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  #17  
ÞÏíã 30 Sep 2012, 07:29 AM
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Au nom d’Allah le Très Miséricordieux, le Tout Miséricordieux

Les droits du Messager (r)
Son Éminence : Sheïkh Dr. Ahmed ibn ‘Alî el Mubârakî
Membre de l’Ordre des Grands Savants d’Arabie saoudite
et du Comité permanent de la Fatwa.

Louange à Allah le Seigneur de l’Univers ! Que les Prières d’Allah et Son Salut soient sur le plus noble des prophètes et messagers, notre Prophète Mohammed, ainsi que sur sa famille, ses Compagnons, et ceux qui suivent sa voie et qui emprunte fidèlement son chemin jusqu’au Jour des Comptes !

Les organisateurs de cette noble rencontre mise en place par la fondation muassasa e-da’wa el khaïriya ont sollicité ma contribution à cette série de conférences qui abordent différents aspects de la vie de notre Prophète Mohammed (r). J’ai alors répondu à leur invitation. Le sujet qui me fut proposé porte sur les droits du Prophète élu (r). Lorsqu’il me fut annoncé, j’ai ressenti un sentiment de crainte. Comment me serait-il possible d’aborder ne serait-ce que superficiellement les droits du meilleur des hommes ? Le Coran en parle, les ouvrages bibliographiques (sîra) en parlent longuement, ainsi que les Compagnons (y). Haut était son rang, noble était son caractère et beau était son comportement. Il était comme Allah l’a décrit : [Tu as vraiment un comportement illustre].[1] Âicha – qu’Allah l’agrée – affirmait : « Son comportement, c’était le Coran. »[2]

Qu’ai-je à ajouter de plus sur Mohammed ibn ‘Abd Allah (r), le sceau des prophètes et messagers, le maitre des fils d’Adam, celui à qui revient la place d’honneur (maqâm mahmûd), et qui détient l’étendard des louanges ? Que pourrais-je dire sur le ni’ma el muhdât, le rahma el musdât, celui qui sauva l’Humanité des griffes de l’association et du paganisme, et qui la sortit des ténèbres de l’ignorance et de l’égarement ?

Néanmoins, je vous demande par avance de m’excuser de ne pas rendre au sujet les soins qui lui convient ; une incapacité qui est certes inéluctable. Dieu sait que je n’ai pas la prétention de vous apprendre quelque chose de nouveau sur votre Prophète (r), ambition que je n’aurai jamais. Mon discours est plutôt un rappel, en sachant que le rappel est utile aux croyants !

Je vous ai dit que le Coran, les ouvrages biographiques, et les Compagnons (y) parlent de ce thème en détail. Nos savants, contemporains et anciens, ont composé de nombreux écrits regroupant les shamâil (le caractère, les vertus, le mode de vie ndt.), et les droits du meilleur des hommes (r) ; qu’Allah les récompense de la part du Prophète (r) et de tous ceux qui le suivent !

Les droits de notre Prophète (r) sont nombreux ! S’ils s’associent aux autres prophètes avant lui dans certains d’entres eux, d’autres lui sont spéciaux. Je vais ici citer les principaux, en sachant qu’ils sont tous importants à nos yeux, nous musulmans.

Je dis donc, en demandant le soutien d’Allah :

Les principaux droits

Le premier droit : croire en Mohammed (r). Allah (I) a imposé aux djinns et aux hommes auxquels s’adresse sa mission (r), de croire en lui. Le Très-Haut révèle en effet : [Croyez en Allah et à Son Messager, donnez en aumône une partie des biens qu’Allah vous a laissés en dépôt. Ceux qui parmi vous ont cru et qui ont donné aumône ont une grande récompense • Qu’avez-vous à ne pas croire en Allah, alors que le Messager vous appelle à croire à Votre Seigneur, lui qui a pris votre engagement, si vous êtes vraiment croyants],[3] [alors croyez en Allah et à Son Messager, et à la lumière que nous avons révélée ; Allah est savant de vos faits et gestes],[4] [Ô Croyants ! Croyez en Allah et à Son Messager, ainsi que le Livre qu’Il a révélé graduellement à Son Messager, et celui qu’Il a révélé auparavant ; quiconque renie Allah, Ses anges, Ses Livres, Ses messagers, et le jour du Jugement dernier aura sombré dans un égarement manifeste],[5] [afin que vous croyiez en Allah et à Son Messager, que vous l’encensiez, l’honoriez, et glorifiez Allah matin et soir],[6] etc.

