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ÞÏíã 04 Feb 2008, 12:38 PM
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ÊÇÑíÎ ÇáÊÓÌíá: Oct 2007
ÇáÏæáÉ: ÇáÌÒÇÆÑ ÇáÚÇÕãÉ
ÇáãÔÇÑßÇÊ: 250
ÇÝÊÑÇÖí Mohammed dans la bible



Mohammed dans la bible

(Partie 3)



D’après le livre : El Jawâb e-Sahîh li man baddala dîn el Masîh d’ibn Taïmiya (Maison d’édition : Dar e-Tarbiya).


Dâwûd a dit dans les Psaumes : « Rendez gloire à Dieu par de nouvelles gloires ; que se réjouisse celui dont Dieu a élu le peuple, a donné la victoire, et a consolidé par les miracles. Ils Lui rendent gloire sur leur couche, exaltent Dieu à plein gosier, tenant en main l’épée à deux tranchants afin qu’Il tire vengeance des nations qui ne Lui vouent pas le culte. »[1] Cette description est valable pour Mohammed (Õáì Çááå Úáíå æÓáã) et sa nation. Ils sont ceux qui en effet crient la grandeur d’Allah à voix haute, à travers l’Edhen, pour annoncer les cinq prières par jour, ou quant ils se trouvent en hauteur.



Selon Jâbir ibn ‘Abd Allah : « En voyage avec le Messager d’Allah (Õáì Çááå Úáíå æÓáã), nous proclamions la grandeur d’Allah en montée et nous Lui rendions gloire en descente ; la prière a été instituée ainsi. » Rapporté par Abou Dâwûd et d’autres.[2] D’après el Bukhârî et Muslim, selon ibn ‘Omar : « De retour avec ses armées, d’une expédition, du Hadj, ou de la ‘Umra, si le Messager d’Allah montait sur le versant d’une montagne ou un endroit rocheux, il disait : Allah Akbar ! Trois fois. Ensuite, il disait : il n’y a d’autre dieu en dehors d’Allah digne d’être adoré seul et sans associé, Il détient la royauté et les louanges, et Il est capable de tout. Nous revenons repentant, adorant, prosternant, et notre Seigneur louant ; Allah a tenu Sa promesse, Il a donné la victoire à Son serviteur, et a défait les coalisés à Lui tout seul. »[3]



D’après Sahih el Bukhârî, selon Anas : « Nous étions avec le Messager d’Allah (Õáì Çááå Úáíå æÓáã) à Médine lorsqu’il pria le Dhuhr quatre Rak’â. Il a ensuite prié le ‘Asr deux Rak’â à Dhû el Huleïfa où il passa la nuit. Puis, il monta sa monture qui le conduisit à el Baïda. Il loua Allah, le glorifia, et exalta Sa grandeur (en disant : Allah Akbar !). Il se sacralisa ensuite pour le Hadj et la ‘Umra, etc. »[4] Selon Abû Huraïra également : « Un homme s’est écrié : Cher Messager d’Allah ! J’aimerais partir en voyage alors fais-moi des recommandations.

- Tu dois craindre Allah et dire : Allah Akbar ! À chaque hauteur. Après son départ, le Prophète s’est exclamé : Ô Allah ! Raccourcis-lui les distances et allège-lui son voyage. » Rapporté par l’Imam Ahmed, e-Tirmîdhî, et e-Nasâî.

D’après ibn Mâja, selon le même Compagnon : « Je te recommande de craindre Allah et de dire : Allah Akbar ! À chaque hauteur. D’après Abû Dâwûd et d’autres avec une chaîne narrative authentique, selon ibn ‘Omar : « lorsque le Prophète (Õáì Çááå Úáíå æÓáã) et ses armées grimpaient ils disaient : Allah Akbar ! Et s’ils descendaient ils disaient : Subhâna Allah ! »[5]



Par ailleurs, la première génération exaltait Allah à voix haute à l’occasion de l’Aïd : la fête de la fin du Ramadhan et la fête du mouton. Ils le faisaient au cours de la prière, du sermon, en se rendant sur le lieu de prière, les jours de Mina pour les pèlerins, et après chaque prière partout ailleurs. La Tradition veut en effet que l’Imam dise : Allah Akbar ! À voix haute. El Bukhârî a évoqué que ‘Omar ibn el Khattâb exaltait Allah à Mina. Comme les gens de la mosquée l’entendaient, ils le répétaient derrière lui. Comme ils se faisaient entendre dans les marchés, alors tout le monde s’écriaient : Allah Akbar ! À tel point que tout Mina vibrait. Ibn 'Omar et ibn ‘Abbâs allaient au marché pendant les dix premiers jours de Dhû el Hidja ; lorsqu’ils disaient Allah Akbar, les gens le répétaient derrière eux. Ils exaltaient Allah au moment d’immoler leur mouton, leur offrande et leur sacrifice pour le pèlerinage.



