ÇáãæÖæÚ: La Main d'Allah
ÚÑÖ ãÔÇÑßÉ æÇÍÏÉ
  #3  
ÞÏíã 26 Sep 2011, 05:16 PM
ßÑíã ÒäÊíÓí
ÒÇÆÑ
 
ÇáãÔÇÑßÇÊ: n/a
ÇÝÊÑÇÖí








La Main d’Allah

(Partie 3)




La croyance des premiers ash’arites dans le domaine des Attributs textuels




Ibn Kathîr connu pour sa vaste culture, parlent des étapes par lesquelles, le père fondateur de la secte est passé. Ce dernier nous apprend à ce sujet : « Ils mentionnent que SheïkhAbû el Hasan el Ash’arî a connu trois phases dans sa vie :

La première : est celle de l’i’tizâlqu’il abandonna de façon incontestable. Lors de sa deuxième phase : il reconnait les sept Attributs rationnels (e-Sifât el ‘aqliya)qui sont la Vie, le Savoir, la Puissance, la Volonté, l’Écoute, la Parole et la Vue. Il interprète les Attributs textuels (e-Sifât el khabariya) comme le Visage, les Mains, le Pied, le Sâq (la Jambe, le Tibia, ou la Mi-jambe ndt.), etc. lors de sa troisième phase : il adhère à tous les Attributs sans les décrire (takyîf) ni les faire ressembler à la création (tashbîh)à la manière des anciens. Cette tendance est celle qu’il reprend dans el ibânaécrit à la fin de sa vie. »[1]




Lors de sa troisième étape, Abû el Hasan enregistra les tendances des traditionalistes. Dans Ikhtilâf el musallîn wa maqâlât el islâmiyîn, il explique : « Voici la tendance des traditionalistes et leur credo en gros : Ils reconnaissent Allah (U), Ses anges, Ses Livres, Ses messagers ; toutes les informations venant de Lui, et celles rapportées par des savants crédibles selon le Messager d’Allah (r)sans ne rien démentir. (…)et qu’Allah est sur Son Trône comme Il le révèle : [Le Miséricordieux, est sur Son Trône établi][2] ; qu’Il a deux Mains sans qu’on puisse les décrire comme Il le révèle : [Que j’ai créé de Mes deux Mains].[3]Ils reconnaissent le savoir à Allah, comme Il le révèle : [Il l’a révélé par Son Savoir].[4] [Rien de ce qu’une femelle porte en son sein ou qu’elle ne mette au monde n’échappe à Son Savoir].[5] Ils reconnaissent à Allah des Attributs comme l’Écoute, la Vue, sans les renier à la manière des mu’tazilites




Ils donnent foi aux hadîthqui viennent du Messager d’Allah (r), par exemple : « Allah descend au premier ciel et demande : Y a-t-il quelqu’un qui implore Mon pardon afin que Je le lui accorde ? »comme nous l’apprend lehadîth… Ils reconnaissent qu’Allah viendra le Jour de la Résurrection, comme Il le révèle : [et Ton Seigneur viendra avec les anges qui seront en rangs][6] ; et qu’Il se rapproche de Ses créatures de la façon dont Il le veut, comme Il le révèle : [Nous sommes plus proches de lui qui sa veine jugulaire].[7] » Après avoir évoqué bon nombre d’éléments, il a fait la conclusion suivante : « Voici en gros ce qu’ils prônent, ce qu’ils voient et mettent en pratique. Nous adhérons à tout ce que nous avons évoqué et nous en faisons notre tendance. »[8]




Notre hérésiographe déclare également concernant l’istiwâ : « Pour les traditionalistes, Allah n’est pas un corps,[9]Il ne ressemble pas aux choses existantes et Il est sur Son Trône comme Il le révèle : [Le Miséricordieux, est sur Son Trône établi].[10]Nous ne nous avançons pas devant la parole d’Allah et de Son Messager, nous reconnaissons plutôt l’istiwâsans chercher à le décrire… Nous disons également qu’Il a deux Mains sans chercher non plus à les décrire comme Il le révèle : [que j’ai créé de Mes deux Mains][11]… et qu’Il descend au premier ciel comme le formule le hadîth. » Il a dit ensuite : « Quant aux mu’tazilites, ils prétendent que l’istiwâ(s’établir) sur le Trône a le sens d’istawlâ (de s’accaparer du Trône). »[12]