Quant à la sunna, celle-ci recense de nombreux hadîth qui prescrivent de croire à la prophétie et à la mission de Mohammed. Les recueils spécialisés en regorgent d’exemples, et les ouvrages de sîra en reprennent un grand nombre. Nous avons notamment :

• Selon Abû Huraïra (t), notre Messager (r) a dit : « Par Celui qui détient l’âme de Mohammed entre Ses Mains ! Quiconque dans cette communauté qu’il soit juif ou chrétien entend parler de moi et qui ne croit pas à ma mission avant de mourir, comptera parmi les gens du Feu… »[7]
• Selon ibn ‘Abbâs – qu’Allah les agrée son père et lui –, le Prophète (r) interrogea les membres de la délégation ‘Abd el Qaïs : « Savez-vous à quoi consiste de croire uniquement en Allah ?
  • Allah et Son Messager le savent mieux !
  • C’est de témoigner qu’il n’y a d’autre dieu [digne d’être adoré] en dehors d’Allah et que Mohammed est le Messager d’Allah, d’observer la prière, de verser l’aumône légale, de jeûner pendant le mois du ramadhân, et de donner un cinquième de vos butins. »[8]

• Selon Mu’âdh ibn Jabal (t), avant de m’envoyer au Yémen, le Messager d’Allah (r) me fit les recommandations suivantes : « Tu te rends chez un peuple des gens du Livre, alors invite-les à témoigner qu’il n’y a d’autre dieu [digne d’être adoré] en dehors d’Allah et que je suis le Messager d’Allah. S’ils te répondent à cela, alors fais-leur savoir qu’Allah leur a prescrit cinq prières quotidiennes (mot-à-mot : en un jour et une nuit ndt.). S’ils te répondent à cela, alors fais-leur savoir qu’Allah leur a prescrit l’aumône qui devra être prélevée à leurs riches pour être redistribuée à leurs pauvres. S’ils te répondent à cela, alors fais attention à leurs biens les plus chers, et crains les invocations de la personne victime d’une injustice, car il n’y a aucun voile entre Allah et celles-ci. »[9]

Ainsi, les textes de la sunna confirment l’obligation de croire en Mohammed et à ses enseignements, comme ils confirment l’obligation de lui obéir. Cela consiste pour le musulman à autoriser ce qu’Allah et Son Messager autorisent, à interdire ce qu’Allah et Son Messager interdisent, d’obligé ce qu’Allah et Son Messager obligent, d’aimer ce qu’ils aiment, et détester ce qu’ils détestent. Toutes ces notions entre dans la croyance au Prophète (r).

Tous les membres de la communauté qui comprend les anciennes et les nouvelles générations s’accordent à dire que cette croyance est imposée. Sans s’y soumettre, on ne peut entrer dans le cercle des musulmans. Ce point du dogme est souligné par les savants dans de nombreux ouvrages. Si ce n’était la peur de faire trop long, j’en aurais cité quelques exemples.

Le deuxième droit : lui obéir et le suivre (r). La croyance au Prophète (r) exige de lui obéir. C’est ce qui nous ramène à son deuxième droit. De nombreux textes du Livre d’Allah (U) et de la tradition prophétique mettent en avant ce point. Nous avons notamment : [Ô croyants ! Obéissez à Allah et à Son Messager].[10] Nos savants établissent que jusqu’à preuve du contraire, la forme impérative exprime l’obligation. Plus d’un texte confirme cette obligation. D’autres Versets nous apprennent : [Dis : obéissez à Allah et à Son Messager],[11] [Et obéissez à Allah et à Son Messager, ainsi serez-vous enveloppés de la miséricorde],[12] [Si vous obéissez à Allah, vous serez guidés],[13] [Celui qui obéit au Messager aura obéi à Allah],[14] [Ce que le Messager vous amène, prenez-le et ce qu’il vous interdit, abstenez-vous-en].[15]

