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قديم 07 May 2008, 10:28 PM
أبو نعيم إحسان أبو نعيم إحسان غير متواجد حالياً
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Bismillâhi r-Rahmâni r-Rahîm



Voici le 3 ème point de « Ousoûl as-Sounnah », commenté par Cheykh Rabî‘
AL MADKHALΖ qu’Allâh le préserve. Il est intitulé :


« La foi dans le Destin, bon et mauvais »




– 3 – La foi dans le Destin, bon et mauvais.

« Et [fait partie] de la Sounnah impérative, celle dont quiconque en délaisse une caractéristique – [car] il l’a refusée et n’y a pas cru – ne fait pas partie
de ses partisans :
La foi dans le Destin, bon et mauvais ; croire en la véracité des ahādīth qui y sont relatifs et avoir foi en eux ; on ne dit pas pourquoi ? ni comment ? .On
se contente de les prendre pour vrais et d’avoir foi en eux ».

« Et [fait partie] de la Sounnah impérative, celle dont quiconque en délaisse une caractéristique – [car] il l’a refusée et n’y a pas cru – ne fait pas partie de ses partisans ». Veuillez prêter attention à cela, ce passage est extrêmement important : l’Imām Ahmed va nous décrire ici des principes fondamentaux [tels,]
qu’est exclu de Ahlou s-Sounnah celui qui en délaisse une partie. C’est-à-dire qu’il sort du périmètre de la Sounnah pour entrer dans l’innovation, prêtez-y attention !
« Et [fait partie] de la Sounnah impérative, celle dont quiconque en délaisse une caractéristique » : s’il la délaisse dans sa totalité ou sa majorité, c’est là qu’est le malheur. « [Car] il l’a refusée », c’est-à-dire qu’il l’a rejetée. « Et n’y a pas cru – ne fait pas partie de ses partisans ». S’il n’est pas de Ahlou s-Sounnah, il fait partie des gens de l’innovation et de l’égarement – et le refuge est auprès d’Allāh.
Quant à vous, vous savez que l’innovation se subdivise en grands et petits [péchés], en polythéisme, en apostasie et en fléau, comme le dit Ibn al Qayyim : « L’innovation dérive de la mécréance et elle y retourne ».De plus, l’innovation vient se poser sur la passion et l’égarement : { As-tu vu celui qui a pris sa passion comme divinité ? Et Allāh l’a égaré [alors qu’il a eu la] connaissance, lui a
scellé l’ouïe, le cœur et a posé un voile sur sa vue… Qui pourra le guider après Allāh ? } [AL JĀTHIYAH, 23]. Nous nous réfugions auprès d’Allāh afin de ne pas suivre la passion. Et c’est pour cela que Ahlou s-Sounnah ont appelé les gens de
l’innovation « les partisans des passions » : parce qu’ils se sont opposés à la religion d’Allāh et ont suivi leurs passions. Ceux-là sont comme les khawārij, les rawāfid, les mou‘tazilah, les jahmiyyah, les mourji’ah, les soūfiyyah al houloūliyyah ou
panthéistes[1], les adorateurs des tombes et ce qui leur ressemble : [tout ce que l’on vient de citer relève] des innovations et égarements qui contredisent les textes – le Livre et la Sounnah – mais également les principes fondamentaux et les règles de la Sounnah.
Le premier [des principes fondamentaux et règles de la Sounnah] : « La foi dans le Destin ». Celui qui ne croit pas dans le destin n’appartient pas à Ahlou s-Sounnah. [Un tel individu] a abandonné une caractéristique très importante et l’un des grands
principes fondamentaux de la Sounnah.
La foi dans le destin est l’un des piliers de la foi. Le prouve aussi bien le Livre d’Allāh
que la Sounnah du Messager r. Allāh a dit :{ Et Nous avons recensé toute chose dans un Livre éclairant } [YĀ SĪN, 12]. Tout événement qui se produit et toute substance [ou matière qui existe], Allāh le connaissait déjà et l’avait [auparavant] consigné dans la Table préservée ; ceci est une des preuves du destin. ( A tout ce que Nous avons créé, [Nous avons attribué] une destinée) [AL
QAMAR, 49].
Et Jibrīl, Allāh l’a envoyé auprès de Mouhammed r pour consacrer, lors de cette rencontre, les principes fondamentaux et les piliers de la religion sur lesquels on construit et l’on s’appuie. Il l’interrogea sur l’Islām et il répondit : « L’Islām consiste en ce que tu attestes que nul n’est digne d’être adoré en dehors d’Allāh et que Mouhammed est le Messager d’Allāh ; que tu accomplisses la prière et t’acquittes de la zakāh ; que tu jeûnes Ramadān et que tu accomplisses le pèlerinage ». Il lui dit : « Qu’est-ce qu’al īmān ? – Que tu aies foi en Allāh, en Ses anges, en Ses livres, en Ses messagers, [en le Jour dernier] ; et que tu aies foi dans le destin bon et mauvais émanant d’Allāh le Très Haut »[2]. Excepté le destin, les cinq piliers sont mentionnés. Le destin est mentionné dans des versets comme ceux qui précèdent. Les principes fondamentaux de la foi sont énumérés dans un grand nombre de versets : { Le Messager a cru en ce qui lui a été révélé par son Seigneur, de même que les croyants. Tous ont cru en Allāh, en Ses anges, en Ses livres, en Ses messagers : « Nous ne faisons aucune différence entre Ses messagers ». Et ils ont ajouté : « Nous avons entendu et nous avons obéi, pardonne-nous, Seigneur ! c’est vers toi que se fait le retour } [AL BAQARAH, 285]. Parfois, le destin est mentionné dans des textes de façon indépendante. Quant à ces principes fondamentaux, ils ont été énumérés dans un contexte unique. Et tous ont une existence prouvée par le Livre d’Allāh et la Sounnah du Messager d’Allāh r, comme dans ce hadīth de Jibrīl ; ou comme dans le hadīth de ‘Abdoullāh Ibn Mas‘oūd. Et peut-être qu’un autre aperçu sur le destin nous permettra d’évoquer les preuves [textuelles] in chā Allāh.