Sous la section : la divergence sur l’œil, le visage, la main, etc. il explique : « Les traditionnistes (ashâb el hadîth) ont dit : nous nous contentons de dire comme Allah le Tout-Puissant, ou les paroles rapportées par le Messager d’Allah (r). Nous disons donc qu’Il a un Visage sans faire de description (bi lâ kaïf), deux Mains et deux Yeux sans faire de description. »[13]




Il souligne notamment que les mu’tazilites s’éloignent des traditionalistes en disant : «Certains d’entre eux reprochent de dire qu’Allah a deux Mains et reprochent de dire qu’Il a deux Yeux. »[14]




Plus d’un adepte d’el Ash’arî recense ces paroles, comme ibn Fawrk et el Hâfizh ibn ‘Asâkir dans son livre tabyîn kadhib el muftarî fî mâ nisiba ilâ sheïkh Abî el Hasan el Ash’arî. Il y évoque le credo qu’Abû el Hasan revendique au début d’el ibânaet dont voici un extrait : « Si quelqu’un demande : c’est bien de critiquer la tendance des mu’tazilites, qadarites, jahmites, harûrites, rafidhîtes, murjites, mais alors faites-nous connaître la tendance ou l’opinion à laquelle vous adhérer.

Nous répondons : L’opinion à laquelle nous adhérons et la religion à laquelle nous croyons est celle qui consiste à s’accrocher au Livre d’Allah (I), à la Tradition de Son Prophète (r), et aux annales rapportées des Compagnons, de leurs Successeurs (tâbi’în), et des grandes références du hadîth. Nous nous retranchons derrière ces enseignements. L’opinion d’Abû ‘Abd Allah Ahmed ibn Hanbal – qu’Allah illumine son visage, l’élève en degré, et le comble de la meilleure récompense – est la nôtre, et celle de ses adversaires s’oppose à la nôtre. Il est le noble Imam, le chef parfait, par lequel Allah dévoila la vérité, dissipa les ténèbres, montra la voie, et brisa l’innovation des hérétiques, l’égarement des égarés, et le doute des sceptiques. Qu’Allah comble de Sa Miséricorde cet Imam devancier, illustre, encensé, et magnifié, et tous les Imams des musulmans…

Voici notre opinion en un mot : nous reconnaissons Allah, Ses anges, Ses Livres et Ses messagers ; nous reconnaissons toutes les enseignements qui viennent d’Allah et ceux que les savants crédibles nous rapportent du Messager d’Allah(r) »[15] Il enchaîna ensuite sur les points que nous avons évoqués plus haut et sur beaucoup d’autres, comme nous l’avons signalé à d’autres endroits.




E-Dhahabî y fait allusion dans e-siar en disant : « L’auteur à dit : j’ai eu sous la main quatre ouvrages d’Abû el Hasan écrits sur la croyance (el usûl). Il y cite la tendance des anciens sur les Attributs au sujet desquels il explique : il faut les prendre comme ils sont venus. Puis, il confie : cette tendance est la mienne, j’y adhère sans faire d’interprétation (ta-wîl) »[16]