Ainsi, il incombe au musulman de s’engager à suivre Mohammed (r). Il ne lui est pas permis de piocher uniquement dans les enseignements qui lui plaisent. Il ne lui revient pas de faire un choix quand un ordre d’Allah (I) ou un jugement du Messager (r) se présente. S’y soumettre entre dans la foi parfaite réclamée. Le musulman ne doit ressentir aucune répulsion à faire des œuvres. Il doit pleinement se soumettre aux ordres du Messager (r), étant donné que son jugement vient directement après celui d’Allah (I), comme l’affirme le Verset : (il reçoit la révélation).[16] Notre Prophète (r) ne fait que transmettre le message qui lui vient de Son Seigneur. Ce message, qui englobe aussi bien le Coran que la sunna. Ce dernier point a reçu l’accord unanime de la communauté, ou plus exactement l’accord unanime des savants de confiance.

• D’après el Bukhârî et Muslim, selon Abû Huraïra (t), le Messager d’Allah (r) a dit : « Celui qui m’obéit, obéit à Allah et celui qui me désobéit, désobéit à Allah. Et, celui qui obéit à mon émir m’obéit, et celui qui lui désobéit me désobéit. »[17] Ici, l’obéissance revient à Allah, et celle qui est offerte à Mohammed (r), elle Lui revient indirectement. L’émir à pour sa part la fonction d’appliquer les textes de l’Islam.

• Dans un autre hadîth notre Prophète (r) déclare également : « Ce que je vous ai interdit, abstenez-vous-en et ce que je vous ai ordonné, fais-le dans la mesure du possible. »[18] Ce noble hadîth soulève un point intéressant. La première phrase nous apprend qu’il est facile à l’individu de s’abstenir de faire une interdiction, contrairement à l’obligation. La phrase suivante attire l’attention sur l’idée que pour se soumettre à un ordre, il faut en avoir la capacité. Il va sans dire que la responsabilité de l’homme est astreinte à la capacité. Allah (I) déclare à ce sujet : [Allah n’impose rien à la personne qui soit au-dessus de ses capacités].[19]

• Selon un autre hadîth : « Tout le monde entrera au Paradis, sauf celui qui ne veut pas y entrer.
  • Messager d’Allah, demandèrent les Compagnons, mais qui ne veut pas entrer au Paradis ?
  • Celui qui m’obéit entrera au Paradis et celui qui me désobéit, c’est qu’il ne veut pas y entrer. » [20] Rapporté par el Bukhârî.
• Un autre hadîth authentique affirme : « Mon exemple et celui de ma mission est comme celui d’un homme qui alerte son peuple en s’écriant : mon peuple ! Je viens de voir une armée de mes yeux, je suis l’avertisseur nu ! Sauve qui peut ![21]
Une partie d’entre eux l’écoutèrent, et prirent sereinement la route au cœur de la nuit pour se rendre en lieu sûr. Les autres n’ayant pas cru à ses paroles restèrent sur place. Au matin, l’armée fit irruption et les extermina jusqu’au dernier. Le premier est l’exemple de celui qui m’obéit et qui suit mes enseignements ; le second est l’exemple de celui qui me désobéit et qui démentit la vérité que j’apporte. »[22]

Ainsi, il incombe au musulman de matérialiser l’amour du Prophète (r) au niveau de la croyance, de la parole, et des actes, comme le formule le Verset : [Dis, si vos pères, vos fils, vos frères, vos femmes, vos proches, les richesses que vous avez amassées, les commerces que vous craignez de perdre, les demeures que vous désirez sont plus chers à vos yeux qu’Allah, Son Messager, et la guerre sur Son sentier, alors soyez dans l’attente qu’Allah établisse Son ordre ; certes, Allah ne guide point les gens pervers].[23] Dans son œuvre e-shifâ, el Qâdhî ‘Iyâdh – qu’Allah lui fasse miséricorde – explique : « Ce Verset suffit pour encourager et attirer l’attention ; il suffit comme argument et comme preuve qu’il incombe de l’aimer. Cet amour, qui lui revient, est d’une importance extrême. Allah a pris en aversion celui qui préfère ses biens, sa famille, et ses enfants à Allah et Son Messager ; d’où la menace : [soyez dans l’attente qu’Allah établisse Son ordre].[24] » [25]