Parmi les principes fondamentaux dont celui qui en abandonne une caractéristique […] : « La foi dans le Destin, bon et mauvais ». Il est obligatoire pour le croyant d’avoir foi dans le fait que tout le destin, bon et mauvais, émane d’Allāh . Chaykh al islām Ibn Taymiyyah s’est exprimé – dans la « Wāsitiyyah » et ailleurs – sur le destin et [sa composition] en degrés[3] :
Le premier degré : c’est la Science d’Allāh qui embrasse toute chose. Allāh a toujours su par Sa Science antérieure (qadīm) et éternelle (azaliyy) toute chose – petite ou grande, insignifiante ou importante – concernant Ses créatures.
Puis Il consigna tout cela dans un Livre préservé. Le Messager d’Allāh r a dit : « Allāh a déterminé la destinée de toute chose cinquante mille ans avant
qu’Il crée les cieux et la terre »[4]. Il dit également r : « La première chose qu’Allāh dit à la plume après l’avoir créée est : “ Ecris. – Quoi donc ? – Ecris
ce qui est et ce qui sera jusqu’à ce que pointe l’Heure ” »[5]. Allāh écrivit sur la Table préservée toutes les informations qu’Il connaissait [déjà] de par Sa Science parfaite et englobante : { Il possède les clés de l’Invisible, que nul ne connaît en dehors de Lui. Il sait ce qui se trouve sur terre et dans la mer. Une feuille [même] ne tombe pas sans qu’Il le sache. Pas une graine dans les profondeurs de la terre, ni une [plante] verte ou desséchée qui ne soient
consignées dans un Livre éclairant } [AL AN‘ĀM, 59]. { Ô mon enfant ! Cela pourrait être l’équivalent d’un grain de moutarde se trouvant dans un rocher,
dans les cieux ou sur terre, Allāh le fera comparaître } [LOUQMĀN, 16]. Allāh est Omniscient et Il a transcrit ces choses intégralement sur la Table préservée.
Le deuxième degré : la foi dans [l’attribution] à Allāh d’une Volonté générale qui englobe toutes les choses et toutes les manifestations de Volonté qu’Il [Allāh] a pu exprimer I. [Ce deuxième degré inclut également] la foi dans Sa Capacité avec laquelle Il crée toutes les choses : rien de ce qui n’existe pas et de ce qui existe, dans le passé ou à venir, petit ou grand, parole ou acte, en mouvement ou inerte… [rien de tout cela] ne peut se produire en dehors de la Volonté d’Allāh. Et rien n’a d’existence
[non plus], qu’Allāh ne l’ait créé, l’ayant amené à l’existence de par Sa Volonté et Sa Capacité, dont rien ne peut venir à bout.
Malgré cela, Allāh a envoyé les Messagers et révélé les Livres, imposant aux créatures ordres et interdits, points de dogme, adorations [diverses] et tout ce qui y ressemble : celui qui en est capable, l’est en vertu d’un choix personnel et de sa volonté ; [pourtant,] cela n’est pas contradictoire avec la Volonté et la Capacité d’Allāh, I.
Quiconque a obéi et emprunté le chemin des nobles Messagers, aura le Paradis pour récompense. Quant à celui qui a désobéi aux Messagers, les a traités de menteurs et s’est opposé à eux, rendra des comptes pour cela et sera rétribué en proportion de son dévoiement : s’il s’agissait de mécréance, ce sera le Feu pour y séjourner éternellement. Et s’il était l’auteur de grands péchés, [son cas dépend] de la Volonté d’Allāh : s’Il veut, Il lui pardonne ; et s’Il veut, Il le châtie.
Ce qui atteste que la foi dans le destin bon et mauvais ne contredit pas l’application de la Loi divine, est : « Agissez, car chacun [se voit] faciliter [le chemin] pour lequel il a été créé ». Un homme lui avait demandé : « Sur quoi les actions reposent-elles aujourd’hui ? Sur les [consignations] séchées inscrites par les plumes et sur ce qu’a consacré la destinée, ou alors l’affaire est-elle indépendante ? – Plutôt
sur les [consignations] séchées inscrites par les plumes et sur ce qu’a consacré la destinée. – Mais alors, sur quoi les actions reposent-elles ? – Agissez,
car chacun [se voit] faciliter [le chemin] pour lequel il a été créé »[6].Les gens heureux se voient faciliter [l’accomplissement] des actions des gens heureux, les gens malheureux celui de leurs semblables. Sa parole « Agissez » signifie : appliquez la Loi divine, appliquez ce avec quoi sont venus les Messagers, obéissez-leur. Parce qu’Allāh t’a donné le choix, de même qu’une capacité [à agir] et une raison avec
laquelle distinguer le vrai du faux, la guidée de l’égarement, l’obéissance de la désobéissance. Et Allāh te demandera des comptes sur ces outils qu’Il t’a donnés. Ces instruments, par lesquels tu te distingues des animaux et des corps inanimés, sont le
lieu [même] où s’accroche la responsabilité vis-à-vis d’Allāh . Et c’est d’eux que découlera la rétribution, qu’elle soit synonyme de considération ou d’humiliation.

