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ÞÏíã 28 Jul 2012, 02:58 PM
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La prière du tarâwîh

De Sheïkh Sâlih el Fawzân

Louange à Allah, le Seigneur de l’Univers ! Il a prescrit à Ses serviteurs certains rites à l’occasion du ramadhân, et Il les a encouragés à saisir cette occasion. Que les Prières et le Salut d’Allah soient sur notre Prophète Mohammed, le plus prompt des hommes à faires des bonnes œuvres, ainsi que sur ses proches, ses Compagnons et leurs fidèles successeurs !

Sachez – qu’Allah nous assiste vous et moi – que Mohammed (r), le Prophète de la vérité vous a légiféré la prière du tarâwîh à l’occasion de ce mois bénit. C’est une sunna fortement recommandée (sunna mu-akkada). Elle doit son nom au repos que les fidèles prenaient toutes les quatre rak’a, car à l’époque, elles étaient très longues. Celle-ci est plus méritoire en groupe. Le Prophète (r) la fit plusieurs nuits avec ses Compagnons, mais par la suite, il s’absenta plusieurs fois de peur qu’elle ne leur fut imposée. D’après el Bukhârî et Muslim, selon ‘Âisha – qu’Allah l’agrée –, le Prophète (r) pria une nuit à la mosquée et des gens se mirent derrière lui. La nuit suivante, il y avait plus de monde. Ils se réunirent la troisième ou la quatrième nuit, mais le Prophète ne vint pas au rendez-vous. Le lendemain, il leur expliqua : « J’ai bien vu votre rassemblement cette nuit, mais je ne suis pas sorti de peur que cela ne vous soit imposé. » Cet événement eut lieu pendant le ramadhân. Après sa mort, ses Compagnons perpétuèrent cette tradition qui reçut le consentement de toute la communauté.

Selon un hadîth : « Celui qui prie derrière l’Imam jusqu’à ce qu’il ait fini verra ses péchés, passés et futurs, pardonnés. » Rapporté par el Bukhârî et Muslim. Cette sunna a donc une origine, il ne convient pas au musulman de faire l’impasse dessus.

Le Prophète (r) ne nous a pas imposé un nombre de ra’ka déterminé. La chose reste souple. Sheïkh el Islâm ibn Taïmiya – qu’Allah lui fasse miséricorde – souligne : « On peut faire vingt rak’a, conformément à la tendance la plus notoire d’Ahmed et de Shâfi’î. On peut en faire trente-six, comme le veut celle de Mâlik. On peut tout aussi bien en faire onze ou treize. Leur nombre dépendra en fait de la longueur des prières.

‘Omar (t)avait décidé de regrouper les fidèles derrières Ubaï qui faisait vingt rak’a. certains Compagnons en faisaient beaucoup, et d’autres en faisaient moins. Aucun texte scripturaire authentique ne fixe un nombre de prières précis. Bon nombre d’imams – imam des mosquées – font leur tarâwîhà la va-vite. Ils ne mettent pas un temps d’arrêt (tu-mânîna), qui est pourtant un pilier de la prière, à l’inclination (rukû’)et à la prosternation (sujûd). La prière réclame de se concentrer devant le Très-Haut et de tirer des leçons des Versets qui y sont récités. Cela n’est pas possible en allant trop vite. Il vaut mieux faire dix rak’aavec sérénité que vingt à la hâte. L’essentiel dans la prière, c’est de ressentir qu’on est devant le Tout-Puissant, peu importe le nombre qu’on en fait.
Dans cet ordre d’idée, il vaut mieux aller lentement en récitant le Coran que d’aller vite. Quand je parle d’aller vite, j’entends par là en restant dans les limites du convenable, soit sans manger ses mots. Il n’est pas permis de manger ses mots pour aller vite. Il vaut mieux prier derrière un imam dont la lecture est claire.

Allah condamne ceux qui lisent le Coran sans en comprendre le sens. Il (I)révèle en effet : [Parmi eux, il y a des illettrés qui ne connaissent du Livre que la lecture (ou des conjectures ndt.)].[1] Autrement dit, ils récitent le Coran sans le comprendre. Pourtant, il fut révélé dans le but d’être compris par les hommes et d’être mis en pratique, non uniquement pour sa récitation. » Fin de citation.

Certains imams négligent le tarâwîh. Ils lisent trop vite sans respecter les lois du Coran, et font leurs gestes (rujû’, sujûd) trop vite, alors que la sérénité (tu-mânîna) est un pilier incontournable de la prière. En plus, ils ne dépassent pas le nombre minimum de rak’a. Non seulement, ils font peu de rak’a, mais en plus de cela, ils prient à la hâte et récitent mal le Coran. Ils s’amusent avec les rituels ! Ils doivent craindre Allah et s’appliquer dans leur prière. Ils doivent penser à ceux qui prient derrière eux, et ne pas les priver de faire un bon tarâwîh.

Qu’Allah nous concède à tous de faire de bonnes œuvres et de gagner le bonheur !

Que les Prières et le Salut d’Allah soient sur notre Prophète Mohammed, ainsi que sur ses proches et ses Compagnons !

Extrait du livre : ittihâf ahl el îmân de Sheïkh Sâlih el Fawzân.




[1]La vache ; 78


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