• D’après el Bukhârî et Muslim, selon Anas (t), le Messager d’Allah (r) affirme : « Nul ne peut prétendre à la foi jusqu’à ce que je sois plus cher à ses yeux que son fils, son père, et tous les gens en général. »[26] Ce hadîth est très explicite sur le sujet, étant donné qu’il incombe de faire passer l’amour du Prophète (r) avant toute chose en dehors d’Allah (I). Il passe avant soi-même, le père, le fils, et tout le monde.

• Selon Anas, le Prophète (r) a dit : « Il y a trois sentiments qui procurent la saveur de la foi : qu’Allah et Son Messager soient plus aimés que tout, d’aimer uniquement pour Allah, et d’autant détester revenir à la mécréance que d’être jeté au feu. » [27] Rapporté par el Bukhârî.

• Un jour, ‘Omar (t) fit la fameuse confession au Prophète (r) : « [Par Allah !] À part moi-même, tu es plus cher que tout à mes yeux.
  • Non, par Celui qui détient Mon âme dans Sa Main, jusqu’à ce que je sois plus cher à tes yeux que toi-même, lui rétorqua-t-il.
  • Maintenant, par Allah, tu es plus cher à mes yeux que moi-même.
  • Maintenant oui, ‘Omar ! »[28]

Sahl e-Tusturî est l’auteur de ces paroles : « Celui qui ne voit pas que le Messager (r) a autorité sur lui dans toutes ses situations, et qui ne voit pas qu’il entre dans son pouvoir (r), n’aura pas goûté à la saveur de la foi. Le Prophète (r) dit en effet : « Nul ne peut prétendre à la foi jusqu’à ce que je sois plus cher à ses yeux que son fils, son père, et tous les gens. » »[29] Voici donc en résumé le deuxième droit du Prophète (r).

Le troisième droit : encenser sa mission et honorer sa personne (r). Il incombe de l’encenser et de l’honorer, comme le dénotent le Coran et la sunna. C’est aussi valable après sa mort qu’au cours de sa vie. Nos pieux prédécesseurs soulignent que la place que le Prophète (r) concède dans les cœurs n’est pas spécifique à la période où il était en vie. Cet égard doit se perpétuer même après sa mort, et cela jusqu’à la fin du monde. Notre Seigneur révèle : [Nous t’avons envoyé comme témoin, annonciateur et avertisseur afin que vous croyiez en Allah et à Son Messager, que vous l’encensiez, l’honoriez, et glorifiez Allah matin et soir].[30] Cet ordre coranique est formel sur la question. Allah révèle également : [Ô Croyants, ne devancez pas Allah et Son Messager].[31] Il dit ensuite : [Ô Croyants, n’élevez pas votre voix sur celle du Prophète, et ne levez pas le ton devant lui, comme vous le faites entre vous dans vos discussions, en risquant ainsi de voir vos œuvres annulées sans vous en rendre compte • Ceux qui baissent leur voix en présence du Messager d’Allah, ceux-là Allah a éprouvé leur cœur de piété ; ils reçoivent le pardon et une récompense immense • Ceux qui t’appellent de derrière tes appartements sont inconscients].[32] Il est imposé ici d’encenser et de respecter le meilleur des hommes.

Le sujet est long comme nous l’avons vu dans les points précédents, mais je contenterai ici de ramener quelques textes de la sunna :

• selon Safwân ibn ‘Assâl : « Nous étions en voyage avec le Messager d’Allah quand soudain, un bédouin l’appela d’une grosse voix : « Mohammed !
  • Je suis ici, répondit le Messager d’Allah avec la même voix ! »
C’est alors que nous nous écriâmes : « Malheur à toi ! Baisse ta voix. Tu es en présence du Prophète (r), et il t’est interdit de le faire. »[33] (y)

Cela signifie que la chose était claire et établie dans l’esprit des Compagnons (y). Ce Bédouin dérogea aux normes, c'est pourquoi ils le réprimandèrent, et lui firent savoir que son comportement n’était pas permis.

