonisation des Occidentaux infidèles. La propagande battait à son plein et mettait en avant les avis de certains savants. Les âmes faibles se sont vite laissé abuser par ce genre de discours. Par la suite, ces thèses, qu’on avait étoffées d’arguments, prirent de l’ampleur, et firent régner la confusion dans les rangs des musulmans. L’un des savants prit même l’initiative d’écrire un ouvrage détaillé sur le sujet, dans l’ambition de trancher dessus. Il en conclut que la femme avait le droit de laisser son visage à l’air libre. Son intention était de faciliter aux musulmans, mais il ne se rendit pas compte qu’il ouvrait une mauvaise porte. Dès que la femme a entendu qu’il était permis de se dévoiler le visage, elle en profita pour faire dépasser ses cheveux, son cou, et ses bras. Malheureusement, dans de nombreux pays musulmans, la femme laissa libre court à ses penchants, et ne se gênait plus pour sortir dévoiler et pour se mélanger aux hommes. Qu’Allah préserve tous les pays musulmans de ce grand malheur, qu’on ne peut qualifier autrement ! Allah (U) révèle dans Son Livre : (Restez dans vos demeures, et ne vous parez pas comme les païennes de la première époque),[6] (Si vous leur demandez un bien quelconque, faites-le de derrière un voile).[7] Si cet ordre s’adresse aux « mères des croyants », il s’adresse à fortiori aux autres femmes.

En outre, le Prophète (r) déclare : « Un homme ne doit pas s’isoler avec une femme, car Satan vient s’ajouter à leur présence. »[8] Ce dernier (r) a également interdit de s’introduire chez les femmes en ces termes : « Attention à ne pas vous introduire chez les femmes.
  • Ô Messager d’Allah ! Lui demanda quelqu’un en se levant, que penses-tu du hamu – qui représente les proches du mari comme le cousin – ?
  • Le hamu répondit-il, c’est la mort.»[9]

Quand la femme enleva son voile, ce fut l’un des plus grands fléaux que les musulmans connurent à l’époque contemporaine. Elle se dénuda et ne craignait plus la mixité au travail, à l’école, etc. Ce fléau est terrible, sans aucun doute. Les musulmans qui en sont éprouvés doivent hâtivement s’en débarrasser par dévotion envers Allah (U).

J’en profite également pour recommander un livre très intéressant, écrit par un savant, et qui a pour titre ‘awda el hijâb. Son auteur est Mohammed Ismâ’îl. Il répond vraiment à toutes nos attentes. Qu’Allah (U) en fasse profiter les musulmans, et qu’il fasse profiter de tous les savants musulmans !

Question : est-il permis aux musulmans de rester dans les pays non-musulmans dans lesquels ils sont installés ?

En réponse : en principe, ils n’ont pas le droit de voyager dans ces pays, sauf en cas de besoin (commerce, études qui ne sont pas dispensées ailleurs, prédication, etc.). En principe, il est interdit de s’y installer. Il incombe à quiconque en mesure de le faire de rentrer chez lui le plus tôt possible. Il ne doit pas rester dans un endroit où il est exposé aux tentations. Combien de plaintes parviennent aux savants, et faisant état des inconvénients innombrables à vivre là-bas. Les enfants filles et garçons se pervertissent aux contacts des non-musulmans à l’école et ailleurs. Sans compter qu’ils risquent d’être contaminés par leur culture et leur enseignement. Ils vont s’imprégner de la culture occidentale par de multiples voies. Ils seront ainsi portés à remettre en question les valeurs musulmanes comme la prière et la zakât.

En outre, dans un milieu où le hijab est inexistant, cela ne va pas aider ses filles à le porter. La nouvelle génération sera forcément imprégnée des mœurs du pays dans lequel elle a grandi. Elle aura les mêmes affinités et les mêmes goûts, qui s’opposent pourtant aux préceptes de l’Islam. Il incombe donc d’émigrer dans un pays musulman, car il n’est pas permis de vivre dans ces pays-là, sauf en cas de besoin, comme nous l’avons souligné.



[1] Rapporté par Ahmed (5980), Abû Dâwûd (1271), et e-Tirmidhî (430), selon ‘Abd Allah ibn ‘Omar (t).

[2] Rapporté par ibn Mâja (1967), e-Tirmidhî (1084), selon Abû Huraïra (t).

[3] Rapporté par e-Tirmidhî (1085), selon Abû Hâtim el Muzanî (t).

[4] Rapporté par Muslim (1480, 36), selon Fâtima bint Qaïs – qu’Allah l’agrée –.

[5] Les coalisés ; 59

[6] Les coalisés ; 33

[7] Les coalisés ; 53

[8] Rapporté par Ahmed (114), e-Nasâî dans e-sunan el kubrâ (9177), selon ‘Omar ibn el Khattâb (t).

[9] Rapporté par el Bukhârî (5233) et Muslim (2173), selon ‘Uqba ibn ‘Âmir (t).





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