« Croire en la véracité des ahādīth qui y sont relatifs », [c’est-à-dire] relatifs au destin, parmi les ahādīth que nous avons évoqués, tel que celui de Jibrīl : « Que tu aies foi dans le destin bon et mauvais ». Cela est relatif[ici] à la prédestination générale, dont la référence est la Science englobante et antérieure d’Allāh. Cela renvoie [donc] à ce qu’Allāh a écrit sur la Table préservée. Quant au hadīth d’Ibn Mas‘oūd, [il est relatif à] la prédestination de la durée de vie de l’être humain.
[Son texte est le suivant :] « La création [du corps] de chacun d’entre vous dans le ventre de sa mère [prend la forme d’une] goutte de sperme pendant
quarante jours ; puis, [le corps] est semblable à un caillot [de sang] pendant l’équivalent ; puis, il est semblable à une bouchée mâchée pendant
l’équivalent ». [L’équivalent] correspond à quarante [autres jours, puis encore] quarante. « Puis, on lui envoie l’ange, qui se voit ordonner [d’inscrire] quatre paroles : inscrire sa subsistance ; sa durée de vie ; ses actions ; [son issue] funeste ou heureuse »[7]. [Tout] cela est ce que l’on appelle la prédestination de la durée de vie.
Il y a par ailleurs une prédestination annuelle, c’est-à-dire la Nuit du Destin, comme
l’a dit Allāh : { Nous L’avons fait descendre par une Nuit bénie. Nous sommes Celui qui avertit ** Durant laquelle, avec Sagesse, tout ordre est
distingué } [AD-DOUKHĀN, 3-4]. Allāh y écrit le destin des bonnes et mauvaises actions, ainsi que des malheurs et autres adversités qui vont se produire pour les serviteurs. Voilà ce qu’on appelle la prédestination annuelle, qu’Allāh établit durant
cette nuit.
Et il existe [également] une prédestination quotidienne : c’est ce que font les créatures et que les anges écrivent jour après jour.
Il a dit : « Et avoir foi en eux », [avoir foi] dans les textes. « On ne dit pas pourquoi ? » : pourquoi Allāh a-t-Il fait ceci ? Et pourquoi a-t-Il prédestiné cela ? Et pourquoi a-t-Il ordonné ceci ? Et pourquoi a-t-Il interdit cela ? Il a dit : « On ne dit pas pourquoi ? ni comment ? », [il incombe] seulement d’avoir la foi et de se soumettre, car il est possible que ces questionnements découlent de protestations
[adressées à] Allāh dans ce qu’Il a prédestiné, dans ce qu’Il a légiféré, dans ce qu’Il a ordonné et interdit. Tu n’as rien d’autre à faire que de te soumettre. Spécialement dans le domaine du Destin, car il constitue, comme il a [déjà] été dit : « le secret
d’Allāh ». Loue Allāh pour ce qu’il t’a été donné de connaître ; et pour ce que tu ne connais pas, tu n’as rien d’autre à faire que de te soumettre. Ne dis pas :
« Pourquoi ? ni comment ? .On se contente de les prendre pour vrais et d’avoir foi en eux ». Ceci est obligatoire pour le musulman. Et [parmi les]
implication[s] de l’attestation [selon laquelle] nul ne mérite d’être adoré en dehors d’Allāh et Mouhammed est le Messager d’Allāh, [il y a le fait] que tu te soumettes à Allāh dans ce qu’Il ordonne, interdit, légifère et dans ce qu’Il te destine comme bien et comme mal.