• D’après e-Tirmidhî, selon Anas : « Le Messager d’Allah (r) sortait à la rencontre de ses Compagnons parmi les muhâjirîns et les ansârs qu’il trouvait assis. Dans leur groupe, il y avait Abû Bakr et ‘Omar. personne parmi nous n’osait lever ses yeux pour le regarder à l’exception de ces deux amis. Ils le regardaient dans les yeux, comme il les regardait. Ils lui souriaient, et lui leur souriait. »[34] Ces deux nobles imams avaient ce privilège ; ils tenaient une place à part aux yeux du Messager d’Allah (r). Ils l’avaient gagné grâce aux sacrifices énormes qu’ils avaient avancés pour la religion et pour leur Prophète (r).

• Selon Usâma ibn Sharîk : « Un jour que je vins à la rencontre du Prophète (r), je trouvai ses Compagnons immobiles comme s’ils avaient des oiseaux sur la tête. »[35] Ainsi, lorsque le Prophète (r) prenait la parole, ses Compagnons se tenaient recroquevillé, les mains entre les jambes et restaient religieusement immobiles comme s’ils avaient des oiseaux sur la tête, par respect envers leur Prophète (r).

• Selon el Mughîra, on frappait à la porte du Prophète (r) du bout des ongles [pour ne pas le déranger].[36] El Barâ ibn ‘Âzib confessait même : « Je voulais poser des questions au Messager d’Allah (r), mais je les repoussais pendant plusieurs années tellement il inspirait le respect. »[37]

J’insiste ici sur un point comme l’ont fait les intervenants avant moi, et probablement ceux qui participeront aux prochaines conférences. Autrement dit, le caractère sacré qui enveloppe la personne du Prophète (r) n’était pas valable uniquement au cours de sa vie, mais il se perpétue après sa mort. Il incombe de l’encenser, d’encenser sa tradition et d’agréer ses Compagnons (y).

Le quatrième droit : consiste à prodiguer le bon conseil en sa faveur. Le Seigneur révèle en effet : [Nul grief ne sera fait à ceux qui n’ont pas les moyens de faire des dons, si ces derniers prodiguent le bon conseil envers Allah et Son Messager ; il n’y a aucun reproche non plus aux bienfaiteurs].[38] Les exégèses expliquent en commentaire à ce Verset que le bon conseil prodigué envers Allah et Son Messager consiste à être des musulmans sincères que ce soit en public ou en privé. Certains savants mettent en avant le fameux hadîth : « La religion, c’est le bon conseil, la religion, c’est le bon conseil, la religion, c’est le bon conseil.
  • Envers qui, Messager d’Allah, interrogèrent les Compagnons ?
  • Envers Allah, Son Livre, Son Messager, les gouverneurs musulmans et leurs sujets. »[39]

Ils nous enseignent que le bon conseil envers Allah s’incarne dans la bonne croyance monothéiste ; celle-ci implique de Lui attribuer des Attributs adéquats, et de lui refuser toute caractéristique inconvenable, de rechercher Sa Satisfaction, de s’éloigner de Sa Colère, et de Lui vouer le culte exclusif.

Le bon conseil envers Son Livre, c’est d’y croire, de mettre ses enseignements en pratique, d’embellir sa récitation, de le lire avec un sentiment d’humilité, de l’enseigner, de chercher à le comprendre et à déchiffrer ses sens, et le défendre contre les mauvaises interprétations des extrémistes et certains athées, qui malheureusement sont nombreux à notre époque. Allah (I) révèle : [Parmi les croyants, il y a des hommes qui sont fidèles à l’engagement qu’ils firent à Allah ; si les uns ont rendu l’âme, les autres sont dans l’attente, mais personne n’a trahi sa promesse].[40]

Nos pères, pourrais-tu nous ramener les mêmes

Au moment de nos rassemblements ô Jarîr !

