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ÞÏíã 24 Aug 2010, 10:47 AM
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Les règles du jeûne

De Sheïkh Sâlih el Fawzân

Louange à Allah, le Seigneur de l’Univers ! Que les Prières et le Salut d’Allah soient sur notre Prophète Mohammed, après lequel il n’y aura plus de prophète, ainsi que sur ses proches et ses Compagnons !

Sachez que le respect des limites du ramadhân imposées par le Législateur est l’une des règles importantes du jeûne (siyâm). Il n’est permis ni d’avancer ni de retarder ses dates. Autrement dit, il est interdit de jeûner avant le début et après la fin « officiels » du mois. Le Messager d’Allah () a prescrit : « faites le jeûne si vous voyez la nouvelle lune et finissez-le si vous voyez la lune suivante. » Rapporté par el Bukhârî et Muslim. Il a dit également : « Ne faites pas le jeûne avant d’avoir vu la nouvelle lune et ne le finissez pas avant d’avoir vu la lune suivante. » Rapporté par Ahmed et e-Nasâî.

Le premier hadîth nous apprend qu’il faut entamer le mois à la vue de la nouvelle lune (hilâl) et le terminer à la vue de la lune suivante. Cela signifie que la durée du jeûne se confine dans la limite des deux hilâl. Dans l’autre hadîth, on trouve l’interdiction de jeûner avant la vision du hilâl et de finir le mois avant la vision du hilâl suivant. Certaines annales expriment explicitement l’interdiction de jeûner avant le début du mois du ramadhân avec l’intention d’y être. Cela revient en effet à ajouter un nouvel élément dans la religion. En outre, d’après e-Tirmîdhî, e-Nasâî, ibn Mâja, et ibn Hibbân, selon ibn ‘Abbâs – qu’Allah les agrée son père et lui – : « Ne faite pas le jeûne avant le ramadhân. » D’après Abû Dâwûd, toujours selon ibn ‘Abbâs : « N’avancez pas le mois du jeûne d’un jour ou deux. »

C'est pourquoi il est interdit de jeûner le jour de doute (shakk). ‘Ammâr ibn Yâsir () est clair sur la chose : « En jeûnant le jour où règne le doute, on désobéit à Abû el Qâsim (). » Rapporté par Abû Dâwûd et e-Tirmidhî qui l’a authentifié avant de faire le commentaire suivant : « Il est en vigueur chez la plupart des savants. »

Sheïkh el Islâm ibn Taïmiya – qu’Allah lui fasse miséricorde – explique à ce sujet : « La raison de cette interdiction, c’est qu’en principe et en apparence, il n’y a pas encore eu la nouvelle lune. De la sorte, en jeûnant ce jour en question, on devance le ramadhân d’un jour, alors que le Prophète () l’a interdit. Les grands principes de la religion vont dans ce sens plus que n’importe quelle autre question. Il n’est en effet ni imposé ni recommandé de tenir compte du doute dans l’adoration. Il est même plutôt recommandé de l’évacuer dans un but de précaution. Les grands principes de la religion n’interdisent pas de prendre des précautions, mais ils ne l’imposent pas non plus sur la base d’un simple doute. » Fin de citation.

Ainsi, il devient clair qu’il n’est pas pertinent de s’en remettre aux calculs astronomiques pour déterminer le début et la fin du mois, car cela nous pousserait forcément à jeûner avant la vision du hilâl, et par conséquent, à jeûner avant le début du ramadhân d’un jour ou d’eux. Ces calculs engendrent d’autres inconvénients comme l’obligation de jeûner le jour du « doute ».

L’une des règles du siyâm veut qu’on retarde le repas avant l’aube (suhûr) le plus tard possible. L’essentiel est de veiller à ne pas dépasser le deuxième crépuscule (fajr thânî). Zaïd ibn Thâbît () nous raconte : « Un jour, nous avons pris le suhûr avec le Prophète (). Puis, nous nous sommes levés pour aller prier.
- Combien de temps il y a eu entre ces deux instants, lui demanda le rapporteur du hadîth ?
- L’équivalent de cinquante Versets ! » Rapporté par el Bukhârî et Muslim.

Selon Abû Dharr, le Prophète () a dit : « Ma communauté sera toujours dans une bonne situation tant qu’elle retardera le suhûr et qu’elle avancera le futûr (la rupture du jeûne ndt.) » La raison, c’est que cela rend le jeûne plus facile. Allah () révèle également : Mangez et buvez jusqu’à ce que vous distinguiez à l’aube un fil blanc d’un fil noir. Il fait allusion à la noirceur de la nuit et à la blancheur du jour.

Malheureusement, certains gens aujourd’hui veillent tard la nuit et prennent leur suhûr juste avant de dormir. Le problème, c’est qu’ils ne se réveillent pas pour la prière du fajr. Non seulement ils mangent avant l’heure, mais en plus ils négligent leur obligation. Ils n’accordent aucune importance aux prescriptions divines. Ils n’ont aucun respect pour leur religion, leur jeûne et leur prière. Tant qu’ils obéiront à leurs passions, ils n’auront pas d’autre comportement.

L’une des règles du siyâm recommande de prendre le futûr le plus tôt possible, soit, immédiatement après s’être assuré que le soleil s’est bien couché. Et cela, conformément au hadîth cité précédemment : « Ma communauté sera toujours dans une bonne situation tant… qu’elle avancera le futûr. » Rapporté par el Bukhârî et Muslim. Il veut dire que notre communauté restera glorieuse et dans une bonne situation tant qu’elle respectera cette sunna.

Parmi les règles du siyâm, on trouve la recommandation de rompre le jeûne avec une datte fraiche (rutab), ou à défaut d’en avoir, une datte sèche (tamar). Le Prophète () mangeait plusieurs rutab avant d’aller prier, sinon, il se contentait d’une tamar. S’il n’y avait aucune date, il se contentait de petites gorgées d’eau. Le hadîth sur la question est rapporté par Abû Dâwûd et e-Tirmidhî. Il est important de ne pas trop manger ni trop boire à l’heure du futûr, sinon, on va à l’encontre de la sunna, et on néglige ainsi la prière en commun. À défaut d’avoir des dattes fraiches, il convient de commencer son repas avec un aliment sucré qui n’a pas subi de cuisson.

Que les Prières et le Salut d’Allah soient sur notre Prophète Mohammed, ainsi que sur ses proches et ses Compagnons !

Extrait du livre : ittihâf ahl el îmân de Sheïkh Sâlih el Fawzân.


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