[1] NDT : Le panthéisme est un mot tiré du grec, ce qui signifie qu'Allah serait partout. Qu'Allah nous préserve d'une
telle croyance
[2] « Al Boukhārī », Livre de la Foi, Chapitre Des questions posées par Jibrīl au Prophète r sur la foi, had. n° (50).
« Mouslim », Livre de la Foi, Chapitre sur l’Exposé d’al īmān, al islām, al ihsān, had. n° (58).
[3] NDT : Concernant les quatre degrés de la prédestination, notre noble Chaykh – qu’Allāh le préserve – va se
contenter de citer les deux éléments qui suffisent à son exposé, à savoir la Science et la Volonté. Rappelons que les
deux autres éléments sont : l’Ecriture et la Création.
[4] « Mouslim », Livre du Destin, Chapitre sur les Arguments d’Ādam face à Moūsā , had. n° (2653).
[5] « Sounan Abī Dāwoud », Livre de la Sounnah, Chapitre concernant le Destin, had. n° (4700). « Sounan at-
Tirmidhī », Livre du Destin, Chapitre 17– , had. n° (2155) ; at-Tirmidhī a dit : « Ce hadīth est gharīb par cette
voie ». Cheykh Al Albānī a dit [qu’il est] sahīh et il l’a recueilli dans « as-Silsilah as-Sahīhah », had. n° (133).
[6] « Al Boukhārī », Livre du Tafsīr, Chapitre { Nous lui faciliterons l’accès aux difficultés }, had. n° (4949).
« Mouslim », Livre du Destin, Chapitre sur la Façon dont est créé l’être humain dans le ventre de sa mère, had. n°
(2648) ; les termes du hadīth sont extraits de ce recueil.
[7] « Al Boukhārī », Livre du Destin, Chapitre relatif au Destin, had. n° (6594). « Mouslim », Livre du Destin,
Chapitre sur la Façon dont est créé l’être humain dans le ventre de sa mère et l’inscription de sa subsistance, de sa
durée de vie, de ses actions et de son issue funeste ou heureuse, had. n° (2643).
Traduction : Saïd, Aboû `Oubaydillâh.
(Tous droits réservés pour le traducteur).


التعديل الأخير تم بواسطة أبو نعيم إحسان ; 07 May 2008 الساعة 11:43 PM
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