Le poète fait allusion aux Compagnons et leurs fidèles successeurs parmi les premières générations.

Le bon conseil envers le Messager d’Allah (r) consiste à donner foi à ses enseignements, à s’accrocher fermement à sa Tradition, à appeler les hommes à Allah, Son Livre, à Son Messager, et à mettre en pratique sa tradition. Après sa mort, c’est le nœud de la question. Autrement dit, il faut s’engager à le respecter et à l’honorer. Il faut également lui vouer un sentiment d’amour énorme, étudier sa tradition avec persistance, bien connaitre sa législation, aimer ses Compagnons (y), et s’éloigner des égarés qui se détournent de la sunna ; il incombe de les réprouver et de mettre en garde contre eux ; comme il incombe d’éprouver de la compassion pour sa communauté, de chercher à connaitre sa vie, son comportement et ses mœurs, et pour cela, de patienter. Nous avons également le devoir de le défendre et de défendre sa religion à travers le monde entier, avec sagesse et en ayant recours au beau sermon.

Le cinquième droit : le saluer et prier sur lui. Ce commandement s’inspire du Verset : [Allah et Ses anges prirent sur le Prophète, ô croyants, priez sur lui et adressez-lui vos plus amples salutations].[41] Nos savants établissent que ce Verset est la base dans ce chapitre. Il fait honneur au Prophète comme nulle part ailleurs, à l’unanimité des savants.

Concernant la sunna, dans jalâ el afhâm fî fadhl e-salât ‘alâ Mohammed khaïr el anâm, ibn el Qaïyim recense tous les hadîth sur le sujet. Il en fait l’analyse complète et décortique leurs chaines narratives. Le livre est disponible dans les librairies qu’Allah soit loué ! Je me contenterais ici de citer deux ou trois textes prophétiques liés au sujet.

• Selon Abû Huraïra (t), le Messager d’Allah (r) a dit : « Allah prie dix fois sur celui qui prie sur moi une seule fois. »[42] Rapporté par Muslim.

• Selon ‘Abd Allah ibn ‘Amr ibn el ‘As – qu’Allah les agrée son père et lui –, ce dernier a entendu dire du Prophète (r) : « Quand vous entendez le muadhdhan, répétez la même chose. Ensuite, priez sur moi, car Allah prie dix fois sur celui qui prie sur moi. Puis, demandez à Allah de m’octroyer la wasîla, qui est un rang au Paradis qui ne revient qu’à une seule personne parmi les serviteurs d’Allah, et j’espère que ce soit moi. Quiconque la demande pour moi aura droit à mon intercession. »[43] Rapporté par Muslim.

• Selon Anas (t), le Messager d’Allah a dit : « Celui qui entend mon nom doit prier sur moi ; Allah prie dix fois sur celui qui prie sur moi une seule fois. »[44] Une certaine version précise : Allah fait dix prières celui qui prie sur moi une seule fois. »[45]

Les hadîth sur le sujet sont nombreux. Ibn el Qaïyim les a repris dans l’ouvrage précédemment cité.

Le sixième droit : punir tout individu qui porte atteinte à la personne du Prophète (r) sous forme de blasphèmes (insultes, raillerie, etc.). Dans un pays musulman, il incombe de soulever l’affaire au tribunal compétent, qui jugera de l’affaire et qui prononcera la sentence en conséquence.

De nombreux hadîth et de nombreuses annales des anciens démontrent que la sanction prévue pour blasphème est la peine de mort. Or, cette sentence est prononcée par un tribunal soit à la suite des aveux de l’accusé soit après avoir établi sa culpabilité. Il incombe à tous les pays musulmans de passer ce genre d’affaires devant le tribunal qui traite des cas de blasphème (dénigrer le Coran, le déchirer, marcher dessus, etc.). Ce principe va à l’encontre de la présumée liberté d’expression. Pourtant, ceux qui la revendiquent eux-mêmes prévoient une peine contre toute atteinte aux personnes. Quelqu’un à l’opportunité de porter plainte contre celui qui lui porte atteinte. La loi prévoit une sanction si les accusations sont vérifiées. Toutes les législations prennent en compte ce genre de loi. La peine de mort est même appliquée pour les crimes graves.

