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ÞÏíã 01 Oct 2012, 08:08 AM
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Les questions

Question : beaucoup de gens à notre époque s’autoproclament savants, et ils s’avancent à faire des fatwas ; comment peut-on dans ces conditions distinguées qui sont les vrais savants héritiers des prophètes, qu’Allah vous préserve !

En réponse : ce phénomène existe sans aucune contestation possible. Le Prophète (r) nous avait prévenu que cela allait arriver. Allah (Y) révèle à ce sujet : [Ô croyants ! Pensez à votre propre salut ; les égarés ne peuvent vous atteindre une fois que vous avez été guidé].[1] Quand Abû Bakr interrogea le Prophète (r) sur le sens du Verset, ce dernier lui fit savoir qu’elle ne concerne pas cette époque, mais la fin des temps dont voici la description : « Quand tu verras la cupidité prédominé, les passions assouvies, la vie préférée à l’au-delà, et quand chacun sera imbu de ses idées, alors attache-toi à ton propre salut et éloigne-toi des gens. »[2] Nul doute que cette situation doit venir, et, qu’aujourd’hui, nous en vivons les prémices. Notre devoir est de mettre les jeunes en garde de ne pas vouloir absolument répondre les premiers sur des questions scientifiques. Il est dangereux de revendiquer un quelconque bagage religieux. Ils feraient mieux d’avoir plus confiance aux savants et de leur reconnaitre leurs mérites. J’implore Allah de nous guider tous !

Question : au sujet du hadîth : « La religion, c’est le bon conseil. »[3] Celui-ci concerne notamment les imans musulmans qui représentent les savants et les émirs. La question est de savoir comment le bon conseil se concrétise-t-il envers les savants ?

En réponse : le bon conseil doit être prodigué aux gouverneurs, aux savants, et au peuple. Les moyens seront différents en fonction des personnes à qui il s’adresse. On s’adressera différemment aux gouverneurs qu’aux savants ou au peuple. Pour les gens simples, il incombe d’avoir recours aux grandes assemblées, ou d’aller voir directement une personne pour l’informer ou lui rappeler ses devoirs. Pour les savants, il incombe de les visiter chez eux ou à leur bureau. Le conseil se fera sous forme écrite. On fera la même chose pour les gouverneurs. Dans notre pays, qu’Allah soit loué, ni les savants ni les émirs ni aucun responsable ne refusent de recevoir un conseil couché par écrit. En revanche, se plaindre d’eux haut et fort, ce n’est pas un conseil, c’est un affront.

Question : quel est le commentaire du Verset : [Ce sont les savants qui craignent Allah parmi Ses créatures][4] ?

En réponse : il veut dire que ceux qui Le craignent vraiment et parfaitement, ce sont les savants actifs, pieux, scrupuleux, etc. Ce sont ceux qui le craignent le plus, non qu’ils soient les seuls à le craindre. Absolument pas ! Tous les musulmans éprouvent ce sentiment, mais il est plus marqué chez les porteurs du savoir, qui se distinguent par les qualités que nous avons citées précédemment.

Question : il y a encombrement entre les différentes formes de djihad et le djihad avec la plume qui est inhérent à notre époque. Si Votre Éminence pouvait faire un commentaire sur la question, qu’Allah vous en récompense !

En réponse : il va sans dire que le djihad est soumis à des conditions et des critères. Il en existe plusieurs sortes. Il a un sens courant, mais aussi un sens plus vaste. Il désigne couramment la guerre contre les infidèles, les païens, et les hypocrites. C’est le cas où deux armées, celle des musulmans et celle de leur ennemi, s’affrontent sur le champ de bataille. Dans ce cas de figure, Allah (Y) soutient les musulmans relativement en fonction de leur sincérité et de leurs intentions. Au sens large, le djihad consiste à lutter contre l’âme, les penchants, les plaisirs, Satan, les conceptions erronées, etc. Propager le savoir est le plus grand d’entre eux, car c’est la façon de sortir les hommes des ténèbres à la lumière.

Question : il est à craindre qu’après ces événements, nous défendions le Messager (r) avec moins d’entrain. Quel conseil pourriez-vous nous donner pour que nous gardions allumé en nous ce sentiment ?

