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ÞÏíã 19 Sep 2012, 07:52 AM
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Les questions

Question : j’ai reçu un texto sur mon téléphone portable dans lequel un homme qui se fait appeler ‘Abd Allah prétend : j’ai vu de mes yeux Mohammed en rêve dans lequel il me demande de passer le salâm aux gens. Il incombe donc à tous ceux qui lisent ce message de le distribuer et d’attendre quatre jours. Au bout de ce délai, il entendra une grande nouvelle, etc. Quelle la crédibilité de ce genre de message ? Et quels conseils pouvez-vous nous donner à ce sujet ? Qu’Allah vous bénisse !

En réponse : cette lettre est mensongère, et celui qui la rapporte est un menteur. Celle-ci n’est pas nouvelle. Elle est connue depuis le début du quatorzième siècle hégirien, soit depuis plus de cent ans. Elle refait surface de temps à autre. Son auteur prétend qu’il est le Sheïkh Ahmed, le détenteur des clefs des appartements du Prophète (r). Or, ces fameux appartements n’ont aucune clef, qui serait tenue par un soi-disant Sheïkh. Les savants se sont chargés de réfuter ce genre de légende, qui fut notamment appuyée par un homme dans la revue nûr el islâm ; revue, qui s’étant développé, est devenue par la suite, majallat el azhar.

Ces légendes n’ont pas échappé à la vigilance des érudits actuels et plus anciens. Il y a même des savants du Royaume d’Arabie Saoudite l’ayant démentie, depuis de longues années. Néanmoins, cette lettre refait surface en général tous les ans ; son contenu est un mensonge grotesque. Il n’est pas permis aux gens de lui donner crédit et d’espérer une quelconque récompense en suivant ses recommandations à la lettre.

Question : Votre Éminence ! Quelles sont les recommandations que vous pouvez donner à l’occasion de la campagne de dénigrement et de dérision que subit notre Prophète élu (r) ? Quels conseils pouvez-vous nous donner au sujet du boycott qui fut lancé en réponse, et notamment du boycott alimentaire ? Qu’Allah vous bénisse !

En réponse : Notre Seigneur (Y) nous a élargi les opportunités et diversifié les moyens que nous avons entre les mains pour répondre à nos besoins. Notre pays est capable, grâce à Dieu, de remplir la plupart de nos besoins. Nous devons, avec l’aide d’Allah, valoriser notre religion face à ceux qui lui portent atteinte. Nous devons exprimer notre colère à celui qui touche à la personne de notre Prophète Mohammed (r). Tout individu sain d’esprit qui dénigre ou qui se moque de lui mérite la mort, et aucune amnistie ne peut lui être accordée. Nous ne pouvons en regard des lois terrestres accepter son repentir.

Sheïkh el Islâm ibn Taïmiya – qu’Allah lui fasse miséricorde – est l’auteur d’un livre très intéressant, et très important pour notre sujet. Il a pour titre e-sârim el maslûl ‘alâ shâtim e-rasûl. L’auteur y dresse la liste des arguments démontrant le caractère sacré qui enveloppe la personne du Messager (r). Il est certes possible qu’il puisse pardonner directement à celui qui lui fait du tort au cours de sa vie, mais, après sa mort, personne n’est en mesure de le faire à sa place. La seule chose qui est entre nos mains est de venger sa personne. Bien sûr, il y a des conditions pour cela. Il incombe que le coupable vive dans notre société et qu’il soit soumis à nos lois. Auquel cas, son affaire est portée devant les tribunaux qui émettront la sentence correspondante. Si le coupable ne compte pas parmi nos ressortissants et qu’il ne soit pas soumis à nos juridictions, le moindre que nous puissions faire, c’est d’exercer sur lui des pressions, en sachant que les sanctions économiques et financières sont devenues aujourd’hui des armes redoutables et imparables. Les initiatives individuelles, et au niveau des entreprises commerciales et des grandes sociétés représentent un poids. Toute campagne de boycott lancée contre un pays qui porte intentionnellement atteinte au Messager d’Allah (r) est une façon de le défendre et d’exprimer notre zèle envers lui. Au demeurant, ce genre d’initiative doit être étudié minutieusement et avec perspicacité.

