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ÞÏíã 29 May 2011, 06:33 AM
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La cerise sur le gateau







D’ibn ‘Abbâs à ibn Bâz

(Partie 7)




95-Sheïkh el Fawzân : « Le Verset condamne à la mécréance l’auteur d’une telle initiative. Cela concerne celui qui n’applique pas sciemment les Lois d’Allah, et qui instaure des tribunaux civils pour régler les litiges entre les citoyens. Le but, étant de supprimer la sharî’aet de la confiner aux affaires d’État civil. Quant aux litiges qui opposent les citoyens, ils sont soulevés à des tribunaux civils. L’auteur d’une telle initiative est un kâfir.




Nous pouvons relever deux exceptions dans ce domaine :




Premièrement : celui qui n’applique pas les Lois d’Allah en raison d’une erreur d’interprétation, après avoir fourni un effort pour parvenir à la vérité. Dans la mesure où il est apte à fournir des efforts d’interprétation, il est récompensé pour son effort, et pardonné pour son erreur.

Deuxièmement : celui qui n’applique pas les Lois d’Allah, et qui a conscience de désobéir à Allah. Cependant, il est motivé soit par les passions soit par certaines ambitions financières soit par des gratifications illicites. Au même moment, il reste convaincu qu’il incombe de suivre les Lois d’Allah et qu’il est dans l’erreur. Le cas échéant, c’est un simple pécheur auteur d’un grand péché. »[1]




96-« Gouverner par une autre législation que celle d’Allah est un acte d’apostasie dans la mesure où l’on pense que c’est autorisé, ou qu’il est autorisé de choisir entre la législation divine et les législations humaines (tant que les litiges des citoyens sont réglés selon certains ; ce but est indifféremment atteint avec n’importe quelle législation ; on peut adopter celle d’Allah ou celle des hommes, cela revient au même).




Nous disons : gloire à Allah ! Peut-on mettre sur un même pied d’égalité la législation divine et celle des taghût ?Appliquer les lois d’Allah (U) sur terre est un acte d’adoration. Il ne s’agit pas simplement de régler les différends, mais, avant tout, d’adorer le Très-Haut à travers l’application de Ses Lois. Ainsi, se soumettre à un autre législateur, c’est une forme de shirk au niveau de l’obéissance et celui de la législation. Que disent les Versets ? [ou bien ont-ils des associés qui leur légifèrent de la religion des lois pour lesquels Allah n’a descendu aucune autorité],[2] [Si vous leur obéissez, vous deviendrez des païens],[3] [Ils ont pris leurs prêtres et leurs moines pour des maitres en dehors d’Allah, ainsi que le Messie fils de Mariam]jusqu’à : [Gloire à Lui, qui est au-dessus de ce qu’ils Lui associent].[4] Ceux-ci disent que c’est du shirk. Cela concerne celui qui met sur le même pied d’égalité la Loi d’Allah et celle des taghût.




En sachant, qu’un taghût correspond à toute loi qui n’est pas d’inspiration divine. Cela concerne aussi bien les coutumes bédouines que les législations non-musulmanes (française, anglaise, etc.). Le terme taghût englobe toutes ces lois à la fois. Dans ce registre, nous avons les décisions des sorciers. Prétendre qu’elles sont égales à celle d’Allah, relève de la mécréance. Pire, c’est de prétendre que les lois révélées par Allah sont moins bien que celles forgées par les hommes, sous prétexte que la religion musulmane ne convient pas à notre époque et qu’elle est dépassée ; la conjoncture moderne réclamant de se tourner vers les législations humaines et de suivre son époque. Nos tribunaux doivent se conformer à la tendance actuelle pensent-ils, mieux adaptée à nos besoins nouveaux que la Législation divine. Cette forme de mécréance est pire que de simplement mettre sur le même pied d’égalité la Loi d’Allah et celle des hommes.




En revanche, celui qui n’applique pas les Lois d’Allah, soit parce qu’il ne les connait pas, soit parce qu’il se soumet à ses passions, bien qu’au même moment il reconnaisse que la Loi d’Allah incarne la vérité et que son application nous est imposée, il commet un grand péché. C’est de la mécréance sans n’être de la mécréance (kufr dûn kufr). »[5]




97-Sheïkh e-Luhaïdân nous donne la définition suivante de l’istihlâl : « L’istihlâl provient des actes du cœur. »[6]




98-Ailleurs, on lui posa la question suivante : « Quel est le critère à prendre en considération pour juger celui qui n’applique pas les Lois d’Allah ? À quel moment peut-on dire qu’il est mécréant ; est-ce dans la situation où il ne les applique pas complètement, ou bien s’il ne les applique pas ne serait-ce qu’une seule fois ? »




Voici quelle fut sa réponse : « Il existe deux sortes de mécréance : l’une faisant sortir de la religion et l’autre dont la gravité est moindre. Il est établi chez les savants parmi les Compagnons et leurs successeurs qu’il existe plusieurs sortes de mécréance. C’est la raison pour laquelle, le Prophète(r) a considéré que d’être fier de sa lignée, ou de taxer les musulmans de mécréants était un acte de mécréance. Ne pas appliquer les Lois d’Allah entre dans ce registre. Néanmoins, un désobéissant peut être motivé par la croyance qu’il ne convient pas à notre époque de se tourner vers la Législation divine pour régler les affaires civiles, ou que les lois humaines sont meilleures que celles d’Allah et de Son Messager. Nul doute que dans ce cas, il devient un apostat.