Or, y a-t-il un crime plus grave que le blasphème contre la personne du Prophète (r) ? C'est pourquoi nous prônons à tous les forums et les associations islamiques des pays que nous avons évoqués, mais aussi ailleurs, de dénoncer quiconque profère des insultes contre le meilleur des hommes. Nous invitons également tous les ministères de la Communication des pays musulmans de s’opposer à ce genre de campagnes ; leur travail consiste à les démentir et à les réfuter de façon imparable. Ils doivent montrer à la face du monde le vrai visage de l’Islam. Les musulmans ont conscience qu’à travers la dernière des religions, Allah a voulu sauver l’humanité. Le problème, c’est que nous n’avons pas suffisamment fait passer son message dans le monde !

Voici mes paroles et j’implore le pardon d’Allah pour vous et pour moi !


[1] La plume ; 4

[2] Rapporté par Ahmed (25202).

[3] Le fer ; 7-8

[4] La tromperie mutuelle ; 8

[5] Les femmes ; 136

[6] La conquête ; 9

[7] Hadîth rapporté par Muslim (153).

[8] Rapporté par el Bukhârî (53) et Muslim (17).

[9] Rapporté par el Bukhârî (1496) et Muslim (19).

[10] Le butin ; 20

[11] La famille d’Imrân ; 32

[12]La famille d’Imrân ; 132

[13] La lumière ; 54

[14] Les femmes ; 80

[15] Le rassemblement ; 7

[16] Les étoiles ; 4

[17] Rapporté par el Bukhârî (7137) et Muslim (1845).

[18] Rapporté par el Bukhârî (7288) et Muslim (1337), selon Abû Huraïra (t).

[19] La vache ; 286

[20] Rapporté par el Bukhârî (7283), selon Abû Huraïra (t).

[21] Un jour, à l’époque païenne, un homme, qui était sur une montagne, vit une armée au loin. Pour prévenir les habitants de son village, il se mit tout nu en vue de donner plus de crédibilité à ses paroles, et faire prendre conscience du danger. Depuis, les arabes prennent cet exemple pour mettre en garde. (N. du T.)

[22] Rapporté par el Bukhârî (7283) et Muslim (2283), selon Abû Musâ el Ash’arî (t).

[23] Le repentir ; 24

[24] Le repentir ; 24

[25] Voir : e-shifâ bi ta’rîf huqûq el mustafâ (2/17).

[26] Rapporté par el Bukhârî (15) et Muslim (44).

[27] Rapporté par el Bukhârî (16), et Muslim (43).

[28] Rapporté par el Bukhârî (6632), selon Abd Allah ibn Hishâm (t).

[29] Rapporté avec cet énoncé par Ahmed (18037), selon Abd Allah ibn Hishâm (t).Voir pour la parole de Sahl e-Tusturî : e-shifâ bi ta’rîf huqûq el mustafâ (2/17).

[30] La conquête ; 8-9

[31] Les appartements ; 1

[32] Les appartements ; 2-4

[33] Rapporté par e-Tirmidhî (3535).

[34] Rapporté par e-Tirmidhî (3668).

[35] Rapporté par Abû Dâwûd (3855), e-Tirmidhî (2038).

[36] Rapporté par el Bukhârî dans el adab el mufrad (1080).

[37] Voir : e-shifâ bi ta’rîf huqûq el mustafâ (2/33).

[38] Le repentir ; 91

[39] Rapporté avec cet énoncé par Abû Dâwûd (2944), et sans la répétition de la première phrase, par Muslim (55), selon Tamîm e-Dârî (t).

[40] Les coalisés ; 23

[41] Les coalisés ; 56

[42] Rapporté par Muslim (408).

[43] Rapporté par Muslim (384).

[44] Rapporté par e-Nasâî dans e-sunan el kubrâ (9806).

[45] Rapporté par Ahmed (11998) et e-Nasâî dans e-sunan el kubrâ (9807).





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