Le moindre que nous puissions faire, c’est de boycotter les denrées alimentaires, qui sont l’un des secteurs les moins couteux. Qu’est-ce que nous perdrions à boycotter un État, qui affiche sans gêne son animosité contre notre Prophète, sous le couvert de la liberté d’expression ? Nous ne contestons nullement qu’ils soient libres, et ne cherchons encore moins à bafouer leur liberté, car de toute façon nous n’en avons pas les moyens. Cependant, nous sommes en mesure d’interdire les importations venant de ce pays. Toute initiative allant dans ce sens est considérée comme une bonne action, par la Volonté d’Allah ! Je ne dis pas qu’il faut gaspiller les marchandises que nous avons déjà achetées et qui sont déjà en notre possession. Nous devons nous comporter avec elles comme avec n’importe quelles autres marchandises.

Le Prophète (r) nous a orienté dans ce domaine en disant à travers un hadîth « Il est interdit de rapporter les on-dit, de multiplier les questions, de gaspiller son argent, de demander et de priver sans raison, et d’enterrer les filles vivantes. »[1] Nous pouvons aisément nous passer de ce genre de denrées alimentaires. Dans le passé, nous ne connaissions pas ce genre de produits laitiers et nous n’importions pas de denrées alimentaires. Nous nous contentions de nos richesses intérieures, que nous pouvions même éventuellement exporter. Aujourd’hui, qu’Allah soit loué, notre situation s’est considérablement améliorée.

Question qui nous vient du Koweït : c’est une lettre écrite par le Sheïkh Hamûd e-Sabbâh et Sheïkh D. Hamad el ‘Irfân, et dans laquelle il est dit :

Louange à Allah, le Seigneur de l’Univers ! Qu’Allah vous récompense Votre Éminence, pour vos précieux conseils et votre conférence ! Nous demandons à Votre Éminence, à travers un conseil, d’éventuellement orienter les réactions passionnelles qui se sont déclenchées à la suite des attaques qui furent lancées contre notre Messager (r) ; le but, c’est que celles-ci soient productives et qu’elles aient pour fruit de défendre notre religion.

En réponse : le conseil que je peux donner à tout musulman, c’est qu’il ne sert à rien d’exprimer notre mécontentement à travers des réactions collectives impulsives et des manifestations populaires. Ce genre de rassemblements n’avaient pas lieu à l’époque des pieux prédécesseurs : ni au temps des Compagnons ni à celui de leurs successeurs (tâbi’în) et des générations suivantes. Or, nous sommes une communauté qui marche sur les traces de ses ancêtres. Nos faits et gestes et les relations que nous avons avec les autres, qu’ils soient des ennemis ou non, doivent s’inspirer des mœurs islamiques. Notre colère suscitée par la campagne de dénigrement contre notre Prophète (r) est certes une bonne action qui incombe à chacun à son niveau, mais il incombe en même temps de rester modéré, et de réagir avec sagesse et perspicacité.

L’amour du Prophète (r) et le zèle que nous avons envers lui à l’encontre de ses ennemis – qui sont idiots et insignifiants – ne doivent pas nous empêcher de garder le meilleur comportement qui soit. Cela doit se retrouver dans nos manifestations à nous. Allah s’adresse à Son Prophète en ces termes : [Dis : Voici mon chemin, j’appelle à Allah avec clairvoyance, moi et ceux qui me suivent],[2] (Appelle au chemin de Ton Seigneur avec sagesse et le bon sermon, et polémique avec eux de la meilleure manière),[3] (Si tu avais été rude et avait eu le cœur dur, ils se seraient détournés de toi).[4] Les Compagnons témoignaient qu’ils n’avaient jamais vu meilleur enseignement, ni meilleur comportement ni vocabulaire plus décent que venant du Prophète (r). Le musulman doit donc veiller à le suivre convenablement, tout en ressentant de la colère contre celui qui s’attaque à sa personne.

[1] Rapporté par el Bukhârî (6473) et Muslim (suite au nº 1715), selon el Mughîra ibn Shu’ba (t).

[2] Yûsaf ; 108

[3] Les abeilles ; 125

[4] La famille d’Imrân ; 159





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