Ainsi, quand le Prophète(r)dit : « Ne redevenez pas des mécréants après moi en vous tranchant la gorge les uns et les autres. »[7]Il ne veut pas dire qu’auquel cas ils ne seraient plus musulmans. Sinon, cela signifierait qu’ils seraient voués à l’Enfer éternel, et qu’ils n’auraient pas le droit à l’héritage ni de rester avec leurs conjoints. »[8]




99-Sheïkh Sâlih Âl e-Sheïkh a des paroles qui vont dans ce sens, dans son explication du kitâb e-tawhid, dans un chapitre qui vient juste avant celui que nos adversaires se targuent de prendre à leur compte.




100-« Parmi les tâghût,nous avons les gouverneurs tyrans qui changent (mughaïyr) les Lois d’Allah (Y)… Le gouverneur d’un pays impose par exemple d’effacer du Coran le Verset sur l’intérêt, en changeant ainsi la Loi d’Allah, ou d’enlever l’interdiction de commettre l’adultère que dénotent certains hadîth (…) Il faut bien faire attention au terme « changer » qui est ici synonyme d’abroger une Loi du Coran. Ce cas est différent de celui qui reconnait telle loi, mais qui en applique une autre. Il ne s’agit pas dans ce cas de mughaïyr. Il ne prétend pas abrogé une Loi d’Allah, mais, il se donne des prétextes comme le contexte actuel qui rend l’application de cette loi difficile, etc. Il peut être excusable comme il peut ne pas l’être, c’est en fonction des cas. »




101- Safar el Hawâlî, un détracteur acharné des grands traditionalistes contemporains : « … Cependant, si le terme « kufr » lui-même est utilisé dans les hadîth, sans vouloir parler du grand kufr, comme dans le hadîth : « Offenser un croyant relève de la perversion, et le tuer relève de la mécréance. »[9] ; Que dire alors des termes « fisq » et « dhalâl » qui représentent une moins grande menace que le terme « kufr » ? Pourquoi alors faire une différence entre les textes du Coran et de la sunna. Les anciens (y)ont pourtant expliqué le Verset : [Ceux qui n’appliquent pas les Lois d’Allah sont eux les mécréants].[10] Il s’agit du kufr dûn kufrou du kufr qui ne fait pas sortir de la religion.




Dans son livre, e-salât wa hukm târikihâ, ibn el Qaïyim affirme : « Cette opinion est celle de tous les Compagnonssans exception. »Celle-ci est rapportée selon ibn ‘Abbâs parmi les Compagnons, ‘Atâ, Tâwûs parmi les tâbi’îns, Abû ‘Ubaïd, l’Imam Ahmed parmi les successeurs des tâbi’îns. Elle est également rapportée par el Bukhârî dans son sahîh, et d’autres grandes références et une multitude de grands savants que Seul Allah (I)peut dénombrer. »[11]




Anecdote




Un jour, un homme parmi les kharijites entra chez el Ma-mûn qui l’interrogea : « Qu’est-ce qui t’a poussé à t’opposer à nous ?

- Un Verset dans le Livre d’Allah.

- Lequel ?

- [Ceux qui n’appliquent pas les Lois d’Allah sont eux les mécréants].[12]

- Es-tu sûr qu’il fut révélé ?

- Oui.

- Quelle est ta preuve ?

- Le consensus de la communauté.

- Hé bien, si tu acceptes le consensus sur sa révélation, alors accepte-le sur son interprétation.

- Tu as raison ! E-salâm ‘alaïkaô Prince des croyants ! »[13]










Conclusion :




Qui de mieux pour nous faire cet honneur que le grand ibn Bâz à qui on posa la question suivante : « Est-il vrai que Mohammed ibn Ibrahim voyaient le takfirdes hukkâms, sans faire de détails ?

- Il voyait le takfîr de tous ceux qui autorisaient moralement à ne pas appliquer la Loi d’Allah. ils sont en effet des mécréants. Cette opinion est celle de tous les savants sans exception et disant que ceux qui autorisaient moralement à ne pas appliquer la Loi d’Allah sont des mécréants, et qui le font en étant motivés par les passions ou pour toute autre raison, sans l’autoriser moralement, dans ce cas, il s’agit du kufr dûn kufr. »[14]







Wa Allah a’lam !















[1]Voir : sharh ma’na e-tâghût de Sheïkh el Fawzân.
[2]La concertation ; 21
[3]Le bétail ; 121
[4]Le repentir ; 31
[5]Voir : sharh nawâqidh el islâm de Sheïkh el Fawzân.
[6]El ‘alâqa baïna el hâkim wa el mahkûm.
[7]Rapporté par el Bukhârî (121) et Muslim (65), selon Jarîr el Bajarî (t).
[8]Voir : dhawâbit e-takfîr dans le cadre de la série de conférences sur l’irhâb.
[9]Rapporté par el Bukhârî et Muslim.
[10]Le repas céleste ; 44
[11]manhaj el ashâ’ira fî el ‘aqîda(p. 74-75).
[12]Le repas céleste ; 44
[13]Rapporté par el Khatîb el Baghdâdî dans târîgh Baghdâd (10/186).
[14]Majmû’ el fatâwâ wa el maqâlât (28/271).

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