Ainsi, le père fondateur de la secte et ses premiers adeptes comme Abû el Hasan e-Tabarî, Abû ‘Abd Allah ibn Mujâhid el Bâhilî, et el Qâdhî Abû Bakr el Baqallânî, s’accordent à reconnaitre les Attributs textuels cités dans le Coran, comme l’istiwâ, le Visage, et la Main. Ils dénonçaient toute interprétation de ces Attributs (ta-wîl).[17] Ils n’avaient pas deux opinions sur la question contrairement à leurs héritiers qui jonglent entre le ta-wîl et le tafwîdh. Abû el Ma’âlî el Juwaïnî est le premier (sic) parmi les savants les plus connus à s’insurger contre les textes avec l’arme du ta-wîl, comme le souligne ibn Taïmiya.[18] D’autres savants des nouvelles générations adhèrent formellement au ta-wîl. Juste avant el Juwaïnî, Il y a eu ‘Abd el Qâhir el Baghdâdî, et plus tardivement Abû Hâmid el Ghazâlî, el Fakhr e-Râzî, el Âmudî, etc.[19] Selon ces derniers, reconnaitre le sens littéral des Attributs textuels, c’est sombrer dans l’anthropomorphisme haïssable.[20]




Pourtant, de grandes références, dont notamment des mentors du kalâm, établissent sans détour que le ta-wîl, une vulgaire innovation, n’entre pas dans le vocabulaire des anciens.[21]




Sheïkh el Islâmibn Taïmiya qui devait rendre des comptes sur sa ‘aqîda el wâsitiya, lança ce défit historique : « Je n’ai fait que retranscrire la croyance de tous les pieux prédécesseurs… qui est la croyance de Mohammed (r).J’ai pourtant lancé l’appel à plusieurs reprises à mes détracteurs. Je leur ai laissé un délai de trois ans : si l’un d’entre eux me donne une seule parole parmi les trois premières générations au sujet desquelles le Prophète (r) a fait les élogesalors, je reviendrais sur ma croyance… »[22]




« Personne ne sera jamais capable de rapporter une seule parole des anciens qui ne prouvent ni explicitement ni implicitement que ces derniers avaient pour conviction qu’Allah n’était pas sur Son Trône, qu’Il n’avait ni l’ouïe ni la vue, ni une Main réelle… »[23]




« Allah sait qu’après avoir fait une recherche complète, après avoir feuilleté ce que j’ai pu avoir sous les yeux des paroles des anciens, je n’ai jamais trouvé qu’aucun d’entre eux, ne disait explicitement ou implicitement, voir indirectement qu’il fallait renier les Attributs textuels… Leurs condamnations portaient uniquement sur le tashbî’(anthropomorphisme ndt.). »[24]




Le crédo des néo-ash’arites dans le domaine des Attributs textuels




Dans son commentaire à jawrat e-tawhîd,El Baïjûrî affirme : « si des textes du Coran et de la sunnafont allusion à la direction, un « corps », une forme, des membres, les adeptes de la vérité et d’autres tendances à l’exception des anthropomorphistes (el mushabbiha et el mujassima) s’accordent à dire qu’il faut les interpréter… Il donna ensuite des exemples dont : [Le Miséricordieux, est sur Son Trône istawâ (établi)].[25]Les salafs(les anciens), poursuit-il,disent nous ne connaissons pas l’istiwâ, et les khalafs(nouvelles générations)disent qu’il a le sens d’istîlâ et de royauté. »[26]




Il suffit de parcourir e-nazhzhâmiyapour se familiariser avec le crédo ash’arite. Par exemple, el Juwaïnî défend qu’on puisse attribuer au Très-Haut, une direction, un endroit, un haïz, des lettres, des sons, et le sens littéral des textes ambigus… Il en est de même pour el Ghazâlî dans son livre iljâm el ‘awâm. Ce principe est celui des grandes références ash’aritesqui consiste à épargner Allah (tanzîh) des particularités propres aux accidents (hawâdîth), comme la direction, l’endroit, les lettres, les sons, et le sens littéral que dénotent les textes ambigus.[27]