Leur Prophète disait au moment de l’immolation : « Bismi Allah, Allah Akbar ! » Ils exaltaient également leur Seigneur au moment du jet de pierres, sur les monticules de Safa et de Marwa, au cours du Tawaf en passant devant le coin de la Pierre Noire. Ils disaient Allah Akbar à tous ces moments à voix haute sans compter les fois où ils le faisaient à voix basse. Allah (Õáì Çááå Úáíå æÓáã) a indiqué aux jeûneurs ce qu’ils devaient faire le jour de l’Aïd, à la fin du Ramadhan en disant : (afin que vous terminiez ses jours et que vous exaltiez Allah pour vous avoir guidé, ainsi serez-vous reconnaissants).[6] En outre, lorsqu’Il a évoqué l’offrande à immoler lors de la fête du sacrifice qui correspond au grand jour du pèlerinage, Il a dit : (La chamelle grasse, Nous vous l’avons compter parmi les rites d’Allah ; vous y avez un bien. Invoquer Allah au moment de l’immoler, lorsqu’elle se tient debout l’un des pieds attachés. Après s’être affalée sur le sol, vous pouvez en manger et en offrir aux pauvres qu’ils en réclament ou non. Ainsi, Nous vous l’avons soumise, ainsi serez-vous reconnaissants • Allah n’a que faire de sa chair et de son sang, Il veut uniquement que vous soyez pieux. Ainsi, Il vous l’a soumise afin que vous exaltiez Allah pour vous avoir guidé ; et annonce aux bienfaiteurs).[7]



Les chrétiens nomment la fête des musulmans : L’Aïd Allah Akbar, étant donné que l’exaltation d’Allah y est prépondérante. Cette pratique n’est en vigueur chez aucune autre communauté ; ni chez les gens du livre ni chez quiconque. Moussa réunissait les fils d’Israël à l’aide d’un cor tandis que les chrétiens utilisaient une cloche. Proclamer la grandeur d’Allah à voix haute est propre à l’éthique musulmane. L’Edhen compte en effet parmi les rites musulmans. Nous comprenons ainsi qu’il est insuffisant de l’interpréter comme certains l’ont fait par la Talbiya des pèlerins. D’après el Bukhârî et Muslim, selon Anas : « Avant d’attaquer une tribu, le Prophète (Õáì Çááå Úáíå æÓáã) vérifiait si on y entendait l’Edhen ou s’il y avait une mosquée. Puis, il attaquait. » Dans la version de Muslim, il est précisé : « Il attaquait après l’aurore. Il veillait à entendre l’Edhen ; s’il l’entendait il retenait ses armées sinon il lançait l’ordre de bataille. »[8] Après avoir entendu quelqu’un dire : Allah Akbar ! Allah Akbar ! Le Messager d’Allah (Õáì Çááå Úáíå æÓáã) s’exclama : « Il est à l’état de nature. » L’homme a déclaré ensuite : « J’atteste qu’il n’y a de dieu en dehors d’Allah.

- Tu viens d’être sauvé de l’Enfer lui a-t-il déclaré. »[9]



« tenant en main l’épée à deux tranchants » : ce sont les épées arabes avec lesquelles les Compagnons et leurs successeurs ont conquit les territoires. « Ils Lui rendent gloire sur leur couche » : ce passage décrit les croyants dont la caractéristique est d’évoqué Dieu debout, assis, ou allongé sur le côté. La position initiale de la prière est debout ; la personne incapable de le faire peut prier assise ou au pire des cas allongés sur le côté. Ils n’abandonnent l’évocation d’Allah sous aucun prétexte. En cas extrême, ils prient chez eux allongés sur leur lit contrairement aux gens du Livre.



La prière est la plus grande forme de glorification comme le confirme le Verset : (Alors glorifiez Allah au lever et au coucher du soleil • à Lui les louanges dans les cieux et la terre le soir et au moment du zénith).[10] (Et glorifie les louanges de Ton Seigneur avant le lever et après le coucher du soleil).[11] D’après el Bukhârî et Muslim, selon Jâbir ibn ‘Abd Allah : « Nous étions assis auprès du Messager d’Allah (Õáì Çááå Úáíå æÓáã) une nuit de pleine lune. Après avoir levé les yeux en sa direction, il déclara : vous verrez Votre Seigneur comme vous voyez la lune sans être gêner (ou sans se bousculer) pour la voir. Si vous pouvez ne pas manquer de prier avant le lever et avant le coucher du soleil, alors faites-le. Il a récité ensuite : (Et glorifie les louanges de Ton Seigneur avant le lever et après le coucher du soleil ; une partie de la nuit et à l’extrémité du jour (au zénith) ainsi seras-tu satisfait).[12]



Cela explique les paroles de David : « Rendez gloire à Dieu par de nouvelles gloires » Les glorifications imposées par Dieu sont d’une nouvelle forme à l’exemple des cinq prières par jours prescrites aux musulmans. Lorsque Jibrîl s’exécuta devant le prophète (Õáì Çááå Úáíå æÓáã), il lui affirma : « Telles sont les heures prescrites à toi et aux prophètes avant toi. »[13] Les prophètes en effet glorifiaient Allah à ces heures précises comme en témoigne le passage précédent mais aussi la nouvelle glorification exprimée dans le reste du passage.