En réponse : premièrement : défendre le Prophète (r), c’est rester fidèle à sa voie. L’attestation que Mohammed est le Messager d’Allah signifie qu’il faut obéir à ses ordres, croire à ses enseignements, et s’éloigner de ce qu’il a interdit et condamné, et de n’adorer Allah qu’uniquement selon ses prescriptions.

Deuxièmement : il faut défendre sa personne comme ce fut le cas dernièrement qu’Allah soit loué, en sachant qu’il y a beaucoup d’autres moyens de le faire. Il suffit de lire les texto pour constater comment des jeunes de quinze ans ont-ils manifesté leur mécontentement. Les médias (radios, télévision, journaux, etc.) ont pris également cette affaire à cœur. Il est à noter toutefois quelques erreurs sur la façon de remédier au problème. Des comportements qui vont à l’encontre des enseignements du Prophète (r). S’en prendre physiquement à des personnes, à des biens fonciers, ou à des ambassades, n’est pas une façon de défendre le meilleur des hommes.

Nous pouvons dire la même chose pour le boycott des marchandises en provenance du Danemark ou d’ailleurs. Certains gens se sont imaginé qu’il était interdit d’avoir des produits de ces pays-là. Ils se plaignent de voir des marques de beurre ou de fromage danois dans certains magasins et grandes surfaces. Nous répondons que ces investissements appartiennent à des locaux (Koweït, KSA, etc.). Le boycott des importations est une bonne chose, mais il relève de l’initiative des autorités. Ils vont étudier politiquement la chose et évaluer les avantages et les inconvénients. Dans la mesure où ce boycott porte un réel préjudice, ce sont les importateurs locaux qui doivent prendre cette initiative. Ils ne sont pas les seuls à avoir cette marchandise, ils peuvent trouver la même ailleurs, voire meilleure.

Question : à qui ce Verset fait-il allusion : [Ce sont les savants qui craignent Allah parmi Ses créatures][5] ? Est-ce aux détenteurs du savoir ou aux initiés qui ont une connaissance particulière du Seigneur, etc. ?

En réponse : son sens est général, mais il porte l’accent sur une chose, qui est la crainte véritable d’Allah dont se particularisent les savants ; il s’agit aussi bien des savants scrupuleux, que des savants érudits et des savants actifs. Tous, sont concernés par ce Verset.

Question : la femme a-t-elle le droit de composer des histoires inventées ?

En réponse : c’est une forme de mensonge qui est frappé d’une interdiction tant pour la femme que pour l’homme. Les histoires inventées sont un mensonge. Celles-ci trompent le lecteur. Il vaut mieux écrire des histoires vraies. Je crains en effet que ce soit une forme de mensonge. Il est vrai qu’aux yeux de certains, ce n’est pas du mensonge. Le but, étant d’enrichir la culture des enfants et de développer leur esprit, ce qui serait permis.

Question : en s’initiant dans des questions dans le figh, ou plus généralement dans des questions où règne une divergence entre les savants, certains jeunes se polémiquent violemment, et vont jusqu’à prendre à partie le savant qui ne partage pas leur opinion. Quel conseil pourriez-vous donner à ces jeunes ?

En réponse : ils se mettent dans la peau des savants. En vérité, nous recevons des questions d’un peu partout dans le monde (France, Angleterre, etc.) montrant qu’il existe des divisions entre les fidèles de la même mosquée ou du même centre islamique. Ils se renseignent également sur certains savants, avec des questions du style : que pensez-vous d’un tel ou d’un tel ? Nous voudrions votre avis !
C’est malheureux ! Je les invite à éviter cette méthode et à s’attacher aux savants sans fouiner dans la vie des autres.

Question : est-il permis de serrer la main à un non-musulman ?

En réponse : il n’est pas pertinent de serrer la main à un mécréant. Cependant, le musulman tient compte du pour et du contre avant d’agir.



[1] Le repas céleste ; 105

[2] Rapporté par Abû Dâwûd (4341), ibn Mâja (4014), et e-Tirmidhî (3058), selon Abû Tha’laba el Khushanî (t).

[3] Rapporté par Muslim (55), selon Tamîm e-Dârî (t).

[4] Le Façonneur ; 28

[5] Le Façonneur ; 28





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