Les ash’arites ont connu plusieurs étapes et plusieurs phases dans leur développement. Au début, ils ont cultivé la pensée du Kalâm (d’ibn Kullâb), ils ont ensuite fortement glissée vers l’i’tizâl, pour en fin de parcourt faire un mélange entre leur crédo et la philosophie. Les néo-ash’arites ont un penchant de plus en plus prononcé pour le jahmismeet la philosophie. En cela, ils se distinguent de la pensée de leur fondateur et des grandes références parmi ses partisans.[28] L’ash’arisme primitif reconnaissait dans l’ensemble les « Attributs textuels», comme en témoigne ses grandes références en commençant par leur père fondateur ; en voici une liste : Abû el Hasan el Ash’arî, Abû ‘Abd Allah ibn Mujâhid, Abû el Hasan el Bâhilî, el Qâdhî Abû Bakr el Bâqallânî, Abû Ishâq el Asfarâînî, Abû Bakr ibn Fawrk, Abû Mohammed ibn e-Lubân, Abû ‘Ali ibn Shâdhân, Abû el Qâsim el Qushaïrî, Abû Bakr el Baïhaqî, etc.[29]




En revanche, les nouveaux partisans d’Abû el Hasan comme Abû el Ma’âlî el Juwaïnî, et tant d’autres, ne reconnaissent que les « Attributs rationnels ». Certains d’entre eux renient carrément les « Attributs textuels» bien que d’autres à l’exemple d’el Râzî et d’el Âmudî ne se prononcent pas à leur sujet. Ceux qui renient les « Attributs textuels» ont deux comportements à leur encontre ; les uns ont recourt au ta-wîl (interprétation des Textes), les autres ont recourt au tafwîdh (l’incompréhension des Textes en disant que Seul Dieu en pénètre le sens ndt.). Quant à el Ash’arî et ses premiers adeptes, ils établissaient que toute interprétation entraînant implicitement de renier les Attributs, était considéré comme fausse. Ils ne se contentaient pas de dire qu’ils n’avaient pas accès à la compréhension des Textes, ils allèrent jusqu’à condamner les interprétations des « négateurs ».[30]




Pour les néo-ash’arites, le Visage d’Allah n’est pas à prendre au sens propre. Pour les uns, Il correspond à Son Essence et les autres préfèrent avoir recours au tafwîdh (en laissant sa signification à Allah ndt.).

Dans usûl e-dîn, ‘Abd el Qâhir el Baghdâdî affirme : « Pour nous, le vrai sens qu’il faut donner à el wajh, c’est Son Essence, et aux Yeux, Sa vision des choses. »[31] Pour sa part, Abû el Ma’âlî el Juwaïnî soutient : « Pour nous, il faut donner aux Mains le sens de puissance, aux Yeux le sens de vision, et au Visage le sens d’existence. »[32]




Pour certains contemporains, la Main d’Allah sous-entend un anthropomorphisme latent et Elle ne compte par parmi les Attributs de Son Essence. Ils se tournent alors soit vers le tafwîdh en précisant tout de même qu’il ne soit pas question de Main au sens propre, soit vers le ta-wîl en interprétant la Main par la Grâce d’Allah ou Sa Puissance. Ils affirment à ce sujet : « Nous en trouvons un exemple [du tafwîdh] dans le Verset : [Ses deux Mains sont plutôt étendues].[33] La main de manière générale prend le sens de générosité et prodigalité… Quant aux Mains affiliées au Très-Haut dans ce Verset, après avoir évacué de l’esprit leur sens littéral… Celles-ci supportent plusieurs définitions au sens figuré du terme. La plupart des anciens ne se prononcent pas quand il s’agit de trancher entre elles et d’en choisir une. C’est dans ce sens qu’il faut comprendre qu’ils n’en connaissaient pas le sens. »[34]




Wa Allah a’lam !

