Il ne peut s’agir des chrétiens ; ils n’exaltent pas le Seigneur à voix haute et ils n’ont pas la particularité d’avoir des épées à deux tranchants avec lesquelles Allah tire vengeances des autres nations. L’histoire apprend plutôt qu’ils étaient faibles au milieu des autres communautés. Ils n’ont fait la guerre à personne. Les chrétiens ont d’ailleurs tendance à condamner toute action guerrière contre les infidèles. Certains d’entre eux voient en l’esprit guerrier un prétexte pour condamner Mohammed (Õáì Çááå Úáíå æÓáã) et ses adeptes. Ils oublient pourtant que Dieu ordonna à Moïse d’en découdre avec les infidèles. Les tribus d’Israël ont affronté l’ennemi sous son commandement. Yûsha’ (Josué) a reprit le flambeau ainsi que David et bien d’autres prophètes. Ibrahim lui-même a eu recourt à la force pour parer à l’injustice que ses compagnon subissaient.



Dâwûd a dit dans les Psaumes (Zabûr) : « Ainsi, Dieu l’a béni à tout jamais. Ô brave, ceins ton épée au côté, car la splendeur et la louange triomphe en toi. Chevauche par la parole de vérité et la dévotion ; ton spectre (Namûs) et ta loi sont liés à la crainte que ta main inspire ainsi que tes flèches affûtées, les peuples tombent sous toi. »[14] Les savants disent que personne en dehors de Mohammed (Õáì Çááå Úáíå æÓáã) n’a prit l’épée après David. Il est celui qui a fait tomber les peuples à ses pieds et sa législation inspire la crainte comme il nous l’apprend lui-même (Õáì Çááå Úáíå æÓáã) : «La victoire m’a été donné (par Allah) grâce à la crainte que j’inspire à une distance d’un mois. »[15] Dâwûd a informé qu’il était le détenteur d’un Namûs et d’une Loi. Il l’a qualifié de brave pour exprimer la force et la domination au-dessus des ennemis d’Allah à l’inverse des gens faibles qui vivent sous le joug de leurs ennemis.



Mohammed est le Prophète de la miséricorde et le Prophète de la guerre ; ses adeptes sont durs envers les mécréants et doux entre eux ; humbles envers les croyants et fiers envers l’ennemi à l’inverse des personnes faibles dans les deux camps, comme les chrétiens vivant sous la domination des infidèles, ou encore les Juifs en supériorité face aux croyants. L’arrogance a même poussés ces derniers, toutes les fois que leur vient un messager dont le discours est contraire à leurs passions, à le démentir pour les uns ou à le tuer pour les autres.



Traduit par :

Karim ZENTICI





[1] Les Psaumes ; 149 dans la version actuelle, il est dit : « Alléluia ! Chantez pour le SEIGNEUR un chant nouveau ; chantez sa louange dans l’assemblée des fidèles. Qu’Israël se réjouisse de son Auteur, que les fils de Sion fêtent leur roi. Qu’ils jouent pour lui du tambour et de la cithare. Car le SEIGNEUR favorise son peuple ; il pare de victoire les humbles. Que les fidèles exultent en rendant gloire, que sur leurs nattes ils crient de joie, exultant Dieu à plein gosier, tenant en main l’épée à deux tranchants. Tirer vengeance des nations et châtier les peuples, enchaîner leurs rois et mettre aux fers leurs élites, exécuter contre eux la sentence écrite, c’est l’honneur de tous les fidèles ! Alléluia ! ».

[2] Rapporté par Abou Dâwûd (2599) avec une chaîne narrative jugée Mo’dhal (dont la chaîne est interrompu par deux éléments), selon Sheïkh ‘Abd el Qâdir el Arnaût.

[3] Rapporté par el Bukhârî (1797) et Muslim dont l’énoncé revient (1344).

[4] Rapporté par el Bukhârî (1551).

[5] Rapporté par Abou Dâwûd (2599).

[6] La vache ; 185

[7] Le pèlerinage ; 36-37

[8] Rapporté par el Bukhârî (610) et Muslim (382).

[9] Rapporté par Muslim (382).

[10] Les Romains ; 17-18

[11] Ta-Ha ; 130

[12] Ta-Ha ; 130

[13] Rapporté par Abû Dâwûd (393), et e-Tirmîdhî (149). L’origine de ce Hadith se trouve également dans el Bukhârî (521) et Muslim (610).

[14] Les Psaumes ; 45 la version actuelle dit : « Le cœur vibrant de belles paroles, je dis mes poèmes en l’honneur d’un roi. Que ma langue soit la plume d’un habile écrivain ! Tu es le plus beau des hommes, la grâce coule sur tes lèvres ; aussi Dieu t’a béni à tout jamais. Ô brave, ceins ton épée au côté, ta splendeur et ton éclat. Avec éclat chevauche et triomphe pour la vraie cause et la juste clémence. Que ta droite lance la terreur : tes flèches barbelées (dans une autre version : aiguisées). Sous toi tomberont des peuples. »

[15] Rapporté par el Bukhârî (335) et Muslim (521).

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