[1]Tabaqât el fuqahâ e-shâfi’iyîn (1/210) ; dans ittihâf e-sâda el muttaqîn (2/4),el murtadhâ e-Zubaïdî reprend ce passage sans le faire suivre par aucun commentaire.
[2]Tâ-Hâ ; 5
[3]Sâd ; 75
[4]Les femmes ; 166
[5]Le Façonneur ; 11
[6]L’aurore ; 22
[7]Qâf ; 16
[8]El maqâlât (1/345-350).
[9]El Ash’arî est vraisemblablement resté sous l’influence kullâbite lors de sa troisième phase après être revenu à la voie des anciens qui n’utilisent pas dans ce domaine ce genre d’expressions dont le sens est vague et ambigu. C'est pourquoi ils se contentent de se conformer au vocabulaire du Coran et de lasunna pour définir leur dogme. [ Voir : Majmû’ el fatâwa (6/37-38) et (6/663-665)] Quoique certains chercheurs universitaires pensent qu’el Ash’arî n’a jamais quitté le kullâbisme, bien qu’il fut, à la fin de sa vie, attiré par la tendance d’Ahmed. C’est d’ailleurs certainement la raison qui a poussé bon nombre de savants à classifier son cheminement en trois phases. [Voir : el usûl e-latî banâ ‘alaïhâ el mubtadi’a madhhabuhum fî e-Sifât qui est une thèse es doctorat du D. ‘Abd el Qâdir ibn Mohammed ‘atâ Sûfî.]
[10]Tâ-Hâ ; 5
[11]Sâd ; 75
[12]El Maqâlât (1/285).
[13]maqâlât el islâmiyîn (1/290).
[14]maqâlât el islâmiyîn (1/271).
[15] El ibâna (p. 43)
[16]Siar a’lâm e-nubalâ (15/86).
[17]Voir notamment : el ibâna (p. 53-58), risâlat ilâ ahl e-thaghr (p. 225, 232-234), maqâlât el islâmiyîn (p. 290-297) tous d’Abû el Hasan el Ash’arî ; e-tamhîd de Baqallânî (p. 295-299).
[18]Dur ta’ârudh el ‘aql wa e-naql (1/17-18). El Baïhaqî suit également ce principe dans el Asmâ wa e-sifât (2/25-53).
[19]Voir pour el Juwaïnî, el irshâd (p. 155-163), e-shâmil (p. 543-570) ; pour ‘Abd el Qâhir el Baghdâdî, usûl e-dîn (p. 109-112) et el ghuniya fî usûl e-dîn (p. 113-116) ; pour el Ghasâlî, qawâ’id el ‘aqâid (p. 167) et iljâm el ‘awâm (p. 75-76) ; pour e-Râzî, asâs e-taqdîs (p. 99 et les pages suivantes) ; et enfin pour el Âmudî, ghâyat el marâm (p. 139-143).
[20]Voir : asâs e-taqdîs (p. 182) et ghâyat el marâm (p. 138).
[21]Voir : e-risâla e-nazhzhâmiya de l’imam el Haramaïn (p. 22), el Khutat d’el Maqrîzî (2/356) ; Ibn Hajar lui-même dans fath el Bârî (13/370, 390) ; d’ailleurs el Kawtharî n’a jamais réussi à répondre à ce fâcheux dilemme ; sharh el fiqh el akbar d’el Qârî (p. 59), et j’en passe...
[22]Majmû’ el fatâwâ (3/161).
[23]Majmû’ el fatâwâ (5/109).
[24]Majmû’ el fatâwâ (5/109).
[25]Tâ-Hâ ; 5 Il est possible de dire pour l’istiwâ : Il S’est élevé sur/au-dessus de Son Trône (‘Alâ etista’lâ) ou Il S’est établi sur/au-dessus de Son Trône (istaqarra) (N. du T.)
[26]Sharh jawharat e-tawhîd(p. 157).
[27]Ahl e-sunna el ashâ’ira(p. 76).
[28]Idem.
[29]Majmû’ el fatâwâ (4/147-148).
[30]Manhâj e-sunna(2/223-224).
[31]Usûl e-dîn(p. 110).
[32]El irshâd(p. 155).
[33]Le repas céleste ; 64
[34]Ahl e-sunna el ashâ’ira (p. 153).

ÑÏ ãÚ ÇÞÊÈÇÓ